Selon Fanny Capon, professeure de Mathématiques au lycée Victor Hugo de Gaillac, les calculatrices seraient interdites en Mathématiques au BAC à compter de 2019-2020, comme cela lui aurait été annoncé ces jours-ci aux journées pédagogiques de Maths traitant du nouveau programme.
Tout ne semble pourtant pas être bien clair puisqu'il elle fait également mention par la suite, a priori de façon contradictoire, d'une autorisation des calculatrices scientifiques du collège, ainsi que de n'interdire la calculatrice que pendant les 20 premières minutes de l'épreuve, de façon similaire donc à ce qui se pratique au Portugal.
Même si il faut prendre la rumeur pour ce qu'elle est, tentons de creuser pour clarifier et préciser la chose, car derrière une rumeur se cache toujours un fond de vérité.
Déjà, qu'est-ce qui change donc avec le nouveau BAC ? Quelle est la problématique ?
Comme l'indique la même source, les sujets que chaque établissement posera lors des épreuves de contrôle continu en Première puis Terminale seront issus d'une banque nationale de sujets, banque qui, par soucis d'égalité entre les candidats, sera publique. Oubliées donc les histoires de sujets identiques tombant à différentes dates dans différents lycées et circulant entre temps, ici peu importe car l'intégralité des sujets possibles seront accessibles aux candidats avant leurs épreuves.
Une organisation donc similaire à celles des épreuves d'ECE du BAC S 2018 et 2019.
Problème qui ne nous semble pas du tout évident quand on se penche sérieusement sur la question. Si c'est comme pour les ECE, alors on parle d'une banque de plusieurs dizaines voir même plus d'une centaine de sujets. Il faudrait donc déjà que certains réalisent puis partagent, gratuitement ou non, des corrections d'une part importante de ces sujets, ce qui n'est pas garanti.
Autre écueil de taille, contrairement aux sujets ou exercices des épreuves pratiques ou écrites de sciences expérimentales, en Mathématiques les sujets et exercices ne sont habituellement pas identifiés par un titre. Retrouver la bonne correction en mémoire de sa calculatrice pour un candidat le jour de son épreuve risque de lui demander pas mal de temps, car rappelons que même si les calculatrices graphiques permettent de stocker des données, contrairement aux smartphones elles ne disposent pas d'un moteur de recherche. Un temps qui de plus ne sera pas négligeable sur une épreuve de seulement 2 heures comme au DNB, ça passe très vite.
Le candidat devrait donc ouvrir chacun des sujets présents en mémoire de sa calculatrice, pour en comparer le contenu avec celui du sujet présent sur sa table. Seuls les candidats s'étant donné la peine non pas d'en lire la correction en diagonale mais de véritablement faire à l'avance une part significative des sujets possibles seront à notre avis à même d'identifier le bon sujet plus rapidement; ils seront à notre avis extrêmement minoritaires et paradoxalement ce seront ceux qui auront le moins besoin de recopier bêtement une éventuelle correction associée.
Nombre de solutions sont possibles :
Selon Fanny Capon, ce serait donc l'interdiction de la calculatrice qui aurait été retenue.
En cherchant bien, on peut trouver en consultation des préversions des notes de service réglementant les futures épreuves de contrôle continu, et qui devraient être publiées au BO le jeudi 25 avril prochain.
Effectivement, on pourrait se dire qu'il y a anguille sous roche, et que la calculatrice est interdite aux épreuves de la spécialité Mathématiques, ce que la version actuelle du texte ne dit pas.
Mais en même temps, si la calculatrice est interdite en Mathématiques de la série générale à cause d'une banque de sujets publique, il serait paradoxal de l'autoriser donc dans le même contexte en Mathématiques des séries technologiques, et surtout en Physique-Chimie et Sciences de l'Ingénieur où à la différence les exercices ou sujets sont usuellement identifiés par des titres et donc nettement plus faciles à retrouver dans une mémoire.
Nous verrons bien jeudi prochain au BO, mais si les textes sont publiés en l'état nous ne serons pas plus avancés.
Tout ne semble pourtant pas être bien clair puisqu'il elle fait également mention par la suite, a priori de façon contradictoire, d'une autorisation des calculatrices scientifiques du collège, ainsi que de n'interdire la calculatrice que pendant les 20 premières minutes de l'épreuve, de façon similaire donc à ce qui se pratique au Portugal.
Même si il faut prendre la rumeur pour ce qu'elle est, tentons de creuser pour clarifier et préciser la chose, car derrière une rumeur se cache toujours un fond de vérité.
Déjà, il n'est pas question des candidats passant leurs épreuves de Terminale du BAC en 2019 ou en 2020.
Il est question uniquement des candidats passant le nouvelles épreuves de contrôle continu du BAC 2021, soit effectivement dès l'année scolaire 2019-2020 en Première.
Il est question uniquement des candidats passant le nouvelles épreuves de contrôle continu du BAC 2021, soit effectivement dès l'année scolaire 2019-2020 en Première.
Déjà, qu'est-ce qui change donc avec le nouveau BAC ? Quelle est la problématique ?
Comme l'indique la même source, les sujets que chaque établissement posera lors des épreuves de contrôle continu en Première puis Terminale seront issus d'une banque nationale de sujets, banque qui, par soucis d'égalité entre les candidats, sera publique. Oubliées donc les histoires de sujets identiques tombant à différentes dates dans différents lycées et circulant entre temps, ici peu importe car l'intégralité des sujets possibles seront accessibles aux candidats avant leurs épreuves.
Une organisation donc similaire à celles des épreuves d'ECE du BAC S 2018 et 2019.
Le problème est que donc, certains voient une faille dans cette organisation, avec la possibilité pour les candidats de stocker toutes les corrections de sujets dans leur calculatrice.
Problème qui ne nous semble pas du tout évident quand on se penche sérieusement sur la question. Si c'est comme pour les ECE, alors on parle d'une banque de plusieurs dizaines voir même plus d'une centaine de sujets. Il faudrait donc déjà que certains réalisent puis partagent, gratuitement ou non, des corrections d'une part importante de ces sujets, ce qui n'est pas garanti.
Autre écueil de taille, contrairement aux sujets ou exercices des épreuves pratiques ou écrites de sciences expérimentales, en Mathématiques les sujets et exercices ne sont habituellement pas identifiés par un titre. Retrouver la bonne correction en mémoire de sa calculatrice pour un candidat le jour de son épreuve risque de lui demander pas mal de temps, car rappelons que même si les calculatrices graphiques permettent de stocker des données, contrairement aux smartphones elles ne disposent pas d'un moteur de recherche. Un temps qui de plus ne sera pas négligeable sur une épreuve de seulement 2 heures comme au DNB, ça passe très vite.
Le candidat devrait donc ouvrir chacun des sujets présents en mémoire de sa calculatrice, pour en comparer le contenu avec celui du sujet présent sur sa table. Seuls les candidats s'étant donné la peine non pas d'en lire la correction en diagonale mais de véritablement faire à l'avance une part significative des sujets possibles seront à notre avis à même d'identifier le bon sujet plus rapidement; ils seront à notre avis extrêmement minoritaires et paradoxalement ce seront ceux qui auront le moins besoin de recopier bêtement une éventuelle correction associée.
Nombre de solutions sont possibles :
- interdire la calculatrice
- mettre en place le mode examen (mais nous doutons que ce soit sur la table, car sinon il aurait fallu au contraire en profiter pour l'expérimenter dès 2018 ou 2019)
- publier des sujets non directement exploitables comme cela s'est déjà vu il ya plusieurs années pour les ECE (absence des questions, absence des données, possibilité de modifier les données...)
- déléguer aux établissements la possibilité d'autoriser ou imposer ce qu'ils veulent selon leur contexte local : calculatrice, mode examen, ordinateur, tablette, smartphone, appareil fourni par l'établissement...
- sanctionner les plagiats éventuels à la surveillance ou à la correction
- ne rien faire, puisque après tout selon nous il n'y a pas de problème évident
- ...
Selon Fanny Capon, ce serait donc l'interdiction de la calculatrice qui aurait été retenue.
En cherchant bien, on peut trouver en consultation des préversions des notes de service réglementant les futures épreuves de contrôle continu, et qui devraient être publiées au BO le jeudi 25 avril prochain.
Concernant les épreuves de l'enseignement commun de Mathématiques passées en Première et Terminale Technologique, y est en effet question à chaque fois sur 2 heures :
Concernant les épreuves de l'enseignement de Spécialité abandonné à la fin de la classe de Première Générale, un texte est également disponible et précise entre autres :
Le texte concernant les épreuves de l'enseignement de Spécialité poursuivi en classe de Terminale, si existant, n'a pas été trouvé.
- d'une 1ère partie de 20 minutes de questions 'flash' (QCM, Vrai/Faux, ...) avec ramassage immédiat des feuilles-réponses (donc pas de possibilité de pouvoir modifier ses réponses au-delà des 20 minutes imparties), effectivement sans calculatrice, et pouvant être dématérialisée (vidéoprojecteur, boîtiers-réponse, ...)
- puis d'une 2ème partie d'1h40 avec un sujet plus conventionnel de 3 exercices, mentionnant l'autorisation éventuelle de la calculatrice en page de garde comme cela se fait déjà
Concernant les épreuves de l'enseignement de Spécialité abandonné à la fin de la classe de Première Générale, un texte est également disponible et précise entre autres :
- calculatrice autorisée aux épreuves de Sciences de l'Ingénieur
- calculatrice pouvant être autorisée en page de garde des sujets de Physique-Chimie
- calculatrice interdite aux épreuves de SVT
- calculatrice interdite aux épreuves de Numérique et sciences informatiques
- rien pour les épreuves de Sciences économiques et sociales
- rien pour les épreuves de Mathématiques
Le texte concernant les épreuves de l'enseignement de Spécialité poursuivi en classe de Terminale, si existant, n'a pas été trouvé.
Effectivement, on pourrait se dire qu'il y a anguille sous roche, et que la calculatrice est interdite aux épreuves de la spécialité Mathématiques, ce que la version actuelle du texte ne dit pas.
Mais en même temps, si la calculatrice est interdite en Mathématiques de la série générale à cause d'une banque de sujets publique, il serait paradoxal de l'autoriser donc dans le même contexte en Mathématiques des séries technologiques, et surtout en Physique-Chimie et Sciences de l'Ingénieur où à la différence les exercices ou sujets sont usuellement identifiés par des titres et donc nettement plus faciles à retrouver dans une mémoire.
Nous verrons bien jeudi prochain au BO, mais si les textes sont publiés en l'état nous ne serons pas plus avancés.
Préversions notes de service, normalement pour le BO du 25 avril 2019 :
- BAC Technologique 2021 : épreuves de contrôle continu pour l'enseignement commun de Mathématiques, Première et Terminale
- BAC Général 2021 : épreuves de contrôle continu pour l'enseignement de spécialité abandonné en fin de Première
Sources :