Abandon du mode examen 2019 ?

[chadok]

J'y crois moyen... déjà, comme vous le dîtes, ça fait un moment qu'on entend parler du BYOD ou de classes mobiles, mais ça n'a jamais pris car selon moi, les apports pédagogiques sont contestables. On est même dans une tendance au retour au papier / crayon, puisque certaines études semblent montrer que les élèves retiennent mieux la lecture / l'écriture papier que numérique.

Je ne suis pas un ayatollah du "tout numérique", surtout pas. Je pense aussi que l'écriture aide à imprimer les choses dans le cerveau, et que si une salle informatique est disponible de temps en temps, c'est un parfait complément. Mais pour moi,
- en examen, c'est avec sa feuille de papier, son crayon et son cerveau. A la rigueur, on autorise une calculatrice non programmable ;
- au quotidien, en revanche, par exemple pour la programmation, pourquoi s'auto-brider avec une calculatrice, alors qu'un smartphone ou une tablette font 100 fois mieux pour le même prix. On devrait au moins pouvoir laisser le choix aux élèves. Encore une fois, le seul souci est le risque de distraction des élèves sur des applis non scolaires. Mais est-ce vraiment insurmontable ?

[critor]

Personnellement, je suis plus dans la logique d'entraîner au quotidien à tirer le maximum de l'outil autorisé à l'examen. Et même avec une calculatrice non programmable on peut sortir plein d'astuces de vérification.

Mais chacun son truc mon cher professeur de Ga-Bu-Zo-Meu-Ni.

[parisse]

C'est tres reducteur de ne prevoir qu'un seul type de modalites pour les evaluations. On peut tres bien melanger des interros de cours ou les calculatrices sont interdites, des TP ou tout est autorise (y compris acces Internet et discussion avec l'enseignant), et des examens ou les calculatrices graphiques sont autorisees.
Concernant les smartphones/tablettes: il y a un interet a les utiliser pour faire des economies d'achat, mais il y a des inconvenients: difficile de controler la deconnexion d'Internet, pas de clavier physique: a l'usage je trouve plus pratique de programmer sur une calculatrice que sur un smartphone, mais c'est peut-etre fausse par mes habitudes et les interfaces disponibles...

[majestyofgaia]

C'est tres reducteur de ne prevoir qu'un seul type de modalites pour les evaluations.

Je suis d'accord sur ce point. D'ailleurs, il avait été question dans les années 2009/2010 si je me souviens bien de TP de maths, dans l'esprit de ce qui se fait en physique/chimie ou SVT, qui aurait pu compter pour le bac, mais ça n'a pas abouti. Dommage, je trouve que l'idée n'était pas si mal, surtout en proposant des énoncés suffisamment ouverts pour que le choix d'un logiciel (ou même tout simplement le fait d'utiliser un logiciel) soit vraiment une initiative de l'élève par rapport à la problématique. Si la question commence par "A l'aide d'un tableur...", ça ne sert plus à grand chose.

- au quotidien, en revanche, par exemple pour la programmation, pourquoi s'auto-brider avec une calculatrice, alors qu'un smartphone ou une tablette font 100 fois mieux pour le même prix.

Pour moi le problème numéro 1 c'est la possibilité de communication entre les candidats ou des candidats vers l'extérieur. Et je crois que qu'un membre du forum a très justement souligné que sur ces appareils, il serait plus compliqué de maîtriser toutes les tentatives de triche. Mais dans le fond, je comprends le propos. C'est dans la pratique que ça coince.

[critor]

C'est tres reducteur de ne prevoir qu'un seul type de modalites pour les evaluations.

Je me suis peut-être mal fait comprendre alors; je parlais bien du travail au quotidien, pas des évaluations qui de temps en temps peuvent concerner des TP, des travaux de recherche en groupe et bien d'autres choses encore.

Pour moi il n'est juste pas pertinent d'entraîner au quotidien sur un outil qui ne pourra pas être emporté à l'examen, en l'occurrence ici la tablette ou le smartphone. C'est bien ce dont il était question plus haut, remplacer pour le travail en classe la calculatrice autorisée par cet appareil actuellement interdit ?

Mais si certains le font et s'épanouissent pleinement là-dedans, c'est leur droit le plus absolu.

Les élèves sont loin de tous maîtriser leur calculatrice autorisée, la plupart ne poursuivent même pas sa découverte en s'amusant avec en dehors des cours, sa manipulation aussi régulière que possible en classe est dans leur intérêt.