Non Madame, la TI-Nspire n'est pas interdite au BAC !
Posted: 19 Jun 2015, 01:49
Il est commun chaque année pour des candidats inquiets, de propager des rumeurs dans le but de susciter des réactions rassurantes.
Toutefois, cette fois-ci la chose a hélas l'air bien réelle, car nous disposons du nom du lycée concerné et de sa ville, même si nous omettrons de le jeter en pâture à l'opinion publique dans cet article.
Donc, ce jeudi, un Proviseur adjoint serait passé dans les salles d'examens d'un certain lycée, pour dire aux candidats de ne pas apporter leur calculatrice TI-Nspire lundi, au motif qu'il s'agissait d'un "appareil doté d'une mémoire électronique permettant la consultation de fichiers", clairement interdit par le résumé des consignes présent au dos de la convocation reçue par les candidats.
Disposer d'une TI-Nspire qui permet de stocker et consulter des documents PDF peut effectivement sembler entrer en contradiction avec cette règle aux yeux de personnes non averties. Mais de la part d'un personnel de direction, nous restons sans voix...
Rappel : La TI-Nspire reste bien évidement autorisée dès lors que l'usage d'une calculatrice est autorisée pendant l'épreuve.
Trois fautes sont en effet commises par le raisonnement du proviseur :
Il est d'ailleurs bien précisé dans les consignes de surveillance ci-contre, que lorsque le sujet autorise les calculatrices, ce sont bien toutes les calculatrices, y compris à écran graphique comme la TI-Nspire.
Nous pensons toutefois qu'en se focalisant ainsi sur la possibilité de consulter des documents sur calculatrices, certaines personnes se trompent complètement de front.
Quoiqu'on en dise, un candidat qui utilise des documents sur sa calculatrice au BAC reste évalué sur des compétences qui lui sont propres. Certes, ce ne sont peut-être pas les compétences que l'on aurait voulu évaluer, mais c'est quand même le candidat en question qui a choisi lui-même de mettre certains documents sur sa calculatrice et pas d'autres, et d'en utiliser certains pendant son épreuve et pas d'autres.
Ce qui me semble beaucoup plus problématique, ce sont les possibilités d'accès à Internet qui sont de plus en plus miniaturisées. Si demain un candidat écrit sur sa feuille ce que lui dit un copain/prof pendant l'épreuve sur sa montre/lunette/oreillette connectée, quelles seront les compétences propres au candidat qui pourront encore être évaluées ? . . .
A trop se focaliser sur les calculatrices graphiques qui ne permettent pourtant nullement l'accès à Internet pendant les épreuves et à mener ainsi un combat d'arrière-garde, on risque de perdre la véritable bataille technologique des examens.
Toutefois, cette fois-ci la chose a hélas l'air bien réelle, car nous disposons du nom du lycée concerné et de sa ville, même si nous omettrons de le jeter en pâture à l'opinion publique dans cet article.
Donc, ce jeudi, un Proviseur adjoint serait passé dans les salles d'examens d'un certain lycée, pour dire aux candidats de ne pas apporter leur calculatrice TI-Nspire lundi, au motif qu'il s'agissait d'un "appareil doté d'une mémoire électronique permettant la consultation de fichiers", clairement interdit par le résumé des consignes présent au dos de la convocation reçue par les candidats.
Disposer d'une TI-Nspire qui permet de stocker et consulter des documents PDF peut effectivement sembler entrer en contradiction avec cette règle aux yeux de personnes non averties. Mais de la part d'un personnel de direction, nous restons sans voix...
Rappel : La TI-Nspire reste bien évidement autorisée dès lors que l'usage d'une calculatrice est autorisée pendant l'épreuve.
Trois fautes sont en effet commises par le raisonnement du proviseur :
- Déjà une faute légale. Toute consigne spécifique est prioritaire sur une consigne générale. Il est par exemple bien évidemment interdit de façon générale d'apporter ses documents papier ou livres au BAC. Sauf que certains sujets peuvent autoriser la consultation de documents (plans comptables pour la spécialité STMG Gestion et Finance) ou de livres (dictionnaire pour le Latin et le Grec). L'autorisation spécifique faite en page de garde du sujet l'emporte sur l'interdiction générale. De même, le choix délibéré et en toute connaissance de cause par les auteurs de sujets de Mathématiques d'autoriser les calculatrices et donc par conséquent les TI-Nspire, annule et remplace dans ce cas précis la consigne générale les interdisant.
- Ensuite une faute morale. La consigne passée aux candidats disposant de TI-Nspire de ne pas apporter leur calculatrice et de récupérer un modèle inférieur, à seulement 4 jours de l'épreuve, est discriminatoire. Elle introduit une inégalité de traitement entre candidats ainsi que du stress pour certains d'entre eux. Pourquoi jeter ainsi l'opprobe sur les seuls candidats possédant des TI-Nspire ?
- Surtout qu'il y a enfin une grave faute technique. Toutes les calculatrices graphiques peuvent être qualifiées de dispositifs de stockage. Il est tout autant possible de mettre des fichiers PDF dans sa TI-82 Plus ou sa Graph 35+USB/35+E. Il fallait être logique et dire à tous les candidats de venir sans calculatrice - la faute aurait ainsi été moins grave, mais tout autant inadmissible.
Il est d'ailleurs bien précisé dans les consignes de surveillance ci-contre, que lorsque le sujet autorise les calculatrices, ce sont bien toutes les calculatrices, y compris à écran graphique comme la TI-Nspire.
Nous pensons toutefois qu'en se focalisant ainsi sur la possibilité de consulter des documents sur calculatrices, certaines personnes se trompent complètement de front.
Quoiqu'on en dise, un candidat qui utilise des documents sur sa calculatrice au BAC reste évalué sur des compétences qui lui sont propres. Certes, ce ne sont peut-être pas les compétences que l'on aurait voulu évaluer, mais c'est quand même le candidat en question qui a choisi lui-même de mettre certains documents sur sa calculatrice et pas d'autres, et d'en utiliser certains pendant son épreuve et pas d'autres.
Ce qui me semble beaucoup plus problématique, ce sont les possibilités d'accès à Internet qui sont de plus en plus miniaturisées. Si demain un candidat écrit sur sa feuille ce que lui dit un copain/prof pendant l'épreuve sur sa montre/lunette/oreillette connectée, quelles seront les compétences propres au candidat qui pourront encore être évaluées ? . . .
A trop se focaliser sur les calculatrices graphiques qui ne permettent pourtant nullement l'accès à Internet pendant les épreuves et à mener ainsi un combat d'arrière-garde, on risque de perdre la véritable bataille technologique des examens.