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Pour la rentrée 2013, Casio commercialisait la première calculatrice à écran tactile couleur, la fx-CP400, en même temps que HP avec sa HP Prime.
Mais contrairement à cette dernière, un an et demi plus tard, la fx-CP400 devenait non conforme dans le contexte de la nouvelle réglementation exigeant un mode examen à diode à compter de 2018.
En effet, non seulement son système d'exploitation ne disposait pas d'un mode examen, mais en plus la calculatrice était dépourvue de diode de contrôle.
Un drame pour les utilisateurs l'ayant achetée neuve depuis 2013 à normalement plus de 160€, ne pouvant bientôt plus ni l'utiliser ni la revendre en France... condamnés donc à la jeter ou alors à la brader auprès de certains de nos voisins européens.

Pour cette rentrée 2016, Casio sort un nouveau modèle tactile couleur enfin conforme, la fx-CP400+E, doté d'une diode examen.

Le mois dernier, Casio diffusait justement la mise à jour 2.01 du système, commune aux deux modèles fx-CP400 et fx-CP400+E.
Contrairement à la version précédente 2.00, elle incluait un mode examen, et il devenait donc possible de rajouter un mode examen à ton ancienne fx-CP400.

Comment donc le système détecte-t-il la carte mère ?
Les cartes mère de calculatrices Casio disposent d'un identifiant binaire affiché en haut à droite dans le menu de diagnostics, documenté par la communauté Casio anglophone en tant que PTQ (PorT Q).
Sur les fx-CP400 il s'agit donc du nombre binaire 111, et selon nos sources sur les fx-CP400+E c'est 011.

Modèle	bits PTQ
	2	1	0
fx-CP400	1	1	1
fx-CP400+E	0	1	1

Outre le rajout de la diode, redonner une nouvelle jeunesse à sa fx-CP400 ne valant plus rien en la transformant en fx-CP400+E nécessite donc également de modifier cette valeur.
Peut-on le faire ? Cette valeur étant constituée de 3 bits, il nous faut donc trouver 3 pistes adjacentes issues de la puce ASIC et arrivant à des contacts de dipoles en nombre multiple de 3... et effectivement nous avons ça !
3 pistes arrivent en effet chacune à des contacts prévus pour une paire de dipoles, un seul des deux dipoles étant présent à chaque fois.
Les dipoles en question semblent être des résistances ne faisant même pas 1Ω.
Il y a donc pour chaque bit une position de résistance réglant la valeur 1 et une autre réglant la valeur 0, comme documenté ci-contre.
Nous avons donc sur notre fx-CP400 :

• PTQ2=1
• PTQ1=1
• PTQ0=1

En théorie il suffit donc de retirer la résistance en position PTQ2=1, et de la mettre en position PTQ2=0.
Notons que ces résistances sont minuscules, mesurant à peine un millimètre dans le sens de la longueur. Mais nombre d'astuces possibles permettent de sécuriser la manipulation même pour les soudeurs du dimanche.

1. Retrait de la résistance PTQ2=1 :
   Pour ne rien endommager, une méthode est d'exercer une légère poussée sur la résistance tout en chauffant alternativement ses deux contacts comme illustré ci-contre.
   La résistance finit par partir très facilement.
   
   Notons que la calculatrice reste fonctionnelle, et continue à indiquer PTQ2=1 malgré ce retrait. C'est donc la valeur par défaut.
2. 
   Mise en place de la résistance en position PTQ2=0 :
   Mettre en place une résistance aussi minuscule en position PTQ2=0 est maintenant plus complexe.
   Mais comme il s'agit d'une résistance ne faisant même pas 1Ω, on peut tout simplement relier les deux bornes à l'aide d'une goutte de soudure.
   C'est ce que nous avons fait au final, et dans ce cas il faut faire attention à ce que la soudure n'entre pas accidentellement en contact avec la borne PTQ1=0 voisine côté ASIC, car dans ce cas la calculatrice refusera de s'allumer.
   
   Il est peut-être possible également d'éviter toute soudure en traçant un trait de graphite conducteur entre les deux contacts PTQ2=0 avec un crayon gras, mais nous n'avons pas testé.