Non la TI-Nspire CX n'est pas interdite au BAC !
Posted: 05 Jun 2016, 15:26
L'année dernière, à quelques jours du BAC un Proviseur adjoint avait tenté de faire croire à ses lycéens que la TI-Nspire CX était interdite.
Récidive cette année, avec la semaine dernière sur le chat un de nos membres nous signalant que son professeur de Physique Chimie a expliqué à sa classe que l'utilisation de cette calculatrice était interdite au BAC.
Ces personnes basent leurs affirmations sur la circulaire n°2012-059 du 3 avril 2012 :
Le texte est pourtant très clair, et seule une réflexion légère, partisane ou même une absence de lecture peuvent faire affirmer ce qu'il ne dit pas.
Tout appareil disposant d'une mémoire électronique permettant échanges ou consultation d'informations serait donc interdit.
Il s'agit d'une consigne générale volontairement vague, afin d'englobler tous moyens électroniques de fraude actuels ou futurs : smartphone, tablette tactile, ou autres objets connectés (montre, lunettes, etc...).
Seule la page de garde du sujet fournit les consignes finales aux candidats en tout début d'épreuve. Cette page de garde peut autoriser des documents papier (c'est le cas pour certaines matières littéraires ou technologiques), et cette affirmation spécifique a donc dans ce cas priorité sur la consigne générale les interdisant. C'est pourtant évident sinon on en arrive à une contradiction !
De même, cette page de garde peut autoriser les calculatrices, et cite la circulaire applicable à leur usage (à ce jour, celle de 1999).
Dans ce cas, bien que la TI-Nspire CX soit un appareil doté d'une mémoire électronique, elle est autorisée et l'interdiction générale ci-dessus ne s'applique plus qu'aux autres appareils non autorisés (smartphones & cie).
La circulaire de 1999, seule pouvant être citée à ce jour pour les calculatrices sur cette page de garde, ne fournit aucune restriction permettant d'exclure la seule TI-Nspire CX.
Il est irresponsable de fournir de fausses informations aux candidats et d'ajouter ainsi à la loi.
Seule l'application de nos textes nationaux communs permet d'approcher au plus près l'égalité entre candidats, premier mot de notre devise nationale également cité en préambule et article premier de la constitution de notre Vème République.
Ce n'est pas en faisant peur à certains candidats à quelques jours du BAC que l'on améliore cette égalité !
Sans compter que si l'on fait preuve d'un minimum de logique dans l'interprétation partiale des consignes ci-dessus, ce ne serait pas juste la TI-Nspire CX mais toutes les calculatrices qui seraient interdites. Ridicule !
Elles disposent en effet toutes d'une mémoire électronique permettant la consultation d'informations !
L'écran couleur n'est qu'un détail n'ayant absolument rien à voir avec les capacités de la machine. Nous pouvons respecter les opinions allant à l'encontre de l'utilisation des calculatrices graphiques, mais certains devraient apparemment plutôt commencer par apprendre à mieux connaître leur ennemi pour ne pas se ridiculiser avec des affirmations insensées.
Nous pouvons comprendre l'énervement contre les calculatrices de certains enseignants de Physique-Chimie.
En effet, plusieurs élèves de Terminale récupèrent les corrections de sujets de BAC sur Labolycée pour les mettre dans leur calculatrice, et se contentent ensuite de recopier au mot près lors de leurs devoirs ou examens blancs tirant leurs exercices de sujets de BAC récents.
C'est du plagiat, et ce n'est pas quelque chose que nous approuvons.
Mais d'une part, ça n'a rien à voir avec l'examen final du BAC où le sujet sera forcément inédit et où, dans un contexte scientifique, personne ne pourra s'en sortir en recopiant un document antérieur au jour de son épreuve.
D'autre part, nombre de solutions de bon sens existent.
Poser des sujets d'annales récents en devoir ou examen blanc a certes nombre d'avantages :
Bien sûr le temps de travail pour l'enseignant serait sensiblement plus important, puisqu'il faudrait d'une part vérifier que le sujet modifié ne pose pas de problème, et d'autre part faire toute la correction. Mais après tout n'est-ce pas le travail normal de l'enseignant, effectué régulièrement par ceux qui ont d'autres matières ou n'ont pas de Terminales ?
Dans ce contexte, si un élève arrive dans le même temps imparti non seulement à identifier le sujet original, à prendre connaissance de sa correction et à l'adapter au nouveau sujet, ben félicitations - c'est qu'il a compris.
Quant aux autres qui recopieront bêtement, il n'y aurait plus aucune contestation possible à attribuer zéro pour hors-sujet + fraude, vu qu'ils répondraient à d'autres questions que celles du sujet.
Ce serait à notre avis une bonne leçon à donner au moins une fois, les vérités n'ayant de sens que durement découvertes et non inculquées. N'est-ce pas là aussi la mission de l'enseignant, qui permettrait aux candidats de mieux continuer et réussir dans l'enseignement supérieur ?
Bref non, vous n'avez pas à racheter de calculatrice si vous avez une TI-Nspire CX, peu importe ce que certains enseignants ou chefs d'établissement vous ont dit ou vont vous dire dans les prochains jours.
Récidive cette année, avec la semaine dernière sur le chat un de nos membres nous signalant que son professeur de Physique Chimie a expliqué à sa classe que l'utilisation de cette calculatrice était interdite au BAC.
Ces personnes basent leurs affirmations sur la circulaire n°2012-059 du 3 avril 2012 :
Les téléphones portables, « smartphones », tablettes tactiles et, de manière générale, tout appareil doté d'une mémoire électronique permettant la consultation de fichiers doivent être impérativement éteints et rangés dans le sac du candidat ou remis aux surveillants de salle.
L'utilisation de tout appareil permettant des échanges ou la consultation d'informations, est interdite et est susceptible de poursuites pour tentative de fraude par l'autorité académique.
Le texte est pourtant très clair, et seule une réflexion légère, partisane ou même une absence de lecture peuvent faire affirmer ce qu'il ne dit pas.
Tout appareil disposant d'une mémoire électronique permettant échanges ou consultation d'informations serait donc interdit.
Il s'agit d'une consigne générale volontairement vague, afin d'englobler tous moyens électroniques de fraude actuels ou futurs : smartphone, tablette tactile, ou autres objets connectés (montre, lunettes, etc...).
Seule la page de garde du sujet fournit les consignes finales aux candidats en tout début d'épreuve. Cette page de garde peut autoriser des documents papier (c'est le cas pour certaines matières littéraires ou technologiques), et cette affirmation spécifique a donc dans ce cas priorité sur la consigne générale les interdisant. C'est pourtant évident sinon on en arrive à une contradiction !
De même, cette page de garde peut autoriser les calculatrices, et cite la circulaire applicable à leur usage (à ce jour, celle de 1999).
Dans ce cas, bien que la TI-Nspire CX soit un appareil doté d'une mémoire électronique, elle est autorisée et l'interdiction générale ci-dessus ne s'applique plus qu'aux autres appareils non autorisés (smartphones & cie).
La circulaire de 1999, seule pouvant être citée à ce jour pour les calculatrices sur cette page de garde, ne fournit aucune restriction permettant d'exclure la seule TI-Nspire CX.
Il est irresponsable de fournir de fausses informations aux candidats et d'ajouter ainsi à la loi.
Seule l'application de nos textes nationaux communs permet d'approcher au plus près l'égalité entre candidats, premier mot de notre devise nationale également cité en préambule et article premier de la constitution de notre Vème République.
Ce n'est pas en faisant peur à certains candidats à quelques jours du BAC que l'on améliore cette égalité !
Sans compter que si l'on fait preuve d'un minimum de logique dans l'interprétation partiale des consignes ci-dessus, ce ne serait pas juste la TI-Nspire CX mais toutes les calculatrices qui seraient interdites. Ridicule !
Elles disposent en effet toutes d'une mémoire électronique permettant la consultation d'informations !
L'écran couleur n'est qu'un détail n'ayant absolument rien à voir avec les capacités de la machine. Nous pouvons respecter les opinions allant à l'encontre de l'utilisation des calculatrices graphiques, mais certains devraient apparemment plutôt commencer par apprendre à mieux connaître leur ennemi pour ne pas se ridiculiser avec des affirmations insensées.
Nous pouvons comprendre l'énervement contre les calculatrices de certains enseignants de Physique-Chimie.
En effet, plusieurs élèves de Terminale récupèrent les corrections de sujets de BAC sur Labolycée pour les mettre dans leur calculatrice, et se contentent ensuite de recopier au mot près lors de leurs devoirs ou examens blancs tirant leurs exercices de sujets de BAC récents.
C'est du plagiat, et ce n'est pas quelque chose que nous approuvons.
Mais d'une part, ça n'a rien à voir avec l'examen final du BAC où le sujet sera forcément inédit et où, dans un contexte scientifique, personne ne pourra s'en sortir en recopiant un document antérieur au jour de son épreuve.
D'autre part, nombre de solutions de bon sens existent.
Poser des sujets d'annales récents en devoir ou examen blanc a certes nombre d'avantages :
- Pour les candidats, cela les prépare au mieux à l'esprit de leur future épreuve.
- Pour les enseignants, le temps de travail est sensiblement réduit puisque les sujets et leurs corrections sont déjà disponibles en ligne et imprimables en l'état - il n'y aura plus que la correction des copies.
Bien sûr le temps de travail pour l'enseignant serait sensiblement plus important, puisqu'il faudrait d'une part vérifier que le sujet modifié ne pose pas de problème, et d'autre part faire toute la correction. Mais après tout n'est-ce pas le travail normal de l'enseignant, effectué régulièrement par ceux qui ont d'autres matières ou n'ont pas de Terminales ?
Dans ce contexte, si un élève arrive dans le même temps imparti non seulement à identifier le sujet original, à prendre connaissance de sa correction et à l'adapter au nouveau sujet, ben félicitations - c'est qu'il a compris.
Quant aux autres qui recopieront bêtement, il n'y aurait plus aucune contestation possible à attribuer zéro pour hors-sujet + fraude, vu qu'ils répondraient à d'autres questions que celles du sujet.
Ce serait à notre avis une bonne leçon à donner au moins une fois, les vérités n'ayant de sens que durement découvertes et non inculquées. N'est-ce pas là aussi la mission de l'enseignant, qui permettrait aux candidats de mieux continuer et réussir dans l'enseignement supérieur ?
Bref non, vous n'avez pas à racheter de calculatrice si vous avez une TI-Nspire CX, peu importe ce que certains enseignants ou chefs d'établissement vous ont dit ou vont vous dire dans les prochains jours.