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De l'explosion du plagiat au BAC au mode examen en 2018

Unread postPosted: 04 May 2015, 00:05
by Admin
"Le plagiat, nouvelle plaie des examens". C'est par ce gros titre que commence l'article publié ce samedi 2 mai par Le Parisien. Il est reproché aux lycéens de recopier massivement des contenus trouvés sur Internet pour leurs épreuves du BAC : TPE et épreuves écrites.

Nous y apprenons qu'entre 2013 et 2014, le nombre de copies 'falsifiées' au BAC aurait littéralement explosé, passant de 1,3 à 6,6% des fraudes constatées.
Bien que l'article mette une bonne couche sur les sanctions, il n'est pas précisé si ce constat de fraude fait à posteriori lors de la correction et donc sans signature de procès verbal peut en faire l'objet.



3272Selon l'article, 'falsifier' une copie c'est recopier un document non autorisé à l'examen, en utilisant par exemple une calculatrice programmable.
Même si des solutions de conversion de documents pour calculatrices graphiques existent depuis le siècle dernier, il est exact que mViewer GX Creator lancé fin 2013 a bien facilité et donc démocratisé la pratique.

Mais en même temps nous nous interrogeons. Dans quelles matières serait-il intéressant de recopier un document enregistré dans la calculatrice ?
Les épreuves terminales autorisant régulièrement la calculatrice sont extrêmement minoritaires au BAC Général ou Technologique :
  • Mathématiques (séries générales et technologiques)
  • Physique-Chimie (séries générales et technologiques)
  • Sciences de l'Ingénieur (série S)
  • Enseignements Technologiques Transversaux (série STI2D)
  • Spécialité (série STMG)
  • Chimie + Spécialité (série STL)
Nous voyons assez mal comment il serait possible de réaliser une épreuve de Mathématiques en recopiant simplement un document.
Nous avons quelques doutes sur la Physique-Chimie, dont l'épreuve transformée à la session 2013 a été complètement transformée, prenant le chemin d'une étude de documents comme en SVT.
Et certes, nous connaissons mal les épreuves des séries technologiques.
Mais à notre sens, un sujet de matière scientifique bien réalisé ne peut être résolu par un vulgaire plagiat de documents déjà disponibles.



Mais peut-être qu'il s'agit d'utilisation de la calculatrice à des épreuves non scientifiques où elle n'est pas autorisée ?
L'article parle en effet entre autres de "truffer sa calculatrice [...] de verbes irréguliers". Or à notre connaissance, la calculatrice n'est pas autorisée aux épreuves de LV1.
Dans ce cas-là, le problème n'est pas d'avoir mis des choses dans la calculatrice, mais d'avoir utilisé la calculatrice
Et en effet, on peut peut-être imaginer des élèves sortant leur calculatrice en Philosophie ou Histoire-Géographie pour recopier une dissertation toute faite préenregistrée, appareil qui contrairement aux smartphones n'émet pas d'ondes électromagnétiques et n'est donc pas détectable par les divers dispositifs utilisés dans les centres d'examens.

L'article conclut en rappelant que les calculatrices programmables non munies d'un mode examen seront interdites à compter de la session 2018 du BAC. Mais comme ce mode examen sera activé uniquement lors des épreuves où la calculatrice sera autorisée, les candidats auront toujours la possibilité de consulter leurs documents personnels et donc verbes irréguliers ou dissertations aux autres épreuves où la machine sera interdite, à condition de continuer à bien la dissimuler (ce que TI-Planet décourage fortement bien sûr, comme toute autre forme de triche). Une mention donc fort peu honnête dans ce contexte, sachant que le mode examen de 2018 ne résout rien comme ainsi démontré.


Source : http://www.leparisien.fr/societe/le-pla ... 739985.php

Re: De l'explosion du plagiat au BAC au mode examen en 2018

Unread postPosted: 04 May 2015, 07:31
by Wistaro
Dissertation de philosophie sur la calculatrice, vraiment ? :0

Re: De l'explosion du plagiat au BAC au mode examen en 2018

Unread postPosted: 04 May 2015, 08:32
by critor
Wistaro wrote:Dissertation de philosophie sur la calculatrice, vraiment ? :0

Je viens de vérifier avec notre moteur de recherche, nous n'en avons apparemment pas dans les générations en ligne.

Il y en a bien qui ont mis philosophie comme titre, mais en fait le contenu n'a rien à voir : :P
archives_cat.php?multi_chaine_search=philosophie&author=0&auteur=0&select=0&generator=-2&generator=-1

Mais bon, c'est l'article du Parisien qui sème le doute en parlant de recopier les verbes irréguliers à l'aide de sa calculatrice.

Re: De l'explosion du plagiat au BAC au mode examen en 2018

Unread postPosted: 04 May 2015, 17:33
by noelnadal
L'an dernier, un élève de MP s'est amusé à apprendre une dissertation par coeur, et à la ressortir à tous les concours. Eh bien, il a eu 14 à e3a ! Et sans calculatrice. :P

Re: De l'explosion du plagiat au BAC au mode examen en 2018

Unread postPosted: 06 May 2015, 13:22
by petit chat
Pour les matières un peu "technologiques" comme la SI et l'enseignement transversal, c'est un peu comme les mathématiques : on rentre les formules et on utilise quelques programmes (ex : convertisseur binaire). Mais bon, ces épreuves-là sont un peu comme la physique (découverte du système par du blabla où l'on trouve quelques formules).

Source : mon bac SSI.

Re: De l'explosion du plagiat au BAC au mode examen en 2018

Unread postPosted: 06 May 2015, 14:47
by critor
Donc selon toi, il n'est pas possible de résoudre un sujet de SI en recopiant un document trouvé sur Internet avant l'épreuve ?

Je me demande bien quelles sont les matières concernées par ces statistiques de fraude que l'on nous sert.
Je ne vois aucun lien entre l'anglais LV1 et le mode examen en tous cas, l'article du Parisien ne tient pas debout.

Re: De l'explosion du plagiat au BAC au mode examen en 2018

Unread postPosted: 06 May 2015, 15:03
by petit chat
L'épreuve de SI repose sur l'étude d'un système. A moins de connaître le système à l'avance donc d'avoir accès au sujet, ça me paraît difficile. Après c'est comme les maths, on peut entrer les méthodes (ex faire une bête à corne), les formules comme le calcul d'un rendement et quelques programmes comme je l'ai dit plus haut. Généralement, ils nous donnent de nouvelles formules ou expressions à utiliser pour le sujet.

Oui, l'article du parisien comme celui du Huffington Post ne tient pas debout. Pour eux, les calculatrices semblent être autorisées pour l'épreuve d'anglais sinon à quoi bon entrer les verbes irréguliers.