Calculatrices BAC 2018 : ruptures d'égalité entre candidats
Posted: 21 Jun 2018, 21:12
Niveau calculatrices, les droits et devoirs des candidats et surveillants étaient relativement clairs cette année. Ont été affirmés ou réaffirmés rien que ce dernier semestre :
Malgré cela, comme ça arrive chaque année, pour l'épreuve de Physique-Chimie du BAC S ce matin plusieurs lycées centres d'examen se sont permis de se mettre en marge en dérogeant à ces règles.
Au lycée Pierre Forest à Maubeuge (académie de Lille), à 8h30 ce matin kazzgx a été interrompu dans sa composition par l'arrivée d'un des Proviseurs. Selon lui, ce dernier se permet donc d'interrompre l'épreuve pour menacer les candidats, leur promettant des procès verbaux de suspicion de fraude si le moindre cours était trouvé dans leur calculatrice. Ordonnant la suppression des programmes, certains candidats visiblement bien informés ont objecté sur la distinction entre cours (éventuellement plagiable comme vu ci-dessus) et formules. Le Proviseur n'écoute rien et poursuit dans sa très grave erreur, ordonnant maintenant de tout supprimer. Certains candidats, paniqués, n'ont pas su ou ne se sont pas souvenus de comment faire, et leur calculatrice graphique a été confisquée et remplacée par une vulgaire calculatrice scientifique collège. Voyant cela, d'autres candidats n'ont pas eu d'autre alternative que de se mettre en mode examen pour pouvoir conserver leur précieuse machine, en violation totale des consignes officielles.
Contactés par les parents ou fédérations de parents, le service des examens et concours du rectorat a tenté de minimiser l'incident, disant que les programmes seraient autorisés en mémoire mais pas les cours complets (pure invention présente dans aucun texte, et comme vu plus haut c'est la façon dont ils sont utilisés qui peut être sanctionnée, pas la simple présence surtout sur une machine personnelle utilisée pendant trois années de lycée ce qui reviendrait ainsi de façon choquante à condamner quelqu'un alors qu'il n'a encore rien fait). Il affirme aussi que le Proviseur avait uniquement fait supprimer les programmes malveillants, contredisant ainsi kazzgx. Mais rien de surprenant, exactement comme à Montpellier où un Proviseur avait de façon similaire perdu toute éthique professionnelle en 2015.
Contacté lui aussi par les parents, le lycée a accepté ce soir les calculatrices sans mode examen pour les Mathématiques demain, mais il persiste dans sa déviance puisque mettant une condition à l'application des règles nationales, celle que les candidats viennent sans aucune trace de cours en mémoire.
Ce n'est même plus de l'interprétation, c'est de l'invention pure et simple.
Le lycée sous la pluie de critiques aurait promis une bienveillance lors des corrections des copies, mais peut-être est-ce pour endormir les familles. Le centre d'examen est-il en effet sûr à l'avance, et ce malgré l'anonymat des copies, que ce seront bien ses propres candidats qui seront corrigés sur place ?
Un lycée qui visiblement se permet d'inventer ses propres règles au lieu d'appliquer tout simplement les textes nationaux, seule garantie d'égalité dans notre République... impensable non ?
Et pourtant, ce même incident est confirmé par Marek sur Twitter qui précise que l'incident a eu lieu après que des surveillants se soient interrogés en voyant des programmes dans la calculatrice d'un candidat et soient allés demander conseil au Proviseur. Ce dernier aurait expliqué que tout programme dans la calculatrice était de la fraude, et dans ses menaces aurait même promis aux candidats se faisant attraper 5 ans d'interdiction de passer tout examen. Le Proviseur a par la suite fait apporter un stock de calculatrices collège, pour pouvoir confisquer et remplacer celles des candidats se faisant attraper. Un lycée visiblement fort bien préparé... ce qui fait davantage penser à un coup prévu à l'avance plutôt qu'à une simple ignorance des textes réglementaires.
Hugo confirme également, toujours sur Twitter.
L'incident a également fait l'objet d'un article de presse dans La Voix du Nord, ansi que dans L'Observateur.
Rappelons au lycée en question que le Baccalauréat est toujours un examen national, et pas encore un vulgaire diplôme d'établissement. Le respect du deuxième mot de notre devise nationale est donc encore de vigueur, et il n'y a pas de moyen plus simple et fiable d'y arriver que d'appliquer les seules et mêmes consignes écrites communiquées à tous les autres centres d'examen.
Ce n'est hélas pas le seul incident. Solène sur Facebook raconte qu'elle composait au lycée Maximilin Perret à Alfortville (académie de Créteil).
L'administration aurait donné (peut-être par erreur mais qui sait après ce que l'on vient de voir) pour consigne écrite aux surveillants d'activer le mode examen. Certains surveillants, au courant de l'annulation ou sachant lire la page de garde des sujets ne l'ont pas fait, dont ceux de la salle de Solène. Mais vers 9h des surveillants d'autres salles seraient toutefois passés récupérer quelques câbles auprès des candidats, afin de pouvoir s'occuper du mode examen dans d'autres salles.
Mais peut-être Solène a-t-elle mal compris, car c'est pour désactiver le mode examen qu'il y a besoin de câbles.
Amandine confirme aussi sur Twitter sans plus de précisions.
Demain matin il y aura donc de façon scandaleuse deux types de candidats, ceux de France et ceux de Maubeuge, cette ville ne faisant visiblement plus partie de la France puisque son lycée n'applique plus les règles écrites de la République.
Bon courage à tous.
- l'abandon de l'obligation du mode examen
- le principe d'égalité entre candidats dans les communications académiques adressées dans ce contexte aux chefs d'établissements : il doit leur être précisé que le mode examen ne doit pas être activé, afin qu'ils aient accès à leurs données mémoire comme les autres - donc droit de mettre et consulter tout ce qu'ils veulent en mémoire
- l'interdiction pour les surveillants de contrôler les mémoires calculatrices, ce sont des données personnelles/privées
- et en contrepartie, l'interdiction pour les candidats de recopier des pages de documents mémoire, c'est-à-dire de plagier
Malgré cela, comme ça arrive chaque année, pour l'épreuve de Physique-Chimie du BAC S ce matin plusieurs lycées centres d'examen se sont permis de se mettre en marge en dérogeant à ces règles.
Au lycée Pierre Forest à Maubeuge (académie de Lille), à 8h30 ce matin kazzgx a été interrompu dans sa composition par l'arrivée d'un des Proviseurs. Selon lui, ce dernier se permet donc d'interrompre l'épreuve pour menacer les candidats, leur promettant des procès verbaux de suspicion de fraude si le moindre cours était trouvé dans leur calculatrice. Ordonnant la suppression des programmes, certains candidats visiblement bien informés ont objecté sur la distinction entre cours (éventuellement plagiable comme vu ci-dessus) et formules. Le Proviseur n'écoute rien et poursuit dans sa très grave erreur, ordonnant maintenant de tout supprimer. Certains candidats, paniqués, n'ont pas su ou ne se sont pas souvenus de comment faire, et leur calculatrice graphique a été confisquée et remplacée par une vulgaire calculatrice scientifique collège. Voyant cela, d'autres candidats n'ont pas eu d'autre alternative que de se mettre en mode examen pour pouvoir conserver leur précieuse machine, en violation totale des consignes officielles.
Contactés par les parents ou fédérations de parents, le service des examens et concours du rectorat a tenté de minimiser l'incident, disant que les programmes seraient autorisés en mémoire mais pas les cours complets (pure invention présente dans aucun texte, et comme vu plus haut c'est la façon dont ils sont utilisés qui peut être sanctionnée, pas la simple présence surtout sur une machine personnelle utilisée pendant trois années de lycée ce qui reviendrait ainsi de façon choquante à condamner quelqu'un alors qu'il n'a encore rien fait). Il affirme aussi que le Proviseur avait uniquement fait supprimer les programmes malveillants, contredisant ainsi kazzgx. Mais rien de surprenant, exactement comme à Montpellier où un Proviseur avait de façon similaire perdu toute éthique professionnelle en 2015.
Contacté lui aussi par les parents, le lycée a accepté ce soir les calculatrices sans mode examen pour les Mathématiques demain, mais il persiste dans sa déviance puisque mettant une condition à l'application des règles nationales, celle que les candidats viennent sans aucune trace de cours en mémoire.
Ce n'est même plus de l'interprétation, c'est de l'invention pure et simple.
Le lycée sous la pluie de critiques aurait promis une bienveillance lors des corrections des copies, mais peut-être est-ce pour endormir les familles. Le centre d'examen est-il en effet sûr à l'avance, et ce malgré l'anonymat des copies, que ce seront bien ses propres candidats qui seront corrigés sur place ?
Un lycée qui visiblement se permet d'inventer ses propres règles au lieu d'appliquer tout simplement les textes nationaux, seule garantie d'égalité dans notre République... impensable non ?
Et pourtant, ce même incident est confirmé par Marek sur Twitter qui précise que l'incident a eu lieu après que des surveillants se soient interrogés en voyant des programmes dans la calculatrice d'un candidat et soient allés demander conseil au Proviseur. Ce dernier aurait expliqué que tout programme dans la calculatrice était de la fraude, et dans ses menaces aurait même promis aux candidats se faisant attraper 5 ans d'interdiction de passer tout examen. Le Proviseur a par la suite fait apporter un stock de calculatrices collège, pour pouvoir confisquer et remplacer celles des candidats se faisant attraper. Un lycée visiblement fort bien préparé... ce qui fait davantage penser à un coup prévu à l'avance plutôt qu'à une simple ignorance des textes réglementaires.
Hugo confirme également, toujours sur Twitter.
L'incident a également fait l'objet d'un article de presse dans La Voix du Nord, ansi que dans L'Observateur.
Rappelons au lycée en question que le Baccalauréat est toujours un examen national, et pas encore un vulgaire diplôme d'établissement. Le respect du deuxième mot de notre devise nationale est donc encore de vigueur, et il n'y a pas de moyen plus simple et fiable d'y arriver que d'appliquer les seules et mêmes consignes écrites communiquées à tous les autres centres d'examen.
Ce n'est hélas pas le seul incident. Solène sur Facebook raconte qu'elle composait au lycée Maximilin Perret à Alfortville (académie de Créteil).
L'administration aurait donné (peut-être par erreur mais qui sait après ce que l'on vient de voir) pour consigne écrite aux surveillants d'activer le mode examen. Certains surveillants, au courant de l'annulation ou sachant lire la page de garde des sujets ne l'ont pas fait, dont ceux de la salle de Solène. Mais vers 9h des surveillants d'autres salles seraient toutefois passés récupérer quelques câbles auprès des candidats, afin de pouvoir s'occuper du mode examen dans d'autres salles.
Mais peut-être Solène a-t-elle mal compris, car c'est pour désactiver le mode examen qu'il y a besoin de câbles.
Amandine confirme aussi sur Twitter sans plus de précisions.
Demain matin il y aura donc de façon scandaleuse deux types de candidats, ceux de France et ceux de Maubeuge, cette ville ne faisant visiblement plus partie de la France puisque son lycée n'applique plus les règles écrites de la République.
Bon courage à tous.
Ajout n°1 : plus d'informations depuis dans un excellent article sur le blog Ingénu-Ingénieur chez LeMonde avec notamment pour moitié l'envers du décor via plusieurs réponses institutionnelles, ainsi que sur LCI qui nomme 4 lycées de l'académie de Lille
Ajout n°2 : Egalement ce vendredi, reportage de France 3 Régions Hauts de France à la sortie des candidats du lycée de Maubeuge, diffusé dans la partie régionale du 19/20
Références :