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Le Plan Informatique pour tous (IPT) était un programme ambitieux du gouvernement français présenté à la presse par le Premier Ministre Laurent Fabius en 1985.
Il visait à équiper dès la rentrée écoles, collèges et lycées en ordinateurs Thomson MO5/TO7 8-bits montés en réseau, plus précisément en 'nanoréseau'.

Il s'inscrivait dans la lignée du Plan Calcul, lancé en 1966 par le général De Gaulle.

Ces deux plans dont je pourrais dire beaucoup de bien peuvent pour nombre de raisons être considérés à posteriori comme des échecs, et le plan IPT fut le dernier projet ambitieux du gouvernement français en matière d'informatique...

Le plan IPT notamment avait le défaut de s'occuper essentiellement de l'équipement matériel des établissements scolaires, leur utilisation étant à la discrétion de l'enseignant qui, si volontaire, devait s'auto-former. Nombre d'enseignants se sont montrés volontaires et innovants dans ce projet, aussi bien logiciellement que matériellement. Dans ce dernier cas, citons par exemple entre mille l'interface robotique 6 entrées + 10 sorties développée pour ordinateurs Thomson MO5/TO7 au lycée professionnel d'Andrézieux. Mais bien évidemment ce ne fut ni l'unanimité, ni la majorité.

Une autre erreur à posteriori fut d'opter pour la société Thomson-SIMIV qui refusera d'évoluer en totale violation de la loi de Moore, utilisant le même processeur 6809 à 1 MHz de 1984 à 1989 pour éviter d'avoir à gérer des problèmes de compatibilité, se faisant littéralement écraser par la concurrence en terme de puissance pour le même prix les dernières années, et qui déposera forcément le bilan en 1989, condamnant ainsi tout l'équipement.


La plan IPT fut donc le dernier projet ambitieux du gouvernement français en matière d'informatique... jusqu'à cette année.
En effet près de 30 ans après notre actuel Président est le premier à avoir enfin le courage de reprendre l'initiative dans le domaine des TICE (Technologies de l'Information et de la Communication pour l'Enseignement) avec un nouveau plan qui nous semblerait à priori de la même envergure que les plans précédents, le Grand Plan Numérique (GPN).
Le GPN permettra entre autres d'équiper tous les élèves de Cinquième en tablettes tactiles dès la rentrée 2016, et l'on pourrait donc s'attendre à de grandes évolutions comme leur autorisation au BAC en 2022, si ce dernier existe encore.
Souhaitons de tout coeur que les choix technologiques et humains pris dans ce contexte seront plus heureux et durables que lors des plans précédents, afin d'éviter de reproduire un troisième échec.

En attendant, pour mieux comprendre le passé et pour commémorer les 30 ans du plan IPT, TI-Planet t'invite à découvrir ou redécouvrir la gamme d'ordinateurs Thomson 8-bits et leurs périphériques, grâce à une nouvelle galerie remplie de 100aines de photos inédites !


Lien : Galerie photos Thomson 8-bits

Crédits images : Nanoréseau - http://forum.system-cfg.com/viewtopic.p ... 120#p81217 (Daniel Coulom)

Ayant fréquenté deux écoles dotées de ces ordis, je n'ai jamais compris pourquoi les élèves ne pouvaient pas s'en servir.
Ces Thomson ont dû finir leur vie avec des heures d'usages terriblement faibles...

Avec 1h de cours toutes les 2 ou 3 semaines, que pouvions nous apprendre ? Un énorme gâchis.
Je crois que j'ai dû faire moins de 50 lignes de codes au total...

La place d'une partie de ces machines aurait du être la biblio avec des réservations (ça marche pour les terrains de tennis) pour s'en servir...
Combiné avec quelques livres d'exemples, quelques élèves auraient vite créé du code sur papier pour le tester... Ce qui en aurait motivé d'autres.

Je confirme.


Personnellement j'avais envie de découvrir/apprendre et de créer/programmer.

Même sentiment de gâchis, avec 1h toutes les je ne sais plus combien de semaines par un intervenant extérieur, et sur une partie d'une seule des 4 années de primaire (CE1 ou CM1, je ne sais plus).

Rien en CP (trop tôt - rentrée 1984), rien en CE2 vu l'institutrice-dragon proche de la retraite que j'avais, et rien en CM2.

Mais d'autres que moi ont probablement eu la chance de tomber sur des enseignants plus ouverts, motivés et volontaires, qui leur ont permis de bien en profiter et de s'éveiller pleinement à leur passion.