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L'équipe T3 sort un nouveau livre numérique entièrement gratuit pour la spécialité ISN (Informatique et Sciences du Numérique) des séries Scientifiques du Baccalauréat.

Cette spécialité ne fait pas l'objet d'une épreuve écrite à l'examen, mais est évaluée sur la réalisation et présentation d'un projet, un peu comme l'option informatique qui existait au BAC dans les années 90 et avait paradoxalement disparu depuis.


Le livre présente la réalisation de divers projets en s'appuyant sur le support TI-Nspire et notamment son langage de programmation Lua:

• Nature et Fractales


• Initiation à la robotique


• Cryptosystème ADFGVX


• Le jeu de la vie


• Générateur de code-barre


• Générateur de QR Codes


• Gestion des feux tricolores d'un carrefour

A destination des enseignants, le livre pourra également être fort utile aux lycéens en tant que source d'inspiration pour leurs projets et d'aide pour leurs algorithmes ou programmes.



Bien qu'étant le fruit d'un formidable travail, on peut toutefois douter que le succès soit à sa mesure. En effet, les nouveaux programmes de prépa applicables dès cette rentrée 2013 poursuivent l'aventure algorithmique initiée au lycée, mais en imposant cette fois-ci un langage de programmation de référence, le Python.

Il est donc envisageable, que pour mieux préparer leurs élèves à la poursuite d'études, nombre d'enseignants dès le lycée feront de plus en plus le choix de ce langage.

Ce que l'on peut regretter, c'est que le Python n'est pas un langage de programmation disponible sur nos calculatrices graphiques, tous constructeurs confondus. Son utilisation nécessite donc d'avoir un ordinateur fonctionnel sous la main, et de préférence avec un clavier, ce qui est déjà une grosse contrainte. Il ne pourra donc pas être utilisé aussi facilement et librement qu'une calculatrice graphique, que ce soit en classe, dans les lieux communs de l'établissement, dans les transports en commun ou encore chez soi.



Source:
http://www.univers-ti-nspire.com/isn/projets

Python a tout de même le bon goût d'être présent par défaut dans presque toutes les distributions Linux et les récents OS Mac... ce qui est déjà pas mal. J'avais même trouvé un interpréteur sous Android...

Y'a qu'à se lancer... Il paraît que Linux sur Nspire ce n'est presque plus un rêve.

D'un autre côté, le Lua n'est pas disponible sur n'importe quelle calculatrice. Et ce langage n'est pas très algorithmique et serait donc, il me semble, un mauvais choix. Un avantage du Python, et je pense que le choix s'est principalement basé sur celui-là, est d'être pratique en lignes de commande, ce qui en fait un bon successeur de Mapple.

Enfin, tout lycéen n'a pas pour projet de faire une prépa, et de plus, pour ceux qui l'ont, il faut savoir que lorsque l'on a appris un langage, en apprendre un autre suffisamment proche se révèle plus aisé, sachant que le Lua et le Python sont tous deux des langages impératifs.

Je n'ai pas dit que le choix du Lua aurait été un meilleur choix que Python, ni qu'il aurait fallu choisir un autre langage.
Je trouve simplement que ce choix du Python en prépa qui devrait donc logiquement transpirer au niveau lycée alors que nous étions jusqu'à présents libres de choisir les langages de programmation n'est pas, à ce jour, un choix des plus pratiques.

Pour y remédier, ne suffirait-il pas de programmer un interpréteur Python pour nos calculatrices?

Ne compte pas sur moi ! Surtout que j'ai horreur du Python...
De toutes façons, il me semble qu'il faudrait remplacer le verbe "coder" par "adapter".

Python n'est en effet pas disponible sur les calculatrices habituelles; la syntaxe de Python est loin d'être universellement appréciée, et l'interpréteur standard est connu pour être lourd et lent (PyPy est plus rapide, pour la même raison que LuaJIT est plus rapide que Lua).
Mais il n'y a pas forcément besoin du portage complet pour l'enseignement, un sous-ensemble du langage peut être suffisant.

Pour info, en 2011, j'avais travaillé un peu sur:
* un portage partiel TI-68k/AMS de Python-on-a-chip, sous-ensemble de Python beaucoup plus adapté à l'embarqué (quelques dizaines de KB): http://www.omnimaga.org/index.php?topic=9360.0 . Je n'ai pas fait l'interaction par la liaison série, par exemple;
* l'amélioration d'un vieux portage existant de Lua 5.0.x pour TI-68k/AMS: http://www.omnimaga.org/index.php?topic=9228.0 : j'ai étendu les features et réduit la taille de ~20KB sur ~100 KB).
La compilation des deux nécessite GCC4TI Git, parce que ces portages m'ont pointé plusieurs améliorations plus ou moins simples de l'environnement de programmation pour faciliter de tels portages, certaines d'entre elles auraient dû être réalisées jusqu'à une décennie auparavant. Il n'y a jamais eu de release de GCC4TI depuis: le nombre de programmeurs en code natif pour TI-68k est si faible, et puis le résultat de tout le travail réalisé dans GCC4TI pour permettre une (cross-)compilation facile réduit encore la nécessité d'une release

Bien entendu, les scripts s'exécutent bien plus lentement dans les portages TI-68k/AMS de p14p et Lua que des programmes équivalents en code natif, quoique plus rapiqement que les programmes BASIC équivalents. De plus, il y a une pénalité de 2-3 secondes à chaque démarrage.
C'est une conséquence directe de l'utilisation d'un processeur certes supérieur à un Z80 et équipé d'instructions puissantes pour son époque, mais exécutant quand même moins de 3 MIPS - et ça, il n'y a rien à y faire...

Pour les Nspire, les difficultés de portage sont ailleurs: on utilise des toolchains standard plutôt qu'une toolchain moyennement compatible avec les toolchains standard, mais se pose le problème de trouver les fonctions dans l'OS. Ce sera vraisemblablement pareil pour la Prime.