parisse wrote:J'ai le sentiment qu'on assiste a un remplacement progressif des maths par l'info dans le secondaire, est-ce le sens de votre remarque?
cent20 wrote:On en est très très loin quand même.
Je suis d'accord avec cent20. Je pense plutôt que l'informatique (ou plutôt l'algorithmique et la programmation) a une place de plus en plus importante au lycée, sans forcément de volonté de remplacer quelque chose d'autre. Et je pense que c'est un choix pertinent, dans la mesure où notre quotidien est de plus en plus tributaire du numérique et où le nombre de métiers faisant appel au numérique (dans une plus ou moins grande mesure) est toujours croissant.
cent20 wrote:La SNT sert souvent à compléter les services donc tu trouves parfois des profs en perte d'heures et pas des prof intéressés.
La NSI est ultra minoritaire comme spé, en concurrence avec SVT, PC, SI et Maths.
Je suis d'accord avec ça. La SNT est souvent utilisée pour récupérer des heures dans des disciplines qui en ont perdu beaucoup avec la réforme du BAC et des filières. Les enseignants qui sont réellement intéressés par la SNT ne sont pas légion. La plupart de ceux que je connais ne s'y sont penché que dans le but de récupérer/sauver des heures et éviter une suppression de poste. Ainsi, dans mon lycée, l'ensemble des profs de maths s'occupe de l'enseignement de SNT et a organisé une répartition assez équitable des heures de cours et de la préparation du cours et des activités.
Tous les élèves de 2nde suivent cet enseignement de SNT.
La NSI quant à elle est très minoritaire. Dans ma ville, elle n'est proposée que dans 2 lycées (dont un privé) sur 5. De plus, les élèves de 2nde choisissent (ou PAS !) de prendre la spécialité NSI pour la 1ère puis la Term. Ah bah non, en fait, puisqu'ils peuvent également l'abandonner en fin de 1ère et ne plus avoir de NSI en Term.
cent20 parlait du CAPES de NSI : le recrutement et la formation des enseignants pour la NSI est aussi un sacré casse-tête. Il y a eu une formation l'an dernier (assez imposante : plusieurs jours pris à chaque période de vacances scolaires) mais il semble ne pas y avoir de nouvelle formation de prévue. Le nombre d'enseignants de NSI semble donc peu amené à évoluer (à part les quelques postes ouverts au CAPES de NSI).
critor wrote:Le CAS, certes un outil formidable de découverte et d'approfondissement, sert peu au lycée.
Effectivement. Pour avoir fait une 1ère S (SI) puis une Term S (SI) avec spé maths, je ne me souviens pas avoir utilisé de logiciel CAS en deux ans. J'en ai utilisé un quelques fois en prepa mais on nous demandait de savoir faire les calculs à la main, de toutes façons.
parisse wrote:Et je pense qu'un eleve qui a choisi la spe maths en terminale (et a fortiori maths experte), aura plus l'occasion d'utiliser le CAS qu'un eleve de TS de 2019.
Ça, c'est bien possible, il faudrait regarder ce que préconisent les programmes
parisse wrote:Dois-je alors comprendre que c'est une preference personnelles lorsque vous trouvez parfait d'accorder plus d'importance a la possibilite de programmer en Python sur sa calculatrice vs la possibilite d'y faire du calcul litteral ?
cent20 wrote:Comme je l'ai indiqué, il y a du python dans les maths, la PC, la SVT, la NSI et la SNT.
Et est-ce qu'on n'aurait pas oublié l'Enseignement Scientifique, que tous les élèves de 1ère suivent ?
parisse wrote:J'ai de gros doutes sur ce qui est reellement compris par un eleve lambda de lycee en programmation Python vs ce qui est juste recopie (avec les erreurs de recopie inevitables quand on n'y comprend pas grand chose),
Je suis assez d'accord avec ça. Ils n'y comprennent pas tous grand chose, quand d'autres comprennent rapidement et avancent plus vite, modifient les valeurs proposées pour voir ce que ça donne... Il y a autant de cas que d'élèves, comme dans toutes les disciplines.
parisse wrote:@cent20: du python a ete introduit dans plusieurs disciplines, mais c'est tres certainement du copier/coller de script et je pense que la quasi-totalite des profs de sciences utilise un PC et pas une calculatrice (pour les profs de maths ca doit deja etre tres majoritaire). D'ailleurs meme sur votre modele prefere (la Numworks), je pense que les gens (eleves et profs) programment peu sur la calculatrice, meme apres les ameliorations recentes d'UI.
Personnellement, lorsque j'enseigne la programmation en Python en 2nde en maths et en SNT, c'est clairement pas du copier-coller, je commence avec la base (calculs, entrée, affichage, ...), et on va étape par étape vers des choses plus compliquées (boucles, conditions, ...).
Effectivement, il est indéniable qu'il est bien plus confortable de programmer sur un PC que sur une calculatrice (même munie d'un clavier externe ou de l'auto-complétion) entre autres pour la taille de l'écran. Je pense que tout le monde est d'accord avec ça. Donc dans l'idéal on enseigne la programmation sur PC. Encore faut-il en avoir, des PC !! Et encore faut-il qu'ils fonctionnent ! Et encore faut-il qu'ils soient disponibles ! Tous les élèves de 2nde suivent l'enseignement de SNT et de maths (deux disciplines - entre autres - dont le programme comprend la programmation en Python) et ça fait autant de créneaux de disponibilité des salles infos nécessaires ! Tous les lycées n'offrent pas le même accès à ces fameux PC, malheureusement.
Par ailleurs, pour faire programmer l'un des algorithmes proposé dans le programme de maths, en 2nde, s'il faut réserver une salle info, alors il faut trouver de quoi compléter l'heure en salle info. La programmation d'un petit algorithme ne prend pas une heure !
L'utilisation de la calculatrice pour la programmation montre de nombreux avantages : c'est très adapté pour programmer un petit algorithme durant quelques minutes, avant de revenir au cours, l'accès à la calculatrice est plus facile pour les élèves que l'accès à un PC, la calculatrice est disponible à la maison (de moins en moins de foyers sont équipés d'un ordinateur ! Et non, on ne peut plus installer Linux sur la PS4 depuis une mise à jour qui a supprimé cette possibilité il y a quelques années...).
Je voulais simplement dire en quelques mots que la programmation en Python prend de plus en plus d'importance au lycée et que sa pondération supérieure à celle du CAS dans le classement QCC me paraît tout à fait légitime cette année