Nous y apprenons qu'entre 2013 et 2014, le nombre de copies 'falsifiées' au BAC aurait littéralement explosé, passant de 1,3 à 6,6% des fraudes constatées.
Bien que l'article mette une bonne couche sur les sanctions, il n'est pas précisé si ce constat de fraude fait à posteriori lors de la correction et donc sans signature de procès verbal peut en faire l'objet.
Selon l'article, 'falsifier' une copie c'est recopier un document non autorisé à l'examen, en utilisant par exemple une calculatrice programmable.
Même si des solutions de conversion de documents pour calculatrices graphiques existent depuis le siècle dernier, il est exact que mViewer GX Creator lancé fin 2013 a bien facilité et donc démocratisé la pratique.
Mais en même temps nous nous interrogeons. Dans quelles matières serait-il intéressant de recopier un document enregistré dans la calculatrice ?
Les épreuves terminales autorisant régulièrement la calculatrice sont extrêmement minoritaires au BAC Général ou Technologique :
- Mathématiques (séries générales et technologiques)
- Physique-Chimie (séries générales et technologiques)
- Sciences de l'Ingénieur (série S)
- Enseignements Technologiques Transversaux (série STI2D)
- Spécialité (série STMG)
- Chimie + Spécialité (série STL)
Nous avons quelques doutes sur la Physique-Chimie, dont l'épreuve transformée à la session 2013 a été complètement transformée, prenant le chemin d'une étude de documents comme en SVT.
Et certes, nous connaissons mal les épreuves des séries technologiques.
Mais à notre sens, un sujet de matière scientifique bien réalisé ne peut être résolu par un vulgaire plagiat de documents déjà disponibles.
Mais peut-être qu'il s'agit d'utilisation de la calculatrice à des épreuves non scientifiques où elle n'est pas autorisée ?
L'article parle en effet entre autres de "truffer sa calculatrice [...] de verbes irréguliers". Or à notre connaissance, la calculatrice n'est pas autorisée aux épreuves de LV1.
Dans ce cas-là, le problème n'est pas d'avoir mis des choses dans la calculatrice, mais d'avoir utilisé la calculatrice
Et en effet, on peut peut-être imaginer des élèves sortant leur calculatrice en Philosophie ou Histoire-Géographie pour recopier une dissertation toute faite préenregistrée, appareil qui contrairement aux smartphones n'émet pas d'ondes électromagnétiques et n'est donc pas détectable par les divers dispositifs utilisés dans les centres d'examens.
L'article conclut en rappelant que les calculatrices programmables non munies d'un mode examen seront interdites à compter de la session 2018 du BAC. Mais comme ce mode examen sera activé uniquement lors des épreuves où la calculatrice sera autorisée, les candidats auront toujours la possibilité de consulter leurs documents personnels et donc verbes irréguliers ou dissertations aux autres épreuves où la machine sera interdite, à condition de continuer à bien la dissimuler (ce que TI-Planet décourage fortement bien sûr, comme toute autre forme de triche). Une mention donc fort peu honnête dans ce contexte, sachant que le mode examen de 2018 ne résout rien comme ainsi démontré.
Source : http://www.leparisien.fr/societe/le-pla ... 739985.php