Rentrée 1997 Texas Instruments sort la TI-86, premier modèle à disposer de la regrettée commande Asm() permettant de lancer des programmes développés en langage assembleur.
Dans un article précédent, fred desautels découvrait un prototype TI-86 muni d'une version ROM 1.0 antérieure à tout ce qui était connu jusqu'alors. Plus précisément il s'agissait d'un modèle d'exposition ("display sample" comme indiqué au dos), probablement donc utilisé par l'équipe marketing lors d'événements éducatifs ayant précédé le lancement du modèle.
Nous étaient donc connus jusqu'à ce jour les versions ROM suivantes :
Dans un article précédent, fred desautels découvrait un prototype TI-86 muni d'une version ROM 1.0 antérieure à tout ce qui était connu jusqu'alors. Plus précisément il s'agissait d'un modèle d'exposition ("display sample" comme indiqué au dos), probablement donc utilisé par l'équipe marketing lors d'événements éducatifs ayant précédé le lancement du modèle.
Nous étaient donc connus jusqu'à ce jour les versions ROM suivantes :
Aujourd'hui fred desautels nous exhibe une de ses toutes dernières trouvailles, toujours dans la gamme TI-86.
A priori encore un prototype, puisqu'aucun numéro de série n'est gravé au verso.
Et bonne pioche une fois de plus, ce prototype fait à nouveau tourner une version ROM totalement inconnue jusqu'à ce jour, 1.4001 !
Par contre on remarque en passant que l'écran 128×64 pixels semble avoir souffert au cours des 25 dernières années, avec pas moins de 6 colonnes de pixels morts gênant la lisibilité.
L'une des pannes les moins graves pouvant expliquer cela est le décollement d'une des nappes acheminant les signaux d'affichage, beaucoup de nappes d'écrans embarqués de l'époque n'étant pas soudées ou enfichées dans des connecteurs, mais tout simplement collées.
Leur remplacement pourrait alors lui redonner une seconde jeunesse, mais reste une manipulation complexe nécessitant d'avoir accès aux bonnes pièces et bons outils.
Mais ce qui est particulièrement remarquable avec ce prototype TI-86, c'est son matériel.
Nous distinguons donc déjà :
Nous retrouvons en passant l'architecture en 4 puces de l'époque, avant que Texas Instruments ne passe à la mode de tout intégrer au sein d'une unique puce ASIC, et justement ce sont les mêmes références de puces que sur les modèles de production :
Rappelons qu'à l'époque les calculatrices n'exploitaient pas encore la technologie Flash : le contenu de la mémoire ROM ne pouvait être réécrit logiciellement.
Et justement si tu regardes bien la puce ROM, tu noteras que contrairement aux modèles de production elle n'est pas soudée sur la carte mère mais juste emboîtée dans un réceptacle.
C'est à dire que la puce ROM est ici amovible. Il s'agit donc ici d'un prototype de développement, une pièce exceptionnelle ayant servi à l'équipe d'ingénieurs ayant conçu la TI-86. Ils pouvaient donc à tout moment retirer la puce, y reprogrammer une nouvelle version en la branchant sur un appareil externe, puis la remettre en place pour tester !
Et voilà qui explique donc l'anachronisme précédent entre le logiciel et le matériel : ce prototype a accompagné une bonne partie du développement de la TI-86, d'avant la sortie jusqu'à au moins la version 1.4. C'est tout un pan de l'histoire de la formidable TI-86 que Frédéric peut actuellement toucher de ses doigts !
Espérons que nous aurons bientôt le dump de la ROM, pendant que ce prototype fonctionne encore. Peut-être renferme-t-elle en effet d'autres secrets bien croustillants...
A priori encore un prototype, puisqu'aucun numéro de série n'est gravé au verso.
Et bonne pioche une fois de plus, ce prototype fait à nouveau tourner une version ROM totalement inconnue jusqu'à ce jour, 1.4001 !
Par contre on remarque en passant que l'écran 128×64 pixels semble avoir souffert au cours des 25 dernières années, avec pas moins de 6 colonnes de pixels morts gênant la lisibilité.
L'une des pannes les moins graves pouvant expliquer cela est le décollement d'une des nappes acheminant les signaux d'affichage, beaucoup de nappes d'écrans embarqués de l'époque n'étant pas soudées ou enfichées dans des connecteurs, mais tout simplement collées.
Leur remplacement pourrait alors lui redonner une seconde jeunesse, mais reste une manipulation complexe nécessitant d'avoir accès aux bonnes pièces et bons outils.
Mais ce qui est particulièrement remarquable avec ce prototype TI-86, c'est son matériel.
Nous distinguons donc déjà :
- une carte mère 9TILEOMB-30D (contre 30G sur les modèles de production)
- une carte écran 9TILEOLB-30B (contre 30D sur les modèles de production)
Nous retrouvons en passant l'architecture en 4 puces de l'époque, avant que Texas Instruments ne passe à la mode de tout intégrer au sein d'une unique puce ASIC, et justement ce sont les mêmes références de puces que sur les modèles de production :
- T6A43 de chez Toshiba, le processeur 8 bits z80
- TC551001BFTL-85L de chez Toshiba, la mémoire RAM de 128 Kio
- AT29C020 de chez Atmel, la mémoire ROM de 256 Kio
- T6A40 de chez Toshiba, le contrôleur écran
Rappelons qu'à l'époque les calculatrices n'exploitaient pas encore la technologie Flash : le contenu de la mémoire ROM ne pouvait être réécrit logiciellement.
Et justement si tu regardes bien la puce ROM, tu noteras que contrairement aux modèles de production elle n'est pas soudée sur la carte mère mais juste emboîtée dans un réceptacle.
C'est à dire que la puce ROM est ici amovible. Il s'agit donc ici d'un prototype de développement, une pièce exceptionnelle ayant servi à l'équipe d'ingénieurs ayant conçu la TI-86. Ils pouvaient donc à tout moment retirer la puce, y reprogrammer une nouvelle version en la branchant sur un appareil externe, puis la remettre en place pour tester !
Et voilà qui explique donc l'anachronisme précédent entre le logiciel et le matériel : ce prototype a accompagné une bonne partie du développement de la TI-86, d'avant la sortie jusqu'à au moins la version 1.4. C'est tout un pan de l'histoire de la formidable TI-86 que Frédéric peut actuellement toucher de ses doigts !
Espérons que nous aurons bientôt le dump de la ROM, pendant que ce prototype fonctionne encore. Peut-être renferme-t-elle en effet d'autres secrets bien croustillants...