Ils ne semblent pas comprendre que le texte en question n'est pas encore en vigueur et ne change donc rien aux règles applicables.
Ils sont nombreux à inventer leurs propres règles et à être alors bien évidemment incapables de sortir les mêmes, se contredisant :
- ok pour des formules
- pas de réponses
- pas de cours
- pas d'informations
- pas de documents
- pas de manuels
- pas de textes annotés
- pas de données textuelles
Ils sont bien évidemment tout aussi incapables de motiver leurs affirmations en droit, c'est-à-dire de référencer les textes réglemantaires autorisant les formules et pas le reste dans les mémoires électroniques privées des calculatrices.
Certains motiveront la chose par la morale ou le bon sens, notions variables selon les époques, les zones et même les individus.
Et quand ils citent des textes, ils font exprès d'en mettre plein pour décourager les protestataires, et on se rend compte à leur lecture que ça n'a absolument rien à voir.
Ce qui est grave, c'est que ces initiatives isolées et non réglementaires brisent l'égalité des candidats face à un examen national.
En 2015, notre liste a référencé pas moins de 8 incidents relatifs à la calculatrice.
Ils ont tous été dénoncés de façon virulente.
Un seul candidat est passé devant la Commission Disciplinaire du BAC, s'est fait défendre par un avocat et n'a eu aucune sanction.
En 2016, nous étions heureux suite à toutes les heures passées à informer sur les incidents et à suivre les victimes, de constater un net recul à seulement 2 signalements d'incidents, dont un seul pour l'épreuve écrite de Physique-Chimie au Lycée Marcel Sembat de Venissieux.
Le candidat concerné a eu sa calculatrice confisquée et fouillée pendant l'épreuve sans être informé de son droit de refuser. On lui a reproché la présence de documents, mais ces derniers n'ont pas été pris en photos.
Et pourtant, malgré cette absence de preuves, la Commission Disciplinaire du BAC l'a condamné à 2 ans d'interdiction de passer un concours ou examen public avec sursis.
Précisons que toute condamnation implique la note de 0/20 à l'épreuve concernée par le rapport de suspicion de fraude, et qu'un 0/20 en Physique-Chimie coefficient 6 ou 8, ça fait mal... le candidat n'a bien évidemment pas eu son BAC.
Précisons de plus que le sursis n'est pas une grâce - il implique que la sanction n'est pas appliquée, sauf si la personne est à nouveau condamnée pendant le sursis et ce pour quelque autre raison que ce soit, dont par exemple de se faire attraper à nouveau au BAC 2017 cette semaine...
Il s'agit à notre connaissance de la toute 1ère condamnation pour usage de la calculatrice à une épreuve où elle est autorisée dans l'Education Nationale.
La jurisprudence de la condamnation du TA (Tribunal Administratif) de Rennes de 1999 que certains réactionnaires mettent parfois en avant pour désinformer leurs élèves ne s'applique pas dans l'Eduation Nationale, car concernant un candidat au BAC agricole et donc motivée par le code rural qui ne nous concerne pas.
Nous avons établi par 2 fois le contact avec le candidat en question par MP vers ses 2 comptes TI-Planet, l'ancien pour 2016 et le nouveau pour 2017, et lui avons demandé copie de la condamnation, non sans lui donner toutes les garanties en terme d'anonymat, dans le seul but de pouvoir t'informer au mieux.
Il s'agissait pour nous de vérifier la motivation de la condamnation en terme de textes réglementaires.
A chaque fois, le candidat a immédiatement cessé de répondre.
Il n'est donc pas impossible qu'il ne nous ait pas tout dit.
Mais vu les accès de folie qu'il peut prendre à certains Proviseurs, il n'est pas délirant non plus de croire à l'histoire.
Surtout que Venissieux, c'est dans l'Académie de Lyon. Et nous savons que Rectorat de Lyon dont la Commission Disciplinaire du BAC a prononcé cette sanction, applique visiblement ses propres règles différentes des règles nationales en terme de calculatrices.
Rappelons de plus, que la Commission Disciplinaire du BAC créée à la session 2012 n'est pas paritaire contrairement à la Commission Disciplinaire de l'Université qu'elle décharge de la gestion de cet examen.
Le 'jury' est composé à plus de 70% d'institutionnels, et il n'est donc pas impossible que quelques réactionnaires anti-calculatrices se glissent parmi eux.
La commission a clairement été créée non pas pour juger, mais pour condamner, et condamner rapidement.
Ses membres ne sont pas non plus des professionnels du droit, et une condamnation basée sur la simple morale ou le bon sens, éventuellement en référençant une batterie de textes sans rapport comme déjà vu n'est pas impossible.
Nous craignons que cette condamnation inédite n'encourage les surveillants et Proviseurs réactionnaires à multiplier les incidents cette année.
Un premier incident au BAC 2017 avant même le début des épreuves écrites nous fait craindre le pire...
Au BAC 2017 tu n'auras hélas personne pour te défendre dans la salle d'examens.
Mieux vaut prévenir que guérir. Alors protège-toi, particulièrement si tu passes près d'un centre où il y a déjà eu des incidents, dans l'Académie de Lyon ou dans l'Académie de Montpellier où les D(A)EC visiblement couvrent les traitements discriminatoires/inégalitaires de candidats, et par conséquent donc les encouragent :
- si tu as un modèle à écran couleur rétroéclairé, n'attire pas l'attention - installe un film confidentiel pour faire croire de loin que ta calculatrice est éteinte ou n'a pas d'écran couleur rétroéclairé, et rendre la lecture de ton écran difficile pour le surveillant qui ne met pas sa figure au-dessus de ta table ou juste derrière toi !
- si tu as une TI-Nspire, convertis tes documents avec le nouvel mViewer GX 1.4 muni d'une touche d'urgence rendant le document courant illisible !
- si tu as une TI-Nspire, verrouille l'accès à tes dossiers avec nSonic2MS, empêchant ainsi non seulement de fermer et rouvrir le document courant pour le rendre à nouveau lisible, mais également de fouiller le reste du contenu de tes dossiers !