Principalement pour 2 raisons :
- la promiscuité, avec 2 surveillants dans une même salle qui sont justement chargés de regarder tout ce que font les 4 à 8 candidats qu'ils ont devant eux
- l'exaspération de nombre d'enseignants de Physique-Chimie face à l'usage de données sur les calculatrices, les empêchant de se contenter de reprendre des exercices de BAC non modifiés pour leurs Devoirs Surveillés ou examens blancs, tellement il est facile de retrouver un exercice avec son titre
(et modifier un sujet de BAC, cela implique bien souvent en prime de prendre 2 heures pour rerédiger entièrement la correction si l'original n'est diponible qu'en PDF, ce que tout-le-monde ne souhaite pas faire...)
Pour ceux équipés de TI-Nspire, nous leur conseillions notre outil de protection de dossiers nSonic2MS.
Plusieurs d'entre vous, notamment sur le chat TI-Planet ou le groupe Facebook d'entraide BAC 2017 ne semblaient pas prendre au sérieux la liste des très nombreux incidents depuis 2015, se contentant de rétorquer que les surveillants n'avaient de toutes façons pas le droit de fouiller vos calculatrices.
Il est certes exact que le contenu de votre mémoire électronique, à propos de laquelle les textes officiels précisent bien qu'elle n'a pas à être effacée en début d'épreuve, relève de données privées.
A notre sens, la fouille de la calculatrice est exclue, et même le fait de jeter un coup d'oeil sur votre écran.
Mais cela n'empêche pas certains surveillants (réactionnaires?...) d'en prendre le droit. Comment espérez-vous convaincre une personne mal intentionnée envers vous de cesser l'infraction ? Simplement lui dire qu'elle n'en a pas le droit ou lui sortir une circulaire de 1999 qui justement ne dit rien à ce sujet ? Insuffisant ! Sinon quoi, la force ?
L'expérience nous montre, hélas, que peu importe que les éléments de preuve vous aient été arrachés de façon illégale, à partir du moment où ils sont disponibles tout-le-monde s'en moque.
L'administration de l'établissement abonde le plus souvent dans le sens du surveillant et transmet le rapport de suspicion de fraude, avec les conséquences dramatiques que l'on connaît :
- diplome du BAC non délivré en juillet contrairement à tous les copains...
- passage en jugement ultérieur, probablement septembre, ce qui grille l'inscription dans l'enseignement supérieur...
- très probable condamnation depuis 2012, avec l'exclusion du BAC du champ de compétences de la commission disciplinaire de l'Université, pour la mise en place d'une commission d'exception n'ayant plus rien de paritaire, dont le seul but au vu du changement de composition semble être de condamner rapidement
En 2016, un enseignant de Physique-Chimie du lycée Guillaume Apollinaire à Nice s'était déjà fort tristement illustré lors des ECE de Physique-Chimie, en confisquant la calculatrice d'un candidat qu'il avait vu consulter des témoignages.
Amené devant le Proviseur en fin d'épreuve, ce dernier demande au candidat de montrer ce qu'il y a dans sa calculatrice, mais sans l'informer de son droit de refuser...
Le candidat s'exécute bien naivement pensant peut-être prouver sa bonne foi : résultat, tout le contenu est pris en photo et joint au rapport de fraude.
"Tout ce que vous direz pourra être retenu contre vous" entend-on souvent dans les séries américaines...
Bref, hélas, plusieurs d'entre vous ne nous ont pas écoutés.
Nous sommes donc au regret ce soir de devoir vous rapporter le tout premier traitement inégalitaire au BAC 2017 dans le contexte de la calculatrice.
Récidive, avec cette fois-ci encore un enseignant de Physique-Chimie faisant passer l'épreuve d'ECE, mais cette fois-ci au lycée Jean Rostand à Villepinte.
Même histoire, l'enseignant se permet de regarder l'écran de la calculatrice TI-Nspire CX CAS, remarque qu'il y a des témoignages d'autres candidats ayant passé l'épreuve, se permet de confisquer la machine, puis d'aller avec son collègue lire le document ouvert et fouiller le reste du contenu des dossiers.
Là de même, comment auriez-vous fait pour manifester votre refus de la fouille, une fois que vous n'avez plus la machine entre les mains et qu'en prime vous avez toujours une épreuve à terminer?...
Amené devant le Proviseur en fin d'épreuve, ce dernier refuse d'entendre les arguments du candidat, prétendant qu'il serait "permis de mettre des formules mais pas des réponses".
C'est bien évidemment n'importe quoi. A notre connaissance, aucun texte en vigueur en 2017 ne traite du contenu de la mémoire électronique de la calculatrice. Aucun texte n'interdit donc les réponses, tout comme aucun texte n'autorise les formules.
Il s'agit donc de la seule interprétation personnelle des textes par 1 personne, ce qui est tout bonnement scandaleux puisque se permettre d'interpréter les textes au lieu de les appliquer, c'est créer de l'inégalité de traitement entre candidats face à un examen national.
Car bien évidemment, chacun aura justement une interprétation différente sur la frontière en question.
Le Proviseur tamponne et transmet alors un dossier de suspicion de fraude au motif "Autre : programme des anti-sèches dans sa calculatrice", non sans y joindre quelques photos de l'écran, de façon là encore non réglementaire, puisque :
- les consignes officielles ne mentionnent des photos que pour usage du smartphone, en précisant bien qu'un dateur garantissant que l'infraction a bien été commise pendant l'épreuve doit être visible sur cet écran - ce qui est impossible sur la calculatrice
- pour tous les autres types d'anti-sèche, il faut joindre les originaux - ce que ne sont pas des photos
Cela n'arrive pas qu'aux autres, et le même genre d'incident peut se produire lors d'une épreuve écrite si tu tombes sur l'un des rares surveillants indignes du 2ème mot de notre devise Républicaine, la suspicion ou la culpabilité n'étant nullement une raison valable pour violer les droits d'un individu.
La liste des incidents que nous tenons à jour depuis 2015 concerne d'ailleurs très majoritairement les épreuves écrites.
Nous ne sommes pas forcément contre la fouille, mais nous tenons à l'égalité des candidats devant un examen national.
Si fouille il doit y avoir, il faut fouiller toutes les calculatrices, et pas seulement les TI-Nspire CX CAS dont l'écran rétroéclairé se voit de loin.
Ce n'est pas le seul modèle permettant le stockage de documents PDF, même l'entrée de gamme monochrome en est parfaitement capable.
Si la fouille de tous les modèles n'est pas possible, alors il faut cesser de reprocher aux candidats d'avoir une mémoire non vide sur une machine personnelle utilisée pendant 3 ans au lycée, et qui de plus n'a pas (encore) à être vidée en début d'épreuve.
Et se concentrer dans ce cas non pas sur la détention mais sur l'utilisation, avec le seul et unique mauvais usage qui peut en être fait, le plagiat, une campagne d'information des candidats ayant eu lieu à la rentrée 2016, ce dernier se détectant à la correction et non à la surveillance.
Si tu es donc doté(e) d'une TI-Nspire et as l'intention d'y mettre des données, nous ne pouvons que renouveler très fermement notre incitation à installer notre outil de protection de dossiers nSonic2MS.
Même si il n'empêchera pas la consultation du document en cours d'affichage à l'écran, il rendra totalement impossible la fouille de la mémoire en te permettant de protéger le contenu des dossiers de ton choix.
Si tu as bien tout configuré et protégé, personne ne pourra te reprocher d'avoir mis des 10aines ou même 100aines de documents dans ta calculatrice.
Il vaut bien mieux faire l'effort de passer si besoin 15 minutes à installer et configurer cela cette semaine avec notre aide, que de risquer ton avenir.
Devant la très grave mise en danger de l'égalité entre candidats au BAC 2017, et sachant que tout-le-monde n'a pas de TI-Nspire, d'autres solutions complémentaires vont être développées et publiées dans la semaine.
Source : viewtopic.php?f=62&t=7945&start=30#p218283
Téléchargement : nSonic2MS
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