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Concours: Tablette ou calculatrice, l'avis du lycéen

Unread postPosted: 06 Jun 2014, 21:49
by critor
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Donne ton avis sur le remplacement de la calculatrice graphique par la tablette tactile en maths, et gagne une TI-Nspire CX CAS ! :bj:


Devant l'essor croissant des calculatrices électroniques et afin que soient pris en compte leurs multiples usages tant dans les actes de la vie courante que dans l'exercice de très nombreuses professions, il apparaît nécessaire d'étendre à l'ensemble des examens et concours relevant du ministère de l'Education les mesures appliquées d'ores et déjà permettant leur utilisation [...]

C'est en ces termes que commençait la circulaire historique du 2 octobre 1979 rendant possible pour la première fois l'usage de la calculatrice à l'ensemble des examens et concours de l'Education Nationale - le début d'une grande et belle aventure. :bj:

Depuis bientôt 35 ans, les usages professionnels dont il est question ont bien évidemment évolué.
La calculatrice que l'on rangeait au font du tiroir au bureau est désormais remplacée par un ordinateur portable, une tablette tactile ou même un smartphone, appareils qui pourraient aisément remplacer les mots "calculatrices électroniques" dans la circulaire précédente sans besoin de changer aucun autre terme ! :o


Les tablettes tactiles ont commencé à être expérimentées à la rentrée 2010 dans des établissements pilotes de plusieurs académies, mais la progression a été énorme à partir de la rentrée 2013, la quasi totalité des académies de métropole et DOM/TOM/ROM testant désormais près de 100 000 tablettes.
Des tablettes sans doute prêtées plus ou moins grâcieusement par les constructeurs, vu les contrats astronomiques qu'il y a potentiellement à la clé. ;)
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L'académie de Montpellier (Languedoc Roussillon) fait exception et n'est donc pas colorée sur cette carte, puisque expérimentant l'ordinateur portable.



Qu'on le veuille ou non, il semble que l'on se dirige à court ou moyen terme vers une généralisation de l'utilisation de la tablette tactile dans l'enseignement :
  • soit achetée par l'institution et prêtée aux élèves
  • soit directement inscrite dans les listes de matériel scolaire et donc à la charge des familles
A partir de ce moment-là se posera fort naturellement la question de leur autorisation aux examens.
Pourquoi en effet travailler et acquérir des compétences toute l'année sur un outil dont on ne disposerait pas à l'examen ?...

Et alors se posera la question de la suppression de la calculatrice des listes de matériel scolaire.
Pourquoi en effet continuer à acheter deux appareils électroniques dont l'un des deux est dédié aux mathématiques et aux sciences, si l'on peut se contenter d'un seul des deux ?


Toi lycéen ou bachelier qui prépares ou as préparé l’épreuve de Mathématiques du BAC avec ta calculatrice graphique ou qui l'as beaucoup utilisée cette année et qui utilises régulièrement par ailleurs une tablette tactile ou un smartphone, nous te proposons de partager avec nous ton avis sur cette possible évolution en répondant aux questions ci-dessous.

  1. Selon toi lors des cours et examens de mathématiques, quels seraient les avantages et inconvénients d'un remplacement de la calculatrice graphique par une tablette tactile telle qu'il en existe actuellement ?
  2. Comment doivent encore évoluer les tablettes tactiles actuelles pour pallier aux éventuels inconvénients que tu as trouvés ?



Une TI-Nspire CX CAS sera attribuée par tirage au sort parmi les réponses pertinentes à l'annonce du concours publiées d'ici le lundi 9 juin à 23h59, dans la limite d'une seule participation par personne et par media.

Les réponses peuvent être publiées et seront collectées sur les medias suivants:
  • réponses de membres à l'annonce du concours sur TI-Planet.org
  • commentaires de fans sur l'annonce du concours sur Facebook

En cas de réponses multiples d'une même personne sur un même media, seule la dernière réponse pertinente sera prise en compte pour le tirage au sort.

L'adresse d'expédition sera demandée via la messagerie privée du media utilisé par le gagnant ou la gagnante, et la calculatrice sera normalement expédiée dans les 24h ouvrées suivant sa communication - de quoi donc la recevoir avant les épreuves du BAC de métropole ! ;)



Source : http://eduscol.education.fr/numerique/d ... mentations

Re: Concours: Tablette ou calculatrice, l'avis du lycéen

Unread postPosted: 06 Jun 2014, 22:04
by matref
1. D'après moi, avoir une tablette en cours procurerait l'avantage du support unique : plus besoin de cahiers, on prend des notes bien organisées par matière/chapitre/leçon dans des dossiers, les ex-photocopies d'exos sont transmises par Bluetooth ou autre, économies évidentes de tout le matériel scolaire nécessaire à l'écriture (je ne parlerai pas de la faillite des entreprises qui fabrique le dit matériel, ça serait partir hors-sujet).

Les inconvénients, ça serait bien sûr la déviation beaucoup trop facile de l'attention en cours, nettement plus probable à mon avis qu'avec une calculatrice de type TI-Nspire CX CAS, puisqu'on a pas cette dernière constamment sous les yeux dans toutes les matières avec des dizaines d'apps qui nous tendent les bras, Internet etoo. Ensuite, la longévité de la batterie, beaucoup trop courte pour être adaptée à un usage scolaire (pour le moment ?) puisque la tablette serait allumée pendant l'intégralité de chaque cours, ce qui est laaaaargement suffisant pour vider plusieurs fois la batterie d'une tablette de type iPad pour ne citer qu'eux. En dernier lieu, les évidentes pannes qui peuvent arriver à tout moment pour des raisons totalement hors d'atteinte de l'élève moyen, lui supprimant par ce même fait sa plateforme de prise de cours.

Ensuite, ça c'est mon avis personnel très discutable, mais je trouve le tactile (qui se voulait initialement très ergonomique) excessivement insupportable. Un bon clavier avec des vraies touches palpables qui freezeront jamais, y'a que ça de vrai.

2. Comment faire évoluer les tablettes tactiles actuelles, et bien, les inconvénients que j'ai trouvé sont inhérents de la nature d'une tablette pour la plupart, donc bon ... j'aurai plus tendance à favoriser la calculatrice et les cahiers (désolé les arbres) pour ne pas avoir à se reposer complètement sur une technologie pouvant tomber en panne (la calculatrice le peut mais c'est quand même moins embêtant qu'une tablette si on venait à l'utiliser pour tout, la tablette). Un ordi portable à la limite, mais le facteur distraction serait encore plus grand qu'avec une tablette (en fait mon choix est surtout dicté par la présence d'un clavier physique).

Re: Concours: Tablette ou calculatrice, l'avis du lycéen

Unread postPosted: 06 Jun 2014, 22:49
by Extra44
Bonsoir,

Ben dis donc, rapide le matref ;)

(Euh ca marche si on fait un copier coller de son texte ? :D)

Bon trêve de plaisanteries, voyons ce que je pourrais en dire...

Dans le contexte des mathématiques:
1.Selon toi lors des cours et examens, quels seraient les avantages et inconvénients d'un remplacement de la calculatrice graphique par une tablette tactile telle qu'il en existe actuellement ?


Avantages :
* plus de livres /manuels (voire plus de cahiers de cours/td/exercices), donc un cartable pour les élèves bien moins lourd, donc une "meilleure" santé des élèves (à priori ;) ).
* Possibilité par bluetooth, wifi, ... de faire passer/distribuer les cours, les supports d'exercices, énoncé de Tp beaucoup plus facilement. On peut même imaginer à l'instar de ce que propose la Nspire des exercices dynamiques (page ou site web), voire des applications (flash ou exe) téléchargés du poste professeur vers les postes (tablettes) élèves, et les élèves n'ont plus qu'à se lancer dans l'activité proposée.
* D'accord avec matref : possibilité de saisir les cours ou les notes du cours, et si les élèves se débrouillent bien, de comparer leurs notes pour "s'autocompléter chacun leur prise de notes". Donc moins de papier à utiliser (va falloir que les fabricant de papier se reconvertissent en fabricant de ... tablettes... ! ;)

* Un autre avantage serait qu'il serait possible que l'élève continue les exercices chez lui, s'il a bien sur à sa disposition sa tablette...

* En mathématiques, il est possible de faire "assez simplement" des programmes interactifs, qui vont permettre à l'élève de s'entrainer, de s'auto-évaluer, et si besoin d'accéder aux notions qu'il aurait oublié (tiens c'est Thalès ou Pythagore ici ? ...) vu que toutes les ressources seraient accessibles soit en local (si l'espace disque est suffisant) soit sur un serveur de fichier du lycée ou sur le net ...

Inconvénients :
* Gare aux éventuels bugs logiciels, mais aussi ceux de l'OS (Android ? IOS ? ...). On peut inclure dans cette catégorie tout ce qui peut provoquer la panne logiciellement parlant de la tablette, et le blocage de son fonctionnement

* Idem pour toutes les pannes coté matériel : panne de batterie ("haa mince j'ai oublié de la rechargée cette nuit ! ! "), ou panne de matériel, voire de casse : "oh zut ma tablette est tombée..." (un livre qui tombe ne casse pas, même s'il peut s'abimer ... pas la tablette)

* Autre point qui serait embêtant : ou le professeur devra changer de méthode d'évaluation des élèves (controle DS), où les risques de fraude seront alors grandement facilités.

* Point matériel : étant en accord avec Matref : le manque de clavier physique est moins facile d'accès (rapidité de saisie, difficultés (parfois) de faire apparaitre le clavier virtuel, surtout si l'OS est surchargé de travail ...) que d'avoir un clavier bien réel (physique)

2.Comment doivent encore évoluer les tablettes tactiles actuelles pour pallier aux éventuels inconvénients que tu as trouvés ?


* bugs logiciels : trouver / "fabriquer" un OS ensemble de logiciel (environnement scolaire... ? ) "béton", mais vu l'évolution des OS, sur PC, MAc, Android, etc... c'est carrément utopique qu'on réussisse à faire un OS béton.

* Pour la panne de batterie il suffirait de ressortir les table de physique chimie avec des prises de courant pour pouvoir s'y rattacher, comme dans certains labo de technologie ... Pour le reste des pannes, ben il faudrait pour cela fabriquer un modèle de tablette et l'éprouver en conditions réelles avant de la distribuer dans les classes.
Pour la casse, il faudrait avoir comme le fait un magasin de sport pour des téléphones portables des tablettes "tout terrain", et anti chocs... !!

* fraude/triche examens : ben ici faudra en trouver des astuces pour éviter la tricherie ... ;)

Bon ca peut être (très) interessant les tablettes, mais il y a -j pense- beaucoup d'obstacle à ce que cela se généralise, ou plutot se standardise dans les classes.
Une alternative possible aux tablettes, et que les élèves emmènent avec bien sur l'accord de l'école (lycée, collège...) leur propre matériel (notebook, tablette...), et l'utilise en classe. Mais il resterait le problème de l'homogénéité du matériel, comme actuellement où chaque élève peut venir avec une calculatrice Casio ou Ti au Lycée, et où les langages différent quelque peu (qui sait programmer sur plus de 2 calculatrices de modèles -bien- différents...? )

Re: Concours: Tablette ou calculatrice, l'avis du lycéen

Unread postPosted: 06 Jun 2014, 23:19
by magica
1.Selon toi lors des cours et examens, quels seraient les avantages et inconvénients d'un remplacement de la calculatrice graphique par une tablette tactile telle qu'il en existe actuellement ?


Les avantages :
Selon moi, je pense que les tablettes pourront résoudre le problème écologique au niveau de la destruction des arbre.
De plus, contrairement aux arguments des autres, je pense que la durée de la batterie n'est pas un problème, il y aura forcément de quoi recharger la tablette et même je pense que les élèves ont de quoi s'équiper avec des batteries portables.
Les élèves pourront aussi s'auto-évaluer et se faire évaluer par le professeur quand bon lui semble : un petit QCM par là pour savoir si les élèves suivent le cours et à la fin il regroupe tous les résultats sur sa tablette, plus besoin de faire la moyenne, de rentrer les notes, et même de corriger, le professeur aura toutes ses statistiques instantanément.
Au niveau des examens, je pense que les surveillants auront la possibilité de bloquer toutes les applications qui ne servent pas, donc je ne vois pas de problème, la technologie saura évoluer. Pour les examens où il faut écrire beaucoup, style HG ou Philosophie, l'élève peut aussi se procurer un clavier externe à la tablette ou alors un notepad pour écrire comme "pour de vrai". Je vois même certains utiliser la dictée vocale pour aller plus vite, mais ça c'est un autre débat.
A la maison, les enfants retrouveront un accès à la tablette en permanence et auront tous leurs cours à portée de doigts, plus facile de s'y retrouver lors de révisions et autres, avec des cours imprimables pourquoi pas au cas ou.
Le cartable semblera moins lourd, ça c'est évident.

Les inconvénients :

- L'addiction des jeunes aux tablettes
- Les jeunes deviendront-ils moins sociables ?
- Facilement cassable et financièrement parfois dur à remplacer.
- Adieu les principes de la vieille école, on tournerait définitivement la page des vieux livres et des vieux cahiers.
- L'apprentissage de l'écriture aux plus jeunes sera plus compliqué.


2.Comment doivent encore évoluer les tablettes tactiles actuelles pour pallier aux éventuels inconvénients que tu as trouvés ?

- Ne plus avoir de bug, avoir une très grande fluidité.
- Etre plus solide aux chutes
- Répondre aux besoins de tous les élèves (vision, dictée vocale, luminosité)
- Etre à la portée de tous, faire en sorte que les moins doués puissent l'utiliser facilement.
- Baisser les prix
- Avoir une sécurité hautement plus importante (vols, disparition de sac et oublis,..)
- Etre régulièrement mise à jour
- Avoir un large panel de choix en fonction des caractéristiques (taille, SE, poids, prix,...) que chacun veut (n'est ce pas Apple ?) sans que cela pénalise les différents acheteurs lors des cours.

Voilà mes pensées, j'espère que je vas être tiré au sort, j'ai toujours rêver d'avoir une Cx Cas :)

Re: Concours: Tablette ou calculatrice, l'avis du lycéen

Unread postPosted: 07 Jun 2014, 11:58
by yatto
Arf, tout a été dit, notamment par Matref, qui résume à peu de choses près ma pensée.

Selon toi lors des cours et examens, quels seraient les avantages et inconvénients d'un remplacement de la calculatrice graphique par une tablette tactile telle qu'il en existe actuellement ?


Les avantages de la tablette sur la calculatrice graphique:

- plus grande puissance disponible. Ca ne parait pas être très significatif, mais quand on doit tracer des fonctions qui mettent trois plombes même sur CX CAS, ou des sommes très longues, je suis sûr que ça ferait du bien (:D)
- Ecosystème plus ouvert. C'est biaisé, je sais, mais rien que pouvoir avoir un moteur comme Xcas qui existe sur Android, ça serait appréciable. On aurait par extension la possibilité de s'appuyer sur des logiciels libres auxquels les élèves peuvent s'adapter et sur lesquels ils pourront se reposer, étant donné qu'ils ne seront pas soumis aux contraintes d'un éditeur (you hear me TI ?). Je rajoute les possibilités en programmation/algorithmie qui seraient un plus, et c'est de plus en plus demandé.
- Ca découle du point précédent, mais je rajoute: convergence inter-matières. L'outil peut être utilisé autant en maths qu'en physique pour les graphes, tableaux, etc., en Sciences de l'Ingénieur pour tout ce qui est modélisation simple (je pense au GRAFCET, à des simulations par Scilab, à une base de données d'informations comme peut être le Guide du Dessinateur Industriel...). (je cite Scilab qui est un logiciel PC, mais aussi libre, donc rien n'empêche un portage sur appareil portable, dans la théorie). Pour les matières littéraires, des recherches rapides sur un auteur, ou des termes dans un dictionnaire.
-Côté ludique de l'enseignement: rendre l'apprentissage moins barbant ? Je pense notamment à des systèmes de trophées, qui agiraient comme les bons points/images au CP. Ne riez pas, ça marche.
-Support numérique global: un cartable très léger, une diffusion rapide et massive (par les technos sans fil, que ce soit Bluetooth ou Wi-Fi), une économie de papier conséquente.
- Je mettrais même le prix dans les points positifs, au regard de la prestation d'une tablette. Même aujourd'hui où une tablette correcte coûte 160€, c'est le prix d'une Nspire CX CAS. Ou d'une TI 83+ et de quelques livres d'école. Encore faut-il que les éditeurs publient des livres d'école numériques (qui ne seront pas gratuits, bien sûr). L'achat en gros par un établissement peut tirer les prix vers le bas.

... et pour moi, c'est tout. Attention aux pavés suivants.

Les inconvénients par rapport au support traditionnel (calculatrice + cahier):

Dans la catégorie limitations physiques:
- La prise de notes sans support physique, je n'y crois simplement pas. Pas encore. Supposons qu'on puisse avoir à disposition un clavier, dans ce cas, why not. Je soulève un gros point noir sur l'écriture des formules mathématiques qui est loin d'être évidente sur un support numérique. A part OpenOffice Maths (existe mais inutilisable sur tablette sans clavier, et encore), ou LaTeX, je vois pas du tout comment prendre des notes dans les matières scientifiques. Bref, la galère.
- Grande, grande fatigue oculaire. Étant myope comme une taupe, je peux vous dire que je n'accepte plus de lire longuement sur un écran proche de mes yeux (E-Ink exclu). Un PC fixe où l'écran est plus loin, ça me fatigue déjà moins. Ça creuserait le trou de la sécu, et la santé oculaire des enfants seraient déplorable. Non, l'humanité regarde assez souvent un écran pour ne pas la conditionner de manière démesurée dès le collège/lycée.
- Fragilité. Pour l'instant aucune tablette ne supporte ce qu'un cahier supporte, ou même une calculatrice graphique quelconque. Chocs, chutes, eau, oublis. Et d'un autre côté, remplacer une calculatrice c'est cher (par exemple une TI-83+ coûte 80€ environ), remplacer la tablette est encore plus cher, financièrement parlant et numériquement parlant (l'élève perdrait tout son contenu). Je rajoute en plus le risque de vol inhérent à l'objet (pas tellement dans l'école si tout le monde en a une, mais par exemple dans les transports).

Dans la catégorie dangers logiciels:
- Distraction. C'est évident. J'ai passé ma scolarité dans un lycée très calme où tous les élèves étaient des petits anges, mais je sais que c'est loin d'être le cas partout. Et pour certains, dès qu'on peut ne pas écouter le prof, on le fait. Ça va de pair avec un écosystème ouvert. Ouvert mais pas trop ? Les coûts de développement d'un OS adapté feraient basculer le prix dans les inconvénients.
- Dans le même ordre d'idée, limitations à imposer pour les concours. Plus l'objet est ouvert, plus il permet de contourner les problèmes, en particulier les problèmes mathématiques. Des mesures sont prises, notamment pour les concours. Par exemple, les exposés (TIPE) ne se font qu'avec des transparents qu'on imprime, aucun accessoire numérique. Ou pour tout le concours Banque PT que j'ai passé cette année, les calculatrices sont purement interdites. L'essor de leur puissance a conduit l'éducation à les rejeter. Et cette volonté de rejeter les machines à calculer au profit des approximations pour des calculs à faire de tête à l'air de s'étendre. Je concède qu'une machine à calculer basique (4 op, ou même -soyons fous- une FX92) aurait quand même été appréciable pour mes concours (paye tes divisions par 3 et par 15, à la main, pour mettre les éléments à l'échelle sur le dessin technique. Pas difficile mais agaçant.).
- Perte de l'écriture. L'écriture ça marche depuis 5000 ans, le matériel nécessaire est extrêmement rudimentaire (quelque chose pour laisser une trace), et vous voulez qu'on se débarrasse d'un truc aussi fiable ? Même la NASA préfère mettre du matériel extrêmement vieux dans ses machines importantes. Le rover Curiosity, qui est sur Mars, a les composants d'un iMac G3 (processeur IBM de 1997). Ca a déjà commencé aux Etats Unis, les tablettes, et le résultat sur l'écriture se fait sentir (source: un texte de colle d'anglais). Pour moi l'écriture est le prérequis indispensable à l'apprentissage, et sa perte constitue objectivement une forme d'illetrisme.
- Le syndrome du "ça marche pas". Alors c'est vrai, ici on est sur TI-Planet, il y a surtout des Utilisateurs Puissants, mais la grande majorité des étudiants voient la technologique comme de "l'informagique". Même sans qu'il n'y ait des bugs, donc des défauts de l'OS/logiciels qui ne sont pas dus à l'élève, il est difficile de promettre de que l'élève saura manipuler la tablette sans problèmes ni pertes (quoi, il est passé où mon exercice ? Je l'avais enregistré pourtant...).

Autres:
Coût écologique. On détruit les arbres pour le papier, mais les ressources minières pour les appareils de haute technologie sont elles aussi très limitées. Plus, même, vu qu'elles ne se renouvelleront quasiment jamais (il n'y a guère que le recyclage). De plus, leur exploitation est tout aussi meurtrière pour la planète que le papier et ses accessoires.
Eventuellement, la batterie. Rien n'est plus frustrant de dépendre d'une batterie qui ne dure que quelques heures. Et ensuite on trouve des bonnes excuses (j'ai pas pu faire mon travail en salle de permanence, j'avais plus de batterie...). Mais ça n'est pas le problème le plus important, la présence de tablettes devrait entrainer celle de points de recharge.

Comment doivent encore évoluer les tablettes tactiles actuelles pour pallier aux éventuels inconvénients que tu as trouvés ?


Je ne vois pas les tablettes multimédia actuelles comme la solution pour de la production de résultats. A l'inverse (et en clair), je préfère voir la tablette scolaire éventuelle comme un support d'information, comme une liseuse numérique. Pour moi, la tablette scolaire ne doit pas descendre de l'outil multimédia d'aujourd'hui, mais de la liseuse électronique. Elle évite déjà l'écueil des cartables lourds, le problème de l'écran (l'E-Ink est très naturel pour la lecture, autant que le papier, de ma propre expérience), et elle autorise l'accès à une source d'information. On peut chercher un détail en particulier dans un livre de cours électronique, dans un dictionnaire (utile aussi en langues vivantes) ou directement sur Internet (elles ont déjà aujourd'hui un navigateur intégré, pour la plupart). L'autonomie est bien meilleure également (plusieurs semaines !). Les exercices se feront toujours au cahier, mais plus de polycopiés ou de livres, tout serait au format numérique, sans pour autant que le travail personnel ne soit dépendant d'un appareil numérique. A noter que leur écran, rarement couvert de verre, est plutôt robuste !

Les évolutions que j'y apporterais seraient les suivantes:
- Un écran plus grand. Par rapport aux liseuses d'aujourd'hui. 6" c'est trop petit pour apprendre. Je verrai au bien la taille d'un cahier 17*22. Peut-être même le format presque A4, mais ça serait peut-être trop grand sur les tables.
- L'écran E-Ink plus réactif / moins rémanent. Passer une page, faire apparaitre un menu, etc, ça prend souvent une bonne seconde, et la rémanence des écrans (le fait qu'on voit un fantôme de ce qui était sur l'écran précédent et qui a disparu) est agaçante et perturbe la lecture. On peut obliger ces écrans à rafraichir à chaque page, ce qui annule la rémanence, mais la lenteur de l'écran est encore plus grande. Le tactile de ces écrans est aussi souvent approximatif, il serait préférable de le rendre aussi précis que celui des tablettes multimédia.
- Une robustesse améliorée pour faire face aux chocs de la vie scolaire. Au moins, plastique épais avec de la gomme.
- Des possibilités mathématiques intégrées. J'imagine une liseuse où, en gros, on aurait un émulateur TI-83+, ou quelque chose d'équivalent programmé en natif. Ca serait à peu de choses près parfait. Éventuellement un émulateur-natif Nspire, mais cette dernière a vite beaucoup trop de boutons. mais je ne suis pas contre, loin de là.
- Évidemment, un coût acceptable. Les améliorations citées précédemment sont coûteuse, tant sur le plan matériel que logiciel. Soit ce serait prêté par l'établissement (avec éventuellement une caution en début d'année), soit ce serait à la charge de la famille, et le prix devient primordial. Je redoute avancer un prix, mais disons sous la barre des 200€. Rappelons-nous que la Ti-89ti était souvent vendue à ce prix là, et la CX CAS a démarré à 180€. Le prêt par l'établissement serait préférable.

Je rajouterais un mode verrouillage examen, totalement similaire à ce qu'on trouve sur Nspire. Il me semble nécessaire et adapté (pas d'accès aux fichiers stockés, limitations du CAS).


PS: A propos du concours, le lot serait pour mon frère, qui a perdu sa calculatrice (une 83+). Ca lui fera plaisir ^^
J'espère que mon laïus sur le dispositif parfait de l'enseignement vous aura plu =)

Re: Concours: Tablette ou calculatrice, l'avis du lycéen

Unread postPosted: 07 Jun 2014, 14:14
by gildasd
Pas Lycéen, mais je fais des math d'un niveau comparable à la section S:
Selon toi lors des cours et examens de mathématiques, quels seraient les avantages et inconvénients d'un remplacement de la calculatrice graphique par une tablette tactile telle qu'il en existe actuellement ?

Avantages:
- afficher des calculs plus long.
- Afficher toutes les étapes.
- Voir le cour et un émulateur CAS en même temps.
- Pouvoir faire une recherche rapide quand l'explication du prof n'est pas suffisante.
- Avoir le cour des années précédentes en PDF.
- Accès a Khans Academy.
Inconvénients:
- Fragile.
- Entrées lentes comparé a une calculatrice.
- Entrées souvent linéaires (genre sqrt(8x^2)-(68y/12x^(12/e^2) lourde a souhait...
- Précision, un émulateur à quelle précision? Il est important d'avoir 14 pour ma section.
- Durée de vie de la batterie, j'ai besoin de 10 heures en usage continu MINIMUM.
- Trop gros sur la table.
- Écran souvent illisible avec les réflexions des lampes et fenêtres.
- Impossible de prendre des notes avec à la vitesse ou vont nos profs!

Comment doivent encore évoluer les tablettes tactiles actuelles pour pallier aux éventuels inconvénients que tu as trouvés ?

- Plus solide, genre IP67.
- Mini clavier USB dédié calcul symbolique.
- Avoir le CAS en hardware, pas simplement un émulateur.
- Écran haut contraste et basse conso.
- Batterie avec une charge adaptée (et qui peut être cyclée pendant 3 ans).
- Taille max A4 et doit pourvoir se tenir debout.
- Pouvoir scanner et corriger les notes papier rapidement.

Remarques
J'ai utilisé un portable, mon Iphone, une T84+, une fx92B et une tablette en cours les deux dernières années.
Au final, je suis retourné au papier toutes mes notes. J'ai rendu la tablette au lieu de l'acheter.
L'écran d'une calculatrice est plus petit et l’apprentissage est plus difficile MAIS cela devient vite une seconde nature et on finit par aller beaucoup plus vite qu'avec le PC, la tablette ou l'Iphone.
Ce qui fait une percée inattendue (et que je pense aussi acheter) ce sont les E-Ink:
- La majorité de nos cours sont en PDF
- La lecture est beaucoup plus agréable qu'avec une tablette.
- Pas besoin de charger pendant des semaines.
- La page reste affichée.
Donc mon choix serait:
- Une calculatrice CAS (Nspire, T89, Hp Prime).
- Un lecteur E-Ink.
- Une calculatrice de base genre Fx92B.

Re: Concours: Tablette ou calculatrice, l'avis du lycéen

Unread postPosted: 07 Jun 2014, 14:20
by Dark-Storm
Concours diffusé sur Planète Casio ;)

Concernant l'écriture, voici un article du Citizen Post qui permettra d'approfondir la réflexion, j'espère :)
Lien : http://citizenpost.fr/2013/03/apprendre ... 5MRcBZht_c

Re: Concours: Tablette ou calculatrice, l'avis du lycéen

Unread postPosted: 07 Jun 2014, 14:56
by alphacreator
C'est un sujet assez intéressant que celui ci, c'est pourquoi je veux bien participer moins pour avoir une chance de gagner que pour donner mon opinion.

1- Remplacer les calculatrices par des tablettes tactiles dans les cours/examens?
-> Avantages: - Je trouve que les tablettes offrent un support numérique non-négligeable, en effet certaines applications (comme GeoGebra) offrent plus de possibilités que la plupart des calculatrices que l'on peut trouver.
- De plus, il est plus facile d'utiliser un grand écran selon moi, peut-être plus proche de ceux des ordinateurs. Je trouve aussi certaines tablettes plus ergonomiques que les calculatrices.

-> Inconvénients: - Aujourd'hui la plupart des appareils électroniques ont un accès au Cloud et plus généralement à internet contrairement aux calculatrices. Ce qui pourrai encourager la fraude: il est facile d'aller chercher des réponses sur un appareil non conçut pour des examens.
- Pour revenir sur les applications, si la tablette appartient à l'élève, il pourra facilement y mettre des jeux et on reviendrait sur un schéma similaire à celui des calculatrices.
- Au niveau environnemental, il y a bien sûr les économies de papier mais d'un autre côté, les matériaux utilisées pour les appareils électroniques sont parfois rares. Il faudrait aussi mesurer l'impact énergétique: actuellement, les tablettes ont une autonomie qui ne leurs permettraient pas forcément de tenir la journée à pleine puissance pour les cours, il serait coûteux en électricité de mettre en charge une trentaine de tablettes par classe en même temps dans la journée.
- L'achat d'une tablette représente parfois une grosse dépense (2 à 4 fois le prix de certaines calculatrices), cela peut représenter un gros budget pour le lycée ou les familles.
- Après, pour moi, rien ne vaut le papier et l'écriture manuscrite, c'est pourquoi même si l'utilisation d'appareils comme les tablettes ou les calculatrices dans le domaine de l'éducation est une grande avancée, on ne pourra jamais remplacer le papier.

2- Les évolutions?
- Je pense qu'il faudrait dériver les tablettes en plusieurs catégories: les tablettes grand public et les tablettes solaires, bridées pour les examens et avec des accès limités à internet pour les cours, mais dans ce cas il vaudrait mieux que les tablettes soient achetées par le lycée. Ou bien, comme certaines applis le font pour les enfant, brider la tablettes pour donner un accès exclusif aux applications de cours/examen si l'achat de la tablette est à la charge des familles, une sorte de "mode examen" comme celui présent sur certaines TI?
- Diminuer l'impact environnemental et économique pour inscrire ces changement dans un concept de développement durable.

Voilà, sur ce, bonne journée et bonne chance pour le concours :)

Re: Concours: Tablette ou calculatrice, l'avis du lycéen

Unread postPosted: 07 Jun 2014, 20:47
by NeOtuX
Salut !

Plein de belles choses et de réflexions postées ici...

J'apporte mes arguments personnels, qui corroboreront probablement les dires de la majorité. Ceci étant, je n'ai pas vu d'arguments "WTF", qui pourraient pourtant avoir leur poids sur la balance. Je vais corriger ça avec un plaisir non dissimulé, non sans considérer les arguments sérieux qui me traverseront l'esprit . :)


Selon toi lors des cours et examens de mathématiques, quels seraient les avantages et inconvénients d'un remplacement de la calculatrice graphique par une tablette tactile telle qu'il en existe actuellement ?



AVANTAGES :

-> L'aspect "tout-en-un" est un avantage majeur qu'arborent les tablettes. J'ai mal au dos rien que de penser à mes classeurs et mon matériel de classe, les remplacer par un unique appareil me soulagerait, sans aucun doute. Je suis persuadé que d'autres qui ont des manuels à transporter (lourds, forcément), voient tout système de remplacement du papier d'un bon œil.

-> L'autre argument en puissance, en faveur du remplacement des calculatrices par des tablettes tactiles, réside dans la quantité astronomique de données qu'elles permettent de stocker et/ou auxquelles elles permettent d'accéder (internet). La tablette se substitue alors aisément à la calculatrice mais constitue également un compagnon idéal pour toute recherche d'informations, tant pour des travaux scientifiques que littéraires, ce que la calculatrice ne permet pas.

-> Ainsi, sortir votre tablette en cours de philo n'éveillera pas autant les soupçons du prof que lorsque c'est votre calculatrice que vous dégainez (probablement pour jouer ou programmer). En un sens, c'est un avantage !

-> L'écran des tablettes peut s'avérer un excellent atout pour qui souhaite taper de longues formules et les visualiser sous une forme lisible, ce qui n'est pas le cas de toutes les calculatrices.

-> De "gros" algorithmes mettraient des siècles sur nos petites calculatrices, alors que la puissance fournie par les tablettes pourrait nous amener beaucoup plus loin, beaucoup plus vite. Les tablettes ont l'avantage de la puissance et de la rapidité, c'est indéniable.

-> Les logiciels des tablettes sont interchangeables, peuvent-être mis à jour et complétés à souhait, ce qui est vraiment un bénéfice, puisque les fonctionnalités de l'appareil sont modulables en fonction des besoins de l'utilisateur.

-> Et puis franchement, c'est pas plus la classe de bosser sur une tablette ? Blague à part, je suis persuadé que l'on peut voir dans ces transformations numériques une façon plus douce d'approcher l'apprentissage, plus ludique, plus attirante et attrayante.

-> Si l'école nous prête la tablette, ou nous la donne carrément, on ne va pas la bouder, si ? Ok, je reconnais qu'au final c'est toujours le Français qui paiera, mais ça, les étudiants, ils s'en moquent ! ^^

-> Avec une tablette, on peut écouter de la musique en travaillant (pour peu que ce soit autorisé). C'est tellement plus relaxant qu'avec une calculatrice inconditionnellement muette. ;)

-> Une tablette permet d'accéder à du contenu beaucoup plus interactif qu'une calculatrice : vidéos, formulaires, diaporamas etc... qui peuvent être cruciaux dans la compréhension de manipulation en physique/chimie ou de phénomènes divers (surtout lorsqu'il s'agit de regarder la dernière vidéo de Joueur du Grenier). XD

-> Pour nous autres Français, une telle évolution nous interpelle. N'oublions pas cependant que dans les contrées sauvages et les plus modernes des USA, le stylo lui même tend à disparaitre (du moins c'est certain en Alaska) ! J'imagine que pour ces élèves qui ont déjà l'habitude, ne plus avoir qu'un terminal en tout et pour tout est une excellente nouvelle, bien qu'ils privilégient certainement les ordinateurs portables.


INCONVÉNIENTS :

-> C'est déjà la débâcle lorsque vient le moment où les surveillants d'un examen doivent vérifier la conformité des calculatrices, afin de voir si elles comportent le nom du candidat et si elles font partie de la listes des appareils autorisés (j'en ai fait l'expérience). Alors imaginez un peu ce que ça donnerait s'il fallait checker la conformité des tablettes ! Je ne vous raconte pas la longueur de la liste et le temps mis pour reconnaitre tel ou tel modèle (déjà qu'avec les calculatrices, dans certains centre d'examens c'est délicat...).

-> Cela impliquerait l'établissement de "critères d'éligibilité" pour les tablettes. Mais Lesquels ? Pourraient-ils être réalistes ? Actuellement, sont interdites les calculatrices qui disposent d'un moyen de communication sans fil et/ou un support de stockage externe. Stooop ! Qui voudrait d'une tablette sans wifi/bluetooth/3G/4G, sans carte micro SD ou de port USB HOST (si tu as levé le doigt, tu peux le rebaisser) ? Est-ce qu'au moins ça se fait encore ? Il faudrait également ajouter d'autres critères saugrenus, de façon à ce qu'un candidat ne se retrouve pas avec 10 fois plus de puissance que son voisin (il faudrait mesurer cette "puissance", tout un programme), ou des logiciels plus performants etc... Bref un véritable casse-tête surréaliste, difficile à concevoir et à appliquer, car il y a bien plus de tablettes différentes que de calculatrices différentes.

-> Ainsi découle à mon sens l'inconvénient majeur d'un tel remplacement, puisque cela favoriserait une inégalité totale entre les candidats, les différenciant les uns les autres de par leurs moyens financiers (là je suis très sérieux). Il serait honteux que les chances de réussite d'un candidat se retrouvent multipliées par un facteur "x" simplement par le fait qu'il se soit procuré un matériel "y" fois plus cher que celui d'un candidat "lambda", et donc "alpha*y" plus puissant (où alpha dépend de la marque du constructeur de la tablette). Surtout en France, où l'on prône "l'égalité".

-> J'y pense soudainement : il y a moins de 3 ans, on entendait parler d'une circulaire qui émettait l'hypothèse d'un retrait futur des calculatrices aux examens d'état. Il semblerait un peu paradoxal de les remplacer aux profits d'engins encore moins contrôlables, non ?

-> Tiens, parlons-en du contrôle. Vous en connaissez beaucoup des terminaux qui ne sont pas "Jailbreakable" ? N'importe quelle tablette peut-être bidouillée à souhait, je vois mal comment on pourrait efficacement imposer à toute une batterie de candidats l'utilisation d'un même logiciel, à supposer déjà qu'ils aient tous le même logiciel et la même tablette... Toi qui me lis, tu as probablement déjà modifié voire tweaké ta propre calculatrice, et si demain tu te voyais imposer une tablette, ne serais-tu pas tenter de la bidouiller ? Non pas pour tricher (j'espère), mais simplement parce que tu n'es pas qu'un simple consommateur et que tu souhaites libérer la puissance du terminal que tu as entre les mains, n'est-ce pas ?

-> Du fait, un tel remplacement du matériel provoquerait un regain de fraude, car les tablettes font aussi bien que les ordinateurs de nos jours, et avec un accès internet, l'accès au Cloud et à toute forme d'information devient possible.

-> Au delà de la fraude, on peut également pointer du doigt les éventuels dysfonctionnement des tablettes. Chacun d'entre nous a déjà fait l'expérience d'un "bug" sur sa calculatrice, qui est pourtant un environnement restreint au prorata de celui d'une tablette. Il serait donc "logique" de trouver davantage de "bugs" sur les tablettes, ce qui n'est pas pour inciter à les utiliser pour les études, qui nécessitent toujours de la rigueur.

-> Tout à fait entre nous : la grande majorité du public de ce site avouera sans remord jouer à la dernière adaptation de FlappyBird sur sa calculatrice en cours de Physique/Math/Français/Philo/Toilettes/Voyage en train. Vrai ? Alors qui irait penser que si on nous mettait une tablette entre les mains, notre "productivité" augmenterait ? Nous savons tous, quel que soit notre niveau d'étude (et même une fois la vie active bien entamée), que les tablettes sont de formidables outils, mais nous déconcentrent diablement vite... La preuve : ne suis-je pas en train de rédiger cette réponse plutôt que de réviser ce fichu interféromètre de Michelson (clin d'oeil) ?

-> Bon. Là je rentre un peu dans le détail, mais visiblement je ne suis pas le seul à penser que le tactile est une mauvaise idée pour faire des maths. Une très mauvaise idée même. Ok, on pourra résoudre des systèmes en tapant les inconnues avec le nez ou les pieds (on a tous déjà essayé), mais bon, ça n'est pas vraiment comme ça qu'on s'en sortira en cours et aux concours. Et puis pour les gens qui ont des gros doigts comme moi (je parle juste de doigts hein...), le tactile ne me permet que de taper 3 lettres par 3, puis d'en supprimer deux, ce qui est au final fichtrement moins efficace que de bonnes vieilles touches, qui permettent de surcroit de taper du code de nuit (un certain nombre se sentira concerné par cette remarque).

-> Qui ici, a déjà réussi à tenir la semaine avec une tablette ? Bzzzzz (une mouche passe, ou un ange, selon vos conceptions)... C'est bien ce que je pensais : personne. Or nos indétrônables calculatrices tiennent des dizaines d'heures en utilisation intensive ! A moins d’affréter un groupe électrogène et une multiprise à chaque centre d'examen ou salle de classe, donner une tablette à chaque élève me semble compliqué.

-> Quitte à parler électricité, autant discuter de l'aspect écologique de ces tablettes. En fait c'est un peu dur d'en parler, car personne ne sait vraiment l'impact qu'elles peuvent avoir sur l'environnement. On nous dira que ça ne consomme pas d'arbres (à l'instar des calculatrices d'ailleurs), m'enfin je ne suis pas sûr que les procédés de fabrication, ceux de production de l'énergie qui leur est nécessaire, et leur recyclage (ou pas), soient si écologique.

-> Tant que je discute de l'aspect matériel, je pense qu'il faut que je dise deux mots de la fragilité et des dimensions. Si il m'arrive occasionnellement de me balader avec ma calculatrice dans la poche (si si), je doute que j'en fasse de même avec une tablette, simplement parce que c'est plus gros/grand. D'ailleurs, j'ai personnellement ragé lors d'un concours parce que ma table était riquiqui : je n'envisage pas une seconde d'avoir quelquechose de plus encombrant que ma calculatrice, qui prenait déjà pas mal de place. Pourtant, paradoxalement, les tablettes sont plus fragiles, leur écran se casse facilement, et l'appareil dépérit vite (pour peu que ses créateurs aient bien bossé), alors que les calculatrices traversent les âges avec toute la dignité que CASIO et TI aient pu leur donner.

-> Lors d'un concours, il faut que le candidat inscrive son nom sur sa calculatrice. Dans la panique, j'en ai vu certains le faire au blanc correcteur. Je doute qu'ils fassent de même avec une tablette ! Donc remplacer les caltos par des tablettes, c'est supprimer le jouissif plaisir d'écrire au blanco (sauf pour les masos) au dos de son appareil ! Et là c'est de trop : je dis "non" !


Comment doivent encore évoluer les tablettes tactiles actuelles pour pallier aux éventuels inconvénients que tu as trouvés ?



J'espérais montrer que justement, les tablettes sont actuellement inadaptées dans le cadre d'un cours ou d'un examen et ne peuvent dans l'immédiat se substituer aux calculatrices. Ceci dit, voici quelques humbles suggestions pour palier aux susdits inconvénients :

-> Avoir un OS sans bug et sans faille qui permette d'y effectuer une quelconque modification non-autorisée, de façon à ce que tout le monde joue avec les mêmes billes (c'est utopique je sais).

-> Être autonome en terme d'énergie, ou du moins, aussi peu demandeur qu'une calculatrice. Je pense que mettre des piles à une tablette c'est limite, alors la solution d'une station géothermique incorporée me semble plus réaliste. Je plaisante ! Ou simplement faire un écran avec une résolution convenable (qui ne soit pas ultraHDdudétailquetuvoispasàl'oeilnudetoutefaçon), peu gourmand en ressource (noir et blanc ça reste parfait), et de la même façon, un processeur taillé simplement pour le calcul, pas de fioriture pour le jeu ou quoi que ce soit.

-> Empêcher toute forme de triche. Pourquoi ne pas incorporer un gyrophare à l'arrière de la tablette, ainsi qu'une sirène qui avertiraient les surveillants de toute tentative de fraude ? Ou simplement (et de façon plus réaliste), inventer un système qui permettrait d'enregistrer simultanément l'écran de chaque calculatrice, ce qui permettrait en direct ou en retardé, de vérifier ce que trafique chaque candidat (une sorte d'arbitrage vidéo si vous voulez).

-> Concernant les dimensions, je suis sûr qu'il y a moyen de faire une tablette de moins de 7" qui garde tout de même un confort d'utilisation quotidien raisonnable et adapté aux études. L'engin doit avoir sa place dans nos sacs, dans nos mains et sur une table.

-> De même façon, si on le veut vraiment, faire une tablette "solide" est tout à fait dans nos cordes (certaines marques commentent à s'y mettre) : matériaux solides, résistances aux déformations et à l'eau etc...

-> Être facile d'utilisation : pas la peine de faire un truc hyper pointu, il faut que la tablette soit abordable par tous, quel que soit le niveau d'étude.

-> Être abordable. C'est tout bête mais si c'est au frai du candidat, il vaut mieux que ce soit à bas coût...

-> Avoir bien sûr des fonctionnalités de calcul formel "de base", et proposer en plus des modules plus spécifiques.


J'ai plein d'idées en réserve, mais j'ai le bout des doigts qui chauffe... ^^

Vous l'aurez compris, je ne suis pas pour l'arrivée des tablettes dans notre quotidien scolaire, car cela provoquerai une inhomogénéité trop marquée à mon goût. Ceci dit je pense que c'est inévitable.

Re: Concours: Tablette ou calculatrice, l'avis du lycéen

Unread postPosted: 07 Jun 2014, 21:17
by yatto
[HS]

La preuve : ne suis-je pas en train de rédiger cette réponse plutôt que de réviser ce fichu interféromètre de Michelson (clin d'oeil) ?


Va réviser ton interféromètre de Michelson, et je fais pareil ! Promis !

(EDIT: woot, 100e message.)
[/HS]