Tout à fait, le vrai problème est que cette fuite (multiple) ait eu lieu... une nouvelle fois, difficile d'invoquer l'incompétence, c'est probablement de la malveillance, ou au minimum de l'égoïsme / du favoritisme, et on peut s'interroger sur les motivations des auteurs.
Et la suppression totale de l'usage des calculatrices sera probablement une des solutions les plus simples à apporter à ce genre de débordements. Les anti-calculatrices de l'EN, et il y en a beaucoup, vont pouvoir s'en donner à coeur joie pour le lobbying.
Des imprimantes capables de sortir une feuille (recto-verso) par seconde, soit 20 sujets agrafés de 6 pages par minute et donc un peu plus d'une demi-heure pour 600 élèves (il va falloir remettre du papier de temps en temps
), sans bourrer tout le temps, ça existe, ce n'est même pas cher car c'est assez répandu en entreprise. Cependant, réaliser l'impression des sujets de manière totalement distribuée, par chaque centre d'examen, après un choix du sujet "au dernier moment" (disons, une heure avant l'examen) parmi une banque de centaines de sujets balayant tout le programme - une banque qui peut être transférée en amont - aurait d'autres modes de défaillance pas forcément faciles à résoudre non plus... surtout puisqu'on ne voudra probablement pas s'en donner les moyens logistiques et humains.
Qu'importe si la suppression des calculatrices réduit encore à la fois la vraisemblance (je veux dire, la similarité aux pratiques du
monde réel, auquel l'EN est
censée préparer) et la valeur d'un examen qui, réforme après réforme, a de moins en moins de valeur et de vraisemblance...
Heureusement, les constructeurs de calculatrices qui étaient présents sur le marché à l'époque auront pu profiter de la subvention déguisée que constituait la mise en place annoncée du mode examen, nécessitant le renouvellement de la quasi-totalité du parc de machines