mdr1 wrote:Je comprends mieux votre thèse, maintenant, parisse. Cependant, je pense justement que le gain à utiliser un moteur de calcul pour aller plus vite n'a d'effet réel qu'à partir d'un certain niveau, évidemment non présent au Bac. Comme vous êtes professeur d'université, je ne sais de quel niveau vous parlez.
Il ne s'agit pas seulement de gagner du temps, il s'agit de rendre les calculs accessibles, de permettre la vérification (qui n'est pas assez enseignée à mon avis) et la conjecture. Quant au niveau auquel j'enseigne, ça commence en L1 ST et ça va jusqu'en prépa agreg. Comme vous vous en doutez, en L1, nous avons la continuité du bac, avec des élèves qui ne viennent pas tous de S déjà, et qui ont rarement choisi cette orientation, ce ne sont pas des élèves de prépa! Autant dire qu'ils sont souvent très mal à l'aise dès qu'il faut faire un calcul. Faut-il pour autant leur dire résoud d'abord ton équation du 2nd degré (je caricature)? A mon avis non (je précise que cet avis n'est pas partagé par la grande majorité de mes collègues). D'autant plus si ce sont des étudiants dont la majeure n'est pas les maths, plutot que de les en dégoûter, mieux vaut leur apprendre à se servir d'outils qu'ils auront à leur disposition plus tard.
D'où le fait que je pense que l'examen doit vérifier la maîtrise des calculs.
Je ne m'oppose pas non plus à ce que une partie d'un examen vérifie la maitrise des calculs ou l'apprentissage de résultats, mais ça doit se limiter à une partie, l'autre partie faisant usage (intelligent) des outils de calcul.
Mais j'insiste, même si c'est "la réaction" que vous qualifiez (et à tord), le propos n'a pas lieu d'être.
Je pense le contraire. Je le redis, ce n'est absolument pas une attaque contre vous personnellement, c'est la façon dont je ressens l'attitude de refus systématique des outils de calcul évolués, attitude partagée par une grande majorité de mes collègues à la fac et certainement aussi par une partie des collègues du secondaire : certains n'ont tout simplement pas envie de remettre en cause leurs pratiques, d'autres trouvent là un moyen commode de ne pas apprendre à se servir des outils de calcul, d'autres sont certainement sincèrement convaincus après avoir essayé (peut-être pas de la meilleure façon à mon idée).
Peut-être que j'ai tord, simplement c'est ma conviction, et c'est pour cela que j'ai consacré maintenant plus de 14 ans à développer Xcas.