Un des candidats attrapés pour usage des données de sa calculatrice en 2015 à l'épreuve de Physique-Chimie où elle était autorisée, a été chanceux et c'est le seul dans ce cas.
Son Proviseur a bien contresigné le procès verbal de suspicion de fraude pour ne pas désapprouver/mécontenter publiquement l'enseignant/surveillant, mais l'a ensuite honnêtement fait disparaître, ne le transmettant pas au Rectorat.
Le candidat ne l'a pas su de suite, et nous transmet sa correspondance ci-contre avec la DEC (Division des Examens et Concours) du Rectorat de Lyon, bien évidemment anonymisée, qu'il avait contactée car estimant avoir été injustement attrapé.
Là, les règles inventées commencent à différer : dans la mémoire de ta calculatrice, tu aurais le droit de mettre des formules mais pas des cours.
Notons également que le candidat pose une question de droit, et que la réponse est on ne peut plus vague et non fondée...
Qu'une personne isolée dans un établissement puisse, sous le coup de l'émotion et de son inadaptation au monde d'aujourd'hui, inventer ses propres règles est une chose.
Mais qu'un service de Rectorat soit capable de raconter n'importe quoi c'est tout autre chose, c'est bien plus grave - l'éventail des victimes potentielles est bien plus large !
A ce jour, aucun texte réglementaire en vigueur ne traite spécifiquement du contenu des mémoires électroniques des calculatrices.
L'affirmation de la DEC de Lyon est donc doublement mensongère et donc doublement hypocrite :
- aucun texte n'interdit les cours dans la mémoire de ta calculatrice
- aucun texte n'autorise les formules dans la mémoire de ta calculatrice
Besoin d'une démonstration ? Prenons la DEC de Lyon au mot.
Aucun texte n'étant spécifique aux mémoires électroniques des calculatrices, nous en déduisons donc que sur l'Académie de Lyon les formules sont autorisées peu importe le support.
Si tu es dans l'Académie de Lyon, nous t'invitons donc à venir au BAC cette semaine avec tes formules inscrites sur un bout de papier clairement mis en évidence sur ta table, ainsi qu'une impression de la correspondance ci-contre.
Nous verrons bien si ils sont toujours d'accord avec la règle qu'ils ont eux-mêmes inventée... On parie ?
En terme de droit, il est évident qu'à partir du moment où un sujet fait en page de garde la mention spécifique "calculatrice autorisée", cette règle annule et remplace toute règle générale liée, dont de façon évidente celle interdisant les calculatrices.
La mémoire de la calculatrice serait-elle interdite qu'il serait tout simplement physiquement impossible de la déposer à l'avant ou au fond de la salle avec les autres documents ou appareils interdits, conformément aux consignes générales. Or, à l'impossible nul n'est tenu.
Aucune interdiction générale ne s'appliquant à la mémoire de ta machine, c'est à la page de garde du sujet de faire une mention spécifique si son auteur estime que l'utilisation de données fausse l'évaluation.
D'autre part, les consignes de surveillance officielles issues des textes réglementaires disent très clairement aux surveillants qu'ils n'ont ni à effacer les mémoires, ni à demander leur effacement.
Il est bien évident que la mémoire d'une machine personnelle utilisée pendant 3 ans au lycée ne sera jamais vide.
Il est non seulement malhonnête mais aussi pervers, de reprocher aux candidats le contenu de leur mémoire quand on ne leur demande pas de l'effacer et ne leur donne aucune règle à priori sur le contenu.
Les surveillants concernés doivent apprendre à rester à leur place et cesser de s'improviser législateurs - ils ne sont pas qualifiés pour ça.
Ce n'est pas la détention de mémoires de calculatrices non vides qui est problématique, mais le mauvais usage qui peut en être fait, à savoir le plagiat. Pratique au sujet de laquelle il y a eu des campagnes d'information des candidats pour les rentrées 2015 et 2016.
La plagiat se détecte à la correction - pas à la surveillance. De façon d'autant plus facile qu'aucune question de sujet de BAC (forcément inédit) autorisant la calculatrice ne peut être résolue en recopiant un document préexistant, quoi qu'en pensent les candidats.
Personne n'a le droit de se permettre de combler ce qu'il estime être un vide réglementaire en ajoutant à la loi.
Car les règles alors inventées sont basées sur la morale (certains diront hypocritement "le bon sens"), perceptions qui varient selon les régions et même d'un individu à un autre.
Se permettre de telles initiatives, c'est donc de façon évidente briser l'égalité entre candidats à un examen national, et violer le 2ème mot de notre devise Républicaine.
Au BAC 2017 tu n'auras hélas personne pour te défendre dans la salle d'examens.
Alors protège-toi, particulièrement si tu passes près d'un centre où il y a déjà eu des incidents ou si tu passes dans l'Académie de Lyon où la DEC visiblement couvre et donc probablement encourage ces pratiques de façon scandaleuse :
- si tu as un modèle à écran couleur rétroéclairé, n'attire pas l'attention - installe un film confidentiel pour faire croire de loin que ta calculatrice est éteinte ou n'a pas d'écran couleur rétroéclairé, et rendre la lecture de ton écran difficile pour le surveillant qui ne met pas sa figure au-dessus de ta table ou juste derrière toi !
- si tu as une TI-Nspire, convertis tes documents avec le nouvel mViewer GX 1.4 muni d'une touche d'urgence rendant le document courant illisible !
- si tu as une TI-Nspire, verrouille l'accès à tes dossiers avec nSonic2MS, empêchant ainsi non seulement de fermer et rouvrir le document courant pour le rendre à nouveau lisible, mais également de fouiller le reste du contenu de tes dossiers !