Un produit spécifique à la France et certes à priori intéressant alors que nous sommes à la croisée des chemins avec le plan GPN qui va équiper toutes les classes de Cinquième en tablettes tactiles à la rentrée 2016.
Mais sa commercialisation en l'état cette année est un véritable désastre! L'on peut reprocher :
- une application calculatrice avec certes quelques idées intéressantes pour les sciences, mais aux capacités mathématiques inférieures selon le contexte à celles d'une calculatrice TI-Collège Plus, Casio Collège 2D ou TI-82 !
- une absence de réflexion pédagogique - tout ce que Lexibook a eu comme idée, c'est d'intégrer des pompes !
- une dénomination mensongère - tromperie sur la marchandise - ces produits ne sont pas des calculatrices, mais des tablettes tactiles munies entre autres d'une application calculatrice, ce qui existait déjà !
- un accès Internet par WiFi intégré - n'importe qui peut donc aller dissimuler un routeur 3G/4G beaucoup plus discret qu'un téléphone (pas d'écran, pas de sonnerie, pas de vibreur) dans un coin de son centre d'examen avant son épreuve et ensuite surfer sur Internet à partir de sa "calculatrice" Lexibook parfaitement autorisée !
Avec ce dernier point, nous avions l'impression de nager en plein délire.
Car si les tablettes Lexibook étaient autorisées, pourquoi ne pas se ramener à l'examen ou concours avec n'importe quelle autre tablette pouvant tout aussi bien être munie d'une application calculatrice ?
Nous avons fait part de nos interrogations à la mission de pilotage des examens :
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Monsieur le chef de mission et conseiller d'administration,
J'ai noté pour cette rentrée 2014, que les rayons scolaires de certains distributeurs, Auchan entre autres, offraient à côté des calculatrices graphiques traditionnelles deux nouveaux modèles de chez Lexibook :
* la 'Pocket Graph' (prix indicatif 60€)
* la 'Power Academy Graph' (prix indicatif 150€, avec une remise immédiate promotionnelle de 50€ pour la rentrée)
Voir photos n°1, 2 et 3:
* http://i.imgur.com/A4bCq3B.jpg
* http://i.imgur.com/nG6TArD.jpg
* http://i.imgur.com/RI9D2re.jpg
Les emballages présentent ces produits comme des "calculatrices graphiques tactiles couleur Android".
Voir photos n°4 et 5:
* http://i.imgur.com/EqkeEOG.jpg
* http://i.imgur.com/qCh1Drw.jpg
Or ces modèles, selon moi, ne sont pas des calculatrices graphiques.
Ils offrent toute une série d'applications (bureautique, agenda, fiches de révisions...), dont entre autres une application calculatrice. Voir photo n°6:
http://i.imgur.com/BR7gBaE.jpg
Cette application n'est donc absolument pas l'application par défaut ni l'application principale contrairement aux autres modèles déjà existants - il s'agit d'une application parmi d'autres.
Ces modèles ne sont donc à mon avis ni plus ni moins que des tablettes tactiles.
Ne répondant plus à mon sens à la définition d'une 'calculatrice', ces produits ne font pas partie des appareils pouvant être autorisés aux examens et concours de l'Education Nationale selon la circulaire du 16 novembre 1999.
Autoriser ces produits reviendrait à autoriser toutes les tablettes tactiles, car je ne vois aucune différence de conception à part le fait d'avoir écrit 'calculatrice' sur la coque et l'emballage, et cela reviendrait par extension à autoriser les ordinateurs portables qui eux aussi disposent entre autres d'une application calculatrice.
D'autre part, ces nouveaux produits Lexibook disposent aussi d'un module WiFi intégré, ce qui permet aux utilisateurs d'accéder sans fil à Internet à condition d'être à proximité d'un point d'accès WiFi.
Les téléphones portables suffisamment perfectionnés peuvent servir de point d'accès WiFi, mais c'est également le cas des points d'accès 3G/4G, beaucoup plus discrets (pas d'écran, pas de sonnerie ou de vibreur...) et toujours plus petits, certains désormais pas plus grands qu'une carte mémoire.
Voir photo n°7:
http://i.imgur.com/fQ1GrKt.jpg
Dès la Seconde générale et technologique, nous demandons à nos élèves de s'équiper d'une calculatrice graphique, et nous nous attendons donc à ce que les rayons scolaires des magasins présentent des modèles conformes aux programmes et à la règlementation des examens et concours.
J'ai peur, dans le contexte actuel d'une mode technologique de plus en plus tactile, que nombre de lycéens choisissent la 'Pocket Graph', et se voient ensuite lésés au BAC à devoir au mieux composer sans calculatrice, ou au pire à être soupçonnés de fraude ou tentés de frauder à cause du WiFi intégré.
En l'absence d'une nouvelle circulaire, je sollicite de votre haute bienveillance et dans l'intérêt des candidats une clarification, afin de savoir si les nouveaux produits Lexibook et par extension les tablettes tactiles avec WiFi intégré sont selon vous autorisés aux examens et concours de l'Education Nationale, et dans la négative sa diffusion au public concerné.
Je vous prie d'agréer, Monsieur le chef de mission et conseiller d'administration, l'expression de mon profond respect et mon entière bienveillance envers nos lycéens.
J'ai noté pour cette rentrée 2014, que les rayons scolaires de certains distributeurs, Auchan entre autres, offraient à côté des calculatrices graphiques traditionnelles deux nouveaux modèles de chez Lexibook :
* la 'Pocket Graph' (prix indicatif 60€)
* la 'Power Academy Graph' (prix indicatif 150€, avec une remise immédiate promotionnelle de 50€ pour la rentrée)
Voir photos n°1, 2 et 3:
* http://i.imgur.com/A4bCq3B.jpg
* http://i.imgur.com/nG6TArD.jpg
* http://i.imgur.com/RI9D2re.jpg
Les emballages présentent ces produits comme des "calculatrices graphiques tactiles couleur Android".
Voir photos n°4 et 5:
* http://i.imgur.com/EqkeEOG.jpg
* http://i.imgur.com/qCh1Drw.jpg
Or ces modèles, selon moi, ne sont pas des calculatrices graphiques.
Ils offrent toute une série d'applications (bureautique, agenda, fiches de révisions...), dont entre autres une application calculatrice. Voir photo n°6:
http://i.imgur.com/BR7gBaE.jpg
Cette application n'est donc absolument pas l'application par défaut ni l'application principale contrairement aux autres modèles déjà existants - il s'agit d'une application parmi d'autres.
Ces modèles ne sont donc à mon avis ni plus ni moins que des tablettes tactiles.
Ne répondant plus à mon sens à la définition d'une 'calculatrice', ces produits ne font pas partie des appareils pouvant être autorisés aux examens et concours de l'Education Nationale selon la circulaire du 16 novembre 1999.
Autoriser ces produits reviendrait à autoriser toutes les tablettes tactiles, car je ne vois aucune différence de conception à part le fait d'avoir écrit 'calculatrice' sur la coque et l'emballage, et cela reviendrait par extension à autoriser les ordinateurs portables qui eux aussi disposent entre autres d'une application calculatrice.
D'autre part, ces nouveaux produits Lexibook disposent aussi d'un module WiFi intégré, ce qui permet aux utilisateurs d'accéder sans fil à Internet à condition d'être à proximité d'un point d'accès WiFi.
Les téléphones portables suffisamment perfectionnés peuvent servir de point d'accès WiFi, mais c'est également le cas des points d'accès 3G/4G, beaucoup plus discrets (pas d'écran, pas de sonnerie ou de vibreur...) et toujours plus petits, certains désormais pas plus grands qu'une carte mémoire.
Voir photo n°7:
http://i.imgur.com/fQ1GrKt.jpg
Dès la Seconde générale et technologique, nous demandons à nos élèves de s'équiper d'une calculatrice graphique, et nous nous attendons donc à ce que les rayons scolaires des magasins présentent des modèles conformes aux programmes et à la règlementation des examens et concours.
J'ai peur, dans le contexte actuel d'une mode technologique de plus en plus tactile, que nombre de lycéens choisissent la 'Pocket Graph', et se voient ensuite lésés au BAC à devoir au mieux composer sans calculatrice, ou au pire à être soupçonnés de fraude ou tentés de frauder à cause du WiFi intégré.
En l'absence d'une nouvelle circulaire, je sollicite de votre haute bienveillance et dans l'intérêt des candidats une clarification, afin de savoir si les nouveaux produits Lexibook et par extension les tablettes tactiles avec WiFi intégré sont selon vous autorisés aux examens et concours de l'Education Nationale, et dans la négative sa diffusion au public concerné.
Je vous prie d'agréer, Monsieur le chef de mission et conseiller d'administration, l'expression de mon profond respect et mon entière bienveillance envers nos lycéens.
Voici un extrait de la réponse qui nous a été faite mi octobre :
[...]
Je partage pleinement vos analyses et je vous confirme que les outils "communicants" (par wifi, bluetooth, ou 3G/4G) de type tablette, smartphone,... dotés d'une fonction calculatrice ne sont pas autorisés durant les épreuves des examens
[...]
Direction générale de l’enseignement scolaire
Service de l’instruction publique et de l’action pédagogique
Mission du pilotage des examens
Selon la réponse qui nous a été faite, toutes les tablettes tactiles sont donc à ce jour interdites aux examens et concours en France, et cela inclut les tablettes tactiles Lexibook Pocket/Academy Graph.
Malgré cette réponse qui date d'il y a plus d'un mois, ces produits restent à ce jour honteusement exposés aux rayons calculatrices scolaires des distributeurs-complices, dans un irrespect total envers le client avec un emballage trompeur indiquant une conformité aux "BAC L, ES & S".
Les clients des enseignes concernées apprécieront.
Avec notre Président qui vient d'annoncer officiellement le passage progressif à la technologie tablettes tactiles dans le contexte du plan GPN à partir de la rentrée 2016, il est probable que les constructeurs historiques de calculatrices graphiques (TI, Casio, HP) vont apporter des solutions, soit matérielles avec leurs propres tablettes tactiles, soit logicielles sous forme d'applications intégrées de mathématiques et de sciences.
Lexibook ayant eu vent de cela, ne se serait-il pas dépêché de sortir ce produit dès cette année, afin de paraître l'initiateur de cette révolution et l'inventeur de la tablette tactile scolaire ?
Sauf que rien ne sert de courir, il faut partir à point - ce produit n'a rien de révolutionnaire ou innovant, et Lexibook est surtout le premier à se planter, erreur qui pourra être lourde de conséquences en terme d'image pour plusieurs années alors que nous sommes à un tournant crucial et qu'il y a de gros contrats ou partenariats à passer.