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Depuis quelques années au
BAC, c'est la mode des pétitions après les épreuves. Parce que telle épreuve a été jugée trop dure elles demandent une notation clémente, ce qui de toutes façons est toujours le cas avec autour de
90% de réussites au
BAC Général et Technologique 2019.
Mais cette année pour le
BAC 2020,
jeuxvideo.com lance une nouvelle mode révolutionnaire, celle des pétitions avant les épreuves.

Une pétition
#NonModeExamen y a en effet été lancée dès le
22 Novembre soit le lendemain des
premières annonces et dépasse aujourd'hui les
6700 signataires. Si l'on regarde par rapport à l'ensemble des
538230 candidats du
BAC Général et Technologique session
2019 et qui auraient donc été concernés cette année ce n'est pas rien, déjà au-delà des
1% !

Toutefois cette pétition, peut-être rédigée trop rapidement, ne concerne en fait que les candidats au
BAC S 2020.
D'autres pétitions ont donc été créées depuis en changeant ce détail de formulation
(ciblant par exemple le BAC STI2D 2020 ou encore l'ensemble des BAC S/ES/L 2020) ou bien en remplaçant intégralement l'argumentaire, mais sont à date très loin d'obtenir le même succès.
Précisons que nous n'appelons pas à la signature de ces pétitions, nous ne les avons d'ailleurs pas signées nous-mêmes et allons t'expliquer pourquoi. Il n'empêche que cela fait partie de l'information et que nous n'avons pas de raison de la taire ou de ne pas donner leur chance aux personnes concernées.
Déjà un point essentiel qui nous dérange avec ces pétitions. Alors que le mode examen est comme nous l'avons
réexpliqué récemment une très grave régression du droit des candidats à l'égalité devant un examen, ici chacun ne semble penser qu'à lui. On le voit avec le fait qu'il y a des pétitions différentes selon les séries
(tant pis pour les autres), et surtout par le fait qu'elles ne demandent toutes qu'une exception pour la seule session
2020 du
BAC (tant pis pour les prochains).
Or non, demander une exception pour la seule session 2020 ne nous intéresse absolument pas, le problème resterait alors le même pour nous en 2021. 
Ensuite, la plupart des arguments développés sonnent faux. Ils parlent d'un effondrement des résultats et de l'obligation de redoubler dans le nouveau système alors que la notation s'adaptera forcément au niveau des copies pour donner un taux de réussite similaire. La décision serait injustifiée alors qu'il y a cette année à la fois la problématique des banques de sujets publiques pour les
E3C du
BAC 2021 (autant éviter d'avoir à appliquer simultanément deux réglementations différentes), et que c'est aussi possiblement une réponse
(non optimale certes selon nous) à la gravissime
fuite des sujets des
BAC S/ES/L 2019 avec des élèves du lycée
Ozar Hatorah de
Créteil qui avaient acheté les sujets de
Mathématiques (S/ES/L),
Physique-Chimie (S) et
Histoire-Géographie (S) à leur surveillant la veille au soir pour en mettre la correction dans leur calculatrice et la recopier le jour de l'épreuve; avec des retentissements nationaux puisque ça a circulé jusqu'à Marseille. Et surtout ils réclament l'accès aux
"programmes d'aide", qui sous le reste de la rédaction et des commentaires ne semblent être que de vulgaires antisèches électroniques, précisément ce que la réglementation vise à bloquer ce qui nous semblerait donc délégitimer la demande en question.
C'est passer complètement complètement à côté des véritables problèmes du mode examen, visiblement malgré notre communication régulière sur ce thème depuis 2015 nous n'avons pas réussi à élever le niveau des débats; tout-le-monde reste focalisé sur ces antisèches numériques totalement inutiles aux épreuve scientifiques autorisant la calculatrice.Un dernier point purement technique est qu'il nous semble maladroit d'adresser le texte non pas au Ministre de l'Education Nationale, mais directement au Premier Ministre ou à la Présidence de la République. Surtout qu'il s'agit d'une circulaire et non d'une loi. C'est-à-dire que même les prédécesseurs de ces derniers du temps de la conception de cette réglementation
(2012-2014) n'ont jamais ni rédigé ni fait voter le texte en question et qu'ils ne sont peut-être même pas au courant de son existence.
Mais après tu restes libre de signer, surtout quand il n'y a pas d'alternative, et que créer une nouvelle pétition rédigée différemment risquerait de disperser les signatures encore plus qu'elles ne le sont déjà.