Alors oui le mot obsolète n'était pas approprié, les calculatrices programmables ont toujours été utiles, cependant les modèles haut de gamme ont toujours été plus ou moins une arnaque hormis pour nous les geeks qui utilisent vraiment les fonctionnalités ces modèles pour quelque chose; certes la Nspire peut faire du calcul formel mais le hardware, l'écran couleur et l'OS avec gestionnaire de fichiers ne serviront a rien pour passer le bac, c'est juste là pour vendre le truc plus cher, la CX II est plus chère que certains smartphones donc en terme de prix/fonctionnalités on est vraiment bas...
Mais bon, pour revenir aux fonctionnalités de base, les profs sont la pour enseigner le programme, et l'utilisation des fonctions de la calculatrice graphique n'en fait pas vraiment partie, c'est tout. Il ne faut pas compter sur les élèves eux-mêmes pour apprendre a programmer sur des calculatrices ou quoi, même parmi les "geeks" c'est clair que très peu vont essayer de faire ça...
On se demande toujours quand est-ce que le système scolaire va implémenter un vrai cours d'informatique, mais bon en attendant on devrait apprendre a programmer en maths, beaucoup de thématiques pourraient bénéficier d'apprentissage de petits algos pour automatiser les choses, répéter le calcul du discriminant 500 fois en un trimestre est complètement inutile, pourquoi pas apprendre a faire un programme pour résoudre les équations, et de même pour les suites où les dérivées de polynômes par exemple ? Les modèles bas de gamme seraient complètement suffisants pour réaliser ces algos, même la gamme 82 de chez TI peut programmer en python maintenant, donc il n'y aurait plus de différences entre les langages pour les élèves de la classe...
Le monde évolue et l'éducation nationale déjà bien en retard sera obligée d'implémenter un vrai apprentissage de la programmation, reste à savoir si les calculatrices graphiques seront toujours utilisées, je pense personnellement que c'est assez mal parti vu le prix de ces dernières qui ne semblera toujours pas rentable, même auprès d'un grand nombre de parents (faut pas rêver non plus, pour que l'apprentissage de la programmation devienne une matière importante va falloir attendre plusieurs décennies on dirait bien...)
Abitur : la fin de la calculatrice, mais pas la fin de tout
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Re: Abitur : la fin de la calculatrice, mais pas la fin de t
Nous sommes tous des pommes de pin.
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~ThinkingSpace~
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Re: Abitur : la fin de la calculatrice, mais pas la fin de t
~ThinkingSpace~ wrote:Alors oui le mot obsolète n'était pas approprié, les calculatrices programmables ont toujours été utiles, cependant les modèles haut de gamme ont toujours été plus ou moins une arnaque hormis pour nous les geeks qui utilisent vraiment les fonctionnalités ces modèles pour quelque chose; certes la Nspire peut faire du calcul formel mais le hardware, l'écran couleur et l'OS avec gestionnaire de fichiers ne serviront a rien pour passer le bac, c'est juste là pour vendre le truc plus cher, la CX II est plus chère que certains smartphones donc en terme de prix/fonctionnalités on est vraiment bas...
Mais bon, pour revenir aux fonctionnalités de base, les profs sont la pour enseigner le programme, et l'utilisation des fonctions de la calculatrice graphique n'en fait pas vraiment partie, c'est tout.
Ah mais si, l'utilisation des outils de calcul (y compris le calcul formel) est au programme de maths du lycée, il suffit de lire les programmes officiels pour s'en rendre compte:
préambule wrote:L’utilisation de logiciels (calculatrice ou ordinateur), d’outils de visualisation et de
représentation, de calcul (numérique ou formel), de simulation, de programmation développe la possibilité d’expérimenter, favorise l’interaction entre l’observation et la démonstration et change profondément la nature de l’enseignement.
L’utilisation régulière de ces outils peut intervenir selon trois modalités :
par le professeur, en classe, avec un dispositif de visualisation collective adapté ;
par les élèves, sous forme de travaux pratiques de mathématiques en classe, à
l’occasion de la résolution d’exercices ou de problèmes ;
dans le cadre du travail personnel des élèves hors du temps de classe (par exemple
au CDI ou à un autre point d’accès au réseau local).
Evaluation des élèves:
Les élèves sont évalués en fonction des capacités attendues et selon des modes variés :
devoirs surveillés avec ou sans calculatrice, devoirs en temps libre, rédaction de travaux de
recherche individuels ou collectifs, travaux pratiques pouvant s’appuyer sur des logiciels,
exposé oral d’une solution.
Il ne s'agit donc pas seulement de l'apprentissage de l'algorithmique, mais aussi de l'utilisation de tout ce qui peut aider les élèves à faire des mathématiques (représenter graphiquement, simuler, conjecturer, vérifier un calcul, effectuer un calcul trop technique...). Les calculatrices graphiques (formelles) ont donc toute leur place, la calculatrice scientifique ne couvrant qu'une petite partie de ces points. Sauf que cet extrait du préambule du programme n'est pas réellement implémenté.
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parisseVIP++
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Re: Abitur : la fin de la calculatrice, mais pas la fin de t
chadok wrote:Comme le dit Parisse, les calculatrices sont sous-utilisées, en grande partie parce que les profs utilisent - à juste titre - le temps alloué aux maths pour combler les lacunes des élèves. C'est parfaitement compréhensible. Mais pour autant, il est aussi du devoir des profs de ne pas encourager les élèves à surinvestir dans des calculatrices trop haut de gamme.
En fait, très peu d'élèves achètent des calculatrices haut de gamme. Dans mes amphis, je fais un sondage anonyme en début de semestre pour savoir, ça représente un peu moins de 5% des étudiants. La très grande majorité a une calculatrice graphique de milieu de gamme, donc non formelle. Et je vois arriver des étudiants en master 1 de maths qui me disent n'avoir *jamais* utilisé un logiciel de calcul formel pendant toute leur scolarité.
Pour nous tous ici, c'est différent. Nous en avons tous une (au moins), car nous sommes une espèce à part. Nous sommes des Élus. Nous sommes des Geeks Mais c'est loin d'être le cas pour la grande majorité des élèves, qui utiliseront à tout casser 10% des capacités de leur TI-Nspire.
C'est dit comme une boutade, mais sérieusement je pense qu'il ne devrait pas y avoir "des Elus". Tout élève qui choisit la spécialité maths devrait à mon avis savoir un minimum utiliser un peu de calcul formel. C'est la raison qui motive le temps que je passe à essayer de rendre KhiCAS accessible au plus grand nombre.
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parisseVIP++
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Re: Abitur : la fin de la calculatrice, mais pas la fin de t
Et pourtant...
J'ai découvert le calcul formel en 1991, à l'université. Quand le prof nous a montré le logiciel, je n'y ai pas cru ! J'ai été fasciné.
Comment un ordinateur peut-il être suffisamment "intelligent" pour manipuler avec une telle aisance des expressions mathématiques ?!? Dériver, intégrer en numérique, ok. Mais le faire en calcul formel, c'était pour moi révolutionnaire.
Parisse va me trouver un peu idiot en lisant ces lignes Il s'agissait de Derive 2.07, sous MS-DOS. Tout au clavier, évidemment.
Je l'avais embarqué avec moi, sur disquette (il y a prescription, non?) Et je l'ai toujours (bon, plus sur disquette, quand même). Et ça tourne toujours nickel sous Dosbox
J'ai découvert le calcul formel en 1991, à l'université. Quand le prof nous a montré le logiciel, je n'y ai pas cru ! J'ai été fasciné.
Comment un ordinateur peut-il être suffisamment "intelligent" pour manipuler avec une telle aisance des expressions mathématiques ?!? Dériver, intégrer en numérique, ok. Mais le faire en calcul formel, c'était pour moi révolutionnaire.
Parisse va me trouver un peu idiot en lisant ces lignes Il s'agissait de Derive 2.07, sous MS-DOS. Tout au clavier, évidemment.
Je l'avais embarqué avec moi, sur disquette (il y a prescription, non?) Et je l'ai toujours (bon, plus sur disquette, quand même). Et ça tourne toujours nickel sous Dosbox
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chadok
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Re: Abitur : la fin de la calculatrice, mais pas la fin de t
chadok wrote:Et pourtant...
J'ai découvert le calcul formel en 1991, à l'université. Quand le prof nous a montré le logiciel, je n'y ai pas cru ! J'ai été fasciné.
Comment un ordinateur peut-il être suffisamment "intelligent" pour manipuler avec une telle aisance des expressions mathématiques ?!? Dériver, intégrer en numérique, ok. Mais le faire en calcul formel, c'était pour moi révolutionnaire.
Parisse va me trouver un peu idiot en lisant ces lignes Il s'agissait de Derive 2.07, sous MS-DOS. Tout au clavier, évidemment.
Je l'avais embarqué avec moi, sur disquette (il y a prescription, non?) Et je l'ai toujours (bon, plus sur disquette, quand même). Et ça tourne toujours nickel sous Dosbox
Surement pas! En 1991, je faisais ma thèse (en physique mathématique) et j'ignorais tout du calcul formel. Un de mes étudiants m'a montré une hp28s qui faisait des dérivées formelles début 1993 mais pas grand chose de plus, et c'est ce qui m'a lancé dans la programmation sur les HP.
J'ai d'ailleurs rencontré il y a un peu plus de 20 ans un des deux créateurs de Derive, David Stoutmeyer, a un congrès où je présentais le CAS de la hp49 aux US. La sortie de la TI92 a marqué le début de l'age d'or du calcul formel (associé à la géométrie dynamique) dans l'enseignement, qui a culminé je dirais au changement de siècle, avec en France un enseignement en CPGE et la disponibilité sur calculatrices sur les chez HP les 49 et les 40 (c'était le modèle CAS le moins cher à 700 F), chez TI les Voyage 200 et 89 (à moins de 1000F), chez Casio la Graph 100 puis les premiers Classpad. Depuis les choses ont bien changé, il n'y a plus du tout d'ambition dans le numérique au service des mathématiques.
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parisseVIP++
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Re: Abitur : la fin de la calculatrice, mais pas la fin de t
Concernant ta dernière phrase, tu parlais de la calculatrice, ou de l'informatique dans sa globalité ?
Peut-être le développement sur le support "calculatrice traditionnelle", est-il tout simplement arrivé à maturité. Surtout si, comme on vient de le dire, la grande majorité des élève en sous-exploitent déjà les capacités, parce que pas le temps, ou autre.
De toute façon, les quelques élèves passionnés qui surnagent et qui vont passer beaucoup de temps devant un écran, vont naturellement se tourner vers celui du PC, qui offre un confort d'utilisation sans comparaison aucune.
Peut-être le développement sur le support "calculatrice traditionnelle", est-il tout simplement arrivé à maturité. Surtout si, comme on vient de le dire, la grande majorité des élève en sous-exploitent déjà les capacités, parce que pas le temps, ou autre.
De toute façon, les quelques élèves passionnés qui surnagent et qui vont passer beaucoup de temps devant un écran, vont naturellement se tourner vers celui du PC, qui offre un confort d'utilisation sans comparaison aucune.
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chadok
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Re: Abitur : la fin de la calculatrice, mais pas la fin de t
chadok wrote:Concernant ta dernière phrase, tu parlais de la calculatrice, ou de l'informatique dans sa globalité ?
Je parlais en général. Mais en milieu scolaire, je suis convaincu que ceux qui veulent remplacer en maths la calculatrice par un autre type de terminal n'ont pas une vision complète des avantages/inconvénients.
Peut-être le développement sur le support "calculatrice traditionnelle", est-il tout simplement arrivé à maturité. Surtout si, comme on vient de le dire, la grande majorité des élève en sous-exploitent déjà les capacités, parce que pas le temps, ou autre.
De toute façon, les quelques élèves passionnés qui surnagent et qui vont passer beaucoup de temps devant un écran, vont naturellement se tourner vers celui du PC, qui offre un confort d'utilisation sans comparaison aucune.
Je ne suis pas sur que chaque élève potentiellement passionné dispose de son propre PC. La calculatrice oui, et elle a l'avantage de pouvoir etre utilisée un peu partout, pas seulement au domicile, par exemple dans les transports en commun, en permanence, ... Je ne pense pas que le développement sur calculatrices soit terminé, en tout cas par la communauté, alors qu'on dispose d'outils de développement bien meilleurs qu'il y a 10 ans ou plus. A nous de fournir la possibilité à *tous* les élèves des applications améliorées.
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parisseVIP++
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