L'ancien modèle Casio fx-CP400 disposait déjà d'un circuit examen avec les composants manquants, et nous avions montré qu'il était parfaitement possible de lui rajouter la diode en question.
Le dernier système d'exploitation 2.00.4000 disponible à ce jour n'inclut pas le mode examen, mais il est quand même possible de valider le bon fonctionnement de la diode rajoutée à partir de l'écran de diagnostics.
Les autres anciens modèles Graph 25+Pro/35+USB/75/85/95, même si ils peuvent être mis à jour avec les versions du système venant avec leurs successeurs et incluant le mode examen, ne disposent hélas pas du circuit examen et il est donc à priori impossible d'y rajouter une diode en reflétant l'état.
A ce jour, la gamme des calculatrices couleur fx-CG10/20 ne dispose à la différence d'aucun successeur apportant un circuit avec diode examen.
Et pourtant, cela n'a pas empêché Casio de leur rajouter un mode examen dans la dernière mise à jour 2.02 du système.
En mode examen, le système allume en vert la bordure de l'écran habituellement non utilisée par les applications.
C'est bien évidemment non conforme pour la France, qui exige que le signal lumineux indiquant le mode examen soit présent sur la tranche supérieure de la calculatrice.
Mais c'est suffisant pour les Pays-Bas, dont la nouvelle réglementation appliquable dès cette année exige simplement un signal distinctif à l'écran.
Nous n'allons pas dire que c'est mieux ou moins bien. Dans les deux cas, niveau sécurité, ça ne vaut rien :
- Une diode sur la tranche supérieure est normalement sécurisée logiciellement. Son contrôle nécessite en effet d'écrire sur un ou plusieurs ports lui étant spécifiques, écriture qu'il y a nombre de façons de compliquer.
Mais il suffit d'attaquer matériellement en ouvrant sa calculatrice pour mettre sa propre diode à relier par deux fils à l'alimentation à travers un circuit d'oscillation et un interrupteur à dissimuler. - Inversement, il n'y a matériellement rien à faire contre un signal spécifique affiché à l'écran.
Mais logiciellement, à partir du moment où du code machine non officiel, peu importe qu'il s'agisse de programmes assembleur ou d'applications, est capable d'allumer un pixel de l'écran, il est capable de prendre le contrôle de tous les pixels, y compris ceux concernant le signal examen.
Mais bref, nous avons donc eu une idée, pour tenter de rendre les fx-CG10/20 conformes pour la France.
Il s'agit tout simplement d'utiliser un guide lumière à angle droit, afin de rediriger l'affichage de la bordure vers la tranche supérieure de la calculatrice conformément à ce qu'exigent les textes français !
Nous allons le recouvrir d'un scotch brun afin de limiter les éclairages parasites.
Nous obtenons bien un léger éclairage en vert une fois en mode examen.
Là, le guide lumière est simplement collé sur la vitre protectrice de l'écran. Pour améliorer l'intensité de son éclairage et éliminer davantage les éclairages parasites, il faudrait pouvoir poser le guide lumière directement sur l'écran.
Hélas sur ce modèle, l'écran est enfermé dans un écrin de plastique totalement solidaire de la face avant de la calculatrice sans aucune vis visible. La seule façon serait donc à ce jour de découper une fenêtre dans la vitre protectrice, avec des risques d'endommager l'écran.
Mais de toutes façons, il y a d'autres problèmes dans le contexte de la conformité avec la France.
Notamment, le signal lumineux du mode examen se doit d'être régulier et permanent, peu importe que la calculatrice soit en train de travailler ou non, ou qu'elle soit allumée ou pas.
Or ici, après quelques minutes de non utilisation l'écran diminue l'intensité de son éclairage, ce qui gênera la lecture du signal lumineux.
Bien évidemment une fois la calculatrice éteinte il n'y aura plus rien, ce qui casse la régularité du signal.
D'autre part, le signal lumineux se doit d'être totalement absent hors mode examen. Or ici, la luminosité de l'écran s'appliquant même aux pixels noirs donnera un léger éclairage grisé.