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La note de service de 2 avril 2015 impose aux examens et concours l'utilisation de calculatrices en mode examen à compter de 2018, mode examen qui efface toute donnée prélablement enregistrée par le candidat, et dont le bon fonctionnement est attesté par un signal lumineux visible par les surveillants d'épreuve.

Quelques précisions officielles ont été envoyées aux enseignants de mathématiques, et notamment le point suivant :

• La note de service du 2 avril 2015 ne concerne pas les BTS.

Tiens, il nous semblait pourtant que, comme la circulaire de 1999, la note de service du 2 avril concernait tous les examens et concours organisés par l'Education Nationale... S'agirait-il d'un premier retour en arrière ?


En fait non, un changement de formulation en tout début de texte nous avait complètement échappé dans notre analyse précédente :

Pour les examens et concours de l'enseignement scolaire, la présente note de service annule et remplace les dispositions énoncées par la circulaire n° 99-186 du 16 novembre 1999 [...]

Contrairement à la circulaire de 1999 dont la portée était universelle, le cadre d'application de la nouvelle note de service a été restreint à l' "enseignement scolaire" pour une raison qui nous échappe, c'est-à-dire entre autres :

• aux examens de l'enseignement secondaire : BAC, DNB, ...
• aux concours de l'enseignement secondaire : olympiades académiques, concours général, ...

Les examens et concours de l'enseignement supérieur organisés par l'Education Nationale ne sont à ce jour pas concernés, c'est-à-dire entre autre le BTS.

Les candidats de l'enseignement supérieur restent donc pour le moment libres de continuer à charger leurs calculatrices de documents personnels. Mais rien ne nous dit que des textes spécifiques les concernant ne vont pas sortir d'ici 2018...



Source : http://www.ac-paris.fr/portail/upload/d ... atrice.pdf

Dans le document en source il y a cette phrase :

Les trois principaux constructeurs de calculatrices diffusant leurs produits en
France (Texas Instruments, CASIO et Hewlett-Packard) proposent désormais
tous de modèles munis du "mode examen", et ont prévu de présenter leurs
nouveaux modèles très largement.

ça veut un peu rien dire, soit ils auraient du mettre disposent à la place de proposent, soit il manque un s au de de devant modèles.

Mais sinon c'est tout de même étrange cette nouvelle précision.

Typo je pense ouai, "des modèles"

Au risque de poser une question débile ^^,
Les concours CPGE, ce sont des concours organisés par l'Éducation nationale ?

Non, organisés par l'école concernée, qui est donc libre d'appliquer la règlementation calculatrices de son choix.

Petite erreur :

aux examens de l'enseignement secondaire : BAC, DNB, ...
aux concours de l'enseignement secondaire : olympiades académiques, concours général, ...

Y'a deux fois secondaire

Oui, c'est voulu.

Oh, c'est moi qui me suis trompé >.<

Mea culpa ^^

Surement un coup des constructeurs. Pour ma part je trouve beaucoup de choses troublantes dans cette affaire.

Premier point:
Changement de programme en 2012 au BAC, qui impose définitivement aux étudiants de posséder une calculatrice programmable, faute de quoi ils ne pourront pas résoudre les exercices de lois de probabilités (pas de formulaire fournis à l'examen).

Second point:
Depuis la session 2015 (cette année) il y a eut suppression des formulaires au BTS en mathématiques, ce qui oblige les étudiants à utiliser une calculatrice programmable (ils ont invoqué le fait de copier le modèle du lycée).

Troisième point:
Sortie de la circulaire pour la session 2018, qui implique une limitation du marcher de l'occasion

Quatrième et dernier point
Circulaire 2018 qui ne concerne pas le supérieur, surement pour laisser le temps aux constructeurs d'écouler toutes les calculatrices non conformes aux BAC.

Je pense qu'une fois toutes les calculatrices écoulées, une nouvelle circulaire verra le jour pour inclure les BTS dans celle de 2018.

Faire croire à tout le monde qu'ils veulent "réduire les inégalités" au BAC en fermant les yeux pour le BTS, c'est vraiment prendre les gens pour des cons.


Pourvu que Médiapart se saisisse de l'affaire!

Je ne crois pas qu'il y ait une collusion entre l'EN et les constructeurs, en tout cas pas de manière consciente. Par contre ce qui est certain, c'est que l'EN a beaucoup de considération pour les constructeurs de calculatrice (et très peu voir aucune pour les développeurs de logiciels libres dont le mode de pensée leur est peut-être trop différent), ce qui laisse toute liberté aux constructeurs d'instiller des idées utiles au business sous un habillage pédagogique. Je suis curieux de voir ce que ça va donner pour les tablettes...
La différence entre bac et bts s'explique peut-etre par la très grande difficulté de faire des sujets de bac qui permettent à la fois une utilisation intelligente des ressources diverses de la calculatrice et un taux de réussite socialement acceptable au bac S.