La réforme du baccalauréat et du lycée (voies générale et technologique) annoncée le 14 février 2018 par le ministre de l’Éducation nationale appelle l’élaboration de nouveaux programmes.
Plusieurs projets de programmes sont déjà consultables publiquement :
En Mathématiques nous avons les les projets de programmes :
En Seconde Technologique STHR, le programme de Mathématiques est allégé de la partie Nombres et calculs et comporte quelques spécificités, mais reste dans le même esprit.
En Physique-Chimie nous avons les projets de programmes :
Notons que la programmation en langage Python figure également au projet de programme de l'enseignement de Spécialité de Sciences de l'Ingénieur en Première et Terminale.
Plusieurs projets de programmes sont déjà consultables publiquement :
- en Seconde
- en Première et applicables dès la rentrée 2019 dans l'optique du nouveau BAC 2021
En Mathématiques nous avons les les projets de programmes :
- de l'enseignement commun en Seconde
- de l'enseignement spécifique en Seconde Technologique STHR
- de l'enseignement de spécialité en Première
En Seconde Générale et Technologique, le programme de Mathématiques réaffirme les 6 compétences puis se découpe en 6 parties :
Nous y notons l'ajout de la notion d'équivalence, le mythique "si et seulement si".
La nouvelle première partie Nombres et calculs annonce le retour des ensembles de nombres et de leur formalisme (décimaux, rationnels, irrationnels, réels...) disparus à la rentrée 2009, ainsi que des intervalles.
Nous y notons également la notation valeur absolue qui descend du programme de Première S.
En partie Géométrie nous déplorons la disparition de la géométrie dans l'espace, une des rares occasions de sortir les élèves de leur monde en 2D.
En partie Fonctions nous notons l'arrivée des suites numériques des programmes de Première qui ne disent pas encore leur nom.
En partie Algorithmique et programmation, nous devions jusqu'à présent choisir un "langage interprété, concis, largement répandu et pouvant fonctionner dans une diversité d’environnements", une définition que nous soupçonnions d'être taillée sur mesures pour le langage Python. Si officiellement on avait encore le choix, en pratique les formations derrière mettaient toutes en avant le seul langage Python, et d'autres choix pouvant parfaitement répondre à ces consignes y ont même parfois été vivement dénigrés.
Cette fois-ci on tombe les masques, le Python est désormais imposé.
Y sont abordés :
Notons que des exemples d'algorithmes sont cités dans les diverses parties du programme; il faudra donc envisager une sorte de progression en spirale.
Les différentes parties citent également divers démonstrations à aborder.
Un programme ambitieux avec du formalisme, de la démonstration et de la rigueur, peut-être la première réforme depuis longtemps qui ne baisse pas le niveau du programme.
Toutefois, revers de la médaille, on peut s'interroger sur la capacité des élèves sortant du collège à suivre un tel programme.
Nombre d'entre eux pourraient être découragés de poursuivre les Mathématiques en Première Générale, deux années de moins en série générale qui feront pas mal de différence dans leur culture mathématique à la sortie du lycée.
Et quant aux élèves qui ne voulaient pas mais que les familles forceront pour des raisons d'orientation à poursuivre avec les Mathématiques en Première Générale, la chose s'annonce douloureuse...
- Nombres et calculs
- Géométrie
- Fonctions
- Statistique et probabilités
- Algorithmique et programmation
- Vocabulaire ensembliste et logique
Nous y notons l'ajout de la notion d'équivalence, le mythique "si et seulement si".
La nouvelle première partie Nombres et calculs annonce le retour des ensembles de nombres et de leur formalisme (décimaux, rationnels, irrationnels, réels...) disparus à la rentrée 2009, ainsi que des intervalles.
Nous y notons également la notation valeur absolue qui descend du programme de Première S.
En partie Géométrie nous déplorons la disparition de la géométrie dans l'espace, une des rares occasions de sortir les élèves de leur monde en 2D.
En partie Fonctions nous notons l'arrivée des suites numériques des programmes de Première qui ne disent pas encore leur nom.
En partie Algorithmique et programmation, nous devions jusqu'à présent choisir un "langage interprété, concis, largement répandu et pouvant fonctionner dans une diversité d’environnements", une définition que nous soupçonnions d'être taillée sur mesures pour le langage Python. Si officiellement on avait encore le choix, en pratique les formations derrière mettaient toutes en avant le seul langage Python, et d'autres choix pouvant parfaitement répondre à ces consignes y ont même parfois été vivement dénigrés.
Cette fois-ci on tombe les masques, le Python est désormais imposé.
Y sont abordés :
- de façon cohérente avec la première partie le typage des variables (entiers, flottants, chaînes...)
- et 4 instructions : l'affectation, l'instruction conditionnelle (si/alors/sinon), la boucle bornée (pour) et la boucle non bornée (tant que)
Notons que des exemples d'algorithmes sont cités dans les diverses parties du programme; il faudra donc envisager une sorte de progression en spirale.
Les différentes parties citent également divers démonstrations à aborder.
Un programme ambitieux avec du formalisme, de la démonstration et de la rigueur, peut-être la première réforme depuis longtemps qui ne baisse pas le niveau du programme.
Toutefois, revers de la médaille, on peut s'interroger sur la capacité des élèves sortant du collège à suivre un tel programme.
Nombre d'entre eux pourraient être découragés de poursuivre les Mathématiques en Première Générale, deux années de moins en série générale qui feront pas mal de différence dans leur culture mathématique à la sortie du lycée.
Et quant aux élèves qui ne voulaient pas mais que les familles forceront pour des raisons d'orientation à poursuivre avec les Mathématiques en Première Générale, la chose s'annonce douloureuse...
En Seconde Technologique STHR, le programme de Mathématiques est allégé de la partie Nombres et calculs et comporte quelques spécificités, mais reste dans le même esprit.
En Première Générale, le programme de Mathématiques se découpe là encore en 6 parties :
Il reprend les éléments communs aux anciens programmes de Première (suites numériques, dérivation, second degré) et d'autres spécifiques au programme de Première S (produit scalaire).
Pour les nouveautés on notera la fonction exponentielle qui descend de Terminale.
En Algorithmique et programmation, objectif inédit au lycée : il s'agira enfin d'aller plus loin et de travailler sur les listes (génération, ajout/suppression d'élément, parcours...).
Un programme cette fois-ci assez similaire à l'ancien programme de Première S qui déjà n'était pas facile vu le fossé des exigences par rapport à la Seconde. Mais à la différence ici il n'y a plus de série scientifique, cela s'adresse à tous les élèves de série Générale, et c'est donc à nouveau quelque chose de particulièrement ambitieux.
Si il s'agit de préparer les élèves aux défis scientifiques de demain, c'est sûrement excellent.
Mais quid des élèves qui dans le contexte actuel auraient choisi la série ES, ou la série L avec spécialité Mathématiques ? Ils nous semblent là encore poussés à souffrir pour faire plaisir à leur famille, ou à abandonner complètement les Mathématiques. Et peut-être est-ce le message que ces nouveaux programmes souhaitent faire passer... de meilleures Mathématiques mais pour une élite, et plus rien pour les autres. Les Mathématiques ne sont plus une matière commune, et ne sont donc par extension plus une matière principale.
- Algèbre
- Analyse
- Géométrie
- Probabilités et Statistique
- Algorithmique et programmation
- Vocabulaire ensembliste et logique
Il reprend les éléments communs aux anciens programmes de Première (suites numériques, dérivation, second degré) et d'autres spécifiques au programme de Première S (produit scalaire).
Pour les nouveautés on notera la fonction exponentielle qui descend de Terminale.
En Algorithmique et programmation, objectif inédit au lycée : il s'agira enfin d'aller plus loin et de travailler sur les listes (génération, ajout/suppression d'élément, parcours...).
Un programme cette fois-ci assez similaire à l'ancien programme de Première S qui déjà n'était pas facile vu le fossé des exigences par rapport à la Seconde. Mais à la différence ici il n'y a plus de série scientifique, cela s'adresse à tous les élèves de série Générale, et c'est donc à nouveau quelque chose de particulièrement ambitieux.
Si il s'agit de préparer les élèves aux défis scientifiques de demain, c'est sûrement excellent.
Mais quid des élèves qui dans le contexte actuel auraient choisi la série ES, ou la série L avec spécialité Mathématiques ? Ils nous semblent là encore poussés à souffrir pour faire plaisir à leur famille, ou à abandonner complètement les Mathématiques. Et peut-être est-ce le message que ces nouveaux programmes souhaitent faire passer... de meilleures Mathématiques mais pour une élite, et plus rien pour les autres. Les Mathématiques ne sont plus une matière commune, et ne sont donc par extension plus une matière principale.
En Physique-Chimie nous avons les projets de programmes :
Nous ne nous y attarderons pas car ayant moins de choses intéressantes à raconter.
Mais quand même une révolution : le professeurs de Physique-Chimie vont devoir eux aussi enseigner le Python, et ce dès la Seconde.
Si en Mathématiques on programme des fonctions et donc par extension du calcul, en Physique-Chimie de Seconde on programme apparemment du dessin. Le langage Python y est cité pour :
En Première il faudra en prime programmer en Python des fonctions permettant de :
De façon générale la discipline semble remathématisée par des programmes à nouveau ambitieux. Quel intérêt en effet d'évaluer depuis 2012 par des études de documents, alors que nombres d'autres matières faisaient déjà travailler ces compétences ?...
Il devient à nouveau possible en Physique-Chimie de donner un sens aux notions vues en Mathématiques l'année courante/précédente, et donc de préparer à nouveau un choix d'orientation éclairé en Physique ou Chimie pour l'enseignement supérieur.
Mais quand même une révolution : le professeurs de Physique-Chimie vont devoir eux aussi enseigner le Python, et ce dès la Seconde.
Si en Mathématiques on programme des fonctions et donc par extension du calcul, en Physique-Chimie de Seconde on programme apparemment du dessin. Le langage Python y est cité pour :
- représenter le mouvement plan d'un objet ponctuel
- représenter un nuage de points
- représenter des vecteurs vitesse et variation
En Première il faudra en prime programmer en Python des fonctions permettant de :
- déterminer l'état final d'un système chimique siège d'une réaction chimique (tableau d'avancement)
- simuler et analyser le mouvement d'un système mécanique
- étudier la relation entre somme des forces et variation du vecteur vitesse
- simuler la propagation d'une onde périodique
Problème, dans le contexte des épreuves écrites de CCF ou terminales en tous cas, seules les calculatrices NumWorks (module kandinsky) et HP Prime offrent l'accès à des fonctions graphiques en Python.
La Casio Graph 90+E n'en a pas, et Texas Instruments n'a pas présenté mieux pour sa TI-83 Premium CE ces vacances à l'APMEP puis l'Udppc, mais nous en reparlerons.
C'est quelque chose qu'il faudrait rajouter d'urgence d'ici la rentrée 2019.
On peut même se demander si un module de dessin à la tortue/Scratch/Logo, ne serait pas également pertinent dans la continuité des programmes de collège. Cela simplifierait possiblement pas mal le tracé de vecteurs, qui sans cela sera un superbe problème de trigonométrie analytique...
La Casio Graph 90+E n'en a pas, et Texas Instruments n'a pas présenté mieux pour sa TI-83 Premium CE ces vacances à l'APMEP puis l'Udppc, mais nous en reparlerons.
C'est quelque chose qu'il faudrait rajouter d'urgence d'ici la rentrée 2019.
On peut même se demander si un module de dessin à la tortue/Scratch/Logo, ne serait pas également pertinent dans la continuité des programmes de collège. Cela simplifierait possiblement pas mal le tracé de vecteurs, qui sans cela sera un superbe problème de trigonométrie analytique...
De façon générale la discipline semble remathématisée par des programmes à nouveau ambitieux. Quel intérêt en effet d'évaluer depuis 2012 par des études de documents, alors que nombres d'autres matières faisaient déjà travailler ces compétences ?...
Il devient à nouveau possible en Physique-Chimie de donner un sens aux notions vues en Mathématiques l'année courante/précédente, et donc de préparer à nouveau un choix d'orientation éclairé en Physique ou Chimie pour l'enseignement supérieur.
Notons que la programmation en langage Python figure également au projet de programme de l'enseignement de Spécialité de Sciences de l'Ingénieur en Première et Terminale.
Source : http://www.education.gouv.fr/cid131841/ ... hnologique