Ce que tu me dis me redonne
un petit peu espoir.
Car je ne suis pas fan du changement d'épreuve en Physique-Chimie.
D'autres matières au BAC S évaluent déjà très bien les capacités des élèves à analyser et synthétiser à partir de documents multiformes, comme les SVT et l'Histoire-Géographie. Cela fait appel à nombre de compétences transversales, et je ne vois pas l'intérêt d'une épreuve supplémentaire sous cette forme pour les évaluer une énième fois.
Je trouve donc cela sans intérêt, et si il est impossible de revenir à l'épreuve antérieure, la question de la suppression de la Physique-Chimie au secondaire ne me semble pas être de la science fiction...
Car à part à donner une pseudo-culture, je ne vois plus à quoi sert la Physique-Chimie au lycée, où l'on ne fait que gratter divers thèmes en surface, sans se rendre compte de la profondeur de la chose, où seules les mathématiques avec les équations différentielles permettent véritablement d'aller au fond du phénomène et de le comprendre.
Au point où on en est, fusionner SVT et Physique-Chimie en renommant cela 'Sciences' comme en séries ES et L, me semblerait plus représentatif des objectifs et ambitions au ras des pâquerettes du nouveau programme.
Contrairement aux mathématiques, on en est même en physique-chimie à donner des règles incomplètes
(pour donner une illusion de simplicité) et donc fausses, comme les règles du duet ou de l'octet dès la Seconde.
Cela ne sert à rien de préciser qu'elles ne s'appliquent que sur des "petits" atomes, minoritaires de plus dans la classification périodique des éléments, si c'est pour ne jamais envisager un autre cas. Dans l'esprit des élèves, l'oubli des conditions d'application et la généralisation de la règle est une évidence.
Enfin bref, c'est la tendance globale depuis des décennies: les élèves n'y arrivent pas
(ou en tous cas pas suffisamment selon les statistiques), donc on simplifie les choses et leur en demande moins, et donc... ils n'y arrivent pas mieux, bizarrement
(toujours selon les statistiques).
Il serait grand temps d'avoir le courage d'en tirer les conséquences.
Si on dit qu'il y a un fossé en mathématiques pour le passage du lycée à la prépa, en physique-chimie c'est désormais une véritable falaise.
Qui peut faire un choix éclairé d'orientation vers la physique-chimie dans ces conditions, où il est impossible de voir ou même d'imaginer ce qu'il y a derrière la falaise?...
Mais hélas, je ne suis qu'un simple exécutant.
Précisons pour conclure que j'aime beaucoup la Physique-Chimie, que j'en ai fait jusqu'en BAC+2, ai obtenu la bivalence en Physique-Chimie au CAPES de Mathématique 2008 (je crois que l'on appelait ça "mention complémentaire" à l'époque - même si en pratique ça ne m'a jamais rien apporté depuis), et que ce texte ne vise nullement mes collègues qui ne sont qu'eux aussi de simples exécutants.
Je trouve juste qu'il convient désormais de s'interroger sérieusement sur de telles évolutions, afin de sauver la vie d'une matière que l'on aime et qui me semble en grand danger.