Voulez-vous combattre...

→ **MyCalcs** profile · by **Maréchal FlaK** » 31 Jan 2007, 17:14

... cette mondialisation structuro-rétrograde de marché, qui débouchera automatiquement, dans l'Education Nationale, sur une orientation inter-niveaux?

Si oui, voyez ici.

→ **MyCalcs** profile · by **Le 5eme As** » 31 Jan 2007, 17:24

Pas mal... ^^
Mais qu'est-ce que tu pense de la réthorique de la prospérité du civisme biélorusse ??? ^^

→ **MyCalcs** profile · by **Maréchal FlaK** » 31 Jan 2007, 17:36

le 5ème as wrote:Mais qu'est-ce que tu pense de la réthorique de la prospérité du civisme biélorusse ??? ^^

Qu'elle est totalement erronée et hypocrite car influencée par l'anarcho-capitalisme mondialistique prôné par Moscou

→ **MyCalcs** profile · by **Le 5eme As** » 31 Jan 2007, 17:57

La je ne suis pas d'accord. En effet, le cac40 était largement déficitaire durant les 10 dernieres séances de bourse, par rapport au dow jones, qui a pris de la valeur à la suite de l'augmentation du cout des actions du pétrole de la multinationale exxon-mobil. En effet, l’anarcho-capitalisme est la doctrine selon laquelle une société capitaliste sans État est économiquement efficace et moralement désirable.

L’anarcho-capitalisme se distingue des doctrines pro-capitalistes orthodoxes en ce qu’il étend l’anarchie constitutive de l’économie capitaliste à tous les domaines: même quand il s’agit d’offrir les services de sécurité publique (police, tribunaux, défense nationale), l’État devrait céder sa place à des entreprises ou des associations libres, privées et concurrentielles. L’anarcho-capitalisme se distingue de l’anarchisme traditionnel de deux manières: d’abord, loin de nier la propriété privée, il se fonde sur elle pour réconcilier les multiples actions individuelles; ensuite, après avoir posé l’égalité formelle de tous les individus en droit, l’anarcho-capitalisme admet les inégalités matérielles que produit ou cautionne la liberté totale. L’anarcho-capitalisme se présente ainsi comme la limite et le mariage des deux doctrines: la liberté de l’anarchisme s’étend à l’économie, et la liberté capitaliste envahit le social et les conditions de base de la vie en société.

→ **MyCalcs** profile · by **Ver2guerre** » 31 Jan 2007, 18:05

Qu'est-ce que je fais sur ce forum de ouf !!!

→ **MyCalcs** profile · by **Maréchal FlaK** » 31 Jan 2007, 18:06

Ca va, j'ai compris, tu en sais plus que moi là-dessus. Mais quid de la dérive pseudo-néo-écologiste constatée dans la politique national-thatchériste de Bush, ces derniers temps? Et de l'effondrement du système protectionnistissime en Corée du Nord?

→ **MyCalcs** profile · by **Le 5eme As** » 31 Jan 2007, 18:23

Ca dépend, parce que si on considère que Le blairisme prend une connotation préjorative dès qu'on quitte l'Angleterre. La troisième voie étant perçue comme une adaptation au libéralisme. Ce social-libéralisme que rejette si fermement la gauche française. Pour la Grande-Bretagne, le retour des travaillistes au pouvoir le 1er mai 1997 a marqué la fin d'un cycle commencé à la fin des années 70, le thatchérisme. Cette période a laissé de profondes cicatrices dans le monde ouvrier et dans la gauche anglaise en général. Le conservatisme et l'ultralibéralisme qui la caracérisent ont été porté à leur paroxysme par Margaret Thatcher. La " Dame de fer " instaure alors un régime résolument antisocial, devenant l'exemple de l'ultralibéralisme en Europe, alors que Ronald Reagan allait faire de même outre atlantique.

Si traumatisant qu'il soit pour la pensée social-démocratie, le moment Thatcher n'en a pas moins marqué les choix politiques de Tony Blair, dont l'action ne constitue pas la rupture radicale que l'on était en droit d'attendre

En juin 1970, les conservateurs parviennent au pouvoir en Grande-Bretagne. Thatcher devient ministre de l'Education. Après le choc pétrolier de 1973, pour faire des économies, elle accepte la suppression de la distribution matinale de lait aux enfants dans les écoles.

En octobre 1974, de nouveau dans l'opposition, Thatcher prend la tête du parti tory. Elle était opposée à l'idée de consensus sur lequel elle voulait revenir notamment en matière sociale et économique. Dans un pays où 55 % de la population active était syndiquée, plus personne ne remettait en cause le système de protection sociale, le rôle important de l'état dans l'économie par exemple. Thatcher rejetait cette acceptation de l'Etat providence, que ne contestaient plus les conservateurs. Thatcher voyait dans ce keynesianisme, un socialisme collectiviste, porteur du déclin de son pays.

Thatcher devint Première ministre en 1979. Sa politique se fondait sur la déréglementation et l'instauration de l'Etat minimal. Le rôle de l'état devait se limiter à garantir la valeur de la monnaie, au contrôle de la masse monétaire, à la police et la défense nationale. Toutes les mesures de contrôle des prix et des salaires furent levées. D'importantes privatisations furent lancées : British rail, British telecom, British airways, British gas, entre autres Au point que le service public ne représenta plus que 4 % de la main d'uvre. Si les impôts baissèrent considérablement, et si la manne amassée fut très importante, l'Etat avait été de fait dépossédé.

Cette politique devait se poursuivre par une lutte acharnée contre les syndicats. Le droit de grève fut menacé sérieusement puisque les grèves de solidarité furent interdites. De même, le gouvernement obligea les responsables syndicaux à remettre leur mandat en jeu tous les cinq ans. L'historique grève des mineurs (du 7 mars 1984 au 5 mars 1985) n'eut pas raison de cette disciple de Friedman et Hayek, grande amie de Pinochet. Le syndicalisme britannique perdit quatre millions d'adhérents.

Sur le plan européen, la Dame de fer (On doit ce surnom à un journalisme soviétique en 1975), fut y assez hostile, mais elle ne pouvait revenir en arrière, son pays ayant rejoint la CEE en 1973.

Malgré un succès électoral qui ne se démentit jamais pendant plus de dix ans, le thatcherisme, ne faisait pas l'unanimité au sein même des tories. En partie parce que cet ultralibéralisme sauvage ne parvint pas à faire baisser le chômage. Il a triplé entre 1979 et 1986.

Les indemnités des chômeurs n'ont pas été revalorisées entre 1980 et 1994. La société britannique s'est coupée en deux. En 1990, Thatcher, jugeant que les collectivités locales (majoritairement travaillistes) étaient trop dépensières, attachée à ce que les gens se " prennent en main ", voulut instaurer la Poll tax, un impôt d'habitation touchant tous les adultes vivant sous le même toit. Malgré une protestation massive y compris à droite, elle passa en force. Elle démissionna en novembre de la même année, cédant la place à John Major qui supprima la Poll tax.

Blair n'est donc pas revenu de manière significative sur ces onze années de règne. Il a même intériorisé la culture libérale héritée de cette période. Tout l'enjeu pour la gauche britannique est donc de militer pour le retour du politique en faisant de la question sociale une priorité politique et en rompant avec cette vision autoritaire de dénonciation de l'assistanat dans tout politique publique d'aide aux plus démunis et en renouant avec l'idée de solidarité.