La TI-Primaire Plus, nouvelle calculatrice révolutionnaire de la rentrée 2014 pour l'enseignement primaire, a désormais son site bien à elle.
Découvre-le dès maintenant avec Enzo et Clara qui sauront t'y accueillir en vidéo, et tu y trouveras même un jeu en ligne multijoueurs basé sur l'assistant de résolution de problèmes de la calculatrice !
Lien : http://education.ti.com/html/tiprimaireplus/
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Joue sur le site de la TI-Primaire Plus avec Enzo et Clara
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Prototype TI-Primaire Plus DVT et nouveaux problèmes gérés
Dans un article précédent, nous découvrions avec vous la nouvelle calculatrice Texas Instruments de la rentrée 2014, la TI-Primaire Plus.
C'est une calculatrice assez originale et inédite, disposant d'un "mode exercice avec résolution interactive". Il s'agit plus précisément d'un assistant de résolution d'équations ou de problèmes. Il ne donne ni la solution ni la démarche qui y conduit, mais au contraire se veut amener l'élève à la trouver en instaurant avec lui un véritable dialogue mathématique interactif, améliorant ainsi sa compréhension de la solution pour la trouver plus de plus en plus facilement lors d'exercices ultérieurs:
L'échantillon dont nous disposions dans le cadre de ce premier article était un prototype EVT. En effet selon le musée Datamath, le développement d'un nouveau modèle de calculatrice chez TI suit 5 phases distinctes clairement identifiées par 5 codes se voyant gravés sur les produits fabriqués:
Par analogie avec la gamme TI-Nspire, ces différentes étapes permettent de finaliser successivement boîtier, matériel et logiciel.
Même si il peut avoir un boîtier et matériel proche du produit final, un prototype de niveau 'EVT' comme celui que nous avions reçu ne comporte donc habituellement qu'un logiciel conçu rapidement et inachevé, destiné essentiellement à mettre en avant les nouveautés, c'est-à-dire ici probablement le mode exercices pour la France - une sorte de "version de démonstration" par abus de langage.
Aujourd'hui, Texas Instruments nous fait l'honneur de pouvoir réaliser le suivi du développement de ce modèle, avec un nouveau prototype mais de niveau DVT cette fois-ci !
Nous allons donc nous focaliser sur ce qui a été modifié ou amélioré. Si vous préférez découvrir ce nouveau modèle, référez-vous plutôt aux articles précédents.
Le boîtier de la calculatrice semble être exactement le même vu de face.
Mais vu de dos, on notera un couvercle de piles beaucoup plus bavard avec:
Nous confirmons que cette combinaison est fonctionnelle sur notre nouveau prototype DVT, et remarquons qu'elle ne marchait pas sur notre ancien prototype EVT. Elle a donc bien été développée et rajoutée depuis.
Une autre modification plus importante concerne la face interne du couvercle.
Là où le couvercle de notre ancien prototype EVT disposait d'un plastique grossier entièrement lisse sans aucune protection ou finition, dont la manipulation laissait des traces et qui pouvait être facilement rayé, le couvercle de notre nouveau prototype DVT dispose désormais d'une finition correcte similaire à celles des autres couvercles de calculatrices TI commercialisées.
(ci-contre, anciens et nouveaux couvercles sont disposés de gauche à droite sur chaque photo)
Passons maintenant au logiciel.
Notre prototype EVT disposait sans surprise de plusieurs bugs en mode calcul, puisque l'accent avait été mis sur le développement du mode exercice.
D'une part, l'historique des calculs effectués ne pouvait accueillir qu'environ un millier de signes (calculs et résultats associés compris), mais n'était pas automatiquement nettoyé une fois plein.
Tout calul effectué après la saturation de l'historique voyait le premier signe de son affichage écrasé par un 'P'.
De plus, l'historique ne pouvant plus être complété correctement se voyait alors corrompu et toute tentative de remonter dedans ou de reprendre et éditer une de ses entrées pouvait alors générer un affichage corrompu et même un plantage.
Ce problème semble désormais corrigé sur notre nouveau prototype DVT, le calcul le plus ancien étant tout simplement retiré de l'historique lorsque ce dernier vient à manquer de place.
D'autre part, dans le cas particulier où l'on effectuait des calculs utilisant une puissance d'exposant négatif, ce dernier donnait des résultats étonnants si l'on ne parenthésait pas l'exposant.
Selon le protype EVT on avait donc bien 2×3^(-4)=0,024691358 mais 2×3^-4=-32.
Un bug relativement facile à comprendre si l'on sait que pour calculer une expression, l'évaluateur doit commencer par y identifier nombres et opérateurs qu'il énumère normalement par priorités dans deux listes (orientées files ou piles selon le cas) distinctes.
Et en effet dans ce cas-là, l'évaluateur d'expressions semble se tromper lorsqu'il rencontre un exposant négatif sans parenthèse, et inverser alors la puissance avec l'opérateur la précédent dans l'expression.
En effet sous cette hypothèse, 2×3^-4 devient alors bien 2^3×-4=8*-4=-32.
D'ailleurs, une façon de confirmer que notre diagnostic est le bon, est de générer le même problème avec une expression où il n'y a pas d'opérateur précédent l'opérateur puissance. On obtient en effet dans ce cas-là une erreur de syntaxe, suivie d'un affichage corrompu du curseur.
Un problème qui n'a pas vraiment d'importance pour le niveau ciblé par la calculatrice, CM1 à Cinquième.
Mais cela ne nous a pas empêchés de le signaler dans le contexte de nos articles précédents, ni TI de le corriger visiblement très rapidement, comme vous pourrez le constater sur chaque photo avec le nouveau prototype DVT à droite!
Passons maintenant au matériel.
Nous avions découvert sur notre ancien prototype EVT des 'jumpers' (interrupteurs de circuit électroniques) à côté de l'unité centrale:
Ces jumpers sont toujours là avec la même configuration sur notre nouveau prototype DVT, mais J5 et J7 sont désormais fermés de façon permanente. En effet, le contact de fermeture de ces jumpers n'est plus effectué par une simple soudure mais directement imprimé sur le circuit intégré.
En conséquence, il devient désormais impossible d'ouvrir ces jumpers sans avoir à altérer physiquement le circuit intégré.
Pour ce que nous pouvons encore tester, le rôle de ces jumpers semble inchangé. La fermeture de J9 semble toujours entraîner une légère hausse de la tension d'alimentation de l'écran avec une augmentation du contraste des cellules à cristaux liquides inactives, et la fermeture de J4 sans avoir besoin d'ouvrir J5 passe toujours la calculatrice en langue anglaise.
Et justement, il semble y avoir du nouveau en anglais. Sur notre ancien prototype EVT, le mode anglais fonctionnait très mal avec des messages mal centrés, tronqués d'un caractères ou au contraire avec un caractère en trop, et parfois même le même message pour deux situations différentes.
C'était représentatif pour nous que la TI-Primaire Plus avait été conçue avant tout pour la France.
Sur notre nouveau prototype DVT tous ces problèmes semblent également corrigés et une éventuelle commercialisation dans d'autres pays non francophones ne serait donc plus à exclure.
Enfin, il convient de mettre à jour la liste de problèmes fractionnaires (mode Q+) gérés en mode exercice par le prototype TI-Primaire Plus DVT, car il y a des nouveautés signalées ci-dessous en rouge:
Notations :
Comme pour la gamme TI-Nspire, le passage du niveau de prototypage EVT à DVT montre clairement que Texas Instruments s'est clairement mis à la finition de ce nouveau modèle de la rentrée 2014 avec notamment la perfection du mode calculatrice qui, n'étant pas une nouveauté, avait sans doute été développé très rapidement pour le niveau de prototypage précédent. Il n'y a désormais plus aucun bug à notre connaissance, encore des mois avant la rentrée !
Toutefois, Texas Instruments n'oublie par pour autant de créer la surprise en continuant à faire évoluer le mode exercices avec la gestion de nouveaux types de problèmes fractionnaires qui sera fort appréciée en Cinquième !
C'est une calculatrice assez originale et inédite, disposant d'un "mode exercice avec résolution interactive". Il s'agit plus précisément d'un assistant de résolution d'équations ou de problèmes. Il ne donne ni la solution ni la démarche qui y conduit, mais au contraire se veut amener l'élève à la trouver en instaurant avec lui un véritable dialogue mathématique interactif, améliorant ainsi sa compréhension de la solution pour la trouver plus de plus en plus facilement lors d'exercices ultérieurs:
- l'élève choisit d'abord l'ensemble dans lequel le problème est posé:
- nombres naturels (entiers positifs - N)
- nombres décimaux (positifs ou négatifs - D)
- nombres rationnels positifs (fractions positives - Q+)
- puis l’élève saisit la relation traduisant son problème (équation ou inéquation à une ou plusieurs inconnues, notées '?' pour des nombres inconnus, ou même '*' pour des opérations inconnues)
- la calculatrice lui répond avec le nombre de solutions (aucune, une, plusieurs ou même une infinité)
- l’élève propose alors lui-même sa solution
- la TI-Primaire Plus lui répond alors si c’est juste ou faux, et précise même ce qui ne va pas dans ce dernier cas, auquel cas il peut alors proposer une nouvelle solution
L'échantillon dont nous disposions dans le cadre de ce premier article était un prototype EVT. En effet selon le musée Datamath, le développement d'un nouveau modèle de calculatrice chez TI suit 5 phases distinctes clairement identifiées par 5 codes se voyant gravés sur les produits fabriqués:
- PROTO (Prototype)
- EVT (Engineering Validation Tests)
- DVT (Design Validation Tests)
- PVT (Production Validation Tests)
- MP (Mass Production)
Par analogie avec la gamme TI-Nspire, ces différentes étapes permettent de finaliser successivement boîtier, matériel et logiciel.
Même si il peut avoir un boîtier et matériel proche du produit final, un prototype de niveau 'EVT' comme celui que nous avions reçu ne comporte donc habituellement qu'un logiciel conçu rapidement et inachevé, destiné essentiellement à mettre en avant les nouveautés, c'est-à-dire ici probablement le mode exercices pour la France - une sorte de "version de démonstration" par abus de langage.
Aujourd'hui, Texas Instruments nous fait l'honneur de pouvoir réaliser le suivi du développement de ce modèle, avec un nouveau prototype mais de niveau DVT cette fois-ci !
Nous allons donc nous focaliser sur ce qui a été modifié ou amélioré. Si vous préférez découvrir ce nouveau modèle, référez-vous plutôt aux articles précédents.
Le boîtier de la calculatrice semble être exactement le même vu de face.
Mais vu de dos, on notera un couvercle de piles beaucoup plus bavard avec:
- la mention "DVT NOT FOR SALE" en lieu et place du numéro de série, nous confirmant bien qu'il s'agit d'un prototype de niveau DVT et donc plus récent que notre ancien prototype EVT
- la mention correcte du nombre de piles et de leur type
- la mention de brevets en cours de dépôt, "patents pending", qui sera donc remplacée sur le modèle final par les numéros de brevets en question
- la mention d'une combinaison de réinitialisation:
Nous confirmons que cette combinaison est fonctionnelle sur notre nouveau prototype DVT, et remarquons qu'elle ne marchait pas sur notre ancien prototype EVT. Elle a donc bien été développée et rajoutée depuis.
Une autre modification plus importante concerne la face interne du couvercle.
Là où le couvercle de notre ancien prototype EVT disposait d'un plastique grossier entièrement lisse sans aucune protection ou finition, dont la manipulation laissait des traces et qui pouvait être facilement rayé, le couvercle de notre nouveau prototype DVT dispose désormais d'une finition correcte similaire à celles des autres couvercles de calculatrices TI commercialisées.
(ci-contre, anciens et nouveaux couvercles sont disposés de gauche à droite sur chaque photo)
Passons maintenant au logiciel.
Notre prototype EVT disposait sans surprise de plusieurs bugs en mode calcul, puisque l'accent avait été mis sur le développement du mode exercice.
D'une part, l'historique des calculs effectués ne pouvait accueillir qu'environ un millier de signes (calculs et résultats associés compris), mais n'était pas automatiquement nettoyé une fois plein.
Tout calul effectué après la saturation de l'historique voyait le premier signe de son affichage écrasé par un 'P'.
De plus, l'historique ne pouvant plus être complété correctement se voyait alors corrompu et toute tentative de remonter dedans ou de reprendre et éditer une de ses entrées pouvait alors générer un affichage corrompu et même un plantage.
Ce problème semble désormais corrigé sur notre nouveau prototype DVT, le calcul le plus ancien étant tout simplement retiré de l'historique lorsque ce dernier vient à manquer de place.
D'autre part, dans le cas particulier où l'on effectuait des calculs utilisant une puissance d'exposant négatif, ce dernier donnait des résultats étonnants si l'on ne parenthésait pas l'exposant.
Selon le protype EVT on avait donc bien 2×3^(-4)=0,024691358 mais 2×3^-4=-32.
Un bug relativement facile à comprendre si l'on sait que pour calculer une expression, l'évaluateur doit commencer par y identifier nombres et opérateurs qu'il énumère normalement par priorités dans deux listes (orientées files ou piles selon le cas) distinctes.
Et en effet dans ce cas-là, l'évaluateur d'expressions semble se tromper lorsqu'il rencontre un exposant négatif sans parenthèse, et inverser alors la puissance avec l'opérateur la précédent dans l'expression.
En effet sous cette hypothèse, 2×3^-4 devient alors bien 2^3×-4=8*-4=-32.
D'ailleurs, une façon de confirmer que notre diagnostic est le bon, est de générer le même problème avec une expression où il n'y a pas d'opérateur précédent l'opérateur puissance. On obtient en effet dans ce cas-là une erreur de syntaxe, suivie d'un affichage corrompu du curseur.
Un problème qui n'a pas vraiment d'importance pour le niveau ciblé par la calculatrice, CM1 à Cinquième.
Mais cela ne nous a pas empêchés de le signaler dans le contexte de nos articles précédents, ni TI de le corriger visiblement très rapidement, comme vous pourrez le constater sur chaque photo avec le nouveau prototype DVT à droite!
Passons maintenant au matériel.
Nous avions découvert sur notre ancien prototype EVT des 'jumpers' (interrupteurs de circuit électroniques) à côté de l'unité centrale:
- J4 (ENG) [ouvert]
- J5 (France) [fermé]
- J6 (ADJ_1) [ouvert]
- J7 (ADJ_2) [fermé]
- J8 (ADJ_3) [ouvert]
- J9 (ADJ_4) [ouvert]
Ces jumpers sont toujours là avec la même configuration sur notre nouveau prototype DVT, mais J5 et J7 sont désormais fermés de façon permanente. En effet, le contact de fermeture de ces jumpers n'est plus effectué par une simple soudure mais directement imprimé sur le circuit intégré.
En conséquence, il devient désormais impossible d'ouvrir ces jumpers sans avoir à altérer physiquement le circuit intégré.
Pour ce que nous pouvons encore tester, le rôle de ces jumpers semble inchangé. La fermeture de J9 semble toujours entraîner une légère hausse de la tension d'alimentation de l'écran avec une augmentation du contraste des cellules à cristaux liquides inactives, et la fermeture de J4 sans avoir besoin d'ouvrir J5 passe toujours la calculatrice en langue anglaise.
Et justement, il semble y avoir du nouveau en anglais. Sur notre ancien prototype EVT, le mode anglais fonctionnait très mal avec des messages mal centrés, tronqués d'un caractères ou au contraire avec un caractère en trop, et parfois même le même message pour deux situations différentes.
C'était représentatif pour nous que la TI-Primaire Plus avait été conçue avant tout pour la France.
Sur notre nouveau prototype DVT tous ces problèmes semblent également corrigés et une éventuelle commercialisation dans d'autres pays non francophones ne serait donc plus à exclure.
Enfin, il convient de mettre à jour la liste de problèmes fractionnaires (mode Q+) gérés en mode exercice par le prototype TI-Primaire Plus DVT, car il y a des nouveautés signalées ci-dessous en rouge:
Notations :
- Les nombres pouvant être inconnus seront désignés par les lettres x, y, z, t, u, v.
- Les nombres ne pouvant pas jouer le rôle d'une inconnue seront désignés par les lettres a, b, c, d.
Type de relation | Nombre d'inconnues | Relation(s) gérée(s) | Application(s) |
équation | 1 | x/y=z x/a±y/b=z/t | Fractions entières. Somme de fractions. |
1-2 | x/y=z/t x±y/a=b/c a/b±c/d=x/y x×y/z=t/u x/y×z/t=u/v | Egalité de fractions. Décomposition d'une fraction en une somme d'un entier et d'une fraction positive inférieure à 1. Somme, différence et produit de fractions. | |
2 | a*x/y=b | ||
inéquation | 1 | a/b<x a/b>x | |
2 | a/b<x/y a/b>x/y x<a/b<y x>a/b>y | Comparaison de fractions. Encadrement de fraction par deux entiers. |
Comme pour la gamme TI-Nspire, le passage du niveau de prototypage EVT à DVT montre clairement que Texas Instruments s'est clairement mis à la finition de ce nouveau modèle de la rentrée 2014 avec notamment la perfection du mode calculatrice qui, n'étant pas une nouveauté, avait sans doute été développé très rapidement pour le niveau de prototypage précédent. Il n'y a désormais plus aucun bug à notre connaissance, encore des mois avant la rentrée !
Toutefois, Texas Instruments n'oublie par pour autant de créer la surprise en continuant à faire évoluer le mode exercices avec la gestion de nouveaux types de problèmes fractionnaires qui sera fort appréciée en Cinquième !
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Cahier d'activités TI-Primaire Plus CM1-CM2 chez Hatier
Dans une actualité précédente, nous vous présentions la TI-Primaire Plus, nouvelle calculatrice de Texas Instruments dédiée au cycle 3 pour la rentrée 2014.
Il s'agissait d'une calculatrice pédagogiquement innovante, car disposant d'un "mode exercice avec résolution interactive". Cet assistant de résolution d'équations ou de problèmes ne donnait nullement la solution ou la démarche qui y conduisait mais amenait l'élève à les trouver lui-même en lui proposant un véritable dialogue mathématique ouvert dont il lui laissait l'initiative:
Dans une deuxième actualité, nous établissions à titre informatif une première liste des types de problèmes et équations gérés par le prototype TI-Primaire Plus EVT dont nous disposions.
Nous émettions toutefois une légère réserve, au sens où ce mode exercices ne nous semblait pas pouvoir être découvert intuitivement par l'élève. Ce dernier avait donc besoin d'être guidé dans une initiation, ce qui pouvait avoir lieu:
Et que découvrons-nous donc aujourd'hui comme par hasard sur le site des éditions Hatier? La mention d'un cahier d'activités et exercices pour la calculatrice TI-Primaire Plus!
A paraître dans la collection Mosaïque et conçu par Roland Charnay et Lydie Treffort, ce cahier de 64 pages ciblant le CM1-CM2 est toutefois utilisable dès le CE2. Annoncé pour mi-mai 2014 au prix de 27€TTC, il semblerait à priori cibler les enseignants. En effet il est prévu pour être facilement photocopiable, pratique encouragée par une mention en couverture, ce qui permettra une distribution des diverses fiches d'activités à l'ensemble d'une classe. De plus, il inclut un CDROM avec non seulement la correction mais aussi le logiciel TI-Primaire Plus permettant de guider l'ensemble d'une classe dans sa découverte et sa manipulation de la calculatrice en vidéoprojection.
Les fiches se proposent de faire travailler l'élève en toute autonomie à l'utilisation de sa calculatrice, à la fois en tant qu'outil d'investigation (recherche) et de contrôle des résultats.
Toutefois, au-delà des enseignants, c'est également un achat que je ne peux que conseiller aux familles ayant fait le choix de la TI-Primaire Plus, et particulièrement si c'est l'enseignant qui l'a recommandée, ainsi qu'aux professeurs et structures de soutien scolaire si ils ont ce type d'élève.
Texas Instruments France avait donc bel et bien pensé à tout en amont du produit, et notre seule et unique réserve est donc désormais levée.
Code ISBN pour commande auprès de votre libraire: 978-2-218-96435-0
Source : http://www.editions-hatier.fr/livre/mos ... lus-cd-rom
Il s'agissait d'une calculatrice pédagogiquement innovante, car disposant d'un "mode exercice avec résolution interactive". Cet assistant de résolution d'équations ou de problèmes ne donnait nullement la solution ou la démarche qui y conduisait mais amenait l'élève à les trouver lui-même en lui proposant un véritable dialogue mathématique ouvert dont il lui laissait l'initiative:
- l'élève choisit d'abord l'ensemble dans lequel le problème est posé:
- nombres naturels (entiers positifs - N)
- nombres décimaux (positifs ou négatifs - D)
- nombres rationnels positifs (fractions positives - Q+)
- puis l’élève saisit la relation traduisant son problème (équation ou inéquation à une ou plusieurs inconnues, notées '?' pour des nombres inconnus, ou même '*' pour des opérations inconnues)
- la calculatrice lui répond avec le nombre de solutions dans le contexte du problème (aucune, une, plusieurs ou même une infinité)
- l’élève propose alors lui-même sa solution
- la TI-Primaire Plus lui répond alors si c’est juste ou faux, et précise même ce qui ne va pas dans ce dernier cas, auquel cas il peut alors proposer une nouvelle solution
Dans une deuxième actualité, nous établissions à titre informatif une première liste des types de problèmes et équations gérés par le prototype TI-Primaire Plus EVT dont nous disposions.
Nous émettions toutefois une légère réserve, au sens où ce mode exercices ne nous semblait pas pouvoir être découvert intuitivement par l'élève. Ce dernier avait donc besoin d'être guidé dans une initiation, ce qui pouvait avoir lieu:
- en classe avec son professeur (si ce dernier connaît ce modèle ou l'a recommandé)
- en classe ou hors de classe avec son livre (si ce dernier traite spécifiquement de ce modèle)
- hors de classe avec un parent ou en soutien scolaire
Et que découvrons-nous donc aujourd'hui comme par hasard sur le site des éditions Hatier? La mention d'un cahier d'activités et exercices pour la calculatrice TI-Primaire Plus!
A paraître dans la collection Mosaïque et conçu par Roland Charnay et Lydie Treffort, ce cahier de 64 pages ciblant le CM1-CM2 est toutefois utilisable dès le CE2. Annoncé pour mi-mai 2014 au prix de 27€TTC, il semblerait à priori cibler les enseignants. En effet il est prévu pour être facilement photocopiable, pratique encouragée par une mention en couverture, ce qui permettra une distribution des diverses fiches d'activités à l'ensemble d'une classe. De plus, il inclut un CDROM avec non seulement la correction mais aussi le logiciel TI-Primaire Plus permettant de guider l'ensemble d'une classe dans sa découverte et sa manipulation de la calculatrice en vidéoprojection.
Les fiches se proposent de faire travailler l'élève en toute autonomie à l'utilisation de sa calculatrice, à la fois en tant qu'outil d'investigation (recherche) et de contrôle des résultats.
Toutefois, au-delà des enseignants, c'est également un achat que je ne peux que conseiller aux familles ayant fait le choix de la TI-Primaire Plus, et particulièrement si c'est l'enseignant qui l'a recommandée, ainsi qu'aux professeurs et structures de soutien scolaire si ils ont ce type d'élève.
Texas Instruments France avait donc bel et bien pensé à tout en amont du produit, et notre seule et unique réserve est donc désormais levée.
Code ISBN pour commande auprès de votre libraire: 978-2-218-96435-0
Source : http://www.editions-hatier.fr/livre/mos ... lus-cd-rom
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1ère liste des problèmes gérés par la TI-Primaire Plus EVT
Dans une actualité précédente nous vous proposions de découvrir la TI-Primaire Plus, nouvelle calculatrice scientifique de Texas Instruments pour la rentrée 2014 ciblant les élèves de cycle 3, plus précisément du CM1 à la Cinquième.
Cette calculatrice nous avait agréablement surpris, car disposant d'un "mode exercice avec résolution interactive". Il s'agit plus précisément d'un assistant de résolution d'équations ou de problèmes. Non, il ne donne ni la solution ni la démarche qui y conduit. Son but au contraire est d'amener l'élève à la trouver en instaurant avec lui un véritable dialogue mathématique interactif, et donc par extension d'améliorer sa compréhension de la solution pour la trouver plus de plus en plus facilement lors d'exercices et problèmes futurs:
Dans le premier test, nous passions assez rapidement sur les types de problèmes gérés. En effet l'éventail était très large et aurait allongé démesurément l'article.
Le but ce soir est donc de vous proposer une première classification, la plus exhaustive possible, de l'ensemble des types de problèmes gérés par la TI-Primaire Plus. De plus, les recherches et tests spécifiques qu'il nous a fallu mener nous ont même permis de découvrir des types gérés que nous ne soupçonnions même pas à la date de publication du test. Vous n'êtes donc pas perdants après cette attente de quelques jours.
Notez bien que ces recherches et tests ont été effectués sur un prototype de type 'EVT', intervenant très tôt dans la conception d'un nouveau modèle chez TI. Il est donc parfaitement possible que la liste ci-dessous évolue d'ici le modèle final, et dans ce cas probablement en mieux.
Donc, de façon générale les problèmes à résoudre se ramènent à une relation que l'on appellera selon le cas équation ou inéquation. C'est cette relation que l'élève doit saisir sur sa TI-Primaire Plus.
Notations : Commençons déjà par nous mettre rapidement d'accord sur les notations qui vont suivre:
Dans les tableaux qui suivent, les relations présentées correspondent précisément à la forme telle que supportée par la calculatrice, à une inversion près des membres de gauche et de droite.
Notez que la TI-Primaire Plus ne fait en elle-même aucune simplification ou transformation d'expression puisque n'intégrant pas de moteur de calcul formel, et refusera de travailler sur une relation équivalente ne prenant aucune de ces formes (entres autres, des relations non entièrement simplifiées - par exemple "5+?=8" est accepté alors que "2+3+?=8" est refusé).
Démarrons donc par les types de relations gérées par la calculatrice dans les modes N et D.
Dans ce contexte, tous les nombres connus dans les relations suivantes sont limités à:
Un éventail déjà très vaste qui pourra être mis en application dans le contexte de nombreux types de problèmes au primaire et au collège.
Passons maintenant aux types de relations gérées dans le mode Q+.
Dans ce contexte, tous les nombres connus dans les relations suivantes sont des entiers positifs limités à 3 chiffres significatifs.
Aux notations précédentes, on rajoute maintenant le symbole '/' qui dans ce qui suit désignera une écriture fractionnaire.
Certains auraient pu croire que le "mode exercice avec résolution interactive" de la TI-Primaire Plus était un simple gadget, mais il n'en est rien. C'est un outil très poussé probablement le fruit d'une recherche pédagogique et didactique profonde, outil qui saura s'adapter à un très large éventail de types de problèmes différents du primaire à la Cinquième.
Cette calculatrice nous avait agréablement surpris, car disposant d'un "mode exercice avec résolution interactive". Il s'agit plus précisément d'un assistant de résolution d'équations ou de problèmes. Non, il ne donne ni la solution ni la démarche qui y conduit. Son but au contraire est d'amener l'élève à la trouver en instaurant avec lui un véritable dialogue mathématique interactif, et donc par extension d'améliorer sa compréhension de la solution pour la trouver plus de plus en plus facilement lors d'exercices et problèmes futurs:
- l'élève choisit d'abord l'ensemble dans lequel le problème est posé:
- nombres naturels (entiers positifs - N)
- nombres décimaux (positifs ou négatifs - D)
- nombres rationnels positifs (fractions positives - Q+)
- puis l’élève saisit la relation traduisant son problème (équation ou inéquation à une ou plusieurs inconnues, notées '?' pour des nombres inconnus, ou même '*' pour des opérations inconnues)
- la calculatrice lui répond avec le nombre de solutions (aucune, une, plusieurs ou même une infinité)
- l’élève propose alors lui-même sa solution
- la TI-Primaire Plus lui répond alors si c’est juste ou faux, et précise même ce qui ne va pas dans ce dernier cas, auquel cas il peut alors proposer une nouvelle solution
Dans le premier test, nous passions assez rapidement sur les types de problèmes gérés. En effet l'éventail était très large et aurait allongé démesurément l'article.
Le but ce soir est donc de vous proposer une première classification, la plus exhaustive possible, de l'ensemble des types de problèmes gérés par la TI-Primaire Plus. De plus, les recherches et tests spécifiques qu'il nous a fallu mener nous ont même permis de découvrir des types gérés que nous ne soupçonnions même pas à la date de publication du test. Vous n'êtes donc pas perdants après cette attente de quelques jours.
Notez bien que ces recherches et tests ont été effectués sur un prototype de type 'EVT', intervenant très tôt dans la conception d'un nouveau modèle chez TI. Il est donc parfaitement possible que la liste ci-dessous évolue d'ici le modèle final, et dans ce cas probablement en mieux.
Donc, de façon générale les problèmes à résoudre se ramènent à une relation que l'on appellera selon le cas équation ou inéquation. C'est cette relation que l'élève doit saisir sur sa TI-Primaire Plus.
Notations : Commençons déjà par nous mettre rapidement d'accord sur les notations qui vont suivre:
- Nous ferons référence aux quatre premières opérations à l'aide des symboles '±', '×', et ':'.
- Pour une opération inconnue, nous mettrons le symbole '?'.
- Les nombres pouvant être inconnus seront désignés par les lettres x, y, z, t, u, v.
- Les nombres ne pouvant pas jouer le rôle d'une inconnue seront désignés par les lettres a, b, c, d.
Dans les tableaux qui suivent, les relations présentées correspondent précisément à la forme telle que supportée par la calculatrice, à une inversion près des membres de gauche et de droite.
Notez que la TI-Primaire Plus ne fait en elle-même aucune simplification ou transformation d'expression puisque n'intégrant pas de moteur de calcul formel, et refusera de travailler sur une relation équivalente ne prenant aucune de ces formes (entres autres, des relations non entièrement simplifiées - par exemple "5+?=8" est accepté alors que "2+3+?=8" est refusé).
Démarrons donc par les types de relations gérées par la calculatrice dans les modes N et D.
Dans ce contexte, tous les nombres connus dans les relations suivantes sont limités à:
- des entiers positifs dans le mode N
- 4 chiffres significatifs pour les positifs
- 3 chiffres significatifs pour les négatifs
Type de relation | Nombre d'inconnues | Relation(s) gérée(s) |
équation | 1 | x±y=z x×y=z x:y=z a?b=c |
2 | x±y=a x×y=a x:y=a a?b?c=d | |
3 | x±y±z=a x±y×z=a x±y:z=a x×y±z=a x×y×z=a x×y:z=a x:y±z=a x:y×z=a x:y:z=a | |
inéquation | 1 | x±y<z x×y<z x:y<z x±y>z x×y>z x:y>z |
Un éventail déjà très vaste qui pourra être mis en application dans le contexte de nombreux types de problèmes au primaire et au collège.
Passons maintenant aux types de relations gérées dans le mode Q+.
Dans ce contexte, tous les nombres connus dans les relations suivantes sont des entiers positifs limités à 3 chiffres significatifs.
Aux notations précédentes, on rajoute maintenant le symbole '/' qui dans ce qui suit désignera une écriture fractionnaire.
Type de relation | Nombre d'inconnues | Relation(s) gérée(s) | Application(s) |
équation | 1 | x/y=z x/a±y/b=z/t | Fractions entières. Somme de fractions. |
1-2 | x/y=z/t x±y/a=b/c a/b±c/d=x/y x×y/z=t/u x/y×z/t=u/v | Egalité de fractions. Décomposition d'une fraction en une somme d'un entier et d'une fraction positive inférieure à 1. Somme, différence et produit de fractions. | |
inéquation | 1 | a/b<x a/b>x | |
2 | a/b<x/y a/b>x/y | Comparaison de fractions. |
Certains auraient pu croire que le "mode exercice avec résolution interactive" de la TI-Primaire Plus était un simple gadget, mais il n'en est rien. C'est un outil très poussé probablement le fruit d'une recherche pédagogique et didactique profonde, outil qui saura s'adapter à un très large éventail de types de problèmes différents du primaire à la Cinquième.
Link to topic: 1ère liste des problèmes gérés par la TI-Primaire Plus EVT (Comments: 0)
Test TI-Primaire Plus, calculatrice qui résout les problèmes
Nous avons aujourd’hui entre nos mains ce qui serait apparemment une nouvelle calculatrice Texas Instruments, la “TI-Primaire Plus”. Avec un tel nom, il s’agirait donc à priori d’une calculatrice prévue pour l’enseignement primaire au même titre que la TI-106 II que nous avons testée récemment, mais également d’un modèle spécifique à la France.
Commençons déjà par rappeler l’offre actuellement supposée de calculatrices Texas Instruments primaire-collège pour la rentrée 2014, et par rapport à laquelle nous situerons ce modèle :
Sans aller bien plus loin, on pourrait situer la TI-Primaire Plus comme un modèle intermédiaire, supérieur à la TI-106 II vu le nombre de touches et la taille de l’écran, mais inférieur à la TI-Collège Plus vu son nom.
Est-ce que c’est vraiment juste ça - une simple TI-Collège Plus Solaire allégée ? Ou ce nouveau modèle présente-t-il un véritable intérêt au même titre que la TI-106 II ? C’est ce que nous allons tenter de déterminer ensemble.
La calculatrice est munie d’un couvercle agrippant pouvant se ranger au dos en cours d’utilisation. Comme l’ensemble de la gamme primaire-collège, elle présente une alimentation par cellule solaire.
Jetons maintenant un coup d’oeil au dos de la calculatrice. Nous y découvrons sans surprise un bouton 'reset' de réinitialisation, mais aussi un numéro de série “K-EVT-199” et la mention “EVT NOT FOR SALE”. Le ‘K’ est le code de l’usine de fabrication, c'est-à-dire l'usine chinoise Kinpo Electronics, Inc. selon le musée Datamath. Mais surtout, le ‘EVT’ signifie qu’il s’agit d’un des tout premiers propotypes du produit. En effet, selon le musée Datamath, le développement d’une calculatrice chez TI suit 5 phases au cours desquelles les différentes versions fabriquées sont identifiées par 5 codes distincts :
Mais en conséquence, gardez bien à l’esprit qu’il peut y avoir des évolutions entre ce que nous déterminerons dans les prochaines lignes et le produit final - même si globalement l’idée générale du produit devrait être conservée..
Commençons donc enfin à regarder ce que donne cette calculatrice. Nous confirmons rapidement notre hypothèse d’un modèle français, puisque nous voyant accueillis par le message “REMISE A ZERO”.
Un bon moyen de se faire une idée des possibilités d’une calculatrice à écran à cristaux liquides est de voir ce que peut afficher son écran. On y distingue:
Ce n’est donc pas un écran matriciel comme celui de la TI-Collège Plus, mais hybride comme celui de la TI-106 II. Il en reste toutefois bien plus évolué puisque permettant avec ses possibilités d’affichage de nombres sur 3 niveaux, une écriture naturelle des calculs et résultats utilisant des fractions sur 2 étages. Un procédé fort ingénieux permettant donc de gérer des écritures naturelles basiques tout en faisant l’économie d’un écran matriciel !
Intéressons-nous donc aux diverses formes de saisies et résultats possibles, puisque l’écran nous aiguille sur cette voie.
La saisie sous forme de fraction n’accepte que des numérateurs et dénominateurs entiers positifs d’au plus 9 chiffres chacun.
Mais, pour des numérateurs ou dénominateurs de plus de 6 chiffres ou plus, les résultats fractionnaires se feront rares à l’exception de quelques cas particuliers.
La touche permet de passer de l’écriture fractionnaire à l’écriture décimale éventuellement approchée, et réalise la transformation inverse.
Dans le cas d’un résultat fractionnaire, un indicateur en haut à droite de l’écran signale si la fraction est simplifiable, auquel cas la touche permettra d’obtenir la simplification étape par étape. Des fonctionnalités qui seront fort appréciées dès le cycle 3 (cycle d’approfondissement commençant en classe de CE2).
Une deuxième écriture utilisant des fractions est obtenue avec la touche . Elle présente le résultat sous forme d’une somme d’un nombre entier et d’une fraction plus petite que 1 - écriture fractionnaire utilisée couramment dans d’autres pays. Il est là aussi possible de simplifier avec la touche , mais cela remet l’affichage dans l’écriture fractionnaire que l’on connaît. Il faudra donc refaire si l’on tient à simplifier en conservant cette forme.
Mais il existe encore une autre écriture exacte pouvant utiliser des fractions sur cette calculatrice: les multiples entiers et même fractionnaires de π. Ils pourront être utiles en tant qu’étape intermédiaire aidant à la compréhension du calcul dès le cycle 3 dans le contexte de l’étude du cercle. La simplification des éventuelles fractions de π est de plus gérée !
La touche permet là encore de passer à l’écriture décimale, mais dans ce cas la touche ne permet pas de revenir à une écriture exacte.
Ce n’est pas terminé. Au signe près, à partir de 1010 et en-dessous de 10-9, le résultat est automatiquement affiché sous une autre forme: l’écriture scientifique (Quatrième).
L’exposant de la puissance de 10 saisie ou affichée peut aller de -99 à +99.
Enfin, comme supposé dès l’observation de la matrice écran, la touche de division euclidienne produit des affichages sous la forme de quotient-reste, clairement identifiés par des indicateurs inférieurs que l’on retrouvait déjà à l’identique sur les TI-Galaxy dès la rentrée 1988.
Toutefois comme on pouvait s'y attendre, aucun traitement particulier n’est effectué pour les racines carrées qui doivent être saisies en ligne sous une forme parenthésée et fournissent un résultat seulement en écriture fractionnaire ou décimale éventuellement approché, contrairement à la TI-Collège Plus.
Malgré l’avantage de la touche puissance et de la gestion de la notation scientifique par rapport à la TI-106 II, l’absence de touches pour les fonctions trigonométriques ne permet pas à la TI-Primaire Plus de terminer la classe de Quatrième. Nous pensons donc que Texas Instruments destine cette calculatrice au cycle 3 de l’enseignement primaire (à partir du CE2 - contrairement à la TI-106 II qui était préconisée dès le CP), et qu’elle pourra être conservée par les élèves jusqu’au début de leur classe de Quatrième.
Intéressons-nous maintenant à l’ensemble des nombres gérés par la calculatrice :
Bref. Pour le moment, la calculatrice TI-Primaire Plus nous apporterait donc des fonctionnalités inférieures à celles de la TI-Collège Plus mais supérieures à celles de la TI-106 II. Malgré ces fonctionnalités supplémentaires, la TI-Primaire Plus tout comme la TI-106 II serait encore utilisable en 5ème, mais ne passerait pas le niveau 4ème. Les fonctionnalités supplémentaires par rapport à la TI-106 II comme la gestion des fractions, ne sont pas exigées par le programme officiel dans le contexte des manipulations sur calculatrice, mais sauraient toutefois être fortement appréciées des élèves qui les découvriraient.
Au final, était-ce simplement cela le but ? Proposer un modèle de niveau intermédiaire entre les TI-106 II et TI-Collège Plus à un prix intermédiaire ? Ou bien la TI-Primaire Plus a-t-elle une véritable raison propre d’exister ?
C’est que nous n’avons pas encore tout vu, et notamment les mystérieuses touches grisées en haut à droite: . Elles dissimulent ni plus ni moins qu’un véritable trésor - que l’on pourrait baptiser un “assistant de résolution d’équations” !
Dans le contexte de l’enseignement primaire toutefois, une appellation plus appropriée serait plutôt “assistant de résolution de problèmes”.
Prenons par exemple l’équation 2x=20. La seule différence au primaire, est que l’inconnue x sera remplacée par un point d’interrogation ou par une case vide.
Vous savez que l’on ne change pas une égalité en appliquant une même fonction à chaque membre. Trouver la solution ici revient à diviser par 2 de chaque côté.
Une calculatrice ‘normale’ n’aidera en rien un élève du primaire à résoudre un problème se ramenant à cette équation, puisque la seule chose qu’elle lui réalisera sera le calcul final: 20/2, et uniquement si l’élève arrive à comprendre qu’il doit taper ça alors que les règles de manipulations des équations sont encore bien loin d’être formalisées.
Une calculatrice plus évoluée pourrait à la rigueur lui donner la solution 10 si elle dispose d’un outil de résolution d’équation, ce qui sans justification ne servira à rien. Certes, certains programmes pourraient peut-être sur ces calculatrices répondre 20/2=10, mais là encore ils n’apporteraient rien à notre élève qui n’aurait qu’à recopier bêtement comme une machine.
Et bien non, l’ “assistant de résolution de problèmes” de la TI-Primaire Plus ne donne ni la solution, ni le calcul qui y conduit.
La démarche est toute autre, dans le cadre d’un véritable dialogue mathématique avec la calculatrice :
Un système intelligent qui devrait amener l’élève, suite à ses essais/erreurs immédiatement corrigés, à se construire lui-même en toute autonomie sa propre représentation des règles de résolution en attendant qu’elles soient formalisées plus tard, et à proposer la bonne solution aux problèmes de plus en plus rapidement !
L’activation de l'assistant de résolution de problème par la touche magique demande au départ de choisir un mode de fonctionnement:
En mode N et D, ce seront ceux conduisant après simplification aux formes suivantes, où A, B, C et D sont des nombres d’au plus 4 chiffres significatifs:
En fonction du type d’équation ou inéquation et de son domaine de recherche des solutions il peut donc y avoir aucune, une, plusieurs ou même une infinité de solutions.
La ou les inconnues à chaque fois peuvent être parmi les nombres A, B, C et D intervenant à remplacer par la touche , ou même, cerise sur le gâteau, parmi les opérateurs eux-mêmes - la touche prenant alors la place de la ou des opérations inconnues !
Enfin en mode Q+, sont gérés des types de problèmes distincts conduisant à des équations ou inéquations strictes avec 1 à 2 inconnues faisant intervenir jusqu'à 3 fractions et 1 des quatre premières opérations: A/B=C, A/B>C/D, A<B/C<D, A/B>C/D>E/F, A/B=C+D/E, A=B/C-D/E...
(avec A, B, C, D, E et F des entiers positifs d’au plus 3 chiffres significatifs)
L'éventail de problèmes gérés est donc malgré tout extrêmement riche, et mériterait un article rien qu'à lui tout seul.
Texas Instruments poursuit donc ses efforts de développement pour le primaire, selon une véritable démarche pédagogique. Intermédiaire entre les TI-106 II et TI-Collège Plus, la TI-Primaire Plus a une véritable raison propre d’exister avec des outils spécifiques.
La seule réserve que l’on pourrait avoir, sur ce prototype, est que les séquences de touches pour accéder et utiliser l’assistant de résolution de problèmes ne me semblent pas intuitives. Mais j’avoue que je ne vois pas vraiment comment faire bien mieux.
Ce n’est pas le genre de chose qu’un élève de cycle 3 lambda va découvrir seul et l’utilisation optimale de ce produit ne pourra se faire, dans l’état actuel, qu’en présence d’une source d’aide extérieure pour l’élève :
Partons maintenant à la découverte du matériel de cette calculatrice. Dirigeons-nous vers le compartiment piles: nous y découvrons deux piles bouton 3 Volts CR2032.
Même si l’on retire une des deux piles et que l’on obture la fenêtre de la cellule solaire pour faire bonne mesure, la calculatrice continue de s’allumer et de fonctionner correctement, ce qui prouve que les deux piles sont montées en dérivation en tant que sources d'alimentation indépendantes.
Par contre, sous un éclairage intense la cellule solaire semble à peine approcher des 1,5 Volts, et est donc insuffisante pour faire fonctionner la calculatrice en l'absence de piles, contrairement à la TI-106 II.
A l'intérieur, on découvre un design assez standard en deux cartes:
En effet, la TI-Primaire Plus dispose donc d’une triple alimentation avec les 2 piles CR2032 et la cellule solaire.
En fonction des niveaux de chaque alimentation (décharge pour les piles et éclairage pour la cellule solaire), un circuit de contrôle se doit donc d’ajuster la quantité d’énergie demandée à chaque source afin de garantir un niveau constant au circuit électronique. Moins une source fournie d’énergie, moins elle sera filtrée. Or, ce contrôleur n’est pas voyant et ne prévoit pas les choses à l’avance - ne pouvant ajuster qu’après-coup. Si une des sources d’alimentation insuffisante qui étant donc quasiment pas filtrée se met donc soudainement à fournir davantage (passage d’un endroit sombre à éclairé pour la cellule solaire, ou remplacement d’une pile) le surplus énergétique ayant franchi le filtre est donc diffusé par allumage de la DEL associée, en attendant que le contrôleur réajuste les paramètres de sollicitation et filtrage de chaque alimentation.
L’insertion d’une pile produit en effet un bref allumage de la diode associée et nous permet ainsi de l'identifier:
Si nous regardons de plus près le circuit intégré, nous remarquons qu’il est entouré de plusieurs groupes de jumpers (interrupteurs) :
Mais ce n’est pas tout car l’on trouve également un deuxième groupe de jumpers pas très loin:
Existerait-il donc un modèle internationnal équivalent qui aurait juste été renommé “TI-Primaire Plus” pour la France ?
Avant de tirer de conclusion trop hative, commençons par fermer J4 au trait de crayon, et vérifions. A priori ça a l'air de marcher, ce qui montrerait que J4 est prioritaire sur J5, puisque je n'ai pas pris la peine d'ouvrir ce dernier.
Rappelons que nous sommes en train de tester un prototype de niveau EVT, matériel sur lequel les ingénieurs se réservent nombre d'accès. Il est fort possible que ces jumpers soient retirés d'ici le modèle final et que cette manipulation ne soit plus possible, possiblement dès la phase DVT...
Sauf que l'on finit par remarquer quelque chose d'étrange: les messages en anglais sont bien moins précis que ceux en français, parfois communs à des messages français différents, mal centrés avec des caractères tronqués ou ajoutés en début ou fin de ligne.
Bref, la version française est beaucoup plus évoluée que la version anglaise sur ce prototype !
Il resterait donc à savoir pourquoi. On peut formuler l'hypothèse qu'il s'agit au final véritablement d'un modèle spécifique à la France, sans équivalent international prévu à ce jour.
Après la conception d'un coeur de base par les équipes de développement TI internationales, les équipes de développement françaises de TI auraient donc pris rapidement le relai, avant même la phase EVT.
L' "assistant de résolution de problème" équipant ce modèle semble d'ailleurs en totale adéquation avec l'usage raisonné de la calculatrice préconisé par le socle commun.
Finalement, une intervention très tôt dans le cycle de développement des équipes spécifiques à la France, qui nous garantit un produit adapté et de qualité !
Cela nous change vraiment d'autres produits ou constructeurs, où de telles équipes spécifiques aux différents pays semblent soit consultées au dernier moment après une longue phase de développement indifférentiée, ou soit alors avoir une marge de manoeuvre fort limitée, leur rôle pouvant alors se borner à aider à prendre en main le produit tel quel dans le pays en question et à tenter de convaincre qu'il lui est bien adapté.
En conclusion, la TI-Primaire Plus serait donc une calculatrice intermédiaire entre la TI-106 II et la TI-Collège Plus, adaptée aux niveaux CE2 à Cinquième, et conçue spécifiquement pour la France.
Les ingénieurs Texas Instruments ont su faire preuve d'ingéniosité pour offrir un affichage en écriture naturelle comme pour la TI-Collège Plus malgré ici un écran peu coûteux - ce qui devrait permettre un prix intermédiaire fort abordable.
Même si elles ne sont aucunement exigées par le programme scolaire, ces fonctionnalités d'affichage en écriture naturelle et de gestion des fractions seront une véritable valeur ajoutée pour l'élève de cycle 3, Sixième ou Cinquième par rapport à une TI-106 II, lui permettant de s'aider naturellement de la calculatrice dans un éventail de situations plus élargi.
De plus, avec son "assistant de résolution de problème", la TI-Primaire Plus ne saurait être considérée comme une TI-Collège Plus allégée, mais comme une calculatrice de cycle 3 avec des fonctionnalités spécifiques inédites adaptées aux enjeux et aux apprentissages actuels de ce niveau.
Pour la rentrée 2014 Texas Instruments France semble donc mettre le paquet sur l'enseignement primaire avec deux modèles inédits, la TI-106 II qui est une véritable révolution technologique et la TI-Primaire Plus. C'est peut-être une tentative de reconquête du collège, en passant par la porte d'entrée.
Mais rien à redire, puisque les élèves du primaire et de cycle 3 sont littéralement choyés avec ces deux nouveaux modèles innovants conçus exprès pour eux, et qui ont dû bénéficier derrière d'un véritable travail de réflexion et de recherche pédagogique de longue haleine.
A suivre...
Commençons déjà par rappeler l’offre actuellement supposée de calculatrices Texas Instruments primaire-collège pour la rentrée 2014, et par rapport à laquelle nous situerons ce modèle :
- la TI-106 II, officiellement pour les niveaux CP à CM2, utilisable en pratique jusqu’en 5ème
- la TI-Collège Plus Solaire, pour les niveaux 6ème à 3ème
Sans aller bien plus loin, on pourrait situer la TI-Primaire Plus comme un modèle intermédiaire, supérieur à la TI-106 II vu le nombre de touches et la taille de l’écran, mais inférieur à la TI-Collège Plus vu son nom.
Est-ce que c’est vraiment juste ça - une simple TI-Collège Plus Solaire allégée ? Ou ce nouveau modèle présente-t-il un véritable intérêt au même titre que la TI-106 II ? C’est ce que nous allons tenter de déterminer ensemble.
La calculatrice est munie d’un couvercle agrippant pouvant se ranger au dos en cours d’utilisation. Comme l’ensemble de la gamme primaire-collège, elle présente une alimentation par cellule solaire.
Jetons maintenant un coup d’oeil au dos de la calculatrice. Nous y découvrons sans surprise un bouton 'reset' de réinitialisation, mais aussi un numéro de série “K-EVT-199” et la mention “EVT NOT FOR SALE”. Le ‘K’ est le code de l’usine de fabrication, c'est-à-dire l'usine chinoise Kinpo Electronics, Inc. selon le musée Datamath. Mais surtout, le ‘EVT’ signifie qu’il s’agit d’un des tout premiers propotypes du produit. En effet, selon le musée Datamath, le développement d’une calculatrice chez TI suit 5 phases au cours desquelles les différentes versions fabriquées sont identifiées par 5 codes distincts :
- PROTO (Prototype)
- EVT (Engineering Validation Tests)
- DVT (Design Validation Tests)
- PVT (Production Validation Tests)
- MP (Mass Production)
Mais en conséquence, gardez bien à l’esprit qu’il peut y avoir des évolutions entre ce que nous déterminerons dans les prochaines lignes et le produit final - même si globalement l’idée générale du produit devrait être conservée..
Commençons donc enfin à regarder ce que donne cette calculatrice. Nous confirmons rapidement notre hypothèse d’un modèle français, puisque nous voyant accueillis par le message “REMISE A ZERO”.
Un bon moyen de se faire une idée des possibilités d’une calculatrice à écran à cristaux liquides est de voir ce que peut afficher son écran. On y distingue:
- 11 cellules de 5x17pixels
- 10 segments centraux intercalés entre ces cellules (traits de fraction)
- 3 lignes avec chacune un trait de début de ligne (signe moins) et 10 séparateurs décimaux suivant les cellules
- divers indicateurs (défilement horizontaux et verticaux, quotient/reste en bas…)
(image ci-contre obtenue avec trucage qui sera explicité plus bas)
Ce n’est donc pas un écran matriciel comme celui de la TI-Collège Plus, mais hybride comme celui de la TI-106 II. Il en reste toutefois bien plus évolué puisque permettant avec ses possibilités d’affichage de nombres sur 3 niveaux, une écriture naturelle des calculs et résultats utilisant des fractions sur 2 étages. Un procédé fort ingénieux permettant donc de gérer des écritures naturelles basiques tout en faisant l’économie d’un écran matriciel !
Intéressons-nous donc aux diverses formes de saisies et résultats possibles, puisque l’écran nous aiguille sur cette voie.
La saisie sous forme de fraction n’accepte que des numérateurs et dénominateurs entiers positifs d’au plus 9 chiffres chacun.
Mais, pour des numérateurs ou dénominateurs de plus de 6 chiffres ou plus, les résultats fractionnaires se feront rares à l’exception de quelques cas particuliers.
La touche permet de passer de l’écriture fractionnaire à l’écriture décimale éventuellement approchée, et réalise la transformation inverse.
Dans le cas d’un résultat fractionnaire, un indicateur en haut à droite de l’écran signale si la fraction est simplifiable, auquel cas la touche permettra d’obtenir la simplification étape par étape. Des fonctionnalités qui seront fort appréciées dès le cycle 3 (cycle d’approfondissement commençant en classe de CE2).
Une deuxième écriture utilisant des fractions est obtenue avec la touche . Elle présente le résultat sous forme d’une somme d’un nombre entier et d’une fraction plus petite que 1 - écriture fractionnaire utilisée couramment dans d’autres pays. Il est là aussi possible de simplifier avec la touche , mais cela remet l’affichage dans l’écriture fractionnaire que l’on connaît. Il faudra donc refaire si l’on tient à simplifier en conservant cette forme.
Mais il existe encore une autre écriture exacte pouvant utiliser des fractions sur cette calculatrice: les multiples entiers et même fractionnaires de π. Ils pourront être utiles en tant qu’étape intermédiaire aidant à la compréhension du calcul dès le cycle 3 dans le contexte de l’étude du cercle. La simplification des éventuelles fractions de π est de plus gérée !
La touche permet là encore de passer à l’écriture décimale, mais dans ce cas la touche ne permet pas de revenir à une écriture exacte.
Ce n’est pas terminé. Au signe près, à partir de 1010 et en-dessous de 10-9, le résultat est automatiquement affiché sous une autre forme: l’écriture scientifique (Quatrième).
L’exposant de la puissance de 10 saisie ou affichée peut aller de -99 à +99.
Enfin, comme supposé dès l’observation de la matrice écran, la touche de division euclidienne produit des affichages sous la forme de quotient-reste, clairement identifiés par des indicateurs inférieurs que l’on retrouvait déjà à l’identique sur les TI-Galaxy dès la rentrée 1988.
Toutefois comme on pouvait s'y attendre, aucun traitement particulier n’est effectué pour les racines carrées qui doivent être saisies en ligne sous une forme parenthésée et fournissent un résultat seulement en écriture fractionnaire ou décimale éventuellement approché, contrairement à la TI-Collège Plus.
Malgré l’avantage de la touche puissance et de la gestion de la notation scientifique par rapport à la TI-106 II, l’absence de touches pour les fonctions trigonométriques ne permet pas à la TI-Primaire Plus de terminer la classe de Quatrième. Nous pensons donc que Texas Instruments destine cette calculatrice au cycle 3 de l’enseignement primaire (à partir du CE2 - contrairement à la TI-106 II qui était préconisée dès le CP), et qu’elle pourra être conservée par les élèves jusqu’au début de leur classe de Quatrième.
Intéressons-nous maintenant à l’ensemble des nombres gérés par la calculatrice :
- En interne les calculs semblent effectués sur 12 chiffres significatifs, les approximations ne commençant qu’à partir de la nécessité d’un 13ème chiffre significatif:
- Code: Select all
10^-11+1-1=10^-11
10^-12+1-1=0
- Le plus petit nombre non nul calculable au signe près est 1x10-99.
- Toutefois, le plus grand nombre affichable au signe près est 9,99999x1099 avec seulement 6 chiffres significatifs à cause des limites physiques de l’écran, nombre au delà duquel une erreur est déclenchée.
- Les calculs pouvent être saisis sur deux lignes avec défilement horizontal et peuvent comporter jusqu’à 89 caractères.
- La calculatrice conserve un historique des calculs défilable vecticalement, et semblant disposer d’une mémoire d’environ 1000 caractères à cette fin (un maximum de 9 expressions de 89 caractères accompagnées de leurs résultats peuvent être conservées - et bien évidemment beaucoup plus pour des expressions plus courtes)
Bref. Pour le moment, la calculatrice TI-Primaire Plus nous apporterait donc des fonctionnalités inférieures à celles de la TI-Collège Plus mais supérieures à celles de la TI-106 II. Malgré ces fonctionnalités supplémentaires, la TI-Primaire Plus tout comme la TI-106 II serait encore utilisable en 5ème, mais ne passerait pas le niveau 4ème. Les fonctionnalités supplémentaires par rapport à la TI-106 II comme la gestion des fractions, ne sont pas exigées par le programme officiel dans le contexte des manipulations sur calculatrice, mais sauraient toutefois être fortement appréciées des élèves qui les découvriraient.
Au final, était-ce simplement cela le but ? Proposer un modèle de niveau intermédiaire entre les TI-106 II et TI-Collège Plus à un prix intermédiaire ? Ou bien la TI-Primaire Plus a-t-elle une véritable raison propre d’exister ?
C’est que nous n’avons pas encore tout vu, et notamment les mystérieuses touches grisées en haut à droite: . Elles dissimulent ni plus ni moins qu’un véritable trésor - que l’on pourrait baptiser un “assistant de résolution d’équations” !
Dans le contexte de l’enseignement primaire toutefois, une appellation plus appropriée serait plutôt “assistant de résolution de problèmes”.
Prenons par exemple l’équation 2x=20. La seule différence au primaire, est que l’inconnue x sera remplacée par un point d’interrogation ou par une case vide.
Vous savez que l’on ne change pas une égalité en appliquant une même fonction à chaque membre. Trouver la solution ici revient à diviser par 2 de chaque côté.
Une calculatrice ‘normale’ n’aidera en rien un élève du primaire à résoudre un problème se ramenant à cette équation, puisque la seule chose qu’elle lui réalisera sera le calcul final: 20/2, et uniquement si l’élève arrive à comprendre qu’il doit taper ça alors que les règles de manipulations des équations sont encore bien loin d’être formalisées.
Une calculatrice plus évoluée pourrait à la rigueur lui donner la solution 10 si elle dispose d’un outil de résolution d’équation, ce qui sans justification ne servira à rien. Certes, certains programmes pourraient peut-être sur ces calculatrices répondre 20/2=10, mais là encore ils n’apporteraient rien à notre élève qui n’aurait qu’à recopier bêtement comme une machine.
Et bien non, l’ “assistant de résolution de problèmes” de la TI-Primaire Plus ne donne ni la solution, ni le calcul qui y conduit.
La démarche est toute autre, dans le cadre d’un véritable dialogue mathématique avec la calculatrice :
- l’élève va saisir son problème
- la calculatrice lui répond avec le nombre de solutions
- l’élève va alors proposer lui-même sa solution - c’est-à-dire vérifier l’équation si vous préférez
- la TI-Primaire Plus lui répond alors si c’est juste ou faux, et précise même ce qui ne va pas dans ce dernier cas !
Un système intelligent qui devrait amener l’élève, suite à ses essais/erreurs immédiatement corrigés, à se construire lui-même en toute autonomie sa propre représentation des règles de résolution en attendant qu’elles soient formalisées plus tard, et à proposer la bonne solution aux problèmes de plus en plus rapidement !
L’activation de l'assistant de résolution de problème par la touche magique demande au départ de choisir un mode de fonctionnement:
- N pour rechercher une solution sous la forme d’un nombre entier positif
- D pour rechercher une solution sous la forme d’un nombre décimal positif ou négatif
- Q+ pour travailler avec des fractions de numérateurs et dénominateurs entiers positifs
En mode N et D, ce seront ceux conduisant après simplification aux formes suivantes, où A, B, C et D sont des nombres d’au plus 4 chiffres significatifs:
- équations avec 1 à 3 inconnues, faisant intervenir jusqu'à 2 des quatre premières opérations dans un même membre: A+B=C, A=B-C, A+B-C=D, A=B*C/D...
- inéquations strictes avec 1 inconnue, faisant intervenir jusqu'à 1 des quatre premières opérations: A*B<C, A>B/C, ...
En fonction du type d’équation ou inéquation et de son domaine de recherche des solutions il peut donc y avoir aucune, une, plusieurs ou même une infinité de solutions.
La ou les inconnues à chaque fois peuvent être parmi les nombres A, B, C et D intervenant à remplacer par la touche , ou même, cerise sur le gâteau, parmi les opérateurs eux-mêmes - la touche prenant alors la place de la ou des opérations inconnues !
Enfin en mode Q+, sont gérés des types de problèmes distincts conduisant à des équations ou inéquations strictes avec 1 à 2 inconnues faisant intervenir jusqu'à 3 fractions et 1 des quatre premières opérations: A/B=C, A/B>C/D, A<B/C<D, A/B>C/D>E/F, A/B=C+D/E, A=B/C-D/E...
(avec A, B, C, D, E et F des entiers positifs d’au plus 3 chiffres significatifs)
L'éventail de problèmes gérés est donc malgré tout extrêmement riche, et mériterait un article rien qu'à lui tout seul.
Texas Instruments poursuit donc ses efforts de développement pour le primaire, selon une véritable démarche pédagogique. Intermédiaire entre les TI-106 II et TI-Collège Plus, la TI-Primaire Plus a une véritable raison propre d’exister avec des outils spécifiques.
La seule réserve que l’on pourrait avoir, sur ce prototype, est que les séquences de touches pour accéder et utiliser l’assistant de résolution de problèmes ne me semblent pas intuitives. Mais j’avoue que je ne vois pas vraiment comment faire bien mieux.
Ce n’est pas le genre de chose qu’un élève de cycle 3 lambda va découvrir seul et l’utilisation optimale de ce produit ne pourra se faire, dans l’état actuel, qu’en présence d’une source d’aide extérieure pour l’élève :
- son enseignant qui connaîtra ce produit et pourra donc lui conseiller d’utiliser cet assistant aux moments les plus opportuns (si l’enseignant l’a spécifiquement recommandé ou si il s’y est intéressé d’ici la rentrée)
- le guide d’utilisation de la calculatrice - mais sans doute faudra-t-il une personne extérieure (parent, ami, soutien scolaire…) pour que l’élève lambda s’y plonge
- on encore le livre de mathématiques de l’élève qui pourrait montrer les usages intéressants de la TI-Primaire Plus lors de problèmes corrigés, et recommander son utilisation pour certains exercices par une icône par exemple - les livres de mathématiques du collège et du lycée décrivent bien de façon similaire et spécifique aux modèles actuels en parallèle de chaque chapitre les différents usages appropriés des calculatrices - pourquoi donc n’aurait-on pas la même chose au primaire ?
Partons maintenant à la découverte du matériel de cette calculatrice. Dirigeons-nous vers le compartiment piles: nous y découvrons deux piles bouton 3 Volts CR2032.
Même si l’on retire une des deux piles et que l’on obture la fenêtre de la cellule solaire pour faire bonne mesure, la calculatrice continue de s’allumer et de fonctionner correctement, ce qui prouve que les deux piles sont montées en dérivation en tant que sources d'alimentation indépendantes.
Par contre, sous un éclairage intense la cellule solaire semble à peine approcher des 1,5 Volts, et est donc insuffisante pour faire fonctionner la calculatrice en l'absence de piles, contrairement à la TI-106 II.
A l'intérieur, on découvre un design assez standard en deux cartes:
- une petite concentrant l’électronique autour de du circuit intégré U1 masqué sous une bulle d’epoxy solidifiée
- une grande avec peu d’électronique pour le clavier, l’alimentation et le bouton ‘reset’
En effet, la TI-Primaire Plus dispose donc d’une triple alimentation avec les 2 piles CR2032 et la cellule solaire.
En fonction des niveaux de chaque alimentation (décharge pour les piles et éclairage pour la cellule solaire), un circuit de contrôle se doit donc d’ajuster la quantité d’énergie demandée à chaque source afin de garantir un niveau constant au circuit électronique. Moins une source fournie d’énergie, moins elle sera filtrée. Or, ce contrôleur n’est pas voyant et ne prévoit pas les choses à l’avance - ne pouvant ajuster qu’après-coup. Si une des sources d’alimentation insuffisante qui étant donc quasiment pas filtrée se met donc soudainement à fournir davantage (passage d’un endroit sombre à éclairé pour la cellule solaire, ou remplacement d’une pile) le surplus énergétique ayant franchi le filtre est donc diffusé par allumage de la DEL associée, en attendant que le contrôleur réajuste les paramètres de sollicitation et filtrage de chaque alimentation.
L’insertion d’une pile produit en effet un bref allumage de la diode associée et nous permet ainsi de l'identifier:
- diode de gauche pour la pile de gauche
- diode du milieu pour la pile de droite
- et par élimination donc, diode de droite pour la cellule solaire
Si nous regardons de plus près le circuit intégré, nous remarquons qu’il est entouré de plusieurs groupes de jumpers (interrupteurs) :
- J6 (ADJ_1) - ouvert
- J7 (ADJ_2) - fermé
- J8 (ADJ_3) - ouvert
- J9 (ADJ_4) - ouvert
Mais ce n’est pas tout car l’on trouve également un deuxième groupe de jumpers pas très loin:
- J5 (FRANCE) - fermé
- J4 (ENG) - ouvert
Existerait-il donc un modèle internationnal équivalent qui aurait juste été renommé “TI-Primaire Plus” pour la France ?
Avant de tirer de conclusion trop hative, commençons par fermer J4 au trait de crayon, et vérifions. A priori ça a l'air de marcher, ce qui montrerait que J4 est prioritaire sur J5, puisque je n'ai pas pris la peine d'ouvrir ce dernier.
Rappelons que nous sommes en train de tester un prototype de niveau EVT, matériel sur lequel les ingénieurs se réservent nombre d'accès. Il est fort possible que ces jumpers soient retirés d'ici le modèle final et que cette manipulation ne soit plus possible, possiblement dès la phase DVT...
Sauf que l'on finit par remarquer quelque chose d'étrange: les messages en anglais sont bien moins précis que ceux en français, parfois communs à des messages français différents, mal centrés avec des caractères tronqués ou ajoutés en début ou fin de ligne.
Bref, la version française est beaucoup plus évoluée que la version anglaise sur ce prototype !
Il resterait donc à savoir pourquoi. On peut formuler l'hypothèse qu'il s'agit au final véritablement d'un modèle spécifique à la France, sans équivalent international prévu à ce jour.
Après la conception d'un coeur de base par les équipes de développement TI internationales, les équipes de développement françaises de TI auraient donc pris rapidement le relai, avant même la phase EVT.
L' "assistant de résolution de problème" équipant ce modèle semble d'ailleurs en totale adéquation avec l'usage raisonné de la calculatrice préconisé par le socle commun.
Finalement, une intervention très tôt dans le cycle de développement des équipes spécifiques à la France, qui nous garantit un produit adapté et de qualité !
Cela nous change vraiment d'autres produits ou constructeurs, où de telles équipes spécifiques aux différents pays semblent soit consultées au dernier moment après une longue phase de développement indifférentiée, ou soit alors avoir une marge de manoeuvre fort limitée, leur rôle pouvant alors se borner à aider à prendre en main le produit tel quel dans le pays en question et à tenter de convaincre qu'il lui est bien adapté.
En conclusion, la TI-Primaire Plus serait donc une calculatrice intermédiaire entre la TI-106 II et la TI-Collège Plus, adaptée aux niveaux CE2 à Cinquième, et conçue spécifiquement pour la France.
Les ingénieurs Texas Instruments ont su faire preuve d'ingéniosité pour offrir un affichage en écriture naturelle comme pour la TI-Collège Plus malgré ici un écran peu coûteux - ce qui devrait permettre un prix intermédiaire fort abordable.
Même si elles ne sont aucunement exigées par le programme scolaire, ces fonctionnalités d'affichage en écriture naturelle et de gestion des fractions seront une véritable valeur ajoutée pour l'élève de cycle 3, Sixième ou Cinquième par rapport à une TI-106 II, lui permettant de s'aider naturellement de la calculatrice dans un éventail de situations plus élargi.
De plus, avec son "assistant de résolution de problème", la TI-Primaire Plus ne saurait être considérée comme une TI-Collège Plus allégée, mais comme une calculatrice de cycle 3 avec des fonctionnalités spécifiques inédites adaptées aux enjeux et aux apprentissages actuels de ce niveau.
Pour la rentrée 2014 Texas Instruments France semble donc mettre le paquet sur l'enseignement primaire avec deux modèles inédits, la TI-106 II qui est une véritable révolution technologique et la TI-Primaire Plus. C'est peut-être une tentative de reconquête du collège, en passant par la porte d'entrée.
Mais rien à redire, puisque les élèves du primaire et de cycle 3 sont littéralement choyés avec ces deux nouveaux modèles innovants conçus exprès pour eux, et qui ont dû bénéficier derrière d'un véritable travail de réflexion et de recherche pédagogique de longue haleine.
A suivre...
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