Dates BAC et DNB 2017 en France métropolitaine

[critor]

Avec 3 semaines de retard, les dates des épreuves du BAC et du DNB 2017 en France métropolitaine viennent enfin de paraître ce jeudi matin au Bulletin Officiel de l'Education Nationale.

Que tu sois dans une filière Générale, Technologique ou Professionnelle, tu peux dès maintenant aller les consulter grâce aux liens ci-dessous.



Comme l'année dernière, les épreuves du BAC Général et Technologique se déroulent sur 8 jours à cheval sur 2 semaines : du jeudi 15 juin pour la Philosophie jusqu'au jeudi 22 juin inclus selon les filières.

Les épreuves du BAC auront donc déjà eu lieu la semaine précédente en Polynésie française, ce qui pourra donner des informations précieuses sur les dernières évolutions de certaines épreuves, comme pour les problèmes avec documents ayant fait leur apparition à l'épreuve de Mathématiques du BAC S l'année dernière...



Mais avec seulement 2 jours d'épreuves la 1^ère semaine (jeudi et vendredi) contre 3 l'année dernière, on regrettera l'amplification d'un défaut déjà constaté ces 2 dernières années :
pour les séries Générales et Technologiques, l'essentiel ou même la totalité des épreuves à fort coefficient se passe la 2^ème semaine, donc la même demi-semaine sans journée de pause sur 3 à 4 jours consécutifs selon les filières.

Face à des générations de candidats de plus en plus sollicités par des éléments extérieurs (smartphones, réseaux sociaux...) et qui bien souvent révisent au dernier moment, cela signifiera en pratique bien souvent de boucler ses révisions de toutes les épreuves importantes en 1 seul week-end.
Et accessoirement, cela donne aussi une charge de travail absolument monstrueuse à l'équipe des bénévoles TI-Planet qui apportent chaque année leur aide jusqu'à la veille de chaque épreuve, devant concentrer de façon inhumaine sur un seul week-end l'énergie déployée auparavant de façon déjà assez pénible en 2 temps.

Si l'on conserve cette organisation sur 2 semaines, il serait grand temps de rééquilibrer enfin la répartition des épreuves, dans l'intérêt de la santé des candidats et de leur réussite.



Lien : https://toutmonexam.fr/calendrier.php?m ... id=1&sid=1

Source : http://www.education.gouv.fr/pid285/bul ... _bo=110981

[clifward]

Personnellement, en tant qu'élève, ça me convient plutôt bien cette répartition... On n'a pas de journées avec 4h de maths le matin, et 4 heures de SI l'après midi par exemple et j'aime bien l'idée d'éliminer rapidement les deux matières dont j'aurais appris les cours par coeur ^^
De plus, à part le mercredi, on ne fera que des demies journées...

"les problèmes avec documents" : Ils commencent à orienter le format des maths vers celui de la physique et de la SI ?

[critor]

Cela te convient peut-être, mais cela ne veut pas dire que c'est pour le mieux.

Ce que l'on obtient en pratique, et ça ne te vise pas, c'est :

• des candidats qui partent se détendre dès la fin des cours début juin (on a les courbes de visites qui ne mentent pas), parce que le BAC c'est loin et qu'il y aura toujours le temps plus tard...
• qui peut-être pensent 'réviser' à la plage ou ailleurs en écoutant Youtube ou lisant les réseaux sociaux (ce qui peut être pertinent pour des épreuves littéraires demandant de la culture générale, mais pas pour la plupart des épreuves scientifiques où il faut vraiment se confronter aux problèmes et donc se concentrer)
• qui finissent, plus ou moins de jours à l'avance, par se rendre compte que ça arrive, et se concentrent alors sur les seules épreuves de la 1ère demi-semaine, donc dans ta série Philosophie et Histoire Géographie, épreuves qui sont loin d'être les plus importantes
• et qui n'ont ensuite plus que le week-end ou la veille et parfois juste la veille au soir pour expédier les révisions de toutes les autres épreuves plus importantes de la 2ème demi-semaine

[clifward]

Mais dans ce cas, c'est la responsabilité des élèves... Et peu importe le planning.

[critor]

"les problèmes avec documents" : Ils commencent à orienter le format des maths vers celui de la physique et de la SI ?

Oui, on a noté une évolution significative inédite sur les 5 premiers sujets de Maths du BAC S 2016, avant même le sujet de Métropole :
viewtopic.php?f=62&t=18698

Mais dans ce cas, c'est la responsabilité des élèves... Et peu importe le planning.

Il n'empêche qu'il faut tenir compte du public concerné et de son évolution.

[Wistaro]

Repartir ainsi sur deux semaines apporte de réels avantages : plus de temps pour réviser, etc..

Mais comme critor le dit et je le rejoins en ce sens, ce n'est pas vraiment rendre service au élèves !
C'est vrai qu'on a tendance à se relâcher en disant "j'ai encore quelques jours". Mais justement.
On se relâche, on oublie des choses et c'est catastrophique (cf les sandales en physique/maths des années précédentes).

Et le stress, parlons-en. Avoir du temps, c'est bien. Mais ça fait aussi monter le stress de façon exponentielle. Surtout avec les rumeurs de fuites (avérées ou non), balancées chaque année sur les réseaux sociaux.
Si les épreuves se déroulaient d'une traite, comme avant, il n'y aurait pas ce genre de problème.
Les élèves stresseraient moins, ils seraient plus performant et le niveau en France serait plus élevé.
Car oui, il faut le reconnaître, on est clairement nul.

Est-ce la faute de l'éducation nationale ? Des élèves ? Chacun tient une part de responsabilité...

Personnellement je trouve qu'un examen terminal style bac/brevet n'apporte strictement rien dans la création de son parcours professionnel/scolaire.
Déjà, on stresse pour quoi...10h d'épreuves, dans notre vie ? Pour combien d'heures de cours?
Et puis, à quoi bon apprendre par coeur des théorèmes pour les recracher le jour J, en sachant que le 2 juillet on aura déjà oublié la quasi-totalité ? Le stress ne facilite pas (au contraire) la mémoire sur le long terme...

Le contrôle continu (et je peux en témoigner, c'est le système de notation appliqué dans mes études, pour l'instant) est une bonne initiative. Les élèves révisent tout au long de l'année, sans se mettre trop la pression comme au bac. Il en résulte une quantité de données mémorisées beaucoup plus importante qu'une scolarité sous examen terminal.

Pour conclure... Que faudrait-il faire ? Selon moi, changer radicalement la façon de penser et voir les études autrement, et non pas comme un "bourrage de crâne", comme j'aime l'appeler.

[...]En lisant les réseaux sociaux (ce qui peut être pertinent pour des épreuves littéraires demandant de la culture générale

Depuis quand les réseaux sociaux sont une source de culture générale ? C'est, au contraire, un excellent moyen pour partager à grande échelle des rumeurs, faire stresser les élèves et..bim. L'échec.


(Aussi, j'ai relayé l'info sur les groupes Facebook ECE)

[critor]

Le fait de faire les épreuves à cheval sur 2 semaines ne me dérange pas.
C'est la répartition des épreuves qui est problématique.

Sinon, le contrôle continu serait fortement problématique au niveau de l'enseignement secondaire.
Je puis comprendre qu'il te convienne à toi qui es dans l'enseignement supérieur, et qui as donc déjà fait ton orientation.

Mais à ce jour dans l'enseignement secondaire, le BAC est encore un acquis garantissant en théorie un traitement équitable à tous : tout-le-monde a composé sur le même sujet et a été noté avec le même barème. Ta mention a donc la même valeur peu importe ton origine géographique.

Le jour où on termine de le supprimer pour le remplacer complètement par du contrôle continu et donc par un certificat d'études secondaires, ben de façon évidente tu vas avoir des pressions (des familles ou de la hiérarchie) poussant la notation des enseignants à la hausse, vu qu'il faudra quand même continuer à donner ce certificat à 90% des élèves du lycée, voir même 100% puisque de toutes façons on ne fait plus redoubler.

Et au final, ben une moyenne de 10/20 sur ton certificat d'études secondaires n'aura plus du tout la même valeur selon si tu l'as obtenue dans un lycée bien côté ou dans les quartiers nords de Marseille, ou même encore dans un lycée public ou un lycée privé.

Déjà que certaines filières supérieures commencent à se permettre de 'choisir' leurs inscrits en les tirant au sort, ce que je trouve scandaleux, sans le BAC le 'choix' va vite dériver vers de graves discriminations.

[Wistaro]

Je vois.

Alors pourquoi ne pas organiser des DS au niveau national, régulièrement dans l'année, qui compteront dans l'obtention du diplôme?

Ainsi tout le monde serait au même niveau.
Et pour les notations, on peux parfaitement imaginer un système de correction de copies delocalisees (la région limitrophe corrige les copies de la région et vice-versa).
Maintenant que toutes les copies sont scannées, ce ne doit pas être trop difficile ni coûteux en personnel/matériel...

[critor]

[...]En lisant les réseaux sociaux (ce qui peut être pertinent pour des épreuves littéraires demandant de la culture générale

Depuis quand les réseaux sociaux sont une source de culture générale ?

J'inclus Youtube dans les réseaux sociaux, et ça dépend de tes fréquentations.
Et tu as nombre de chaînes/pages, qui prétendent te faire réviser en douceur.

Je te rappelle que tu gères toi aussi une page Facebook à but pédagogique.

J'imagine que c'est fort tentant pour les jeunes pendant que tu bronzes ou te promènes début juin, bref pendant que tu fais autre chose de plus intéressant, d'avoir une vidéo Youtube qui te rabache dans les oreilles des trucs de français/philo/histoire-géo, qui finissent par se graver dans ta mémoire sans effort.
Et j'imagine que ça peut marcher.

En sciences/mathématiques par contre, pour moi ça ne marche pas - c'est une belle escroquerie et donc une perte de temps ayant au final des effets néfastes sur les résultats.
Les problèmes sont toujours inédits - ça ne s'apprend pas par coeur - il faut avoir pris le temps de s'y confronter.
Lire/écouter une explication/correction n'apporte rien quand on n'a pas pris le temps de s'approprier le problème, et donc d'en comprendre le contexte, les difficultés, de voir les méthodes qui marchent ou ne marchent pas - bref, de comprendre pourquoi au final on fait comme ça et pas autrement dans la correction.

[Wistaro]

Je ne dis pas que l'on ne peut pas trouver des bons groupes/pages sur les réseaux sociaux pour nous aider à réviser/travailler.

Mais globalement, ce que j'ai pu remarquer, c'est qu'en période d'examen, Facebook (par exemple) remplit notre wall d’imbécillités: rumeurs, publicité vers des "cours de dernière minute", publications puériles (pour changer, tient) et totalement "dé-concentratoires".

Sur youtube, on retrouve le même ramassis d'idioties, en période d'examen: synthèses de cours (gratuit, mais parfois c'est "pour en savoir plus, rentrez votre numéro IBAN...") , "vulgarisation" de cours...
Ce n'est pas une mauvaise chose de consulter ces vidéos, il y a de très bon vidéastes dans le domaine.

Mais je pense que, quelques jours avant l'épreuve, apprendre une autre méthode que celle étudiée pendant 2 ans au lycée, c'est un coup à tout oublier.

Et puis, comme vous dites:

Lire/écouter une explication/correction n'apporte rien quand on n'a pas pris le temps de s'approprier le problème, et donc d'en comprendre le contexte, les difficultés [...]

Consulter ces ressources, si on a tout suivi pendant l'année et qu'on est au point, vraiment au point, peut apporter un plus si la personne détaille certains points non abordés en classe. En revanche, pour une personne un peu juste, elle va se focaliser sur ces vidéos et oublier tout le reste.

Ou alors le vidéaste a une méthode révolutionnaire et meilleure que celle du professeur durant l'année, dans ce cas c'est super.

La meilleure chose à faire, c'est de bien réviser son cours, bien tout comprendre et APRES seulement aller voir la vidéo de micmaths sur le sujet. C'est tout.

Mais ces vidéos ne doivent pas être un substitut du cours, comme certains le disent dans les médias/facebook/twitter (oui, il est très courant de voir "Allez voir la chaîne de truc il explique tout le programme de maths de TS en 20 minutes )

Dernier point, si l’étudiant est complètement passé à côté de la matière, voir ces vulgarisateurs peux apporter un déclic.