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Enorme faille consignes mode examen Aix-Marseille

New postby critor » 05 May 2022, 11:33

4973Dans la nuit du mercredi 1er au jeudi 2 avril 2015, nous te publions en avant-première un test de la Casio Graph 75+E, modèle récupéré la veille auprès d'une source non officielle. Devant donc succéder aux Graph 75/75+ pour la rentrée 2015, la Graph 75+E rajoutait un mode examen à diode.

Certains soupçonnaient un poisson d'avril de notre part, mais il n'en était rien ; nous étions déjà au courant depuis plusieurs mois de ce changement à venir de réglementation, et savions la chose désormais imminente.

Quelques heures plus tard comme tous les jeudis allait sortir le Bulletin Officiel de l'Education Nationale, publiant justement la note de service 2015-056 du 17 mars 2015 officialisant cette nouvelle réglementation, remplacé depuis par la circulaire 2015-178 du 1er octobre 2015 étendant la chose aux examens de l'enseignement supérieur.

La diode clignotante visible facilement depuis le bureau du surveillant est censée garantir une configuration légitime de la calculatrice utilisée par le candidat.
Le mode examen est censé de plus ne pas être désactivable sans un élément extérieur interdit sur la table d'examen du candidat (2ème calculatrice, ordinateur, smartphone, tablette, batterie USB, adaptateur secteur USB, etc).

Concernant le Baccalauréat, le mode examen devait être utilisé pour la première fois à la session 2018. Mais sa mise en place a été repoussée lors des sessions 2018 et 2019. Il a certes été utilisé lors des sessions 2020 et 2021, mais dans le contexte de la crise sanitaire les épreuves ont été bouleversées et il n'y a pas eu de grand rendez-vous national (à notre connaissance, mode examen mis en place uniquement aux épreuves de remplacement en septembre, ou épreuves des E3C pour les candidats qui les ont passées).

Après 7 ans de préparation et d'information dont 4 ans de retard nous y sommes enfin, la semaine prochaine aura lieu la première grande activation du mode examen à l'échelle nationale.

Mais le mode examen des calculatrices, c'est quoi ? Plutôt que les note de service et circulaire, pour mieux comprendre l'esprit de la chose il faut lire les spécifications techniques officielles de la DGESCO.

Le mode examen a pour but d'empêcher 2 types de fraudes.

D'une part, l'échange de données entre candidats. Les fonctionnalités de transfert de données (lorsque l'on connecte deux calculatrices avec un câble) doivent être désactivées en mode examen, ainsi que les possibilités de connexion réseau présentes sur certains modèles haut de gamme.
Pour les connexions réseau nous n'avons pas testé, mais concernant le transfert de données il est à noter qu'une écrasante majorité des modèles récents ne sont pas conformes. Certains modèles ne bloquent tous simplement pas les transferts des données par câble en mode examen. Pour quasiment tous les autres, une tentative de transfert de données en mode examen va désactiver ce dernier et donc éteindre la diode examen.
Ce n'est à notre sens pas bien gênant : un câble tendu entre les tables de deux candidats devrait se voir en salle d'examen, et de toutes façons un transfert effectif va éteindre leurs diodes pour témoigner de la fraude, ce qui devrait se remarquer et déclencher l'intervention des surveillants, à moins que les candidats ne réactivent le mode examen de suite sans avoir été vus. Et puis soyons sérieux, de nos jours si des candidats souhaitent échanger des données pendant une épreuve, il existe nombre d'appareils bien plus adaptés, pouvant communiquer sans fil, et plus faciles à dissimuler qu'une grosse calculatrice.

D'autre part, les "informations personnelles". Le mode examen a pour but d'empêcher le plagiat, c'est-à-dire l'habitude qu'avaient pris certains candidats de recopier bêtement des informations qu'ils avaient préchargées en mémoire de leur calculatrice (par exemple des corrigés d'exercices d'annales ou d'exercices types, que ce soit sous forme de textes ou d'images). Une pratique à notre sens totalement stupide, aucune épreuve scientifique correctement conçue et inédite ne saurait être résolue par la simple recopie de documents préexistants.

Vu le peu d'enjeu concernant le premier point, c'est sur ce dernier point que nous allons nous concentrer par la suite.

Comment frauder au mode examen, c'est-à-dire introduire ses propres "informations personnelles" en salle d'examen et y avoir accès en mode examen ? Disons-le clairement de suite, aucun système de sécurité n'est infaillible.

Il y aura ceux qui arriveront à modifier le matériel ou logiciel de leur calculatrice, compétences certes intéressantes, mais occupons-nous de la majorité.

Il existe une méthode accessible à tous appelée chez nous "fraude par préactivation", qui consiste à tromper la surveillance. Il faut :
  1. Activer le mode examen chez soi avant son épreuve, ce qui bien évidemment fait clignoter la diode examen.
  2. Charger alors les "informations personnelles" de son choix.
  3. Apporter la calculatrice en l'état à son épreuve, et réussir à pénétrer avec en salle d'examen

Et oui, comme tu le vois, un candidat qui se présente à son examen avec une diode qui clignote déjà et qui peut-être te dira angéliquement "je me suis déjà occupé d'activer le mode examen pour vous faire gagner du temps", ce n'est pas bon. Le clignotement de la diode ne te garantit nullement que la mémoire est vide d'informations personnelles, il te certifie uniquement que la mémoire a été vidée de ces informations il y a un certain temps, et donc potentiellement entièrement reremplie depuis si tu n'as pas connaissance de tout le contexte.

Comment contrer cela ? Si la désactivation du mode examen comme vu plus haut est extrêmement contraignante voir impossible en l'absence du bon matériel sous la main, la plupart des modèles permettent de relancer le mode examen sans avoir à en sortir et donc de vider à nouveau la mémoire de toute information personnelle, faut-il juste le faire effectuer individuellement à chaque candidat concerné car ici il n'y aura aucun changement d'état de la diode pour indiquer le succès ou l'échec de la manipulation.
Nous avions déjà publié à la rentrée 2019 un protocole de mise en place du mode examen à l'attention des surveillants, visant à bloquer la totalité des possibilités de fraude nécessitant non pas de faire appel au code mais de tromper la surveillance, et ce par une série de vérifications aussi collectives et donc légères que possible. Cela nécessitait un petit effort en début d'épreuve pour être tranquille tout le reste du temps.

Dans son Bulletin académique n° 926 du 2 mai 2022, l'Académie d'Aix-Marseille propose elle aussi des consignes de mise en place du mode examen. Vérifions-les ensemble.

Académie Aix-Marseille wrote:
  1. Le surveillant vérifie que la calculatrice « avec mode examen » n’est pas activée et le voyant ne
    clignote pas
    Cette vérification intervient à l’entrée en salle ou après installation des candidats en passant dans les
    rangs.
    Si la calculatrice d’un candidat clignote avant demande de passage en mode examen, le surveillant
    note le nom des candidats concernés.
  2. Une fois cette vérification effectuée, le surveillant annonce aux candidats qu’ils doivent activer le
    mode examen.
  3. Le surveillant passe à nouveau dans les rangs afin de vérifier que toutes les calculatrices clignotent
    et demande aux candidats dont la calculatrice clignotait de procéder à la réinitialisation du mode examen
    devant lui, le voyant lumineux reste clignotant, avant et après, la réinitialisation du mode examen.
  4. Le surveillant peut alors distribuer les sujets.
  5. Le surveillant signale, au chef d’établissement, les incidents relatifs à la mise en œuvre du mode
    examen. Un dossier de suspicion de fraude est renseigné pour tout candidat qui consulte des données
    personnelles pendant l’épreuve.

Bon concédons-le de suite, ce n'est pas mal du tout, nous nous attendions à bien pire que cela, cela a clairement été rédigé par quelqu'un de relativement bien informé sur le sujet.

Nous notons bien une tentative de contrer la "fraude par préactivation", en relevant les noms (par exemple cartes d'identité comme nous le proposions) des candidats se présentant avec un mode examen déjà activé, pour ensuite aller individuellement leur laver la mémoire.

84538452Sauf que ces consignes souffrent d'une énorme faille que nous avions pourtant déjà évoquée, et nos propres consignes d'il y a 2 ans et demi visaient justement à la combler sans pour autant solliciter bien davantage les surveillants. C'est extrêmement regrettable.

En effet il ne suffit pas de vérifier que la diode ne clignote pas pour être sûr que le mode examen n'a pas été préactivé par le candidat.

Il existe nombre de façons absolument enfantines et donc accessibles par tous, permettant d'interrompre le clignotement de la diode examen. On peut :
  • coincer le bouton de réinitialisation au dos de la machine
  • effectuer la combinaison permettant de mettre la calculatrice dans un menu de diagnostic/dépannage
  • couper l'alimentation (retirer une pile, mettre une pile à l'envers, et même pour les modèles à batterie nécessitant un tournevis intercaler par exemple une languette de plastique isolante comme il en vient avec nombre d'appareils neufs)

Et voilà le problème, une diode éteinte ne signifie pas forcément que le mode examen est inactif.

Voici donc de quoi présenter au surveillant une calculatrice qui est en mode examen, qui contient des informations personnelles, et dont pourtant la diode ne clignote pas. Il suffit de défaire le trucage en début d'épreuve (décoincer le bouton de réinitialisation, remettre la pile, inverser la pile, sortir du menu, retirer la languette isolante, ...), et voilà la diode se met à clignoter comme si on venait tout juste d'activer le mode examen.

En pratique toutefois, précisons que ces astuces ne sont pas utilisables sur tous les modèles. Il y a eu du bon travail sur certains modèles ou certaines de leurs mises à jour, où les constructeurs ont prévu de quoi embêter les fraudeurs :
  • Concernant les menus de diagnostic/dépannage, certains modèles ont la bonne idée de maintenir la diode examen allumée. Impossible donc de présenter une diode éteinte de cette façon, et ce n'est pas non plus un clignotement. D'autres modèles sont même capables de poursuivre le clignotement de la diode dans ces menus.
  • En temps normal, les données du candidat sont certes protégées lors d'un appui sur le bouton de réinitialisation ou d'une rupture de l'alimentation. Mais en mode examen, certains modèles adoptent un comportement différent. Lorsqu'ils détectent une de ces situations dans ce contexte, les données présentes en mémoire sont effacées ou verrouillées. Un peu comme si le mode examen venait d'être activé à nouveau.
  • Avec certains modèles, toute tentative de transfert de donnée désactive le mode examen. Mais cela n'empêche pas un candidat suffisamment motivé ou patient de saisir ses données à la main au clavier.

Cet article n'ayant pas pour but de permettre la fraude mais de dénoncer une grave faille dans les consignes publiées officiellement, nous n'allons pas détailler ici les modèles (ou versions) permettant de mettre en œuvre de façon effective tout ou partie des astuces précédentes et encore moins lesquelles sont les plus adaptées à chaque modèle. Mais une bonne partie des calculatrices actuellement en circulation (certains modèles ou certains modèles non suffisamment mis à jour) permettant de mettre en place au moins une des astuces précédentes.

Comment donc contrer cela ? Et bien il existe une astuce extrêmement simple pour le surveillant, qui est celle mise en avant dans nos propres consignes.

Lorsque l'on s'apprête à vérifier que le mode examen n'est pas activé et donc que la diode ne clignote pas, il faut exiger l'allumage des calculatrices. C'est 1 touche pour chaque candidat, rien de bien compliqué ; ils seront bien forcés alors de débloquer l'alimentation ou le bouton de réinitialisation.
Rien de bien plus compliqué non plus pour le surveillant ; il aura alors juste à vérifier pour chaque calculatrice que la diode reste éteinte alors que l'écran est bien allumé (de préférence sur un écran normal comme le menu d'accueil ou l'écran de calcul et surtout pas un menu de dépannage/diagnostic, c'est pour ça qu'il faudrait que les surveillants d'épreuves avec mode examen soient de préférence des enseignants de Maths/Sciences).

Nos consignes et tutoriels sont rappelés ci-après. C'est un effort en début d'épreuve, nous le savons, mais plus il sera fait avec rigueur et plus le reste du déroulement de l'épreuve sera tranquille. À défaut il faudra se poser des questions pénibles en cours d'épreuve en cas d'affichage d'informations personnelles sur les écrans de candidats :
  • les données affichées sont-elles bien des informations personnelles du candidat ou bien des éléments officiels intégrés par le constructeur ? (ce qui nécessite de bien connaître chaque modèle)
  • les données en question ont-elles raisonnablement pu être saisies depuis le lancement de l'épreuve (parfaitement autorisé) ou bien ont-elles été introduites frauduleusement ?
Il vaut mieux faire ce qu'il faut dès le départ pour minimiser le nombre de fois où il y aura à se poser ces questions désagréables en cours d'épreuve, car à moins de très bien connaître les différents modèles la bonne réponse sera loin d'être toujours évidente à chaud.

À l'attention des candidats maintenant, rappelons que toute introduction d'"informations personnelles" en salle d'examen, c'est-à-dire d'informations que tu as préchargées dans ta calculatrice avant le lancement de ton épreuve (corrections de sujets d'annales ou d'exercices types, formulaires, textes, images, ...) est désormais une fraude.

Ne prends pas de risques car les conséquences peuvent en être extrêmement désagréables et même dramatiques :
  • non fixé sur ta réussite à l'examen à la veille de l'été comme les camarades et donc rien à fêter avec eux, ce qui déjà te mettra à part du groupe et sera peu agréable
  • le jugement nécessitant du temps alors qu'en prime les rectorats sont fermés une bonne partie de l'été risque de te faire perdre ton inscription dans l'enseignement supérieur et donc une année
  • tu risques jusqu'à 5 ans d'interdiction de passer tout examen y compris le permis de conduire
De quoi bien te gâcher ton été, ton année, le début de ta vie d'étudiant/adulte, et même ta vie tout court.

Pour un examen affichant l'année dernière un taux de réussite de 97,6% en filière générale (94% en filière technologique), il nous semble ridicule de prendre de tels risques.

Liens :

Source : https://bulacad.ac-aix-marseille.fr/upl ... BA_926.pdf via https://twitter.com/nsi_xyz/status/1521169280972337159

Calculatrices examens 2025 Pays-Bas

New postby critor » 14 Feb 2022, 13:16

Aux Pays-Bas, les examens de l'enseignement secondaire passés par les lycéens sont le HAVO pour le cursus de 5 ans ou le VWO pour le cursus de 6 ans. Les seules calculatrices graphiques autorisées aux examens y font l'objet d'une liste officielle mise à jour chaque année.

Le mode examen des calculatrices a été introduit progressivement à compter de la session 2016 :
  • 2016 : passage en mode examen si disponible ou sinon effacement manuel de la mémoire
  • 2018 : mode examen obligatoire (HAVO uniquement)
  • 2019 : mode examen obligatoire (HAVO et VWO)
Contrairement à la France, les constructeurs historiques de calculatrices graphiques ont fait le choix unanime de ne pas proposer de solution compatible avec le mode examen sur leurs modèles d'entrée de gamme :
  • finie donc l'entrée de gamme Casio fx-9750GII, obligation d'acheter au minimum le modèle supérieur de milieu de gamme fx-9860GII bien évidemment nettement plus cher
  • finies les HP 39 d'entrée de gamme, obligation de se prendre le haut de gamme HP Prime
  • finies les TI-83 d'entrée de gamme, obligation de se prendre au minimum le milieu de gamme TI-84 Plus T, certes comparable à la TI-82 Advanced française mais vendue à la différence au prix des TI-84 de milieu de gamme comme son nom l'indique
Réduisant l'offre ainsi que la concurrence, la réforme du mode examen aux Pays-Bas a permis à l'oligopole des constructeurs historiques de calculatrices graphiques de nettement augmenter le prix d'accès à leur technologie aux examens. Même les modèles monochromes Casio fx-9860GII (Graph 35+E en France) et TI-84 Plus T (TI-82 Advanced en France), ne compte pas pouvoir les trouver en neuf à moins de 100€, barre psychologique que nombre de familles refusent de franchir en France.

Heureusement que nous n'avons pas eu droit à ces dérives autour du mode examen en France, les constructeurs ayant visiblement tenu compte de notre niveau de vie inférieur à celui de l'Europe du Nord.

Les modèles français bien moins chers ne sont pas utilisables aux Pays-Bas. Ils ne sont pas dans la liste, et ils n'auraient aucune raison d'y figurer car ils ne sont tout simplement pas conformes. En effet la réglementation des examens y est beaucoup plus sévère, interdisant non seulement le contenu mémoire, mais également l'usage de toute application additionnelle ainsi que l'accès à tout éditeur de texte. En conséquence et à la différence de la France, les modèles autorisés se doivent de bloquer l'accès à l'éditeur de programmes. Aux Pays-Bas il t'est donc impossible en examen de créer un programme pour vérifier tes réponses.

Il semble de plus depuis quelques années aux Pays-Bas, y avoir en prime une tendance à réduire l'éventail de modèles autorisés pour n'en conserver qu'un seul par constructeur, le plus cher. Plusieurs modèles sont par exemple autorisés pour la dernière fois cette année à la session d'examens 2022 :
  • la TI-84 Plus T, équivalent en beaucoup plus cher aux Pays-Bas de la TI-82 Advanced monochrome française
  • l'ancienne Casio fx-CG20 couleur, remplacée par la fx-CG50 (équivalent de la Graph 90+E en France)
L'institution avait justifié ces suppressions en expliquant que ces modèles n'avaient plus bénéficié de mises à jour de la part des constructeurs depuis plusieurs années, et que les failles relatives au mode examen n'étaient donc plus corrigées.

Toutefois, quelque chose sonne faux dans ce discours. En effet il a déjà été annoncé que les anciennes Casio fx-9860GII monochromes (équivalent en France des anciennes Graph 35+E, Graph 75+E et Graph 95) seraient autorisées pour la dernière fois à la session d'examen 2025. Or Casio les a remplacés par de nouveaux modèles pour leur part toujours maintenus et mis à jour, la Graph 35+E II en France (rentrée 2019) et la fx-9860GIII pour le reste de l'Europe dont les Pays-Bas (rentrée 2020), modèle fort bizarrement jusqu'à présent absent de la liste.

Comme les fans de TI dès la session d'examens 2023, les fans de Casio à compter de la session 2026 n'auront donc plus d'autre choix que d'opter pour le modèle couleur fx-CG50.

Déjà que les prix sont excessifs, l'autorité de régulation des examens semble faire tout ce qu'il faut pour empirer les choses. On se demande bien quel intérêt elle peut bien y trouver...

Aujourd'hui, l'institution néerlandaise met à jour sa liste pour la session d'examens 2025.

Pas de changement par rapport à ce que nous avions déjà annoncé pour les sessions d'examens 2023 et 2024.

L'interdiction des Casio fx-9860GII dès la session 2026 est une nouvelle fois rappelée dans le texte, et toujours pas d'autorisation de la fx-9860GIII.

Source : https://www.examenblad.nl/nieuws/202202 ... tblik/2025
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Oral CAPES Maths 2022: abandon CAPESOS; retour à Windows

New postby critor » 04 Feb 2022, 11:44

Aux épreuves orales du concours de recrutement des enseignants de Mathématiques (CAPES), la forme adoptée pour l'évaluation des compétences numériques a déjà subi plusieurs évolutions techniques majeures cette dernière décennie.

On peut découper la chose en 3 phases :
  1. Jusqu'à la session 2010 incluse, les candidats souhaitant exposer leurs compétences numériques dans le cadre du sujet, le faisaient sur calculatrices graphiques. La calculatrice personnelle n'était pas autorisée, mais différents modèles de calculatrices étaient mis à disposition des candidats dans la salle de préparation, et des tablettes de rétropojection adaptées à chaque modèle étaient disponibles dans la salle du jury. Les grands constructeurs de calculatrices graphiques faisaient livrer gracieusement le matériel (calculatrices et tablettes) par camions entiers sur le site des épreuves, de façon très assidue chaque année dans le cas de Casio et Texas Instruments, de façon plus épisodique concernant Hewlett Packard.
  2. À compter de la session 2011, plus de calculatrice graphique. Les candidats disposaient directement d'un ordinateur sous Windows dans la salle de préparation, avec un ensemble de logiciels préinstallés. Un ordinateur disposant du même ensemble de logiciels et connecté à un vidéoprojecteur était disponible dans la salle du jury, et les fichiers conçus par le candidat y étaient transférées par le réseau en fin de préparation.
  3. Nouveau gros changement à partir de la session 2018, les candidats ne travaillent plus sous Windows mais sur CAPESOS, un système d'exploitation Linux embarqué sur clé USB, clé USB que les candidats recevaient en début de préparation et emportaient eux-mêmes dans la salle du jury.
À noter que, dans un premier temps, les calculatrices n'ont pas disparu suite à la session 2011. En effet les logiciels d'émulation de calculatrices des différents constructeurs ont pris le relais et étaient installés sur chaque ordinateur.

Le jury effectuait et annonçait chaque année la sélection de logiciels mis à la disposition des candidats.

Nous avons bien de la sympathie envers le système embarqué libre CAPESOS, mais il nous faut bien remarquer que son introduction s'est accompagnée d'un appauvrissement très significatif de l'offre logicielle.

Pire encore, pour cette année 2022 le jury allait encore plus loin dans l'extrême et annonçait :
  • la suppression de Xcas, dernier logiciel de Mathématiques intégré de la liste, alors que décliné sur nombre de modèles de calculatrices graphiques (TI-Nspire CX II, TI-Nspire CX, NumWorks, Casio Graph 35+E II et Graph 90+E), permettant de réunir les utilisateurs de différents modèles et même marques devant une interface unifiée et des fonctionnalités haut de gamme, et devenant ainsi une référence pour de plus en plus d'enseignants, élèves et futurs enseignants en France et de par le monde
  • de façon absolument indéfendable, la suppression de l'émulateur TI-83 Premium CE alors que l'émulateur NumWorks était conservé, et ce alors que ce dernier ne conserve pas la saisie à la fermeture et est donc contrairement au premier d'une utilité extrêmement discutable pour les candidats

Aujourd'hui à 4 mois et demi du lancement des épreuves, la page du jury est mise à jour avec un changement majeur.

Pas de correction de la liste logicielle, mais par contre nous apprenons que pour la session 2022 les candidats seront à nouveau évalués sur environnement Windows, comme jusqu'à la session 2017 donc.
Jury wrote:Ressources mises à disposition des candidats
Pour l'épreuve de leçon, le candidat bénéficie pendant le temps de préparation et lors de l’interrogation du matériel informatique mis à sa disposition.

Les candidats ne sont pas autorisés à utiliser de calculatrice.
Le transfert des données entre la salle de préparation et la salle d’interrogation se fait grâce au réseau de l'établissement ou éventuellement au moyen d’une clé USB fournie par le jury. L’utilisation de tout support numérique personnel est exclue.
L’usage des téléphones mobiles et de toute forme d’accès à internet est interdit dans l’enceinte de l’établissement.

Pour la session 2022, les candidats bénéficieront des ressources suivantes sous environnement Windows.

Logiciels
  • LibreOffice
  • Emulateur de calculatrice numworks
  • Geogebra 5
  • Python 3 (éditeur Pyzo avec les bibliothèques numpy, scipy et matplotlib)
  • Scratch 3
Les documents suivants sont mis à disposition des candidats sous forme numérique :
  • réglementation du concours ;
  • référentiel des compétences professionnelles ;
  • programmes de Mathématiques (collège, lycée et sections de technicien supérieur) et documents ressources en ligne sur Eduscol.


Ce qui semble indiquer l'abandon du système embarqué CAPESOS. Peut-être que l'explication de ce retour en arrière ainsi qu'au passage de toutes les choquantes anomalies de ces dernières années, était tout simplement que le jury n'a pas pu disposer en quantité suffisante des ressources matérielles ou humaines permettant de faire vivre et évoluer correctement le système embarqué CAPESOS, et nous ne pouvons que trouver cela extrêmement dommage.

En tous cas, maintenant que l'on retourne sous Windows et devant l'imminence des épreuves, nous attendons une mise à jour correcte de la liste des logiciels au plus tôt ; il n'y a plus aucune raison technique de continuer à ne pas traiter les différents fournisseurs de logiciels à égalité, et ce tout particulièrement lorsqu'ils sont concurrents.

Source : http://capes-math.org/index.php?id=epreuves-orales

Logiciels oral CAPES Maths 2022: suppression TI-83 + Xcas

New postby critor » 10 Jan 2022, 16:42

Aux épreuves orales du concours de recrutement des enseignants de Mathématiques (CAPES), la forme adoptée pour l'évaluation des compétences numériques a déjà subi plusieurs évolutions techniques majeures en ce siècle.

On peut découper la chose en 3 phases :
  1. Jusqu'à la session 2010 incluse, les candidats souhaitant exposer leurs compétences numériques dans le cadre du sujet, le faisaient sur calculatrices graphiques. La calculatrice personnelle n'était pas autorisée, mais différents modèles de calculatrices étaient mis à disposition des candidats dans la salle de préparation, et des tablettes de rétropojection adaptées à chaque modèle étaient disponibles dans la salle du jury. Les grands constructeurs de calculatrices graphiques faisaient livrer gracieusement le matériel (calculatrices et tablettes) par camions entiers sur le site des épreuves, de façon très assidue chaque année dans le cas de Casio et Texas Instruments, de façon plus épisodique concernant Hewlett Packard.
  2. À compter de la session 2011, plus de calculatrice graphique. Les candidats disposaient directement d'un ordinateur sous Windows dans la salle de préparation, avec un ensemble de logiciels préinstallés. Un ordinateur disposant du même ensemble de logiciels et connecté à un vidéoprojecteur était disponible dans la salle du jury, et les fichiers conçus par le candidat y étaient transférées par le réseau en fin de préparation.
  3. Nouveau gros changement à partir de la session 2018, les candidats ne travaillent plus sous Windows mais sur CAPESOS, un système d'exploitation Linux embarqué sur clé USB, clé USB que les candidats recevaient en début de préparation et emportaient eux-mêmes dans la salle du jury.

Les modèles de calculatrices puis logiciels mis à la disposition des candidats ont varié avec les années, et sont résumés ci-contre depuis la session 2004.

Il est toutefois à noter que, dans un premier temps, les calculatrices n'ont pas disparu suite à la session 2011. En effet les logiciels d'émulation de calculatrices des différents constructeurs ont pris le relais et étaient installés sur chaque ordinateur.

Suite à la session 2016, le site du jury s'est mis à afficher une information fort étrange à la fin de la liste des logiciels :
NB : algobox et les émulateurs de calculatrices ne seront plus proposés à partir de la session 2018


2018 c'était certes la première session à se passer sous Linux avec CAPESOS, mais ce n'était pas un obstacle technique suffisant pour expliquer cette suppression :
  • Algobox est un logiciel multiplateforme et est donc entre autres parfaitement disponible sous Linux
  • l'émulateur HP Prime est disponible pour Linux
  • et Texas Instruments avait déjà fourni des versions Linux de ses logiciels dans le cadre de l'Agrégation de Mathématiques

Non, le jury du CAPES de Mathématiques semblait tout simplement vouloir faire le ménage, et retirer des logiciels pour forcer les candidats à en utiliser d'autres. Pourquoi pas, nous n'avons pas à juger.

Cela n'a absolument pas été présenté en ce sens, mais après coup on peut se dire que la suppression d'Algobox semblait répondre à la volonté de n'offrir que Scratch et Python comme langages de programmation, conformément aux nouveaux programmes du lycée. À l'époque les modèles de calculatrices avaient également le défaut chacun de n'être programmable que dans un langage Basic spécifique au constructeur.

Rentrée 2017, est publiée une première version de la liste de logiciels pour la session 2018. Elle s'accompagne à la fin d'une mention :
NB : algobox et les émulateurs de calculatrices ne sont plus proposés.


Mais fort bizarrement, le jury allait bien au-delà de ce qu'il avait annoncé dans sa purge. En effet le logiciel TI-Nspire CAS avait été supprimé de la liste lui aussi. Or, il ne s'agit absolument pas d'un émulateur de calculatrice, mais d'un véritable logiciel intégré de Mathématiques, issu historiquement d'une fusion du logiciel de calcul formel Derive et du logiciel de géométrie dynamique Cabri. Le seul rapport avec la calculatrice est que le logiciel permet entre autres de choisir d'afficher les documents au format calculatrice (notamment pour prendre des captures d'écran comme sur calculatrice sans avoir à connecter cette dernière), et également entre autres l'enregistrement des documents dans un format pouvant être ouvert sur calculatrice.

Par contre quand on annonce des critères et va jusqu'à se montrer extrêmement pointilleux dans leur application avec certains, faut-il encore savoir se montrer cohérent, constant et équitable.

Dans le contexte précédent quelle ne fut pas notre indignation de découvrir dès décembre 2017 une mise à jour de la liste rajoutant l'émulateur de calculatrice NumWorks.

La mention de fin de liste indiquant qu'il n'y avait plus d'émulateur de calcultarice avait comme par hasard été retirée lors de cet ajout. Cela empêchait certes la page de se contredire elle-même dans l'instant, mais pas de se contredire dans le temps puisque nous disposons de toutes les sauvegardes et te les lions à chaque fois.

Etait-ce tout simplement parce que la NumWorks était programmable en Python, contrairement à toutes ses concurrentes à l'époque ?

Quoi qu'il en soit, nous étions également fort surpris niveau pertinence de cet ajout. L'émulateur NumWorks a l'énorme défaut de ne pas retenir la saisie : tout ce que le candidat y saisit pendant son temps de préparation sera perdu lors de sa fermeture, notamment lors de l'extinction du système pour se rendre dans la salle du jury. Il n'y a aucune possibilité d'en sauvegarder ou recharger un état, et c'est même un piège pour les candidats qui ne seraient pas au courant. À quoi cet émulateur pouvait-il donc bien servir ?...

Nous comprenions parfaitement que le constructeur bride cet émulateur par rapport à la calculatrice physique, c'est totalement légitime. Sinon les élèves utiliseraient directement cet émulateur gratuit sur leur tablette/smartphone sans jamais avoir à acheter de calculatrice.

Mais maintenant que la licence NumWorks a changé et n'autorise plus la redistribution par des tiers du code compilé, il serait peut-être grand temps de reconsidérer la question.

Juillet 2019, une mise à jour de la liste annonce la suppression de Xcas pour la session 2020.

C'est fort étrange, une fois de plus. Xcas est un logiciel de mathématiques intégré par Bernard Parisse, enseignant-chercheur à l'Université de Grenoble, comportant entre bien d'autres choses un moteur de calcul formel, et programmable dans une syntaxe Python.

Des éditions sont de plus disponibles pour différents modèles de calculatrices (TI-Nspire CX II, TI-Nspire CX, NumWorks, Casio Graph 35+E II et Graph 90+E), permettant ainsi de réunir les utilisateurs devant une interface unique et des fonctionnalités haut de gamme communes, peu importe le prix d'achat de leur machine. :bj:

À la rigueur pourrait-on reprocher à Xcas de n'être pas véritablement programmable en Python mais juste dans une syntaxe proche du Python. Le code Python devait être adapté dans nombre de cas. Mais ce serait ici encore une application bien extrême des règles que nous supposons... avec certains.

Xcas fut finalement réintégré à la liste dès la session 2020 suite aux protestations.

Sessions 2018, 2019 et 2020 donc, l'émulateur NumWorks est ainsi le seul émulateur de calculatrice graphique utilisable par les candidats aux épreuves orales du CAPES de Mathématiques.

Nous doutons que beaucoup de candidats aient fait appel à cet émulateur lors de leur oral suite au gros problème évoqué plus haut, les derniers rapports du jury ne faisant d'ailleurs strictement aucune mention au sujet de cet outil.

Par contre il n'en offrait pas moins une mise en avant exclusive de la seule calculatrice NumWorks auprès des futurs enseignants.

Nous étions tout heureux suite à cela de t'annoncer enfin le retour de l'émulateur TI-83 pour la session 2021 après 4 ans d'absence, Texas Instruments en ayant en effet développé une version compatible Linux acceptée dans la liste, cette fois-ci dans son édition couleur TI-83 Premium CE.

Un gros avantage par rapport à l'émulateur NumWorks était ici la possibilité sur demande de sauvegarder et recharger l'état de l'émulateur !
Toutefois petit problème, ce logiciel n'émulait que l'ancien modèle TI-83 Premium CE, et pas la nouvelle TI-83 Premium CE Edition Python.

Cet émulateur n'était donc pas programmable en Python mais uniquement dans le langage Basic propriétaire de Texas Instruments, critère qui semblait avoir suffi à exclure bien d'autres logiciels avant lui.

Et nous y sommes, la liste des logiciels offerts lors des épreuves orales du CAPES de Mathématiques vient d'être mise à jour pour la session 2022. Au menu, une nouvelle purge :
  • Geogebra
  • LibreOffice
  • émulateur NumWorks
  • Python (bibliothèques matplotlib, numpy et scipy) via Pyzo
  • Scratch
  • émulateur TI-83 Premium CE
  • Xcas
  • Jupyter
Une nouvelle fois, le jury du CAPES de Mathématiques annonce la suppression de Xcas, alors que ce logiciel est presque programmable en Python. Décidément, ils y tiennent dur comme fer.

Ou bien le but serait-il d'empêcher les candidats d'avoir accès à un moteur de calcul formel ? Dans ce cas, nous signalons que pour être cohérent, il faudrait également supprimer Geogebra qui en intègre un, même si à la différence ce n'est pas mis en avant dans le nom du logiciel.

Et également, nous apprenons avec stupeur la disparition pour la session 2022 de l'émulateur TI-83 Premium CE, et ce alors que l'émulateur NumWorks est pour sa part conservé.

Est-ce parce que ce premier n'est pas programmable en Python ?

Malgré des membres de jury de plus en plus compétents dans le domaine numérique, l'offre logicielle au CAPES de Mathématiques est en plein effondrement. Plus que 5 éléments quand elle a pu en compter jusqu'à 13, on peut la résumer à la suite bureautique, Geogebra, et pour la programmation Scratch ou Python selon le niveau sur lequel le candidat est interrogé, à croire qu'il n'existe qu'une seule bonne façon de faire du numérique en Mathématiques.

Le jury n'a bien évidemment absolument pas à se justifier et nul doute qu'il agit pour le plus grand bien des futurs enseignants et de leurs futurs élèves, mais il n'empêche que la logique selon laquelle les logiciels rentrent et sortent de la liste nous est totalement inaccessible, et qu'en l'absence d'explication logique la seule alternative pour l'observateur extérieur est le pire.

Source : https://capes-math.org/index.php?id=epreuves-orales

Liste calculatrices Australie SACE 2022: éviction HP+Sharp

New postby critor » 06 Jan 2022, 14:24

Le mode examen des calculatrices graphiques désormais en application en France est un véritable scandale.

Avant tu pouvais améliorer gratuitement les capacités de n'importe quel modèle de calculatrice, même de milieu ou d'entrée de gamme, en lui rajoutant des programmes ou applications téléchargés chez nous ou ailleurs. Nous y avons toujours veillé, peu importe la marque, le modèle ou son prix.

Nous n'allons pas retracer ici plusieurs décennies de création bénévole dont 10 ans pour nous, bien souvent avec code source ouvert et libre, et très souvent pour les modèles de milieu de gamme afin de leur permettre d'approcher ou égaler le haut de gamme. On peut citer parmi les pépites les plus récentes KhiCAS, logiciel intégré de Mathématiques permettant d'unifier les différents modèles car disponible pour TI-Nspire CX II, TI-Nspire CX, NumWorks, Casio Graph 35+E II et Graph 90+E.

Maintenant tu ne peux plus, car le mode examen tous constructeurs confondus va bien au-delà du seul blocage des documents ou informations demandé par les spécifications officielles, et bloque également toutes les fonctionnalités rajoutées ! :mj:

Seules les fonctionnalités officielles du constructeur de la machine sont donc utilisables en examen et l'unique façon d'en avoir davantage si jamais tu trouves qu'il te manque quelque chose est de payer, payer pour le modèle plus cher. :'(
C'est très choquant de confier ainsi à des acteurs lucratifs étrangers les pleins pouvoirs de décider ce que les candidats auront le droit d'utiliser ou pas comme fonctionnalités aux examens français, fonctionnalités désormais entièrement déterminées par le seul prix d'achat initial.

Une grave atteinte aux droits des utilisateurs et des développeurs, mais également à l'égalité des candidats devant l'examen contrairement à ce qu'affirme la communication officielle. :mj:

Curieuse chose que de vouloir ainsi tout contrôler et interdire au pays de la liberté et de l'égalité, surtout lorsque la réglementation en question génère encore plus d'inégalités... :#roll#:

Dans l'État d'Australie-Méridionale (SA - South Australia), l'institution scolaire s'est déjà penchée sur la question des données dans les calculatrices, et a montré que la réponse pouvait être autre chose qu'un mode examen punissant tout-le-monde et particulièrement les moins aisés.

La réglementation du certificat d'éducation de l'Australie du Sud (SACE - South Australian Certificate of Education) qui est même suivie par d'autres états australiens ainsi que des écoles dans d'autres pays, n'autorise que certains modèles de calculatrices graphiques, reproduits ci-contre depuis la session 2011.

Les calculatrices autorisées y sont choisies selon plusieurs critères, entre autres :
  • pas de capacités de calcul formel (CAS - Computer Algebra System)
  • pas de connecteur dédié à la connexion d'une mémoire externe (lecteur de carte SD)
Mais surtout, tu peux remarquer que les modèles Casio autorisés aujourd'hui sont spécifiques à l'Australie.

La fx-9860G AU sortie en 2006 est comparable au modèle international fx-9860G de 2005 (Graph 85 en France).
Seule différence, sa mémoire de stockage en Flash n'a pas 1,5 Mio de capacité mais seulement 800 Kio.

En effet, la réglementation du SACE autorise parfaitement l'utilisation de la mémoire de la calculatrice par les candidats. Mais afin de gommer les inégalités, elle fixe une capacité maximale.
La limite se situant visiblement à l'époque entre 800 Kio et 1,5 Mio, Casio a donc sorti pour l'Australie la fx-9860G AU avec ainsi une mémoire de stockage de capacité réduite.

Tous les candidats disposent de la sorte du même espace mémoire qu'il leur appartient de remplir comme bon leur semble. A eux de décider si il vaut mieux y mettre des programmes et applications rajoutant des fonctionnalités, ou bien des formulaires et documents PDF. Une façon très saine de les responsabiliser.


Cette limite a depuis été revue à la hausse pour passer à 5 Mio.

Casio en profite donc pour sortir en 2009 la fx-9860G AU Plus, cette fois-ci offrant bien 1,5 Mio de capacité de mémoire de stockage comme le modèle international fx-9860GII (Graph 75 en France).

En 2016, Casio sort la fx-CG20AU. Ici le modèle international fx-CG20 offre 16 Mio de capacité de stockage. C'est donc ce point qui diffère sur la fx-CG20 AU, avec seulement 4,5 Mio.

En 2018, Casio sort la fx-CG50AU. Même différence ici avec le modèle international fx-CG50 (Graph 90+E en France), on passe de 16 Mio à 4,5 Mio d'espace de stockage.

Aujourd'hui le SACE met à jour la liste des modèles de calculatrices autorisés à compter de la session 2022.

Au menu non pas des nouveautés, mais des suppressions des modèles les plus anciens. Sont dès maintenant interdits d'utilisation aux examens, les modèles suivants :
  • TI-83 Plus (1999)
  • Casio fx-9860G AU (2006)
  • HP 39GS (2006)
  • Sharp EL-9900 (2001)
Pour Casio et Texas Instruments rien de grave, il s'agit juste du retrait des seuls modèles les plus anciens. Pour Casio la fabrication et la commercialisation ont même cessé depuis longtemps, la fx-9860G AU ayant été remplacée dès 2009 par la fx-9860G AU+ restant à ce jour autorisée.

Pour HP et Sharp par contre, suite aux suppressions il n'y a plus aucun modèle autorisé. Leurs technologies sont désormais strictement interdites d'utilisation en Australie. C'est un camouflet supplémentaire à ajouter à la formidable collection que ces entreprises se complaisent tristement à alimenter ces dernières années avec un talent remarquable.

Rappelons en effet que HP et Sharp ont toutes deux commis l'erreur monumentale de se séparer totalement de leur branche calculatrices/éducation, en la confiant à des acteurs externes ne semblant être que des commerciaux animés de simples vues à court terme et sans volonté/capacité d'investir :
  • pour Sharp depuis 2015, les calculatrices sont entièrement développées et gérées par Moravia (Europe) et VictorTech (Amérique)
  • pour HP de façon progressive et désormais totale depuis 2021, les calculatrices sont entièrement développées et gérées par Moravia (Europe) et Royal (Amérique)
Avec la perte aujourd'hui du marché continental de l'Australie, nous avons une fois de plus l'illustration du travail absolument lamentable effectué par ces acteurs. :mj:

Source : https://www.sace.sa.edu.au/coordinating ... -sheets/49

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