Trouvée dans un magasin Carrefour à un peu plus de 60€, c'est certes encore bien cher pour un modèle non conforme 2018+.
Mais il s'agit d'un modèle haut de gamme avec calcul formel ayant précédé la gamme Casio Classpad, que nombre de magasins persistent encore à afficher avec des prix à 3 chiffres.
Nous sommes évidemment perdants puisque la machine devient totalement invendable sous 6 semaines, mais c'était quand même une occasion de t'en faire profiter sans trop se ruiner.
Sortie en 1999, la Graph 100, plus connue internationalement sous le nom de Algebra FX 2.0 était donc une réponse à la révolution apportée dans le monde des calculatrices haut de gamme par la sortie de la TI-92 par Texas Instruments en 1995.
C'est en 2001 qu'elle fut remplacée par notre Graph 100+ (internationalement Algebra FX 2.0 PLUS), puis en 2003 par la Classpad 300.
L'emballage est bien épais, et vient avec pas moins de 2 manuels.
Chose fort appréciable, alors que de nos jours la dématéralisation fait que l'on n'a souvent même plus de CD accompagnant la machine.
Voici donc notre calculatrice Graph 100+, alimentée par 4 piles AAA et dont la persitence de la mémoire est assurée par une pile de secours CR2032 qu'il nous a fallu remplacer.
C'est donc bien une Graph 100+ et non Graph 100+USB comme indiqué sur l'emballage.
La calculatrice ne semble disposer d'aucun port USB, juste du port mini-Jack 2.5 historique...
Aucun câble USB non plus, et le dos de l'emballage ne mentionne effectivement que le câble mini-Jack 2.5 pour calculatrices (référence SB 62).
Mais d'où sort donc cette idée d'avoir mis Graph 100+USB sur l'emballage, induisant l'acheteur en erreur ?
Contrairement aux modèles plus récents, le logo Casio n'est pas affiché à l'extinction, mais au premier allumage de la machine.
A part ça on y retrouve l'emblématique menu d'accueil par icônes, avec ici 15 applications intégrées.
Au niveau des applications justement, on retrouve deux originalités.
D'une part une application CAS qui concentre les fonctionnalités de calcul formel.
D'autre part une application DIFF EQ pour la résolution graphique d'équations différentielles.
L'application MEMORY nous permet d'en apprendre davantage sur la machine.
D'une part nous y découvrons la disponibilité d'une mémoire de stockage.
Et oui, comme indiqué d'ailleurs sur le boîtier, la Graph 100 de 1999 fut le premier modèle de Casio à utiliser la technologie de la mémoire Flash, en réponse aux TI-73, TI-89 et TI-92 Plus de 1998.
D'autre part, nous commençons à entrevoir ce que la machine a dans le ventre :
- avec 146 Ko de mémoire principale disponible, on peut conjecturer une puce RAM d'au moins 256 Kio de capacité
- avec 865 Ko de mémorie de stockage disponible, on peut parier sur l'usage d'une puce Flash-ROM d'au moins 1 Mio de capacité
Afin d'approfondir nos connaissances sur les capacités de la machine, accédons à son menu de diagnostics intégré.
Il nous suffit pour cela d'allumer la machine tout en maintenant les touches
F6
a+b/c.
Nous y découvrons d'une part la référence du système, GY351.
Mais d'autre part, quelle n'est pas notre surprise de découvrir que la calculatrice n'inclut pas 2 mais 3 types de mémoires différentes, totalement anormal pour l'époque :
- une Mask-ROM de 4 Mio non reprogrammable, contenant la version 1.05 du système
- une Flash-ROM de 1 Mio reprogrammable, comme prévu
- une RAM de 256 Kio, là encore comme prévu
Elle dispose donc d'un système programmé dans une Mask-ROM classique, système qui ne peut pas être mis à jour.
La technologie Flash n'est donc utilisée que pour la seule mémoire de stockage.
Pénétrons maintenant l'antre de la bête. Nous y découvrons 3 cartes électroniques :
- la carte clavier Z945-E4
- la carte mère avec un autocollant Datalight, société à l'origine du système d'exploitation ROM-DOS que fait tourner la machine
- la carte écran
La partie exposée de la carte confirme les 3 types de mémoires ainsi que les capacités déjà annoncées, avec :
- 1 Mo de mémoire Flash-ROM avec la puce 29LV800CBTI de chez MacroniX au format TSOP48
- 4 Mo de mémoire Mask-ROM avec la puce R27T3202L de chez OKI
- 256 Ko de mémoire RAM avec la puce LP62S2048AX de chez AMIC
En retournant la carte mère, nous en découvrons l'inscription Z945A-1 qui confirme le code Z945 pour le matériel, ainsi que la puce processeur masquée sous une goutte d'epoxy solidifée.
Mais la communauté a déjà découvert ce dernier mystère, c'est un processeur V30Mx de chez Nec tournant à 8 MHz.