Le développement des apps HP Prime Android passe chez Royal
Posted: 20 Oct 2021, 14:00
Hewlett Packard également connu sous l'acronyme de HP, est un des 3 constructeurs historiques de calculatrices graphiques. Il rejoignit l'aventure en 1987 avec la HP 28C, soit 2 ans après Casio et sa fx-7000G, et 3 ans avant Texas Instruments et sa TI-81.
En 1990 sort la HP 48SX remplacée par la HP 48GX en 1993. De formidables calculatrices qui allaient offrir à HP un destin exceptionnel, ces modèles devenant en effet sur la première moitié des années 1990 la référence pour les ingénieurs, écoles d'ingénieur et classes préparatoires scientifiques.
Elles permettaient le calcul littéral mais également, tels des ordinateurs, ces calculatrices graphiques offraient de larges possibilités d'extensions :
Hewlett Packard était alors au sommet de sa gloire.
En 1990 sort la HP 48SX remplacée par la HP 48GX en 1993. De formidables calculatrices qui allaient offrir à HP un destin exceptionnel, ces modèles devenant en effet sur la première moitié des années 1990 la référence pour les ingénieurs, écoles d'ingénieur et classes préparatoires scientifiques.
Elles permettaient le calcul littéral mais également, tels des ordinateurs, ces calculatrices graphiques offraient de larges possibilités d'extensions :
- connectivité série ou infrarouge pour ordinateur et périphériques (imprimante, lecteur de disquettes)
- ports d'extension mémoire RAM et ROM, avec pour cette dernière nombre de logiciels très poussés conçus par des éditeurs professionnels
Hewlett Packard était alors au sommet de sa gloire.
Et puis, rentrée 1995 Texas Instruments sortait la TI-92, première née de la gamme TI-68k remplacée aujourd'hui par la gamme TI-Nspire. Une calculatrice très supérieure du point de vue académique puisque intégrant un véritable moteur de calcul formel issu du logiciel Derive, et également un logiciel de géométrie dynamique dérivé de Cabri même si personnellement je n'en ai jamais été fan sur les plateformes non tactiles.
Dans un premier temps HP, bien que prévenu à l'avance de cette sortie, ne prend pas la TI-92 au sérieux comme le révèle Jean-Michel Ferrard, auteur de nombreux livres d'aide à l'utilisation et création de programmes pour la gamme HP 48, en introduction de son livre TI-92 les programmes chez Dunod :
Erreur monumentale, Hewlett Packard mettra pas moins de 4 ans à répondre avec la HP 49G pour la rentrée 1999, un modèle très décevant dans le sens où les innovations matérielles et logicielles n'étaient absolument pas à la hauteur de ce qu'avaient été les HP 48SX, HP 48GX et TI-92.
De plus 1999 soit 6 ans après la HP 48GX et 4 ans après la TI-92, soit plus d'un cursus complet, c'était déjà bien trop tard. Nombre d'enseignants/écoles qui recommandaient HP étaient déjà passés à autre chose depuis tout ce temps.
Jusqu'à ce jour, Hewlett Packard n'a jamais réussi à se relever complètement de ce faux-pas.
Dans un premier temps HP, bien que prévenu à l'avance de cette sortie, ne prend pas la TI-92 au sérieux comme le révèle Jean-Michel Ferrard, auteur de nombreux livres d'aide à l'utilisation et création de programmes pour la gamme HP 48, en introduction de son livre TI-92 les programmes chez Dunod :
Jean-Michel Ferrard wrote:La première personne qui m'a parlé de la TI-92 travaillait comme on dit, «pour une chaîne concurrente», et ne semblait pas préoccupée par l'arrivée d'un modèle de calculatrice qui lui apparaissait comme une chimère lointaine.
Erreur monumentale, Hewlett Packard mettra pas moins de 4 ans à répondre avec la HP 49G pour la rentrée 1999, un modèle très décevant dans le sens où les innovations matérielles et logicielles n'étaient absolument pas à la hauteur de ce qu'avaient été les HP 48SX, HP 48GX et TI-92.
De plus 1999 soit 6 ans après la HP 48GX et 4 ans après la TI-92, soit plus d'un cursus complet, c'était déjà bien trop tard. Nombre d'enseignants/écoles qui recommandaient HP étaient déjà passés à autre chose depuis tout ce temps.
Jusqu'à ce jour, Hewlett Packard n'a jamais réussi à se relever complètement de ce faux-pas.
Mais ce ne fut pas la seule erreur de HP, bien loin de là hélas. Le développement des calculatrices chez HP n'est pas un long fleuve tranquille. Alors donc qu'au sommet de sa gloire, HP semble n'avoir eu de cesse de commettre et reproduire les mêmes erreurs. On peut citer :
Tout ceci ne nous donne pas une bonne image de Hewlett Packard. Le géant de l'innovation semble s'être bien endormi et être devenu une entreprise :
Le développement de calculatrices HP haut de gamme a continué par la suite, même si nous ignorons la forme contractuelle ayant lié les développeurs. Il a été confié bizarrement à une branche HP calculatrices distincte de la branche HP éducation, cette dernière s'occupant des équipements professionnels (réseaux de classe, serveurs du lycée, etc.). C'est étrange de ne pas avoir fusionné les équipes et donc mutualisé les contacts.
Il y a eu les :
HP revient alors sur la scène des calculatrices en 2012 avec la HP 39gII, d'entrée de gamme hélas également mort-née, toute mise à jour cessant ici aussi dès 2013. La différence avec la HP 50g, était qu'ici la HP 39gII disposait d'un tout nouveau système d'exploitation, qui en 2013 était ainsi encore très inachevé et bourré de bugs.
Le problème était que HP s'était associé à une entreprise chinoise, Sigmatel, pour le processeur. Or Sigmatel a été racheté par Freescale, cette dernière était plus intéressé par la propriété intellectuelle que par la poursuite du développement, provoquant le départ de l'ensemble des développeurs associés à HP sous quelques semaines.
HP continue encore aujourd'hui à vendre cette machine défectueuse.
En 2013 sort la HP Prime, un modèle haut de gamme absolument génial, formel, couleur et enfin tactile, reprenant et faisant cette fois-ci évoluer le nouveau système d'exploitation conçu pour la HP 39gII.
La liste des développeurs est consultable via l'aide en ligne de la calculatrice, on y retrouve par exemple Cyrille de Brébisson qui est donc resté contre vents et marées, et notons également la présence de Tim Wessman.
Au début tout se passe bien, la HP Prime reçoit des mises à jour régulières et utiles, et bénéficie même pour la rentrée 2018 d'une révision matérielle majeure, la HP Prime G2, faisant d'elle de très loin la calculatrice graphique la plus puissante à ce jour.
- Après 1993 et la sortie de la géniale HP 48GX, le transfert du développement des calculatrices de HP Corvallis (Oregon, Etats-Unis) à HP Singapour.
- Dans un premier temps jusqu'en 1995, l'équipe de développement de HP Corvallis collabore avec celle de HP Singapour afin de former cette dernière, collaboration qui aboutit à la sortie de la HP 38G en 1995, un modèle de milieu de gamme ciblant les scolaires et sans grand intérêt à côté de tout ce que nous venons d'évoquer.
- Au-delà de 1995, l'équipe HP Singapour était ainsi censée être formée et voler de ses propres ailes, mais n'a hélas plus rien fait niveau calculatrices.
- En novembre 1997, HP Australie récupère le développement des calculatrices et fonde ACO (Australian Calculator Operation), recrutant pour cela parmi les utilisateurs s'étant le plus brillamment illustrés dans la programmation sur HP 48. On peut citer :
- pour les développeurs embauchés Jean-Yves Avenard, Gerald Squelart (alias WarlockHP), et Cyrille de Brebisson (alias HpMad), auteurs du génialissime Meta Kernel, une superbe interface graphique de remplacement pour HP 48, plus intuitive, optimale et rapide que celle d'origine
- pour les développeurs partenaires Mika Heiskanen et Bernard Parisse, auteurs respectifs des moteurs de calcul formel ALG48 et Erable
- ACO sort dès 1999 la HP 49G, successeur de la HP 48 GX même si il ne révolutionnait pas grand chose encore.
- ACO avait par contre en préparation un projet pour le coup révolutionnaire, le HP Xpander, une calculatrice graphique haut de gamme tactile.
- Le 14 février 2001, HP annonce l'abandon du projet Xpander, tout juste quelques semaines avant la sortie prévue pour la rentrée 2001, abandonnant donc ce segment à Casio avec sa future gamme Classpad à compter de la rentrée 2003.
- Le 1er novembre 2001, HP termine d'enfoncer le clou et annonce la fermeture d'ACO, effective le 9 novembre 2001.
L'équipe de développement ACO n'a eu qu'une semaine de pré-avis, mais se donne à fond pour sortir une dernière mise à jour à la HP 49G avec tous leurs derniers développement, en version bêta (1.19).
Tout ceci ne nous donne pas une bonne image de Hewlett Packard. Le géant de l'innovation semble s'être bien endormi et être devenu une entreprise :
- préférant rogner sur les coûts de recherche et développement, s'assoyant donc sur ses acquis plutôt que de préparer l'avenir
- extrêmement frileuse, ne souhaitant pas prendre le moindre risque, n'acceptant plus de s'engager que sur les marchés qu'elle est sûre de gagner, quitte pour cela à sortir un produit quelconque et annuler un produit innovant
Le développement de calculatrices HP haut de gamme a continué par la suite, même si nous ignorons la forme contractuelle ayant lié les développeurs. Il a été confié bizarrement à une branche HP calculatrices distincte de la branche HP éducation, cette dernière s'occupant des équipements professionnels (réseaux de classe, serveurs du lycée, etc.). C'est étrange de ne pas avoir fusionné les équipes et donc mutualisé les contacts.
Il y a eu les :
- HP 49g+ (2003)
- HP 50g (2008)
HP revient alors sur la scène des calculatrices en 2012 avec la HP 39gII, d'entrée de gamme hélas également mort-née, toute mise à jour cessant ici aussi dès 2013. La différence avec la HP 50g, était qu'ici la HP 39gII disposait d'un tout nouveau système d'exploitation, qui en 2013 était ainsi encore très inachevé et bourré de bugs.
Le problème était que HP s'était associé à une entreprise chinoise, Sigmatel, pour le processeur. Or Sigmatel a été racheté par Freescale, cette dernière était plus intéressé par la propriété intellectuelle que par la poursuite du développement, provoquant le départ de l'ensemble des développeurs associés à HP sous quelques semaines.
HP continue encore aujourd'hui à vendre cette machine défectueuse.
En 2013 sort la HP Prime, un modèle haut de gamme absolument génial, formel, couleur et enfin tactile, reprenant et faisant cette fois-ci évoluer le nouveau système d'exploitation conçu pour la HP 39gII.
La liste des développeurs est consultable via l'aide en ligne de la calculatrice, on y retrouve par exemple Cyrille de Brébisson qui est donc resté contre vents et marées, et notons également la présence de Tim Wessman.
Au début tout se passe bien, la HP Prime reçoit des mises à jour régulières et utiles, et bénéficie même pour la rentrée 2018 d'une révision matérielle majeure, la HP Prime G2, faisant d'elle de très loin la calculatrice graphique la plus puissante à ce jour.
Et puis, nous avons commencé à être de plus en plus inquiets.
Les mises à jour ambitieuses de la HP Prime cessent brutalement en 2018. Pendant des années nous n'avons plus que de très rares mises à jour de maintenance n'apportant rien d'utile (corrigeant par exemple des détails concernant le mode examen, exigés par les évolutions de la réglementation dans tel ou tel pays).
Nos inquiétudes étaient hélas fondées même si nous n'avons eu l'explication qu'après coup. Suite à de lourdes réorganisations chez HP en 2019-2020, il ne restait plus que 2 développeurs pour la HP Prime, Cyrille de Brébisson et Tim Wessman, et en prime ils avaient été réaffectés à d'autres missions.
Parallèlement, HP décide de ne plus du tout s'occuper du marketing et de la distribution des calculatrices, et de sous-traiter la chose en externe auprès de Moravia, une entreprise tchèque qui avait déjà un contrat similaire pour les calculatrices Sharp (un contrat tellement bien rempli que le constructeur brille par son absence en France, avec des calculatrices qui ont plusieurs décennies de retard sur la concurrence), et à ce jour bien éloignée des préoccupations françaises (suite à ce changement pour la 1ère fois depuis plus d'une décennie, HP n'était pas représenté aux journées APMEP 2020, événement annuel incontournable en France pour les constructeurs de calculatrices).
Voilà la stratégie chez HP aujourd'hui, on extériorise les risques et coûts, on vend son nom de marque et c'est au sous-traitant qui en achète l'utilisation de se débrouiller pour réaliser des bénéfices ou pas.
Le développement quant à lui était toutefois encore réalisé chez HP, même si le constructeur semblait désormais vouloir dépenser le moins possible là-dedans.
Au printemps 2021 sortait une mise à jour HP Prime dans le contexte d'une évolution de la réglementation des examens aux Pays-Bas, une mise à jour donc obligatoire. Une mise à jour absolument géniale, car Cyrille de Brébisson et Tim Wessman ont bondi sur l'occasion pour reprendre, finaliser et inclure tous les développements qu'ils avaient en cours.
La mise à jour rajoutait entre autres enfin l'application Python même si c'était avec plusieurs années de retard sur la concurrence.
Clairement la mise à jour la plus énorme de toute l'histoire de la HP Prime, c'était très beau, et peut-être trop beau. Plusieurs utilisateurs émettaient en effet des craintes sur les forums : s'agirait-il de la dernière mise à jour HP Prime et était-ce pour cela que Cyrille et Tim s'était dépêchés d'inclure un maximum de nouveautés comme jamais auparavant ?...
Les mises à jour ambitieuses de la HP Prime cessent brutalement en 2018. Pendant des années nous n'avons plus que de très rares mises à jour de maintenance n'apportant rien d'utile (corrigeant par exemple des détails concernant le mode examen, exigés par les évolutions de la réglementation dans tel ou tel pays).
Nos inquiétudes étaient hélas fondées même si nous n'avons eu l'explication qu'après coup. Suite à de lourdes réorganisations chez HP en 2019-2020, il ne restait plus que 2 développeurs pour la HP Prime, Cyrille de Brébisson et Tim Wessman, et en prime ils avaient été réaffectés à d'autres missions.
Parallèlement, HP décide de ne plus du tout s'occuper du marketing et de la distribution des calculatrices, et de sous-traiter la chose en externe auprès de Moravia, une entreprise tchèque qui avait déjà un contrat similaire pour les calculatrices Sharp (un contrat tellement bien rempli que le constructeur brille par son absence en France, avec des calculatrices qui ont plusieurs décennies de retard sur la concurrence), et à ce jour bien éloignée des préoccupations françaises (suite à ce changement pour la 1ère fois depuis plus d'une décennie, HP n'était pas représenté aux journées APMEP 2020, événement annuel incontournable en France pour les constructeurs de calculatrices).
Voilà la stratégie chez HP aujourd'hui, on extériorise les risques et coûts, on vend son nom de marque et c'est au sous-traitant qui en achète l'utilisation de se débrouiller pour réaliser des bénéfices ou pas.
Le développement quant à lui était toutefois encore réalisé chez HP, même si le constructeur semblait désormais vouloir dépenser le moins possible là-dedans.
Au printemps 2021 sortait une mise à jour HP Prime dans le contexte d'une évolution de la réglementation des examens aux Pays-Bas, une mise à jour donc obligatoire. Une mise à jour absolument géniale, car Cyrille de Brébisson et Tim Wessman ont bondi sur l'occasion pour reprendre, finaliser et inclure tous les développements qu'ils avaient en cours.
La mise à jour rajoutait entre autres enfin l'application Python même si c'était avec plusieurs années de retard sur la concurrence.
Clairement la mise à jour la plus énorme de toute l'histoire de la HP Prime, c'était très beau, et peut-être trop beau. Plusieurs utilisateurs émettaient en effet des craintes sur les forums : s'agirait-il de la dernière mise à jour HP Prime et était-ce pour cela que Cyrille et Tim s'était dépêchés d'inclure un maximum de nouveautés comme jamais auparavant ?...
Et puis il y a quelques semaines est sortie une mise à jour HP Prime de façon totalement anormale, la 2.1.14596, ce qui confortait hélas les craintes.
Nous ne voulions pas croire initialement que les changements étaient aussi graves, mais Obilolo semble avoir de suite tapé dans le mille.
Cette mise à jour :
Nous ne voulions pas croire initialement que les changements étaient aussi graves, mais Obilolo semble avoir de suite tapé dans le mille.
Cette mise à jour :
- corrigeait un léger détail par rapport à l'utilisation du logarithme aux Pays-Bas
- ne corrigeait rien des autres problèmes bien plus importants signalés à l'équipe de développement
- n'a contrairement à l'habitude pas été publiée sur le site HP officiel mais sur un site tiers, hpcalc.org
- n'a contrairement à l'habitude pas été annoncée par les développeurs de chez HP (Cyrille et Tim), mais par Klaas Kuperus de chez Moravia
- à aucun moment les développeurs de chez HP ne sont intervenus sur le fil en question contrairement à leur habitude, même pas pour répondre aux questions ou demandes d'aide
Et toutes ces craintes étaient fondées. Le pot aux roses a depuis été découvert par John Gustaf Stebbins, les applications HP pour Android viennent d'être transférées à un développeur tiers, Royal. Cela inclut les applications :
Cela ne concerne certes apparemment que les applications Android, mais à notre connaissance la base de code est commune entre les applications Android, applications iOS, logiciels PC Windows, logiciels Mac et calculatrices. Donc à notre avis même si il n'y a pas encore de traces pour les autres plateformes, après le marketing et la distribution chez Moravia, on dirait aujourd'hui que c'est l'intégralité du développement logiciel des calculatrices HP dont la HP Prime qui part en sous-traitance chez Royal.
Royal est une entreprise américaine fondée en 1904, construisant initialement des machines à écrire et calculatrices mécaniques. Elle a certes engagé son virage technologique depuis et produit aujourd'hui des calculatrices électroniques, mais ne semble à ce jour pas avoir encore atteint le niveau de Lexibook comme on peut constater ci-contre.
Leur site web est en panne au moins depuis hier et le reste à date de publication de cet article, c'est dire le sérieux.
Bref, HP n'avait visiblement depuis quelques années plus aucune envie d'investir dans le développement de ses calculatrices comme en témoigne la rareté des mises à jour ces dernières années, la plupart sans nouveauté intéressante. Logiquement, HP semblerait avoir vendu le droit d'utiliser son nom de marque à Royal, et le code de la HP Prime et des autres calculatrices HP serait désormais sous le contrôle de Royal et peut-être également Moravia.
La HP Prime et les autres calculatrices HP seraient donc aujourd'hui à la croisée des chemins :
Nous ignorons la réponse, mais lorsque l'on voit les produits qu'est capable de sortir Royal, nous sommes très dubatitatifs devant ce choix, et absolument pas optimistes. Nous espérons grandement nous tromper.
Hewlett Packard a décidément un talent absolument fantastique pour auto-saborder ses meilleurs produits. Après la HP 48GX, ACO et le HP Xpander, la HP 50g, ce serait aujourd'hui au tour de la HP Prime, la 4ème fois que HP nous ferait le même coup en 30 ans si nous comptons bien. Il serait pourtant grand temps d'apprendre de ses erreurs, et d'admettre que les mêmes causes (économies sur la recherche et le développement) produisent les mêmes effets. Pour nous le manque de succès des calculatrices HP est la conséquence directe de ces errements répétés, avec ce développement haché depuis maintenant plus de 3 décennies parsemé de pauses de plusieurs années. C'est un problème d'image et de confiance, qui ne peut se résoudre qu'à moyen terme en faisant un effort soutenu dans la durée, et nous n'en prenons visiblement pas le chemin aujourd'hui.
Cela ne concerne certes apparemment que les applications Android, mais à notre connaissance la base de code est commune entre les applications Android, applications iOS, logiciels PC Windows, logiciels Mac et calculatrices. Donc à notre avis même si il n'y a pas encore de traces pour les autres plateformes, après le marketing et la distribution chez Moravia, on dirait aujourd'hui que c'est l'intégralité du développement logiciel des calculatrices HP dont la HP Prime qui part en sous-traitance chez Royal.
Royal est une entreprise américaine fondée en 1904, construisant initialement des machines à écrire et calculatrices mécaniques. Elle a certes engagé son virage technologique depuis et produit aujourd'hui des calculatrices électroniques, mais ne semble à ce jour pas avoir encore atteint le niveau de Lexibook comme on peut constater ci-contre.
Leur site web est en panne au moins depuis hier et le reste à date de publication de cet article, c'est dire le sérieux.
Bref, HP n'avait visiblement depuis quelques années plus aucune envie d'investir dans le développement de ses calculatrices comme en témoigne la rareté des mises à jour ces dernières années, la plupart sans nouveauté intéressante. Logiquement, HP semblerait avoir vendu le droit d'utiliser son nom de marque à Royal, et le code de la HP Prime et des autres calculatrices HP serait désormais sous le contrôle de Royal et peut-être également Moravia.
La HP Prime et les autres calculatrices HP seraient donc aujourd'hui à la croisée des chemins :
- soit cette transaction va sauver la HP Prime, permettre la reprise du développement et l'arrivée de nouvelles mises à jour innovantes et ambitieuses
- soit les prochaines mises à jour seront rares et ne feront plus que le strict minimum, se contenant de changements mineurs lorsque exigés par la réglementation des examens dans tel ou tel pays
Nous ignorons la réponse, mais lorsque l'on voit les produits qu'est capable de sortir Royal, nous sommes très dubatitatifs devant ce choix, et absolument pas optimistes. Nous espérons grandement nous tromper.
Hewlett Packard a décidément un talent absolument fantastique pour auto-saborder ses meilleurs produits. Après la HP 48GX, ACO et le HP Xpander, la HP 50g, ce serait aujourd'hui au tour de la HP Prime, la 4ème fois que HP nous ferait le même coup en 30 ans si nous comptons bien. Il serait pourtant grand temps d'apprendre de ses erreurs, et d'admettre que les mêmes causes (économies sur la recherche et le développement) produisent les mêmes effets. Pour nous le manque de succès des calculatrices HP est la conséquence directe de ces errements répétés, avec ce développement haché depuis maintenant plus de 3 décennies parsemé de pauses de plusieurs années. C'est un problème d'image et de confiance, qui ne peut se résoudre qu'à moyen terme en faisant un effort soutenu dans la durée, et nous n'en prenons visiblement pas le chemin aujourd'hui.
Source : https://play.google.com/store/apps/dev? ... l=fr&gl=US via https://www.hpmuseum.org/forum/thread-17593.html