Je reviens sur l'incident du lycée Jules Guesdes / Mas de Tesse, Montpellier, au BAC 2015 :
Somesteam wrote:Au lycée Jules guesde (montpellier) ce matin, a 10 h en plein bac de physique on nous a interdit de regarder dans les cours de nos calculatrice, certaines calculatrice ont été confisqué pour cause de "triche", selon eux c'est la loi, aucune aide ne doit etre presente sur la table de l'élève, y compris la calculatrice
viewtopic.php?f=62&t=16872#p185651Je me suis longtemps demandé si c'était vrai tellement cela paraissait délirant.
Une clarification de consignes, dans un seul lycée, étant une rupture de l'égalité entre candidats.
Sans compter que ça a lieu en cours d'épreuve, imaginez le stress...
Il se trouve que c'est apparemment véridique, puisque je dispose d'une autre source privée racontant la même chose, plus précisément de la lettre de signalement adressée à l'IPR de Sciences Physiques de Montpellier le 25 juin 2015, ainsi que de la réponse.
Je n'ai à date pas eu autorisation de les republier.
Donc la lettre raconte le même incident, une interruption de l'épreuve à 10h30, par Madame la Proviseure adjointe qui semble avoir pété un plomb, pour donner son interprétation des textes officiels, à savoir qu'il y a un texte disant que les documents sont interdits et que ça s'applique donc aussi aux calculatrices, et exigeant l'effacement immédiat des mémoires, promettant un rapport de fraude à tout candidat étant pris en train de consulter un document à compter de son intervention, et précisant que ces rapports conduisaient très souvent à des
"interdictions de passer tout examen pendant 5 ans" (le beau mensonge...).
La lettre de signalement s'émeut de la rupture d'égalité entre candidats, les autres lycées de Montpellier ou des autres villes n'ayant pas fait la même clarification, ainsi que du stress ainsi généré chez les candidats qui étaient en train de composer, ainsi que de l'absence de récupération des 10 minutes de l'intervention en fin d'épreuve.
Une réponse de la DAEC en date du 29 juin passe complètement ces graves problèmes sous silence, pous se contenter d'une (re)lecture des textes.
Je mets juste ce passage, car il nous intéresse :
Je souhaite vous rappeler qu'en vertu des articles D. 334-25 à D. 334-34 et R. 334-35 du code de l'éducation, toute utilisation d'informations, de documents, de manuels ou textes annotés contitue une tentative de fraude.
La circulaire 99-186 du 16 novembre 1999 définit les conditions d'usage des calculatrices.
[...]
Sur le forme, il est convenable de reconnaître que la frontière entre situation de suspicion de fraude et situation d'usage de calculatrices est poreuse.
En revanche, sur le fond, il ne peut être invoqué l'imprécision de cette circulaire pour autoriser les candiats à faire usage de données textuelles [...]
Enfin en conclusion, la réponse couvre l'intervention scandaleuse du Proviseur, parlant d'un
"simple rappel à l'ordre", et affirme de façon délirante que l'intervention était de nature à garantir l'égalité de traitement entre candidats, car il y en a qui sont dépourvus de machines sophistiquées permettant le stockage d'informations ou de données.
Sans blague ?... Incompétence, mauvaise foi ou langue de bois ?
Voici rien que des modèles d'entrée et milieu de gamme :
A moins que la personne en question ne parlait de l'extrême minorité de ceux qui font le choix de passer le BAC avec une TI/Casio Collège ? Egalité par nivellement par le bas ?