commandblockguy te propose aujourd'hui de chauffer les poulettes sur ta TI-83 Premium CE. Expression à prendre bien évidemment au 1er degré, que croyais-tu ?
Tu as donc la charge du poulailler, et dois régulièrement venir allumer et éteindre la lampe chauffante, et ce afin que tes poules n'aient ni trop chaud ni trop froid.
Ce qui fait l'originalité de ce jeu sur calculatrice, c'est que tel un MMORPG le jeu continue à se dérouler même hors du programme et même calculatrice éteinte, se basant pour cela sur l'heure de la calculatrice ! Tu devras donc relancer régulièrement le jeu, chaque jour, pour venir contrôler l'état de tes poules et voir combien de temps il te faut leur remettre le chauffage.
Un jeu donc réaliste nous rappelant fortement dans l'esprit Desert Bus II pour la même plateforme.
Jusqu'à combien de jours seras-tu cap de gérer correctement tes poules ?
Attention, Hot Chicks CE rentre dans la catégorie des programmes en langage machine dits ASM.
Or, suite à un acte irresponsable d'un enseignant de Mathématiques français avec ses gesticulations aveugles dans le contexte de la réforme du lycée, Texas Instruments a réagi en supprimant la gestion de tels programmes depuis la mise à jour 5.5.1.
Si tu es sur une des versions ainsi bridées, tu peux quand même jouer sans trop d'efforts. Il te faut :
installer arTIfiCE pour remettre la possibilité de lancer des programmes ASM
ensuite de préférence installer Cesium pour pouvoir lancer les programmes ASM plus facilement, ou même AsmHook pour pouvoir les lancer comme avant
installer les bibliothèques C nécessaires au fonctionnement de certains jeux dont celui-ci (mais rien de compliqué, juste à transférer le fichier et c'est tout)
Dans une série d'articles précédents nous te présentions img2calc, notre service en ligne gratuit sur TI-Planet te permettant de convertir tes images pour ta calculatrice.
Étaient donc gérés de nombreux formats d'images pour tes programmes Basic :
.8ca ou .8ci pour TI-83 Premium CE et TI-84 Plus CE
.8xi, .83i, .82i, .73i, .85i ou .86i pour les TI-83 Plus(compatible TI-84 Plus et TI-82 Plus), TI-83(compatible TI-82 Stats et TI-76.fr), TI-82, TI-73, TI-85 et TI-86
Était également géré le cas très particulier du format IM8C.8xv spécifique aux scripts PythonTI-83 Premium CE et TI-84 Plus CE.
Si tu programmais en Python sur une machine autre qu'une TI-83 Premium CE et TI-84 Plus CE, jusqu'à présent img2calc n'était donc pas en mesure de t'aider à incorporer des images.
Pas possible donc de te lancer dans des projets Python graphiques ambitieux sans te taper au préalable toute l'étude du codage et de la compression d'images.
Sur TI-Planet il y a de grands jours et de très grands jours...
Voici aujourd'hui une mise à jour majeure de img2calc te permettant de convertir les images de ton choix pour tes scripts Python sur calculatrices, et cette fois-ci pour l'ensemble des modèles !
Un nouveau sélecteur Mode t'est proposé à cette fin en haut de la page de l'outil, permettant donc au choix de générer :
comme jusqu'à présent une ressource image à appeler par un programme Basic ou Python
ou maintenant directement du code Python à incorporer dans tes scripts
En cliquant donc sur ce dernier onglet tu obtiens le bel éventail de bibliothèques Python de tracé par pixels supportées :
ti_draw(TI-Nspire CX II)
graphic(TI-Nspire CX II avec KhiCAS, TI-Nspire CX avec KhiCAS et NumWorks avec KhiCAS)
ti_graphics(TI-83 Premium CE et TI-84 Plus CE éditions Python)
casioplot(Casio Graph 90/35+E II, fx-9750/9860GIII et fx-CG50)
hpprime(HP Prime)
kandinsky(NumWorks)
Le convertisseur te produit un script Python, aussi bien téléchargeable que visualisable en coloration syntaxique sur la page en question, et directement utilisable avec :
le codage de ton image
une fonction prête à l'emploi permettant d'afficher ton image à la position de ton choix
un exemple d'utilisation
Le codage se veut optimisé en taille afin de permettre sur la plupart des modèles des affichages d'images plein écran, ce qui n'est pas incompatible avec des optimisations en performances bien au contraire comme nous allons voir !
Non non, tu ne rêves pas, quelque soit ton cursus ou ton niveau tu peux dès maintenant obtenir des images directement prêtes à l'emploi pour tes jeux, interfaces ou projets Python sur ta calculatrice ; plus aucune limite à ton imagination ou ta créativité !
C'est un travail intensif qui nous a conduits à ce résultat. Nous allons tenter de t'expliciter les différents choix faits pour les scripts générés.
Prenons pour le moment quelque chose de très simple. Supposons donc que tu souhaites afficher l'image 15×15 pixels ci-contre dans un de tes scripts Python.
Un premier codage très naïf dit true color de ton image pourrait alors ressembler à ça :
Il s'agit donc d'une liste des couleurs de pixels, de gauche à droite puis de haut en bas, les couleurs étant codées en triplets de valeurs Rouge-Vert-Bleu, l'implémentation la plus fréquente sur calculatrices.
Ce premier codage est toutefois catastrophique en terme de consommation mémoire.
Commençons par expliciter de quoi l'on parle. Les interpréteurs MicroPython ou similaires qui tournent sur nos calculatrices font appel à différents types de mémoires :
La mémoire de stockage, qui contient physiquement tes scripts prêts à l'emploi.
La pile (stack) qui référence, à l'exécution, les objets Python créés. Sa capacité limite donc le nombre d'objets Python pouvant coexister simultanément en mémoire.
Le tas (heap) qui stocke, à l'exécution, le contenu des objets Python créés. Il limite donc la taille globale utilisée pour les données de ces différents objets.
Voici quelques consommations heap valides pour les plateformes 32 bits que sont à ce jour nos calculatrices :
pour un entier : 24 octets de base + 4 octets si non nul + 4 octets pour chaque groupe de 30 bits utilisés au-delà des premiers 31 bits dans sa représentation binaire
pour une liste : 56 octets de base + 8 octets par élément + les tailles de chaque élément
Comme tu peux le constater le langage Python a le très gros défaut d'être un énorme consommateur de mémoire heap. Cette mémoire sera très souvent le facteur limitant lors de tes projets Python sur calculatrices, et il faut donc y faire très attention.
23,685 Ko : TI-83 Premium CE + TI-Python(firmware tiers)
20,839 Ko : TI-83 Premium CE + TI-Python
18,354 Ko : TI-83 Premium CE Edition Python / TI-84 Plus CE Python Edition
Et oui, codée de cette façon cette pauvre image de 15×15 pixels génère déjà une erreur de mémoire à l'exécution sur ta TI-83 Premium CE ou ta NumWorks munie du firmware officiel.
Si l'image n'a pas vocation à être modifiée pendant l'exécution de ton script Python, au lieu d'utiliser des listes on peut penser à utiliser des tuples. Un tuple s'utilise exactement comme une liste, la seule différence étant que son contenu n'est plus altérable après création.
Le tuple a l'avantage d'occuper un peu moins de place en heap qu'une liste :
pour une liste : 56 octets de base + 8 octets par élément + les tailles de chaque élément
pour un tuple : 40 octets de base + 8 octets par élément + les tailles de chaque élément
Une différence très légère certes, mais loin d'être négligeable lorsque comme ici on a affaire à une liste de listes.
soit 8,648 Ko de heap. Un formidable gain d'environ 75,39%, notre icône est dès maintenant fonctionnelle sur tous les modèles !
Toutefois c'est juste 15×15 pixels, nous t'avons promis des images plein écran, il y a encore du travail à faire...
Une autre optimisation pour améliorer le format serait de regrouper plusieurs nombres entiers en un seul.
En effet, les valeurs sont toutes petites, et nous avons vu que les valeurs entières de 1 jusqu'à 2**30-1 soit 1073741823 occupaient de toutes façons la même taille. Que de place gâchée...
C'est une solution que nous avons déjà expérimentée pour les scripts de notre concours de rentrée2020, et nous ne souhaitons pas la creuser ici.
Si elle permet des gains significatifs en consommation mémoire, elle complexifie fortement l'accès aux données qui sont alors ici à extraire d'un grand nombre entier par opérations binaires, et cela se fait donc au détriment des performances.
Passons plutôt directement à autre chose, la chaîne de caractères. En voici la consommation heap :
pour un tuple : 40 octets de base + 8 octets par élément + les tailles de chaque élément
pour une chaîne : 49 octets de base + 1 octet par caractère
À vide la chaîne occupe un peu plus de place en mémoire qu'un tuple, mais elle progresse beaucoup moins en taille au fur et à mesure de l'ajout des éléments.
soit 782 octets, un formidable gain d'encore environ 90,96% rien que par rapport au codage précédent !
On peut aller encore un tout petit peu plus loin avec un dernier type, bytes.
Les variables de type bytes s'utilisent comme des chaînes, mais à la différence sont optimisées pour le stockage d'octets (la où les chaînes stockent des caractères, et les caractères spéciaux peuvent occuper plusieurs octets).
Voici la différence en heap :
pour une chaîne : 49 octets de base + 1 octet par caractère
pour un bytes : 33 octets de base + 1 octet par octet
Et voici le codage ainsi modifié, pas bien compliqué :
Cela peut paraître négligeable, mais opter pour le type bytes ici adapté sur-mesures à ce que l'on fait devrait également avoir un impact sur les performances.
Et voilà, avec ce dernier codage indexé en bytes et jusqu'à présent sans le moindre effort algorithmique, nous avons économisé 98,02% par rapport au codage initial true color.
img2calc convertit donc tes images sous la forme de bytes accompagnés d'une palette.
Nous allons mettre en œuvre maintenant une compression. La compression RLE est justement particulièrement bien adaptée aux images indexées que nous avons ici.
Selon un parcours de l'image de gauche à droite puis de haut en bas, cette compression accompagne chaque indication de couleur du nombre de pixels adjacents qui l'utilisent.
Par exemple avec notre image d'exemple, cela donne :
Mais nous allons nous montrer encore un peu plus malins que ça. Nous choisissons le codage suivant permettant de stocker couleurs et longueurs dans le même octet :
la couleur codée de façon variable sur 1 à 8 bits selon la taille de la palette, permettant donc un maximum de 256 couleurs différentes
le dernier bit si non utilisé pour la couleur afin d'indiquer de prendre en compte l'octet suivant dans le compte des pixels
les bits restants (incluant donc éventuellement l'octet suivant) pour indiquer le nombre de pixels adjacents partageant cette même couleur
Comme nous n'avons ici que 3 couleurs, la couleur est codée sur 2 bits, ce qui laisse alors 5 bits pour coder la longueur sur le même octet. Aucun bloc ne dépassant ici les 32 pixels de large, tous les blocs sont ainsi codables sur 1 seul octet !
soit 584 octets, un gain final de 98,49% par rapport au codage initial !
Un gros avantage niveau performances de la compression par blocs RLE est justement que cela amène naturellement à allumer les lignes de pixels ainsi décrites via des appels fill_rect(), beaucoup plus rapides que des boucles d'appels de set_pixel().
Bien évidemment à condition qu'une fonction fill_rect() soit fournie par la bibliothèque graphique concernée. C'est le cas de presque toutes les bibliothèques, seule casioplot fait hélas exception à ce jour.
Cela ne nous servira pas pour des images de fond d'écran aujourd'hui, mais nous nous réservons également le droit d'avoir 1 couleur transparente dans la palette. Cela pourrait être utile pour l'affichage de certains sprites dans tes jeux.
Voici la fonction de tracé d'image codée en ce sens :
#the image drawing function #- rle : image RLE-compressed data #- w : width of image #- pal : palette of colors to use with image #- itransp : index of 1 transparent color in palette or -1 if none def draw_image(rle, x0, y0, w, pal, itransp=-1): i, x = 0, 0 x0, y0 = int(x0), int(y0) nvals = len(pal) nbits = 0 nvals -= 1 while(nvals): nvals >>= 1 nbits += 1 maskval = (1 << nbits) - 1 maskcnt = (0xFF >> nbits >> 1) << nbits while i<len(rle): v = rle[i] mv = v & maskval c = (v & maskcnt) >> nbits if (v & 0b10000000 or nbits == 8): i += 1 c |= rle[i] << (7 - nbits + (nbits == 8)) while c: cw = min(c, w - x) if mv != itransp: set_color(pal[mv]) fill_rect(x0 + x, y0, cw, 1) c -= cw x = (x + cw) % w y0 += x == 0 i += 1
3) Bibliothèques de tracé par pixels et caractéristiques
Avant d'aller plus loin, détaillons les caractéristiques et capacités des différentes bibliothèques gérées par notre convertisseur, soit :
les dimensions de la zone graphique que l'on contrôle
le format de paramètre couleur et son affichage
les possibilités d'optimisation de l'affichage en double buffering ou multiple buffering
la présence d'une fonction fill_rect()
et les différentes adaptations que cela nécessite dans la boucle while c: de la fonction draw_image() précédente
C'est parti :
ti_graphics / TI-83 Premium CE et TI-84 Plus CE éditions Python : 320×210 pixels, couleurs (R8,G8,B8) affichées en RGB-565, pas de double buffering, fonction fillRect(x, y, largeur, hauteur)
ti_draw / TI-Nspire CX II : 318×212 pixels, couleurs (R8,G8,B8) mais affichées en RGB-565, double buffering optionnel, fonction fill_rect(x, y, largeur, hauteur)
hpprime / HP Prime : 320×240 pixels, couleurs RGB-888, multiple buffering optionnel, fonction fillrect(calque, x, y, largeur, hauteur, couleur_exterieur, couleur_interieur)
casioplot / Casio Graph 90+E et fx-CG50 : 384×192 pixels, couleurs (R8,G8,B8) mais affichées en RGB-565, double buffering, fonction fill_rect(x, y, largeur, hauteur)
col = pal[mv] x1 = x0 + x for k in range(cw): set_pixel(x1 + k, y0, col)
casioplot / Casio Graph 35+E II et fx-9750/9860GIII : 128×64 pixels, couleurs (R8,G8,B8) mais affichées en noir et blanc, fonction fill_rect(x, y, largeur, hauteur), double buffering
col = pal[mv] x1 = x0 + x for k in range(cw): set_pixel(x1 + k, y0, col)
kandinsky / NumWorks : 320×222 pixels, couleurs (R8,G8,B8) affichées en RGB-565, pas de double buffering, fonction fill_rect(x, y, largeur, hauteur, couleur)
graphic / TI-Nspire CX II + KhiCAS, TI-Nspire CX + KhiCAS et NumWorks + KhiCAS : 320×222 pixels, couleurs (R8,G8,B8) affichées en RGB-565, pas de double buffering, fonction draw_filled_rectangle(x, y, largeur, hauteur, couleur)
Afin de mieux illustrer les gains, changeons d'image d'exemple. Nous t'avions donc promis des affichages plein écran dignes de jeux vidéo, en voici justement une.
Notre image dépasse ici les 256 couleurs, et seules 256 couleurs seront donc conservées pour la palette par l'outil de conversion. La compression utilisera donc ici 8 bits pour le codage de la couleur, et donc systématiquement 2 octets par bloc.
C'est donc parti avec la TI-Nspire CX II et sa bibliothèque ti_draw gérant 318×212 pixels.
La variable image occupe 110,217 Ko en mémoire, un jeu d'enfant pour les 2,068 Mo de heap de cette machine !
Le code d'exemple fourni active ici le double buffering à des fins de rapidité en encadrant ces appels graphiques d'appels use_buffer() et paint_buffer(), te permettant cet affichage plein écran en 1min 13s selon la mesure du module time.
Pour référence si l'on n'utilise pas ces appels, le même affichage prend 3min 19,72s. Le double buffering semble donc ici permettre une accélération d'un facteur d'environ 2,75.
Dans les deux cas c'est très décevant mais pas forcément surprenant, les bibliothèques fournies par TI étant rarement connues pour leur optimisation en performances.
Une autre piste serait d'exploiter la bibliothèque dédiée propriétaire ti_image, mais cela nécessiterait la gestion du format de fichier .tns ce qui n'est pas chose aisée. Donc pour l'instant, convertir des images pour une utilisation avec ti_image n'est possible qu'avec le logiciel TI-Nspire CX payant.
La bibliothèque casioplot des Casio Graph 90+E et fx-CG50 gère pour sa part 384×192 pixels.
Avec la variable image qui occupe 118,199 Ko en mémoire, ici encore c'est facile comme bonjour pour les 1,033 Mo de heap de la calculatrice !
Précisons que le convertisseur prend la peine ici de ne pas mettre plus de 256 caractères par ligne, l'interface de la calculatrice refusant d'ouvrir les scripts avec des lignes plus longues (mais acceptant quand même de les exécuter).
Cela ne suffit toutefois pas à rendre le code visualisable sur calculatrice puisqu'il y a une autre limite allègrement dépassée avec l'image choisie ici, l'interface refuse également d'ouvrir les scripts dépassant les 300 lignes.
Ici pas d'appels fill_rect() puisque n'existant pas, mais des boucles de set_pixel().
Ce lourd handicap n'empêche pas la Casio Graph 90+E d'écraser complètement les TI-Nspire CX II avec ici un affichage en seulement 18s environ ! (mesuré approximativement au chronomètre, le module time étant ici absent)
Restons chez Casio avec maintenant les Graph 35+E II, fx-9750GIII et fx-9860GIII. Même bibliothèque casioplot mais ici limitée à 128×64 pixels.
Toutefois l'écran étant ici monochrome, le convertisseur limite la palette à 2 couleurs (l'implémentation Python de Casio ne gérant de toutes façons pas les niveaux de gris). Ceci permet le codage RLE des couleurs sur seulement 1 bit et ainsi une compression fantastique, la variable image n'occupant que 593 octets ! Avec 101,262 Ko de heap, tu as même largement ici de quoi animer ton fond d'écran !
Le script ne risquant pas de dépasser les 300 lignes avec une variable image aussi petite, le code est cette fois-ci visualisable et éditable directement depuis la calculatrice.
L'affichage plein écran est ici encore plus rapide, dans les 1,5s !
Passons maintenant à KhiCAS, logiciel intégré de Mathématiques et Sciences installable sur TI-Nspire CX II et TI-Nspire CX. KhiCAS intègre un interpréteur Micropython avec sa propre bibliothèque de tracé par pixels, graphic.
graphic travaille en 320×222 pixels. La variable image occupe ici 115,159 Ko, ce qui en théorie ne cause donc strictement aucun problème aux 4,100 Mo de heap que permet KhiCAS sur ces machines.
Le convertisseur évite ici que des lignes dépassent les 43000 caractères et quelques, sans quoi cela bloque KhiCAS.
Le module time est ici présent mais ne travaille qu'en secondes, estimant donc dans les 3s pour l'affichage.
Cela n'en reste pas moins formidable, révélant ainsi toute la véritable puissance de la machine !
Cela confirme donc au passage que le problème de performances des TI-Nspire CX II vu plus haut venait bien de l'implémentation du module ti_draw officiel comme supposé.
Passons maintenant sur NumWorks avec 2 bibliothèques travaillant toujours en 320×222 pixels :
Toujours 115,159 Ko donc, ce qui ne rentre en aucun cas dans le heap de la machine (98,928 Ko avec le firmware tiers Omega, 64,954 Ko avec KhiCAS, 33,582 Ko avec le firmware officiel).
Pour te tester ça malgré tout, il va donc nous falloir dégrader l'image. Nous pouvons au choix :
en réduire les dimensions
réduire le nombre de couleurs utilisées, ce qui a un effet direct sur le taux de compression RLE, puisque davantage de pixels adjacents se mettent alors à utiliser la même couleur
T'ayant promis des images plein écran pour des jeux, nous choisissons cette dernière solution.
On pourrait penser qu'il suffirait juste de supprimer quelques couleurs pour que cela marche déjà avec le firmwareOmega... Mais non, en fait le heap n'est même pas le facteur limitant ici, il y en a un autre...
En effet, la calculatrice ne dispose dans tous les cas que d'une capacité de mémoire de stockage absolument ridicule face à toute la concurrence, seulement 32 Kio. Avec tous ses codages hexadécimaux sur 4 caractères, notre script les explose très largement.
En fait il nous faut ici descendre de 256 à 3 couleurs afin d'obtenir un script occupant moins de 32 Kio en mémoire de stockage. En conséquence la consommation heap de la variable image est ridicule, ici 6,793 Ko.
L'affichage prend ici 6,445s, mais la comparaison aux autres modèles n'est pas pertinente puisque le nombre de couleurs réduit implique un nombre de blocs restreint, et donc beaucoup moins d'appels à draw_line() pour remplir l'écran.
Après même si c'est regrettable d'être ainsi bridé pour des images plein écran, la solution img2calc reste librement utilisable pour incorporer des sprites dans tes jeux.
Passons à la HP Prime et sa bibliothèque hpprime permettant de contrôler cette fois-ci tous les 320×240 pixels de l'écran.
La variable image occupe ici 122,573 Ko, ce qui n'est qu'une pauvre goutte d'eau dans l'océan des 252,1 Mo de heap de la HP Prime G2. Tu as ici de quoi jouer littéralement des cinématiques dans tes jeux Python !
Pas de module time ici, mais le chronomètre donne dans les 1,64s, absolument fantastique !
Enfin, terminons avec les éditions Python des TI-83 Premium CE et TI-84 Plus CE.
La bibliothèque ti_graphics permet d'allumer jusqu'à 320×210 pixels.
Encore un problème de taille ici autre que le heap : les scripts Python que l'on transfère à la calculatrice ne peuvent en aucun cas dépasser les 64 Kio.
Mais ce n'est pas tout, car l'application Python refuse systématiquement de se lancer si elle détecte des scripts Python dépassant les 51,2 Ko.
C'est une fois ces deux contraintes respectées qu'il faut se préoccuper de la capacité absolument ridicule du heap de la machine, seulement 18,354 Ko.
Donc pas le choix, ici encore il nous faut réduire à 3 couleurs... La variable image occupe alors 6,467 Ko de heap, à rajouter bien sûr à la consommation de la palette ainsi qu'à celle de l'importation du module ti_graphics.
En plus d'être grand consommateur de heap, l'affichage est ici très lent, 7min 21s mesurées au module time, et encore qu'est-ce que ça aurait été avec 256 couleurs comme sur les autres machines...
Dans le cas de ces calculatrices, tu ferais mieux d'opter pour la solution propriétaire dédiée du format IM8C.8xv, également gérée par img2calc.
Cela te permet de sortir les données images de ton script Python, et ainsi de supprimer complètement la barrière du heap.
Et par conséquent plus de problème de taille de script non plus ici, tu peux bénéficier de l'ensemble des 256 couleurs en seulement 0,606s !
Pour accéder à img2calc dès maintenant, c'est très simple. Outre une entrée dédiée dans la liste des convertisseurs au menu de TI-Planet, tu as 2 liens directs dont un court :
et https://tiplanet.org/img2calc_classe dédié à un usage pédagogique en classe. Les divers éléments de TI-Planet(chat d'entraide, etc.) ne sont ici pas affichés, ne générant donc aucun bruit ou distraction lors de ta présentation.
Mais bien d'autres choses sont possibles car tu peux très facilement créer et charger tes propres niveaux.
Un éditeur intégré à Geometry Dash est accessible avec la touche
+
, rien de plus simple pour rajouter un niveau.
Si tu préfères bénéficier d'un écran plus grand pour une meilleure vue d'ensemble, la conception peut également se faire sur ordinateur avec le logiciel Tiled où il suffira d'utiliser le tileset de Geometry Dash, puis d'en exporter une version .csv avant de la convertir en ligne.
Du mal à suivre dans tous ces niveaux ? Et bien justement Shadow a pensé à toi. Il vient de te concevoir The Practice Level, un véritable niveau tutoriel !
Les blocs sont ici agencés de sorte à te faire lire des messages t'expliquant les touches sans que tu aies à te soucier du moindre obstacle, te prévenant bien à l'avance de ce qui va arriver par la droite de l'écran et de comment y réagir.
Le niveau prend le temps de te faire sauter par-dessus les différents obstacles plus ou moins larges, de te faire enchaîner les sauts, les rebonds. Il y absolument tout ce que tu dois savoir, il y a même une phase avec le vaisseau ainsi qu'une phase avec le champ de gravité inversé, du très bon travail, bravo !
Si tu dois commencer Geometry Dash par quelque part c'est par là, un incontournable !
Attention, Geometry Dash rentre dans la catégorie des programmes en langage machine dits ASM. Suite à un acte irresponsable d'un enseignant de Mathématiques français avec ses gesticulations aveugles dans le contexte de la réforme du lycée et des examens, Texas Instruments a réagi en supprimant la gestion de tels programmes depuis la mise à jour 5.5.1.
Si tu es sur une des versions ainsi bridées, tu peux quand même profiter de Geometry Dash. Il te faut :
installer arTIfiCE pour remettre la possibilité de lancer des programmes ASM
ensuite de préférence installer Cesium pour pouvoir lancer les programmes ASM plus facilement, ou même AsmHook pour pouvoir les lancer comme avant
La HP-41C sortie en 1979 est non seulement une calculatrice programmable, mais également un véritable ordinateur de poche avec :
4 ports permettant d'accueillir de quoi étendre les capacités de la calculatrice : modules d'extension mémoire (RAM), modules de programmes (ROM), module infrarouge...
sa connectivité avec un grand nombre de périphériques dédiés (lecteur/enregistreur de cartes magnétiques ou cassettes, lecteur optique pour entre autres les codes barres, imprimante...)
L'afficheur à cristaux liquides 12 cellules de la HP-41C fut également à l'époque une innovation remarquable dans le monde des calculatrices. En effet il n'utilisait pas des cellules à 7 segments mais des cellules à 14 segments, permettant d'afficher aussi bien des nombres que des lettres, et offrant ainsi une bien meilleure interactivité à l'utilisateur. La mémoire disponible était relativement faible dans le contexte de l'époque, seulement 64 registres.
Beaucoup d'utilisateurs faisaient donc usage des ports d'extension afin de rajouter des modules RAM, avec l'inconvénient alors d'empêcher d'utiliser les autres types modules d'extension (ROM, infrarouge...).
Dès 1980 arrive le HP-41CV. Il s'agit matériellement d'une HP-41C mais intégrant directement en interne l'équivalent de 4 modules d'extension RAM. On passe ainsi à 320 registres soit 5 fois plus, d'où le chiffre romain V en suffixe du nom de modèle. Plus besoin ici d'acheter des modules RAM et de bloquer les ports d'extension de la calculatrice (surtout que la mémoire est maintenant à la capacité matérielle maximale et ne peut plus être étendue), les 4 ports pouvaient maintenant être librement utilisés pour les autres possibilités d'extension de la machine !
En 1983 arrive le HP-41CX. Il intègre ici encore en interne l'équivalent de quelques modules ROM qui jusqu'à présent devaient être achetés séparément : Time(horloge + chronomètre), X-functions, ainsi qu'un éditeur de textes.
Bien évidemment toutes ces calculatrices fonctionnent en notation postfixée dite RPN(Notation Polonaise Inverse), permettant la saisie rapide des calculs sans avoir à utiliser la moindre parenthèse, signature à l'époque des formidables calculatrices Hewlett Packard.
Il y a à peine quelques semaines, nous avions droit à la sortie de la mise à jour HP Prime avec Python.
Voici déjà aujourd'hui par Oulan un projet Python d'envergure pour la HP Prime, et rendant par la même occasion un très bel hommage à Hewlett Packard... un simulateur de HP-41CX !
Mais ce n'est pas tout, car l'application simule également la connexion avec une imprimante Helios(HP 82143A). En mode interactif les différentes sorties ainsi affichées au fur et à mesure sur le papier de l'imprimante s'ajoutent à l'afficheur monoligne de la calculatrice, et facilitent grandement son utilisation. En effet l'imprimante remplace ce que l'on appelle historique de calculs sur nos machines actuelles, et te permet alors d'un seul coup d'œil d'avoir une idée rapide de l'état de la pile LIFO, et d'en tenir compte pour tes prochaines saisies de calculs RPN.
La réforme du lycée est hélas loin de n'avoir que des avantages ; elle a notamment un effet très pervers. Les élèves rentrant en Seconde ne sont plus sûrs de poursuivre l'étude de matières scientifiques en Première avec les 3 spécialités désormais à la carte, et la même incertitude se retrouve lors du passage en Terminale avec l'abandon d'une des 3 spécialités. Acheter une calculatrice graphique dans les 80€ pour peut-être l'utiliser juste une année dans le pire des cas, les familles se montrent de plus en plus frileuses et préfèrent bien souvent remettre cet investissement à plus tard. Résultat au lieu d'avoir pu bénéficier comme avant d'une prise en main progressive tout le long de l'année de Seconde, l'élève obtient sa calculatrice en Première ou en Terminale soit à la veille des épreuves écrites du BAC et se voit ainsi réduit à devoir la prendre en main rapidement au dernier moment (rappelons que les épreuves scientifiques du BAC c'est désormais très tôt dans l'année scolaire, de janvier à mars et aussi bien en Première qu'en Terminale). Ce sont parfois des enseignants qui n'osent même plus demander l'achat d'une calculatrice graphique en Seconde. Bien évidemment tout ceci impacte négativement la maîtrise de la calculatrice graphique, seul outil numérique autorisé aux épreuves scientifiques du BAC, et donc forcément les résultats.
Mais heureusement, Texas Instruments est à l'écoute et répond présent pour apporter une solution à ce problème dès la rentrée 2021. Comme nous te l'annoncions le constructeur va sortir sa nouvelle calculatrice TI-82 Advanced Edition Python.
La TI-82 Advanced Edition Python reprend les caractéristiques et fonctionnalités essentielles qui ont fait le succès au lycée du modèle de milieu de gamme TI-83 Premium CE Edition Python :
écran couleur rétroéclairé 320×240 pixels
moteur de calcul exact QPiRac
application Python
Une évolution majeure de l'entrée de gamme Texas Instruments avec l'arrivée simultanée de la couleur, du calcul exact et du Python, du très lourd. Sans doute en conséquence une véritable révolution du marché des calculatrices graphiques, ces fonctionnalités devenant donc accessibles au prix de l'entrée de gamme TI-82 Advanced !
La TI-82 Advanced Edition Python devrait ainsi constituer un investissement bien plus acceptable et te permettre de réussir un équipement de l'ensemble des élèves dès la Seconde.
Nous nous attendons à une réutilisation du matériel TI-83 Premium CE Edition Python. La seule différence serait l'usage de piles au lieu d'une batterie rechargeable comme tu peux deviner à l'épaisseur du boîtier ci-contre. Cela n'a pas que des défauts, l'autonomie des piles (de marque) étant selon nos tests bien meilleure que celle des batteries utilisées par nos calculatrices graphiques.
Pour le logiciel, la calculatrice n'intègrera que 6 des applications de la TI-83 Premium CE Edition Python :
Python
CelSheet(feuille de calcul / tableur)
PlySlmt2(résolution de polynômes et systèmes d'équations linéaires)
ProbSim(simulateur d'expériences aléatoires)
Inequalz(représentation graphique d'inéquations)
Transfrm(transformation de courbes)
Comme pour le modèle précédent TI-82 Advanced et contrairement à la TI-83 Premium CE Edition Python, nous nous attendons à ce que cette sélection d'applications soit figée. C'est-à-dire qu'il soit impossible d'en rajouter, supprimer ou remplacer.
Nous avons également l'impression que l'application Python de la TI-82 Advanced Edition Python offrira moins de modules importables que celle de la TI-83 Premium CE Edition Python. Ont déjà été annoncés les modules math, random et time. Après difficile de dire où s'arrêtera la chose puisque nous ne disposons pas encore d'échantillon, mais rien n'étant indiqué en ce sens il semble qu'il faille renoncer aux modules de tracé (ti_graphic, ti_plotlib, turtle, ...) ainsi qu'aux modules de connectivité (ti_hub, ti_rover, microbit, ...).
Mais rien qu'avec tout ceci la TI-82 Advanced Edition Python nous semble déjà très correctement dotée pour le programme de Mathématiques de Seconde.
Mais ce serait quand même bien que tu puisses te faire ta propre opinion toi-même, afin de décider du modèle à recommander à tes élèves d'ici la rentrée 2021, non ?
Envie de découvrir la nouvelle TI-82 Advanced Edition Python en avant-première ? Et bien justement, c'est prévu.
Pour la rentrée 2015 lors de la sortie de son modèle révolutionnaire précédent TI-83 Premium CE, Texas Instruments avait proposé à l'ensemble des enseignants d'en recevoir un échantillon à des fins de test.
La TI-82 Advanced Edition Python étant elle aussi une évolution majeure de la gamme, Texas Instruments propose à nouveau dès aujourd'hui à l'ensemble des enseignants d'en recevoir gratuitement un exemplaire à des fins d'évaluation !
L'offre est ouverte aux enseignants en exercice (étudiants MEEF inclus) dans un lycée (général, technologique ou professionnel), à la seule large condition que celui-ci soit situé en France métropolitaine, dans les DROM(Réunion, Guadeloupe, Mayotte et Martinique) ou bien à l'étranger dans le cadre du réseau AEFE. L'offre est probablement limitée aux seuls enseignants en Mathématiques ou Sciences, même si le formulaire ne semble pas avoir de mention en ce sens.
Pour recevoir ta TI-82 Advanced Edition Python il te suffit juste de remplir le formulaire lié ci-dessous, d'ici le 30 juin 2021 au plus tard. Ta calculatrice sera expédiée à l'adresse de ton établissement à l'attention de ton Proviseur/Directeur, et te sera remise en mains propres par ce dernier.
Et si tu es lycéen tu peux en parler à ton prof de Maths/Sciences ; peut-être te la prêtera-t-il même en retour quand il la recevra.