[critor]

Rentrée 2004, Casio innovait en lançant sa génération de calculatrices scientifiques ES, déclinée en France avec la légendaire fx-92 Collège 2D de rentrée 2005.

Ce passage de la génération MS à la génération ES était une évolution matérielle majeure :

• de l'écran hybride 2 lignes de la génération précédente, on passait à un écran pleinement matriciel défini de plus en 96×31 pixels accompagnés de 18 drapeaux en haut d'écran
• et on passait également à un nouveau processeur 8 bits nx-U8/100 cadencé à 0,5 MHz

Ces nouvelles capacités matérielles était exploitées par le logiciel afin d'offrir des fonctionnalités de haute importance d'un point de vue scolaire :

• saisies et résultats en écriture naturelle
• résultats exacts QPiRac

Rappelons qu'à la place d'écritures décimales approchées, un moteur de calcul QPiRac est capable de renvoyer des résultats exacts simplifiés pour les 2 familles de nombres suivantes :

• QPi : multiples rationnels de π -
  $mathjax$\pm\frac{a\pi}{b}$mathjax$
  (pour les angles en radians notamment)
• QRac : binômes de rationnels et/ou radicaux -
  $mathjax$\frac{\pm a\sqrt{b} \pm c\sqrt{d}}{f}$mathjax$
  (ce qui couvre un large ensemble allant des fractions du collège aux racines de polynômes du 2^nd degré au lycée en passant par nombre de valeurs remarquables en trigonométrie)

Une véritable réinvention et révolution de la calculatrice scientifique par Casio ! 👍

Ajoutons que depuis, Casio a poursuivi les innovations majeures. Nous pouvons citer le passage à la génération EX Classwiz à partir de la rentrée 2014, déclinée en France avec les fx-92 Spéciale Collège à partir de la rentrée 2015, avec :

• passage à un écran en 192×63 pixels
• passage à un processeur 16 bits nX-U16/100
• menu d'accueil par icônes, exportation état par QR codes, tableur, langage de programmation à la Scratch, ...

Et qu'enfin, à partir de la rentrée 2022, Casio est passé à la génération CW Classwiz, déclinée en France avec la fx-92 Collège Classwiz de rentrée 2024. Elle se caractérise par :

• le assage à un écran en 4 niveaux de gris, toujours en 192×63 pixels
• des performances presque doublées, toujours avec un processeur 16 bits nX-U16/100

Et la concurrence dans tout ça ?

Casio a été tellement génial avec l'invention de la calculatrice scientifique exacte, que certains ont tout simplement fait le choix de copier.

On trouve d'innombrables copies de calculatrices scientifiques Casio de génération ES ou ultérieure.

Malgré la quantité, elles se basent sur une même plateforme matérielle asiatique utilisant un processeur différent, jusqu'à preuve du contraire dans tous les cas le ePS6800, et pour laquelle les menus et interfaces de Casio ont été reproduits intégralement au pixel près.

Disponible en marque blanche, on retrouve ensuite les calculatrices conçues avec cette plateforme :

• sous des noms de petites marques sans capacité de production (Lexibook, ...)
• sous des noms de marques distributeurs (Casino, Auchan, Leclerc/Esquisse, ...)
• en tant que contrefaçons abusant des noms de grandes marques de calculatrices, parfois mal orthographiés (CTTTZEN pour Citizen, CSIRO pour Casio, ...)
• et parfois même, hélas, chez de grandes marques, comme Hewlett Packard avec les honteuses HP SmartCalc 300s et HP 300s+

D'un autre côté nous avons Texas Instruments qui lança sa nouvelle génération TI-MultiView pour la rentrée 2007, déclinée en France avec la TI-Collège Plus à la rentrée 2008.

Nous y retrouvions des améliorations similaires à celles des Casio ES de 2004 :

• de même, nous passions d'un écran hybride 2 lignes à un écran matriciel en 96×31 pixels accompagnés de 19 drapeaux en haut d'écran
• mais nous restions sur un processeur 4 bits, un Toshiba T4x
• saisies et résultats en écriture naturelle
• résultats exacts QPiRac

Texas Instruments est également passé depuis à une nouvelle génération TI-MathPrint à partir de la rentrée 2018, hélas toujours pas déclinée en France. Cette génération présente une évolution matérielle similaire à celle des Casio Classwiz de rentrée 2014 :

• passage à un écran 192×63 pixels
• passage au même processeur 16 bits nX-U16/100

Pour résumer, suite à l'invention de la calculatrice scientifique exacte à écran matriciel par Casio à la rentrée 2004, nous avions donc jusqu'ici :

• ceux qui se sont mis aux copies de modèles Casio, dont Hewlett Packard (mais également Canon ou encore Citizen), copies probablement très loin d'avoir toutes été conçues avec l'accord de Casio vu le nombre
• et ceux qui ont fait l'effort de concevoir par eux-même un produit comparable sans rien utiliser de chez Casio, comme Texas Instruments qui a mis 4 ans à concevoir sa génération TI-MultiView similaire de rentrée 2008

Mais il existe un autre constructeur qui a emprunté la même voie que Texas Instruments et dont nous n'avions jamais parlé dans ce contexte jusqu'ici, c'est Sharp.

Il est donc temps de réparer cette injustice et te présenter la gamme Sharp EL-MultiView, surtout que nous serons amenés à t'en reparler prochainement.

Pour la rentrée 2008, soit en même temps que Texas Instruments et avec 4 ans de retard sur Casio, Sharp sortait une nouvelle génération de calculatrices scientifiques, les Elsi Mate WriteView ou EL-WriteView.

Nous retrouvions ici aussi des améliorations similaires à celles des Casio ES de 2004 :

• passage d'un écran hybride 2 lignes à un écran matriciel en 96×32 pixels
• mais nous restions sur un processeur 4 bits, un Toshiba T4x
• saisies et résultats en écriture naturelle
• résultats exacts QPiRac

La gamme internationale peut se résumer en 2 familles de modèles :

• les modèles haut de gamme EL-W506
• les modèles d'entrée de gamme EL-W531

Exactement comme chez Casio, chaque famille peut être déclinée en différents modèles selon les pays, avec :

• des suffixes différents pour indiquer des différences d'alimentation, par exemple :
  
  • EL-W531G pour une alimentation hybride par pile LR44 et cellule solaire (EL-W531G)
  • EL-W531H pour une alimentation par pile AAA seule
  • là où la EL-W531 tout court était alimentée par pile LR44 seule
• des numérotations légèrement différentes pour de légères variations des 2 modèles précédents, avec des fonctionnalités en plus ou en moins et caractéristiques spécifiques pour certains pays (EL-W516, EL-W535, …)
• et parfois des numérotations complètement différentes pour des modèles s'éloignant plus sensiblement des 2 modèles précédents

À ce jour nous ne maîtrisons pas encore tout l'éventail des modèles EL-WriteView.

À partir de la rentrée 2011 et en parallèle des modèles précédents, Sharp a sorti de nouveaux modèles munis d'un suffixe X supplémentaire : EL-W506X, EL-W531X, EL-W531XG, EL-W531XH, etc. Il s'agissait d'une variante purement cosmétique du boîtier, avec des zones prévues pour accueillir différentes couleurs, et donnant ainsi autant de modèles différents pour chaque référence.

À partir de la rentrée 2017, Sharp complète sa gamme avec de nouveaux modèles cette fois-ci munis d'un suffixe T à la place du X précédent : EL-W506T, EL-W531TL, EL-W531TG, EL-W531TH, etc. Il s'agissait ici encore d'une variante cosmétique du boîtier couleur précédent, avec variation des nombres et positions des zones de couleur, et des teintes au choix moins vives et moins nombreuses. Bref, des modèles se voulant plus sobres et sérieux.

Pour faire plus ample connaissance, nous avons entre nos mains la dernière variante du modèle international haut de gamme, la EL-W506T.

Niveau interface, comme sur les Casio ES, nous avons un menu d'accueil au format texte (à la différence que sa numérotation commence à 0 et non 1), et le logo du constructeur à l'extinction de la calculatrice :

18 drapeaux sont disponibles mais ici situés à la fois en haut et à gauche de l'écran.

Nous ignorons comment accéder à l'auto-diagnostic, les combinaisons documentées ne fonctionnant visiblement pas sur les EL WriteView. Mais si nous comptons bien, la zone matricielle de l'écran fait très exactement 96×32 pixels.
C'est donc un peu mieux que les 96×31 pixels des Casio ES et TI-MultiView, l'espace mémoire correspondant à une 32^e ligne étant en fait utilisé pour les drapeaux.

D'après les émulateurs diffusés par le constructeur, le processeur serait ici un ePS9500.
Selon nos tests consultables dans notre comparateur, ses performances sont intermédiaires entre celles des Casio ES et TI-MultiView.

L'ouverture de la calculatrice est ici hautement intéressante, la carte électronique étant très bavarde.

La carte en question nous indique en effet pouvoir servir à différents modèles, et indique même fort aimablement ce qui faut modifier pour obtenir davantage ou moins de fonctionnalités :

• pour les fonctionnalités haut de gamme communes aux EL-W506T, EL-W516XG, EL-W516T et EL-5500X, emplacement R30 vide et emplacement R31 peuplé
• pour les fonctionnalités d'entrés de gamme communes aux EL-W531TH, EL-W531TH, EL-W535SA, EL-W535XG et EL-W535TG, emplacements R30 et R31 vides
• pour le EL-W532TH (modèle semblant spécifique à l'Australie), emplacements R30 et R31 peuplés
• pour le EL-W531SPRO (modèle qui en passant n'existe pas sous cette dénomination), emplacement R30 peuplé et emplacement R31 vide

Chez Sharp c'est donc génial, tu peux acheter le modèle d'entrée de gamme EL-W531 puis lui rajouter les fonctionnalités haut de gamme EL-W506 juste en rajoutant une résistance de 10K sur l'emplacement R31 !

En dehors de cela, c'est une technologie qui a maintenant 16 ans, comparable à celle des Casio ES de 2004, et c'est fort regrettable que Sharp n'ait donc plus jamais évolué depuis 2008. Ce qui nous donne à ce jour 9 ans de retard par rapport aux Casio EX Classwiz, et 6 ans de retard par rapport aux TI-MathPrint.

Téléchargements :

• émulateur Sharp EL-W506, EL-W516 et EL-W546
• émulateur Sharp EL-W506T
• émulateur Sharp EL-W531
• émulateur Sharp EL-W531TG
• émulateur Sharp EL-W531TH
• émulateur Sharp EL-W531TK
• BeuEPS, émulateur de calculatrices à processeur ePS6800/9500 (préchargé avec la ROM de la Sharp EL-W531 ainsi que celles de 3 clones Casio : HP 300s+, Vinacal 570ES Plus II et Aurora AX-595TV)

[critor]

Dans le monde des calculatrices graphiques, nous distinguions jusqu'ici les grands constructeurs et les cloneurs.

Parmi les grands constructeurs, nous avions :

• Casio
• Hewlett Packard (branche calculatrices rachetée par Moravia pour la rentrée 2021)
• NumWorks
• Sharp (branche calculatrices racheté par Moravia pour la rentrée 2015)
• Texas Instruments

Quant aux cloneurs, nous les rangions également en deux catégories :

• D'une part, ceux qui avaient comme priorité la réalisation de marges importantes et n'hésitaient pas à rogner sur tout ce qui était possible pour ça (capacités, qualité, etc.), bien souvent des constructeurs asiatiques créant des calculatrices s'inspirant très fortement de la série des fx-6200/6300G à écran hybride, modèles Casio bas de gamme de rentrée 1991, et rendant leurs produits désastreux disponibles en marque blanche pour le reste du monde.
  Nous pouvons citer notamment le taïwanais Truly dont les produits sont sinistrement disponibles en France sous les marques Auchan et Lexibook.
• D'autre part ceux qui se préoccupaient un peu plus de la qualité, et qui dans ce cas reproduisaient plus fidèlement des modèles plus actuels et supérieurs des grands constructeurs.
  Nous t'avons récemment présenté des clones d'époque à l'identique de la Casio fx-7700GB de 1992 par Radio Shack et Smart².
  Plus récemment, nous avons la calculatrice arlésienne Zero tentant depuis maintenant 3 ans de reproduire la TI-84 Plus CE.

Et bien il y a du nouveau aujourd'hui dans ce contexte.

Fans des légendaires calculatrices graphiques Sharp que les décisions à courte vue de Moravia ont fait disparaître des rayons de nos magasins français, c'est le grand jour tant attendu. Après plus d'une décennie sans la moindre nouveauté, nous avons l'immense joie aujourd'hui de te partager une découverte formidable avec enfin une nouvelle calculatrice graphique développée par Sharp et jusqu'à ce jour inconnue de l'Internet, la EZ-8000, dont LifeEmu vient tout juste de trouver un exemplaire sur un site de marché aux puces en Chine.

C'est donc parti pour la découverte de la nouvelle calculatrice graphique Sharp EZ-8000 !

1. Clavier et touches additionnelles
2. Boîtier, connectivité et alimentation
3. Menus et interface
4. Capacités mémoire RAM et Flash
5. Logiciel, écriture naturelle, cœur de calcul et processeur
6. Conclusion

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1) Clavier et touches additionnellesGo to top

Ce qui devrait te sauter immédiatement aux yeux, c'est le clavier quasiment identique à celui des TI-83 Plus (rentrée 1999) et TI-84 Plus (rentrée 2004), et également utilisé par l'éphémère modèle français TI-82 Plus :

Sur les 7 rangées inférieures, les claviers sont absolument identiques.

Les touches des rangées supérieures sont pour leur part organisées différemment (avec notamment le pavé directionnel au centre, peut-être pour faire un modèle offrant le même (in)confort aux droitiers et gauchers, à moins que ce ne soit qu'un prétexte pour prétendre que ce n'est pas une copie), mais elles terminent bien de reproduire les 50 touches du clavier TI-83/84+.

Mais Sharp ne s'est pas contenté de copier et a au contraire fait l'effort d'apporter des améliorations au clavier.
Petits ajouts sur la EZ-8000, 6 touches supplémentaires portant le total à 56 touches :

• une touche de validation

  OK

  au centré du pavé directionnel, bien plus aisément utilisable pour valider dans le contexte d'une navigation avec les touches fléchées dans les menus au lieu d'avoir à aller chercher la touche

  ENTER

  tout en bas à droite, à l'image du génialissime nouveau clavier des dernières calculatrices scientifiques Casio CW-Classwiz dont la fx-92 Collège Classwiz en France
• une rangée supplémentaire, la 2^e rangée en partant du haut, avec 5 nouvelles touches :
  

  • ESC

    pour l'annulation ou retour arrière, qui avec l'interface TI-83/84+ était effectuable soit via la touche d'effacement total

    CLEAR

    , soit via le raccourci

    2nd

    MODE

    , introduisant donc une distinction intéressante
  • 2 touches

    a b/c

    et

    a/b

    pour les deux formes de saisie de fractions, équivalentes à ce que propose le menu de bas d'écran

    ALPHA

    F1

    sur TI-84+
  • une touche

    CHANGE

    permettant de basculer le dernier résultat entre différentes formes d'écriture, l'équivalent de la génialissime touche

    FORMAT

    des dernières calculatrices scientifiques Casio CW-Classwiz dont la fx-92 Collège Classwiz en France
  • une touche

    ←

    pour l'effacement arrière, là où les TI-83/84+ ne proposaient que l'effacement avant avec la touche

    DEL

    
    
    
  • et en fonction secondaire les fonctions programmes D1-D5, bizarrement issu du clavier des calculatrices scientifiques Sharp et n'ayant jamais été présentes sur le clavier des calculatrices graphiques Sharp, d'autre plus bizarre alors que l'interface gère déjà au moins les définitions de fonctions Y1-Y7, à l'identique des TI-83/84+

Bref, inutile de retarder davantage la conclusion qui s'impose, il semble que Sharp a envisagé de mettre un pas de l'autre côté et changer la marque de catégorie en se rangeant aux rangs des cloneurs, avec la conception de cette EZ-8000 semblant être une copie de calculatrice de TI-83 Plus ou TI-84 Plus… à moins qu'il ne s'agisse plutôt d'une idée de Moravia, la collaboration ayant bien évidemment débuté avant la vente de 2015.

Mais bref, copie de TI-83 Plus ou bien de TI-84 Plus ? Tentons de le déterminer.

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2) Boîtier, connectivité et alimentationGo to top

Si le clavier ne nous permettait pas de faire de distinction, le boîtier de la EZ-8000 semble pour sa part très fortement inspiré du boîtier volumineux partagé par les TI-84 Plus et TI-89 Titanium, toujours d'actualité aujourd'hui en France avec les TI-82 Advanced. La ressemblance est telle que nous en arrivons à nous demander si les coques et trappes d'alimentation Texas Instruments ne seraient pas compatibles avec la EZ-8000 :

Ici aussi, notons 2 améliorations du boîtier TI-84 Plus par Sharp :

• l'ajout d'un bouton de réinitialisation reset dans le compartiment des piles
• l'ajout également d'un bouton de verrouillage de ce compartiment

Niveau connectivité on peut toutefois à la différence noter un seul port, série mini-Jack 2.5mm, et par conséquent l'absence d'un port USB contrairement aux TI-84 Plus. Ce n'est hélas pas une surprise, la marque Sharp conduite par Moravia a des décennies de retard sur la concurrence et le port USB est également absent des derniers modèles EL-9900/9950.

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3) Menus et interfaceGo to top

Passons aux interfaces et menus. Effectivement, Sharp a pris le temps de reproduire minutieusement les écrans de Texas Instruments :

Toutefois il existe plusieurs façons très simples de distinguer les logiciels TI-83 Plus et TI-84 Plus :

• consulter le menu de configuration via la touche

  mode

  , ce dernier s'affichant en effet en grande police sur TI-83 Plus, et en petite police sur plusieurs pages-écran sur TI-84 Plus
• chercher l'opérateur de sommation dans le 1^er onglet du menu de la touche

  math

  , celui-ci n'étant présent que sur les TI-84 Plus

C'est l'heure de la révélation… LifeEmu nous a indiqué que la EZ-8000 n'avait pas l'opérateur de sommation. De plus, comme illustré ci-contre, elle affiche le menu de configuration en grande police.

Bref, bien que Sharp se soit fortement inspiré pour la EZ-8000 du boîter TI-84 Plus, en ce qui concerne le logiciel c'est la reproduction des fonctionnalités TI-83 Plus qui a été ciblée.

Nous pouvons malgré tout remarquer quelques différences au menu de configuration, comme :

• l'absence du partage horizontal d'écran
• l'absence du choix, dans le cas de définition de plusieurs fonctions, entre les tracés graphiques simultanés ou séquentiels

Si nous aurions certes pu penser à un processeur z80 ou à un émulateur z80, ces différences nous permettent d'exclure l'inclusion d'une façon ou d'une autre du logiciel Texas Instruments dans la EZ-8000. Il s'agit très probablement d'une reproduction du logiciel en question, c'est-à-dire que tout est recodé, de façon minutieuse vu que nous avons dû prendre le temps de chercher les différences.

Puisque le code du logiciel Texas Instruments n'intervient pas ici, quels éléments Sharp a-t-il utilisés pour la conception du logiciel EZ-8000 ?

Le plus probable est de réutiliser de l'existant, et probablement les éléments de ses calculatrices graphiques Elsi Mate EL-9900 (à partir de 2001) et EL-9950 (rentrée 2013). D'ailleurs LifeEmu nous indique déjà que l'indicateur occupé s'affichant lorsque la calculatrice effectue une longue opération n'est le même que chez Texas Instruments mais celui des EL-9900/9950.

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4) Capacités mémoire RAM et FlashGo to top

Parlons mémoire RAM. Nous avons :

• sur TI-83 Plus une capacité totale de 32 Kio, dont 24,317 Ko disponibles pour les variables utilisateurs
• sur TI-84 Plus une capacité totale initialement de 128 Kio (jusqu'à la révision matérielle G) ensuite abaissée à 48 Kio (à partir de la révision matérielle H en 2007), dont dans tous les cas seulement 24,206 Ko disponibles, la capacité additionnelle étant réservée au fonctionnement interne du système, applications additionnelles ou encore programmes en langage assembleur

LifeEmu nous annonce un espace RAM disponible bien supérieur de 40,801 Ko, et donc une capacité totale supérieure. Nous pouvons avancer très probablement 64 Kio, car c'est justement la capacité RAM des EL-9900/9950.

Passons à la mémoire ROM. Sur TI-83/84+ la puce exploite la technologie Flash permettant de stocker des données persistantes :

• sur TI-83 Plus, capacité totale de 512 Kio, dont 160 Kio disponibles pour le stockage
• sur TI-84 Plus, capacité totale de 1 Mio dont 480 Kio disponibles pour le stockage

LifeEmu nous indique qu'il est possible de stocker des données persistantes sur la EZ-8000 et que ce modèle exploite donc également la technologie Flash. La capacité qu'il nous annonce est même supérieure avec 504 Ko soit 492,1875 Kio. La capacité totale de la ROM et donc supérieure et nous pouvons ici encore avancer 1 Mio car c'est exactement ce qu'il y a dans les EL-9900/9950.

Il est remarquable que Sharp se soit donné la peine d'implémenter correctement un espace de stockage en mémoire Flash, car rappelons que les modèles EL-9900/9950 bien que munis d'une puce Flash ROM n'en offrent pas.

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5) Logiciel, écriture naturelle, cœur de calcul et processeurGo to top

L'écran "À propos" de la calculatrice, très différent de celui de Texas Instruments, nous apprend que la EZ-8000 fait tourner un système en version 0.00A. Information importante car un numéro de version inférieur à 1.00 implique habituellement qu'il s'agit d'un prototype.

La mention WriteView dans le coin de l'écran est surprenante. C'est le nom qu'utilise Sharp pour son moteur de saisie et d'affichage en écriture naturelle… mais sur ses calculatrices scientifiques. Les derniers modèles graphiques EL-9900/9950 bien que pourvus de cette fonctionnalité n'utilisent pas ce nom.
La TI-83 Plus n'offrait pas l'écriture naturelle. Sur la TI-84 Plus, il fallut attendre la mise à jour 2.53MP de 2009 pour la voir intégrée à l'écran de calcul.
Selon LifeEmu l'écriture naturelle n'est pas intégrée sur EZ-8000, mais accessible via une application s'appelant justement WriteView.

Creusons la chose, nous avons demandé à LifeEmu d'effectuer notre test de signature trigonométrique. Il s'agit de calculer en mode degrés

$mathjax$Arcsin\left(Arccos\left(Arctan\left(tan\left(cos\left(sin\left(9\right)\right)\right)\right)\right)\right)$mathjax$

. Le résultat théorique est de 9 mais les calculatrices ne travaillant pas sur l'ensemble intégral des nombres réels mais sur un petit sous-ensemble de nombres en virgule flottante renvoient usuellement une valeur approchée.

Regrouper par résultats identiques permet d'identifier les modèles partageant un même cœur de calcul :

• 8.9999999695957 pour les TI-83/84+ ainsi que tous les modèles en étant dérivés dont les calculatrices couleur actuelles
• 8.9999999771708 pour Sharp Elsi Mate séries 9400/9600/9900

Et la EZ-8000 renvoie justement 8.9999999771708, nous indiquant donc qu'elle utilise le même cœur de calcul que les EL-9900/9950 !

Il arrive même sur les modèles peu puissants (8 bits et 16 bits) que ce cœur de calcul ne soit pas purement logiciel mais partiellement ou même intégralement matériel, permettant alors d'identifier les modèles partageant des processeurs similaires sinon identiques.

Et cela ne nous étonnerait absolument pas que Sharp ait ici encore réutilisé pour la EZ-8000 la plateforme matérielle de ses EL-9900/9950, propulsée par un processeur 16 bits Toshiba TLCS-900/L1. Pour comparaison, nos tests montrent qu'il est :

• dans les 3 fois plus performant que le processeur 8 bits z80 à 6 MHz des TI-83 Plus
• dans les 1,5 à 3 fois plus performant que le processeur 8 bits z80 à 15 MHz des TI-84 Plus (mais basculant pour certaines tâches dans un mode dit de compatibilité à 6 MHz, d'où les écarts de mesure du facteur selon les tests)

Pas de mesure précise à date, mais LifeEmu nous confirme déjà que la EZ-8000 est nettement plus rapide que les TI-83 Plus.

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ConclusionGo to top

La calculatrice Sharp présentée est donc est donc le prototype d'un modèle EZ-8000 jusqu'ici jamais sorti. Elle réutilise des éléments logiciels et matériels des EL-9900/9950 par-dessus lesquels tourne une toute nouvelle interface "à la Texas Instruments".

Pour le boîtier, le clavier et l'interface, Sharp s'est fortement inspiré tantôt de la TI-83 Plus de 1999, tantôt de la TI-84 Plus de 2004. La EZ-8000 n'est donc en pratique ni un clone de TI-83 Plus ni un clone de TI-84 Plus, mais un clone d'une espèce d'hybride entre TI-83 Plus et TI-84 Plus.

Nous pouvons par conséquent dater cette EZ-8000 comme postérieure à la sortie des TI-84 Plus en 2004. C'est certes subjectif mais le design très différent de celui des EL-9900/9950 nous paraît vieillot. Nous doutons qu'il s'agisse d'une conception récente ; il est donc à craindre que le projet ait été abandonné et que la EZ-8000 ne sorte jamais.

Le travail de reproduction de l'interface Texas Instruments fut clairement très minutieux, et il est d'autant plus surprenant que ce modèle soit resté inconnu aussi longtemps.

Nous nous demandons si l'autorisation de Texas Instruments a été sollicitée. Peut-être est-ce un refus ou encore la crainte d'un refus ou de poursuites qui a fait abandonner le projet, chemin que semble hélas également prendre jusqu'ici la Zero...

Remerciements photos et tests : LifeEmu
Référence : https://www.cemetech.net/forum/viewtopi ... 402#309402

[critor]

Nous te parlons régulièrement des 3 constructeurs historiques de calculatrices graphiques : Casio, Hewlett Packard et Texas Instruments.

Mais au tout début de l'aventure, ils étaient en fait 4. Le constructeur manquant est Sharp.

Nous te parlons moins souvent de ce dernier parce qu'il fait moins de choses, et car les informations sont extrêmement difficiles à obtenir. En effet Sharp s'est séparé de sa branche calculatrices en 2015. Tout ce qui concerne les calculatrices Sharp est depuis géré :

• pour l'Europe par Moravia, une société tchèque fort tristement connue pour être totalement incapable d'apporter la moindre valeur ajoutée
• pour l'Amérique du Nord par VictorTech

Comme rien n'a bien évidemment été fait depuis, les derniers modèles graphiques de Sharp ont été :

• 2001 : EL-9900
• 2007 : EL-9900G en Europe, alignée sur les règles de l'Abitur allemand
• 2011 : EL-9900G SII en Europe, avec encore de nouvelles règles pour l'Abitur, rajoutant entre autres le calcul vectoriel
• 2013 : EL-9950G

Le retard technologique par rapport à la concurrence est abyssal :

• la EL-9900G SII de 2011 a été le premier modèle à pouvoir être mis à jour, avec déjà pas moins de 8 ans de retard sur Casio et même 13 ans de retard sur TI
• mais de toutes façons pas de publication de mises à jour du système après le lancement, la EL-9900G SII de 2011 est restée sur la version initiale 4.1, et la EL-9950 de 2013 est toujours restée avec la version initiale 1.2
• pas de gestion d'applications additionnelles
• pas de possibilité de stockage en Flash
• pas de connectivité USB
• pas de diode examen
• pas de mode examen
• pas de programmation Python
• ...

Pour découvrir ce que fut le monde des calculatrices graphiques du temps de la splendeur de Sharp, tu peux utiliser l'émulateur distribué sur le site de Moravia, qui reproduit le fonctionnement d'une EL-9950 en version 1.2.

Dans le cadre du lancement du premier modèle Flash précédent, la EL-9900G SII, d'autres émulateurs avaient été diffusés sur le site de Sharp :

• émulateur EL-9900G SII version 1.06
• émulateur EL-9900G SII version 1.04

Malheureusement, suite au rachat de la branche Sharp calculatrices, tout le précieux contenu relatif à l'ensemble des calculatrices développées a été supprimé du site de Sharp, et tout n'a pas été repris sur les nouveaux sites conçus par Moravia et par VictorTech.

Aujourd'hui iard nous fait le plaisir de nous partager l'émulateur EL-9900G SII version 1.06, qu'il avait soigneusement conservé.

Le logiciel reproduit donc le fonctionnement d'une EL-9900G SII en version 4.1.

Un beau geste pour la préservation de ce que fut le formidable patrimoine éducatif développé par Sharp et dont les repreneurs n'ont fort tristement rien à faire, bravo !

Téléchargements :

• Emulateur EL-9900G SII version 4.1
• Emulateur EL-9950 version 1.2

[critor]

Nous te parlons régulièrement des 3 constructeurs historiques de calculatrices graphiques : Casio, Hewlett Packard et Texas Instruments.

Mais au tout début de l'aventure, ils étaient en fait 4. Le constructeur manquant est Sharp.

Nous te parlons moins souvent de ce dernier parce qu'il fait moins de choses, et car les informations sont extrêmement difficiles à obtenir. Déjà depuis une 20aine d'années, Sharp semble avoir sous-traité le marketing ainsi que la logistique auprès de Moravia, une société en République Tchèque semblant à ce jour bien éloigné du contexte français. Les calculatrices graphiques Sharp ont ainsi justement presque entièrement disparu de nos rayons français dès le début des années 2000.

Le dernier modèle graphique est la EL-9950 datant de la rentrée 2013.

On se demande même si Sharp n'a pas également sous-traité le développement auprès de la même société (erreur que Hewlett Packard s'apprête peut-être également à commettre). En effet le retard technologique par rapport à la concurrence est abyssal :

• la EL-9950 de 2013 a été le premier modèle à pouvoir être mis à jour, avec en gros 15 ans de retard sur TI et 10 ans de retard sur Casio
• pas de gestion d'applications additionnelles
• pas de possibilité de stockage en Flash
• pas de connectivité USB
• pas de diode examen
• pas de mode examen
• pas de programmation Python
• pas de publication de mises à jour du système
• ...

Mais nous consacrerons d'autres articles pour mieux te situer la EL-9950 par rapport à la concurrence, ce n'est pas le sujet aujourd'hui.

Cause ou conséquence de cette organisation en sous-traitance, les modèles Sharp rencontrent très peu de succès et n'intéressent pas grand monde. Il n'y a à notre connaissance pas de site proposant des programmes Sharp en téléchargement, et les informations sont extrêmement difficiles à trouver.

Si l'on ouvre la calculatrice Sharp EL-9950, on trouve une carte mère de référence EL9950-KEY apparemment conçue ou assemblée le 5 décembre 2016.

La seule puce identifiable Sharp LH28F800BJE-PTTL90 est une Flash-ROM de 1Mio, contenant donc le système d'exploitation qui peut être mis à jour (même si en pratique ça ne sert pas, vu que Moravia n'a jamais diffusé d'autre mise à jour que la version 1.2 initiale).

La RAM et le processeur ne sont hélas pas identifiables, puisque noyés sous des gouttes d'epoxy solidifié.

Le processeur utilisé par les calculatrices graphiques Sharp était ainsi toujours resté un grand mystère.

Mais aujourd'hui est un jour historique. Nous nous proposons de répondre à cette grande question, et te révéler enfin en exclusivité mondiale le processeur utilisé par Sharp.

Contrairement aux modèles précédents, il se trouve en effet qu'il existe un émulateur officiel pour le dernier modèle EL-9950 dans sa version 1.2.

Si l'on extrait les fichiers de l'émulateur, on obtient plusieurs bibliothèques .dll aux noms intéressants :

• SimulatorTMP91C016.dll
• SimulatorTMP91C025.dll

Selon leur signature, ces bibliothèques datent de 2009-2010 et sont fournies par Toshiba, société fabricant entre autres des puces électroniques.

TMP91C016 et TMP91C025 sont justement les références de 2 puces microcontrôleur de chez Toshiba conçues autour d'un TLCS-900/L1, processeur d'architecture 16 bits, eurêka !
Une différence semble être entre autres l'intervalle de fréquences officiellement supportées :

• de 2 MHz à 27 MHz pour la TMP91C016
• de 4 MHz à 36 MHz pour la TMP91C025

En pratique, on se rend compte que l'émulateur n'utilise que la bibliothèque SimulatorTMP91C016.dll, l'autre pouvant être effacée sans qu'il cesse de fonctionner.

Nous ne pouvons garantir que la EL-9950 utilise un microcontrôleur TMP91C016, Toshiba ne développant pas systématiquement de bibliothèque d'émulation pour chacune de ses puces, et ayant peut-être juste fourni à Sharp/Morovia la bibliothèque de la puce la plus approchante.

Mais ce qui semble maintenant clair, c'est que la EL-9950 et peut-être certains des modèles l'ayant précédée, utilisent un processeur 16 bits TLCS-900/L1.

Tentons de confirmer une dernière fois la chose avec un test trigonométrique : le calcul en mode degrés de

$mathjax$Arcsin\left(Arccos\left(Arctan\left(tan\left(cos\left(sin\left(9\right)\right)\right)\right)\right)\right)$mathjax$

, test popularisé entre autres par le musée Datamath. Le bon résultat est de 9, mais les calculatrices numériques répondent des valeurs approchant, représentatives du cœur de calcul utilisé.

Et bingo, la calculatrice EL-9950 répond 8.9999999771708, soit exactement la même chose que l'émulateur utilisant le microcontrôleur TMP91C016 et donc le processeur TLCS-900/L1 !

Sans nous attarder sur ces dernières, on peut également noter au passage que les modèles précédents EL-9600 et EL-9900 répondent également la même chose.

Mais après, le processeur TLCS-900/L1 16 bits n'implique a priori absolument pas de supériorité des performances de la EL-9950 sur les modèles 8 bits de chez Texas Instruments.

Le nombre de bits ne fait pas tout et ne doit surtout pas t'impressionner ; rappelons que l'une des pires calculatrices Texas Instruments jamais produites, la TI-80 de 1995, utilisait également un processeur Toshiba 16 bits.

Ou bien si ça ta parle davantage contre-exemple dans un tout autre contexte, on peut également citer l'Atari Jaguar de 1993, console de jeux vidéo de salon qui se prétendait en 64 bits face à la concurrence 16 puis 32 bits de l'époque ; on te laisse le soin de comparer les jeux sortis.

À très bientôt donc pour les tests de performances de la Sharp EL-9950.

[critor]

Sharp a su graver son nom dans l'histoire des calculatrices graphiques.

Le constructeur sortit son première modèle, la EL-5200 dès 1986, soit juste après la fx-7000G, la toute 1^ère calculatrice graphique inventée par Casio en 1985.

Il sut même montrer la voie avec plusieurs innovations majeures :

• la première calculatrice graphique à saisie en écriture naturelle, la EL-9300, dès 1992 soit bien avant les Casio Classpad et Graph 85 / fx-9860G de 2003 et 2004 ou TI-Nspire de 2007 !
• la première calculatrice graphique à écran tactile, la EL-9600 dès 1997, soit bien avant les Casio Classpad de 2003 et HP Prime de 2013 !

Très présent dans les années 1990 dans nos magasins aux côtés des modèles concurrents de chez Casio, Hewlett Packard et Texas Instruments, Sharp semble s'être fait bien plus discret depuis.

De nouveaux modèles continuent à être développés, mais à un rythme extrêmement lent :

• 2005, la EL-9900 avec claviers amovibles interchangeables comme la TI-Nspire de 2007
• 2016, la EL-9950 qui abandonne cette fonctionnalité

Les calculatrices graphiques Sharp ne sont plus distribuées en France. Au mieux trouve-t-on des boutiques proposant d'en importer, car elles restent approvisionnées dans d'autres pays européens.

Avec désormais au mieux une calculatrice par décennie le retard matériel et logiciel de Sharp est tout bonnement énorme, ce qui n'empêche pas dans les pays concernés des prix nettement supérieurs à ceux de la concurrence.

C'est que, comme Hewlett Packard, Sharp ne semble plus vouloir investir dans sa branche calculatrices graphiques, ayant visiblement perdu la foi.

Un point commun est justement que chez ces deux constructeurs, le marketing à l'attention des enseignants et familles est réalisé en externe par une entreprise sous-traitante, Moravia en République Tchèque. Cela inclut entre autres la gestion d'un site Internet européen estampillé au nom du constructeur concerné :

• pour Hewlett Packard : http://www.hp-prime.de/
• pour Sharp : http://www.sharp-calculators.com/

(à ne pas confondre avec https://sharpcalculators.com/ qui pour sa part est le site Sharp similaire géré pour l'Amérique par Victor Technology)

Plus exactement pour Hewlett Packard, le marketing français était jusqu'à la rentrée 2018 sous-traité auprès d'une entreprise française, SMS (Solution Micro System), qui a hélas fermé. Depuis c'est donc Moravia qui a récupéré également la charge du marketing pour la France.

Moravia fait selon nous du très mauvais travail. En témoignent nombre de choses :

• l'absence des calculatrices Sharp et Hewlett Packard dans nos rayons français
• le fait qu'ils aient réussi en 2020 à faire rater à Hewlett Packard le rendez-vous annuel incontournable des journées APMEP que le constructeur honorait de sa présence depuis des années, qui plus est une année où elles étaient virtuelles et n'auraient pourtant donc pas coûté bien cher
• le fait qu'ils ne produisent même pas une pauvre réponse de politesse lorsqu'on leur écrit en anglais, même pas pour demander quoi que ce soit mais juste pour se présenter et échanger (nous attendons une réponse depuis Mars 2018)
• bien évidemment en conséquence, l'arrêt depuis cette rentrée 2020 des lots Hewlett Packard à nos concours de rentrée

Après, nous supposons que Sharp et Hewlett Packard reçoivent juste la qualité de service pour laquelle ils payent, sans doute pas bien cher.

Nouveau témoin aujourd'hui de la qualité de travail absolument déplorable fournie par Moravia.

Sur le site Sharp donc, l'onglet à destination des enseignants et établissements permettait historiquement d'accéder à une page liant des chaînes YouTube de tuto-vidéos dédiés à 4 des calculatrices du constructeur, la dernière graphique que nous t'avons mentionnée plus haut ainsi que 3 scientifiques :

• EL-531X
• EL-W506
• EL-W531X
• EL-9950

Problème, lors de la dernière mise à jour de la page, la miniature liant la chaîne dédiée EL-W531X a été remplacée par l'image d'une demoiselle très légèrement vêtue, estampillée d'un numéro de téléphone en Indonésie (indicatif +62).

Ce n'est pas récent, selon les archives du web la page s'affichait encore correctement en décembre 2019, et l'apparition du problème date de janvier 2020, problème toujours d'actualité à ce jour.

Et oui, cela fait donc presque 1 an et demi...
Soit cela veut dire que Moravia n'a effectivement pas la politesse de répondre aux messages qui leur sont envoyés car ils ne les lisent même pas, soit cela démontre qu'il n'y a plus grand monde à s'intéresser aux calculatrices Sharp et à visiter leur site. Mais dans tous les cas cela indiquerait surtout que même les gens de chez Moravia ne vérifient pas leur propre site sur une période ici de 18 mois, alors que le nombre de pages différentes servies se compte sur les doigts des mains et qu'ils sont payés pour ça.

Selon Epharius il pourrait s'agir d'une trace laissée volontairement lors d'un piratage par Uchiwa hack, même si le lien de la miniature en question n'a pour sa part pas été altéré. Une installation du kumpulan project pembuatan shell backdoor a en effet été trouvée accompagnée de cette bannière.

Grandeur et décadence de Sharp... Par respect envers leur image ainsi que leurs clients institutionnels et particuliers, Sharp et Hewlett Packard devraient véritablement remettre en question au plus tôt leur décision de sous-traiter le marketing en externe auprès de Moravia. Comme l'actualité le démontre de façon fort regrettable aujourd'hui, choisir le moins cher a des conséquences. Pour qui ce dernier les fait-il passer ?...
Un incident aussi grave sans la moindre réaction pendant 18 mois, ce serait absolument impensable sur les sites de Casio, NumWorks et Texas Instruments, il y a vraiment des conséquences à tirer.

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