Aux épreuves d'examens de l'enseignement secondaire en France, la calculatrice graphique doit être mise en mode examen, un mode qui selon les modèles efface ou verrouille les données, et parfois même certaines fonctionnalités.
La France n'est pas le seul pays à avoir ainsi institutionnalisé le mode examen. C'est également le cas, entre autres :
Au Portugal, le mode examen est appliqué depuis la session 2019 pour les épreuves de Physique-Chimie et 2021 pour les épreuves de Mathématiques.
Une liste nationale de modèles conformes aux spécifications officielles est mise à jour et diffusée chaque année. Pour la session 2022, il s'agissait des :
Les spécifications censées être vérifiées par les modèles précédents se résument à des interdictions, les voici :
La France n'est pas le seul pays à avoir ainsi institutionnalisé le mode examen. C'est également le cas, entre autres :
- aux Pays-Bas
- au Baccalauréat International
- au Portugal
Au Portugal, le mode examen est appliqué depuis la session 2019 pour les épreuves de Physique-Chimie et 2021 pour les épreuves de Mathématiques.
Une liste nationale de modèles conformes aux spécifications officielles est mise à jour et diffusée chaque année. Pour la session 2022, il s'agissait des :
- Casio fx-9860GII (équivalent des Graph 75 françaises)
- Casio fx-9860GII SD (équivalent des Graph 95 françaises)
- Casio fx-9860GIII (équivalent de la Graph 35+E II française)
- Casio fx-CG20
- Casio fx-CG50 (équivalent de la Graph 90+E française)
- TI-84 Plus (équivalent de la TI-82 Advanced française)
- TI-84 Plus Silver Edition
- TI-84 Plus C Silver Edition
- TI-84 Plus CE-T (équivalent de la TI-83 Premium CE française)
- TI-84 Plus CE-T Python Edition (équivalent de la TI-83 Premium CE Edition Python française)
- TI-Nspire
- TI-Nspire TouchPad
- TI-Nspire CX
- TI-Nspire CX II-T
- NumWorks N0120EX
Les spécifications censées être vérifiées par les modèles précédents se résument à des interdictions, les voici :
- fonctionnement autonome (pas d'alimentation externe, ...)
- fonctionnement silencieux (pas de buzzer, imprimante ...)
- pas d'imprimante intégrée (ce qui rejoint entre autres le point précédent)
- pas de fonctionnalités calcul littéral ou formel (CAS)
- pas possible de transférer des données entre calculatrices
- non disponibilité du code en opensource
Elles expliquent notamment plusieurs régressions récentes autour de la calculatrice NumWorks, le constructeur semblant tenir très fortement au marché Portugais, quitte à jeter ses prescripteurs historiques comme de vieilles chaussettes :
Rajoutons la sortie d'un nouveau modèle NumWorks N0120EX tout spécialement pour le Portugal, modèle incompatible au niveau du code machine avec l'ancien modèle N0110 de 2019 restant distribué dans le reste du monde, et n'ayant ainsi plus besoin de faire l'objet d'une mise à jour avant les épreuves puisque de toutes façons aucun firmware tiers avec des fonctionnalités interdites ne peut être installé dessus.
Une surenchère sécuritaire irresponsable dont l'ensemble des utilisateurs de calculatrices paieront les conséquences un jour. Suite au virage ultra-sécuritaire du constructeur, les constructeurs historiques proposent maintenant paradoxalement des modèles concurrents qui sans se prétendre opensource deviennent davantage ouverts aux codes tiers que la NumWorks, ces derniers ayant en effet jusqu'ici fait preuve de bonne volonté afin de trouver un juste milieu préservant les droits des utilisateurs et développeurs tiers. À partir du moment où la sécurité supérieure (au moins en apparence) de la NumWorks deviendra un critère permettant d'écarter l'un de ces constructeurs historiques d'une liste officielle du genre de celle du Portugal, ces derniers seront bien obligés de suivre et tout-le-monde sera ainsi puni... à cause des vulgaires objectifs mercantiles de NumWorks.
Nous n'avons de cesse d'alerter contre cette dérive, l'éducation n'est pas une marchandise, nous ne sommes pas dans un quelconque marché mais dans le scolaire et seul doit primer l'intérêt supérieur de l'utilisateur élève final. Une fois que nous y serons, il sera trop tard pour pleurer... C'est maintenant qu'il faut faire preuve de responsabilité, de maturité, et se montrer capable de voir un peu plus loin que le bout de son nez.
- rentrée 2019, suppression des formidables fonctionnalités de calcul littéral (alors que non interdit en France)
- rentrée 2021, verrouillage empêchant l'installation de firmwares tiers et applications additionnelles (dont la formidable application de Mathématiques intégrée KhiCAS avec calcul formel entre autres, alors que non interdite en France)
- rentrée 2022, abandon du caractère opensource du firmware officiel Epsilon, nombre d'éléments vitaux/critiques ne faisant plus partie de la publication du code depuis la mise à jour 19
Rajoutons la sortie d'un nouveau modèle NumWorks N0120EX tout spécialement pour le Portugal, modèle incompatible au niveau du code machine avec l'ancien modèle N0110 de 2019 restant distribué dans le reste du monde, et n'ayant ainsi plus besoin de faire l'objet d'une mise à jour avant les épreuves puisque de toutes façons aucun firmware tiers avec des fonctionnalités interdites ne peut être installé dessus.
Une surenchère sécuritaire irresponsable dont l'ensemble des utilisateurs de calculatrices paieront les conséquences un jour. Suite au virage ultra-sécuritaire du constructeur, les constructeurs historiques proposent maintenant paradoxalement des modèles concurrents qui sans se prétendre opensource deviennent davantage ouverts aux codes tiers que la NumWorks, ces derniers ayant en effet jusqu'ici fait preuve de bonne volonté afin de trouver un juste milieu préservant les droits des utilisateurs et développeurs tiers. À partir du moment où la sécurité supérieure (au moins en apparence) de la NumWorks deviendra un critère permettant d'écarter l'un de ces constructeurs historiques d'une liste officielle du genre de celle du Portugal, ces derniers seront bien obligés de suivre et tout-le-monde sera ainsi puni... à cause des vulgaires objectifs mercantiles de NumWorks.
Nous n'avons de cesse d'alerter contre cette dérive, l'éducation n'est pas une marchandise, nous ne sommes pas dans un quelconque marché mais dans le scolaire et seul doit primer l'intérêt supérieur de l'utilisateur élève final. Une fois que nous y serons, il sera trop tard pour pleurer... C'est maintenant qu'il faut faire preuve de responsabilité, de maturité, et se montrer capable de voir un peu plus loin que le bout de son nez.
Le Portugal met aujourd'hui à jour sa liste de modèles approuvés pour la session d'examens 2023.
C'est d'ailleurs une bonne chose que ce soit fait en début d'année, des utilisateurs ayant été induits en erreur lors de la session 2021, plusieurs articles publicitaires dans la presse portugaise commandés par NumWorks ayant de façon irresponsable annoncé la N0110 comme approuvée et incluse dans la liste 2021 officielle dès la rentrée 2020, alors que ce ne fut pas le cas dans lors de la publication effective de la liste en mars 2021 soit à seulement quelques mois des examens, la N0110 bénéficiant même en prime d'une interdiction avec le nouveau critère contre l'opensource, empêchant donc également toute validation locale à un centre d'examen. Il y en a qui ont dû être bien contents d'avoir déboursé 100€, la NumWorks étant vendue plus chère hors de France, pour une machine finalement inutilisable...
Pas de changement, les mêmes modèles sont reconduits, ainsi que les mêmes interdictions dont celle de l'opensource, mentionnée clairement dans les consignes officielles accompagnant la liste.
Spécificité du Portugal, cette liste n'est pas exhaustive. Les candidates et candidats peuvent très bien utiliser un modèle non listé, à condition de le faire vérifier et approuver par leur centre d'examen local avant le 30 Mai 2023. Mais précisons que cette approbation reste soumise au respect des mêmes contraintes, dont la non disponibilité du code du logiciel en opensource.
C'est d'ailleurs une bonne chose que ce soit fait en début d'année, des utilisateurs ayant été induits en erreur lors de la session 2021, plusieurs articles publicitaires dans la presse portugaise commandés par NumWorks ayant de façon irresponsable annoncé la N0110 comme approuvée et incluse dans la liste 2021 officielle dès la rentrée 2020, alors que ce ne fut pas le cas dans lors de la publication effective de la liste en mars 2021 soit à seulement quelques mois des examens, la N0110 bénéficiant même en prime d'une interdiction avec le nouveau critère contre l'opensource, empêchant donc également toute validation locale à un centre d'examen. Il y en a qui ont dû être bien contents d'avoir déboursé 100€, la NumWorks étant vendue plus chère hors de France, pour une machine finalement inutilisable...
Pas de changement, les mêmes modèles sont reconduits, ainsi que les mêmes interdictions dont celle de l'opensource, mentionnée clairement dans les consignes officielles accompagnant la liste.
Spécificité du Portugal, cette liste n'est pas exhaustive. Les candidates et candidats peuvent très bien utiliser un modèle non listé, à condition de le faire vérifier et approuver par leur centre d'examen local avant le 30 Mai 2023. Mais précisons que cette approbation reste soumise au respect des mêmes contraintes, dont la non disponibilité du code du logiciel en opensource.
Sources : http://www.dge.mec.pt/sites/default/fil ... 2-2023.pdf + http://www.dge.mec.pt/sites/default/fil ... inas_1.pdf via http://www.dge.mec.pt/informacoes-1
Ressource : (source frise chronologique éditable en ligne)