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Calculatrices BAC 2017 à Lyon : des formules, pas de cours !

New postby critor » 17 Jun 2017, 21:28

Le 1er candidat qui a eu sa calculatrice fouillée au BAC 2017 lors des ECE de Physique-Chimie a eu droit à une règle inédite énoncée par son Proviseur. Supposément, dans la mémoire de ta calculatrice tu aurais le droit de mettre des formules mais pas des réponses.



Un des candidats attrapés pour usage des données de sa calculatrice en 2015 à l'épreuve de Physique-Chimie où elle était autorisée, a été chanceux et c'est le seul dans ce cas.
Son Proviseur a bien contresigné le procès verbal de suspicion de fraude pour ne pas désapprouver/mécontenter publiquement l'enseignant/surveillant, mais l'a ensuite honnêtement fait disparaître, ne le transmettant pas au Rectorat.
Le candidat ne l'a pas su de suite, et nous transmet sa correspondance ci-contre avec la DEC (Division des Examens et Concours) du Rectorat de Lyon, bien évidemment anonymisée, qu'il avait contactée car estimant avoir été injustement attrapé.

Là, les règles inventées commencent à différer : dans la mémoire de ta calculatrice, tu aurais le droit de mettre des formules mais pas des cours.
Notons également que le candidat pose une question de droit, et que la réponse est on ne peut plus vague et non fondée...

Qu'une personne isolée dans un établissement puisse, sous le coup de l'émotion et de son inadaptation au monde d'aujourd'hui, inventer ses propres règles est une chose.
Mais qu'un service de Rectorat soit capable de raconter n'importe quoi c'est tout autre chose, c'est bien plus grave - l'éventail des victimes potentielles est bien plus large ! :mj:

A ce jour, aucun texte réglementaire en vigueur ne traite spécifiquement du contenu des mémoires électroniques des calculatrices.
L'affirmation de la DEC de Lyon est donc doublement mensongère et donc doublement hypocrite :
  • aucun texte n'interdit les cours dans la mémoire de ta calculatrice
  • aucun texte n'autorise les formules dans la mémoire de ta calculatrice

Besoin d'une démonstration ? Prenons la DEC de Lyon au mot.
Aucun texte n'étant spécifique aux mémoires électroniques des calculatrices, nous en déduisons donc que sur l'Académie de Lyon les formules sont autorisées peu importe le support.
Si tu es dans l'Académie de Lyon, nous t'invitons donc à venir au BAC cette semaine avec tes formules inscrites sur un bout de papier clairement mis en évidence sur ta table, ainsi qu'une impression de la correspondance ci-contre.
Nous verrons bien si ils sont toujours d'accord avec la règle qu'ils ont eux-mêmes inventée... On parie ? :P




En terme de droit, il est évident qu'à partir du moment où un sujet fait en page de garde la mention spécifique "calculatrice autorisée", cette règle annule et remplace toute règle générale liée, dont de façon évidente celle interdisant les calculatrices.
La mémoire de la calculatrice serait-elle interdite qu'il serait tout simplement physiquement impossible de la déposer à l'avant ou au fond de la salle avec les autres documents ou appareils interdits, conformément aux consignes générales. Or, à l'impossible nul n'est tenu.
Aucune interdiction générale ne s'appliquant à la mémoire de ta machine, c'est à la page de garde du sujet de faire une mention spécifique si son auteur estime que l'utilisation de données fausse l'évaluation.

D'autre part, les consignes de surveillance officielles issues des textes réglementaires disent très clairement aux surveillants qu'ils n'ont ni à effacer les mémoires, ni à demander leur effacement.
Il est bien évident que la mémoire d'une machine personnelle utilisée pendant 3 ans au lycée ne sera jamais vide.
Il est non seulement malhonnête mais aussi pervers, de reprocher aux candidats le contenu de leur mémoire quand on ne leur demande pas de l'effacer et ne leur donne aucune règle à priori sur le contenu. :mj:

Les surveillants concernés doivent apprendre à rester à leur place et cesser de s'improviser législateurs - ils ne sont pas qualifiés pour ça.
Ce n'est pas la détention de mémoires de calculatrices non vides qui est problématique, mais le mauvais usage qui peut en être fait, à savoir le plagiat. Pratique au sujet de laquelle il y a eu des campagnes d'information des candidats pour les rentrées 2015 et 2016.
La plagiat se détecte à la correction - pas à la surveillance. De façon d'autant plus facile qu'aucune question de sujet de BAC (forcément inédit) autorisant la calculatrice ne peut être résolue en recopiant un document préexistant, quoi qu'en pensent les candidats. :#non#:



Personne n'a le droit de se permettre de combler ce qu'il estime être un vide réglementaire en ajoutant à la loi. :#non#:
Car les règles alors inventées sont basées sur la morale (certains diront hypocritement "le bon sens"), perceptions qui varient selon les régions et même d'un individu à un autre.
Se permettre de telles initiatives, c'est donc de façon évidente briser l'égalité entre candidats à un examen national, et violer le 2ème mot de notre devise Républicaine.



Au BAC 2017 tu n'auras hélas personne pour te défendre dans la salle d'examens.
Alors protège-toi, particulièrement si tu passes près d'un centre où il y a déjà eu des incidents ou si tu passes dans l'Académie de Lyon où la DEC visiblement couvre et donc probablement encourage ces pratiques de façon scandaleuse :
  1. si tu as un modèle à écran couleur rétroéclairé, n'attire pas l'attention - installe un film confidentiel pour faire croire de loin que ta calculatrice est éteinte ou n'a pas d'écran couleur rétroéclairé, et rendre la lecture de ton écran difficile pour le surveillant qui ne met pas sa figure au-dessus de ta table ou juste derrière toi ! :bj:
  2. si tu as une TI-Nspire, convertis tes documents avec le nouvel mViewer GX 1.4 muni d'une touche d'urgence rendant le document courant illisible ! :bj:
  3. si tu as une TI-Nspire, verrouille l'accès à tes dossiers avec nSonic2MS, empêchant ainsi non seulement de fermer et rouvrir le document courant pour le rendre à nouveau lisible, mais également de fouiller le reste du contenu de tes dossiers ! :bj:

Calculatrices BAC 2017 à Montpellier: ni documents ni textes

New postby critor » 18 Jun 2017, 15:31

Le 1er candidat qui a eu sa calculatrice fouillée au BAC 2017 lors des ECE de Physique-Chimie a eu droit à une règle inédite énoncée par son Proviseur. Supposément, dans la mémoire de ta calculatrice tu aurais le droit de mettre des formules mais pas des réponses.

Un des candidats attrapés pour usage des données de sa calculatrice en 2015 à l'épreuve de Physique-Chimie où elle était autorisée, a posé une question de droit à la DEC (Division des Examens et Concours) du Rectorat de Lyon.
Cette dernière lui a répondu de façon évasive avec une règle différente, sans la motiver en droit (aucun texte référencé) et donc à côté de la plaque : tu aurais le droit de mettre des formules mais pas des cours.
Notons que les deux règles diffèrent, mais se rejoignent sur l'absence de motivation en droit.



En 2015, un message alarmiste était posté par un candidat sur notre forum le 23 juin, l'après-midi de l'épeuve de Physique-Chimie encore une fois :
Somesteam wrote:Au lycée Jules guesde (montpellier) ce matin, a 10 h en plein bac de physique on nous a interdit de regarder dans les cours de nos calculatrice, certaines calculatrice ont été confisqué pour cause de "triche", selon eux c'est la loi, aucune aide ne doit etre presente sur la table de l'élève, y compris la calculatrice

viewtopic.php?f=62&t=16872#p185651

Nous n'avions pas fait d'article à l'époque, tellement cela nous paraissait totalement délirant.
Une clarification de consignes, dans un seul lycée, étant une rupture de l'égalité entre candidats.
Sans compter que ça a lieu en cours d'épreuve, imaginez le stress des candidats...

Un Proviseur qui se permet d'interrompre une épreuve pour donner son interprétation personnelle des règles ?
Ce serait bien évidemment une très grave rupture d'égalité des candidats à l'examen, sauf si bien sûr la même règle était énoncée dans tous les autres lycées de France (Corse et Île de la Réunion comprises).
C'est impossible voyons - aucun Proviseur ne serait capable de faire ça sans avoir complètement perdu l'esprit...

Mais la situation a changé aujourd'hui. Suite au nombreux incidents dont il a été question ces derniers jours, l'on a pris l'initiative de nous transmettre copies de deux courriers échangés échangés entre représentants et parents d'élèves et le Rectorat de Montpellier.
Il semble que l'incident soit avéré, et nous ignorons si cette personne visiblement dangereuse pour les candidats et totalement dépourvue d'éthique professionnelle est toujours en poste aujourd'hui.



Nous n'avons pas obtenu l'autorisation de reproduire les courriers, mais voici le résumé de l'incident tel que dénoncé auprès du Rectorat de Montpellier dans une lettre du 25 juin 2015.
Donc la lettre raconte le même incident, une interruption de l'épreuve à 10h30, par Madame la Proviseure adjointe, se faisant accompagner d'un enseignant, et semblant visiblement avoir pété un plomb ou un câble suite à un incident dans une autre salle, pour donner son interprétation personnelle des textes officiels, à savoir qu'il y a un texte disant que les documents papier sont interdits, et que ça s'applique donc aussi de façon évidente aux calculatrices, et exigeant l'effacement immédiat des mémoires, promettant un rapport de fraude à tout candidat étant pris en train de consulter un document à compter de son intervention, et précisant que ces rapports conduisaient très souvent à des "interdictions de passer tout examen pendant 5 ans" (le beau mensonge...).

Le Proviseur quitte la salle en refusant de répondre aux questions de candidats, et refusera même de recevoir les représentants des élèves et parents d'élèves les jours suivants.

La lettre de signalement s'émeut de façon bienveillante de la rupture d'égalité entre candidats, les autres lycées de Montpellier ou des autres villes n'ayant pas fait la même clarification, ainsi que du stress ainsi généré chez les candidats qui étaient en train de composer, ainsi que de l'absence de récupération des 10 minutes de l'intervention en fin d'épreuve.


Le 29 juin, c'est la DAEC (Direction Académique des Examens et Concours) du Rectorat de Montpellier qui répond.
Comme pour le candidat de Lyon, la réponse est complètement à côté de la plaque.
A Lyon, devant une demande de motivation en droit, le candidat a obtenu une réponse généraliste non motivée en droit et donc sans aucune valeur ajoutée.
A Montpellier, devant ce très grave incident de rupture d'égalité, la réponse se concentre sur le droit des calculatrices ce qui n'est absolument pas le problème principal.
Je mets juste ce passage, car il nous intéresse :
Je souhaite vous rappeler qu'en vertu des articles D. 334-25 à D. 334-34 et R. 334-35 du code de l'éducation, toute utilisation d'informations, de documents, de manuels ou textes annotés contitue une tentative de fraude.

La circulaire 99-186 du 16 novembre 1999 définit les conditions d'usage des calculatrices.
[...]

Sur le forme, il est convenable de reconnaître que la frontière entre situation de suspicion de fraude et situation d'usage de calculatrices est poreuse.

En revanche, sur le fond, il ne peut être invoqué l'imprécision de cette circulaire pour autoriser les candidats à faire usage de données textuelles [...]

Donc même si la circulaire de 1999 ne dit rien, selon cette réponse les articles supérieurs 334-25 à 334-35 du code de l'éducation t'interdiraient de mettre dans ta calculatrice :
  • des informations
  • des documents
  • des manuels
  • des textes annotés
  • des données textuelles
Quid de chiffrer les textes alors ? :P 1 pour A, 2 pour B, etc...

Or, il s'agit tout simplement d'une réponse malhonnête, qui semble avoir pour seul but non pas d'informer de façon bienveillante, mais de décourager les demandes ou possibilités de plaintes devant ce très grave incident.
Il se trouve que les articles en question sont tous disponibles publiquement en ligne et ne sont pas si longs que ça :
https://www.legifrance.gouv.fr/affichCo ... 0006071191
Et il n'y est absolument pas question de ça. Ils définissent la procédure disciplinaire suite à une fraude, mais absolument pas ce qu'est la fraude en question sauf pour le cas bien particulier d'une substitution de personne ! :o
La recherche des mots 'document', 'manuel', 'annot...' ou 'donnée' n'y donne strictement rien ! :#non#:
La DAEC de Montpellier s'est visiblement complètement moquée de son interlocuteur, espérant que lister un nombre important d'articles découragerait toute lecture. :mj:

Ce n'est plus de l'interprétation de textes ici, mais une invention manifeste ! :mj:

Enfin en conclusion, la réponse couvre l'intervention scandaleuse du Proviseur, parlant d'un "simple rappel à l'ordre", et affirme de façon délirante que l'intervention était de nature à garantir l'égalité de traitement entre candidats, car il y en a qui sont dépourvus de machines sophistiquées permettant le stockage d'informations ou de données.

3644Sans blague ?... Incompétence, mauvaise foi ou langue de bois ?
Il s'agit visiblement de décourager toute poursuite.
Voici ci-contre rien que des modèles d'entrée et milieu de gamme, qui comme on peut le voir permettent bien tous de stocker des documents.

A moins que la personne en question ne parlait de l'extrême minorité de candidats qui font le choix de passer le BAC avec une TI/Casio Collège (égalité par nivellement par le bas ?...), son raisonnement ne tient pas debout.



Bref, il n'y a cette année aucun texte en vigueur traitant du contenu des mémoires de calculatrices. Et c'est justement pour cela qu'il y a un nouveau texte (fort mal fait mais ce n'est pas la question aujourd'hui) pour le mode examen à compter de 2018.
Dans leurs justifications, Rectorats et Proviseurs ne font que se contredire en énonçant des règles totalement différentes. Et c'est parfaitement normal puisqu'ils inventent quelque chose qui n'existe pas.
Ils semblent faire toujours exprès de répondre à côté de la plaque : avec des règles non motivées en droit lorsqu'on leur parle de droit, et avec une batterie de textes sans rapport losqu'on leur parle de morale/principes.



Au BAC 2017 tu n'auras hélas personne pour te défendre dans la salle d'examens.
Mieux vaut prévenir que guérir. Alors protège-toi, particulièrement si tu passes près d'un centre où il y a déjà eu des incidents, dans l'Académie de Lyon ou dans l'Académie de Montpellier où les D(A)EC visiblement couvrent les traitements discriminatoires/inégalitaires de candidats, et par conséquent donc les encouragent :
  1. si tu as un modèle à écran couleur rétroéclairé, n'attire pas l'attention - installe un film confidentiel pour faire croire de loin que ta calculatrice est éteinte ou n'a pas d'écran couleur rétroéclairé, et rendre la lecture de ton écran difficile pour le surveillant qui ne met pas sa figure au-dessus de ta table ou juste derrière toi ! :bj:
  2. si tu as une TI-Nspire, convertis tes documents avec le nouvel mViewer GX 1.4 muni d'une touche d'urgence rendant le document courant illisible ! :bj:
  3. si tu as une TI-Nspire, verrouille l'accès à tes dossiers avec nSonic2MS, empêchant ainsi non seulement de fermer et rouvrir le document courant pour le rendre à nouveau lisible, mais également de fouiller le reste du contenu de tes dossiers ! :bj:

BAC 2016 : 1ère condamnation pour données sur calculatrice

New postby critor » 18 Jun 2017, 21:07

Depuis que le texte sur le mode examen est sorti en 2015, certains surveillants, Proviseurs ou autre représentants de l'Institution réactionnaires, bien souvent dans le contexte de la Physique-Chimie, se croient tout permis et embêtent les candidats au BAC avec le contenu de leur calculatrice.
Ils ne semblent pas comprendre que le texte en question n'est pas encore en vigueur et ne change donc rien aux règles applicables.
Ils sont nombreux à inventer leurs propres règles et à être alors bien évidemment incapables de sortir les mêmes, se contredisant :

Ils sont bien évidemment tout aussi incapables de motiver leurs affirmations en droit, c'est-à-dire de référencer les textes réglemantaires autorisant les formules et pas le reste dans les mémoires électroniques privées des calculatrices.
Certains motiveront la chose par la morale ou le bon sens, notions variables selon les époques, les zones et même les individus.
Et quand ils citent des textes, ils font exprès d'en mettre plein pour décourager les protestataires, et on se rend compte à leur lecture que ça n'a absolument rien à voir.


Ce qui est grave, c'est que ces initiatives isolées et non réglementaires brisent l'égalité des candidats face à un examen national.



En 2015, notre liste a référencé pas moins de 8 incidents relatifs à la calculatrice.
Ils ont tous été dénoncés de façon virulente.
Un seul candidat est passé devant la Commission Disciplinaire du BAC, s'est fait défendre par un avocat et n'a eu aucune sanction.

En 2016, nous étions heureux suite à toutes les heures passées à informer sur les incidents et à suivre les victimes, de constater un net recul à seulement 2 signalements d'incidents, dont un seul pour l'épreuve écrite de Physique-Chimie au Lycée Marcel Sembat de Venissieux.
Le candidat concerné a eu sa calculatrice confisquée et fouillée pendant l'épreuve sans être informé de son droit de refuser. On lui a reproché la présence de documents, mais ces derniers n'ont pas été pris en photos.

Et pourtant, malgré cette absence de preuves, la Commission Disciplinaire du BAC l'a condamné à 2 ans d'interdiction de passer un concours ou examen public avec sursis.
Précisons que toute condamnation implique la note de 0/20 à l'épreuve concernée par le rapport de suspicion de fraude, et qu'un 0/20 en Physique-Chimie coefficient 6 ou 8, ça fait mal... le candidat n'a bien évidemment pas eu son BAC.
Précisons de plus que le sursis n'est pas une grâce - il implique que la sanction n'est pas appliquée, sauf si la personne est à nouveau condamnée pendant le sursis et ce pour quelque autre raison que ce soit, dont par exemple de se faire attraper à nouveau au BAC 2017 cette semaine...

Il s'agit à notre connaissance de la toute 1ère condamnation pour usage de la calculatrice à une épreuve où elle est autorisée dans l'Education Nationale.
La jurisprudence de la condamnation du TA (Tribunal Administratif) de Rennes de 1999 que certains réactionnaires mettent parfois en avant pour désinformer leurs élèves ne s'applique pas dans l'Eduation Nationale, car concernant un candidat au BAC agricole et donc motivée par le code rural qui ne nous concerne pas.



Nous avons établi par 2 fois le contact avec le candidat en question par MP vers ses 2 comptes TI-Planet, l'ancien pour 2016 et le nouveau pour 2017, et lui avons demandé copie de la condamnation, non sans lui donner toutes les garanties en terme d'anonymat, dans le seul but de pouvoir t'informer au mieux.
Il s'agissait pour nous de vérifier la motivation de la condamnation en terme de textes réglementaires.
A chaque fois, le candidat a immédiatement cessé de répondre.
Il n'est donc pas impossible qu'il ne nous ait pas tout dit.

Mais vu les accès de folie qu'il peut prendre à certains Proviseurs, il n'est pas délirant non plus de croire à l'histoire.
Surtout que Venissieux, c'est dans l'Académie de Lyon. Et nous savons que Rectorat de Lyon dont la Commission Disciplinaire du BAC a prononcé cette sanction, applique visiblement ses propres règles différentes des règles nationales en terme de calculatrices.

Rappelons de plus, que la Commission Disciplinaire du BAC créée à la session 2012 n'est pas paritaire contrairement à la Commission Disciplinaire de l'Université qu'elle décharge de la gestion de cet examen.
Le 'jury' est composé à plus de 70% d'institutionnels, et il n'est donc pas impossible que quelques réactionnaires anti-calculatrices se glissent parmi eux.
La commission a clairement été créée non pas pour juger, mais pour condamner, et condamner rapidement.
Ses membres ne sont pas non plus des professionnels du droit, et une condamnation basée sur la simple morale ou le bon sens, éventuellement en référençant une batterie de textes sans rapport comme déjà vu n'est pas impossible.



Nous craignons que cette condamnation inédite n'encourage les surveillants et Proviseurs réactionnaires à multiplier les incidents cette année.
Un premier incident au BAC 2017 avant même le début des épreuves écrites nous fait craindre le pire...



Au BAC 2017 tu n'auras hélas personne pour te défendre dans la salle d'examens.
Mieux vaut prévenir que guérir. Alors protège-toi, particulièrement si tu passes près d'un centre où il y a déjà eu des incidents, dans l'Académie de Lyon ou dans l'Académie de Montpellier où les D(A)EC visiblement couvrent les traitements discriminatoires/inégalitaires de candidats, et par conséquent donc les encouragent :
  1. si tu as un modèle à écran couleur rétroéclairé, n'attire pas l'attention - installe un film confidentiel pour faire croire de loin que ta calculatrice est éteinte ou n'a pas d'écran couleur rétroéclairé, et rendre la lecture de ton écran difficile pour le surveillant qui ne met pas sa figure au-dessus de ta table ou juste derrière toi ! :bj:
  2. si tu as une TI-Nspire, convertis tes documents avec le nouvel mViewer GX 1.4 muni d'une touche d'urgence rendant le document courant illisible ! :bj:
  3. si tu as une TI-Nspire, verrouille l'accès à tes dossiers avec nSonic2MS, empêchant ainsi non seulement de fermer et rouvrir le document courant pour le rendre à nouveau lisible, mais également de fouiller le reste du contenu de tes dossiers ! :bj:

Sujets+corrigés LV1 BAC 2017 (Métropole - juin 2017)

New postby critor » 19 Jun 2017, 15:22

Cet après-midi, les lycéens de Métropole et rattachés planchaient sur les sujets de LV1 du BAC.

Sujets et corrigés sont progressivement disponibles.



Liens :

Calculatrices BAC 2017 : quand le Ministre invente lui-aussi

New postby critor » 19 Jun 2017, 16:55

En juillet 1999, un Sénateur RPR (aujourd'hui Les Républicains pour simplifier) pose une question écrite au Ministre de l'Education Nationale.
Il ne supporte pas que les candidats au BAC puissent recopier des données stockées dans les mémoires de leurs machines :
Question écrite n° 17832 de M. Emmanuel Hamel (Rhône - RPR)
publiée dans le JO Sénat du 08/07/1999 - page 2279

M. Emmanuel Hamel attire l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale, de la recherche et de la technologie sur l'information parue à la page 14 du quotidien Le Monde du 23 juin 1999 selon laquelle " les surveillants du bac s'inquiètent de la "fraude électronique" : des candidats ont "consulté" leur calculatrice... pour "pomper" sur leur écran des extraits de manuels, de cours ou de corrigés. " Il lui demande quelles mesures le Gouvernement envisage de prendre pour remédier à cette situation, lutter efficacement contre cette fraude et s'il ne juge pas opportun la réalisation de la proposition de l'association des professeurs de sciences économiques de mettre " à disposition des candidats (des) calculatrices basiques, identiques pour tous. "


Monsieur le Sénateur ne semble pas avoir compris la nature de l'évaluation au BAC.
Les épreuves autorisant usuellement la calculatrice, Mathématiques et Physique-Chimie ne sont pas des épreuves de restitution.
Il n'y pas de question de cours demandant de réciter quelque chose. :#non#:
Les candidats sont face à un sujet qui est toujours inédit, et doivent faire appel à leurs esprits d'analyse puis de synthèse pour réaliser une production.
Aucune question ne peut être résolue par la simple recopie d'un document préexistant, quoi qu'en pensent les candidats - même pas les questions de ROC (Restitution Organisée de Connaissances) qui ont quasiment disparu à l'épreuve de Mathématiques depuis le BAC 2012.
Pour la simple et bonne raison qu'il y a nombre de façons différentes de démontrer une même propriété, et que le ou les outils à utiliser étaient imposés par l'énoncé à la rubrique prérequis.
Un candidat répondant à une question de BAC en recopiant un texte préexistant commet non seulement un plagiat, mais également un possible hors-sujet.

En septembre 2001, le Ministre a répondu par écrit au JO (Journal Officiel) du Sénat.
Vu l'écart de dates, nous ignorons si la réponse a été préparée par les services de Claude Allègre ou de Jack Lang.
Réponse du ministère : Éducation
publiée dans le JO Sénat du 27/09/2001 - page 3103

La réglementation concernant l'utilisation des calculatrices dans les examens autorise tout type de matériel non muni d'imprimante et disposant d'une alimentation électrique autonome. Il est donc habituel que les candidats apportent, lors de l'examen, des calculatrices qu'ils ont acquises en classe de seconde, qu'ils ont utilisées dans le cadre de leurs études au lycée et dont ils auront également l'usage dans les premières années d'études supérieures. Toutefois, l'autorisation d'utiliser une calculatrice n'a pas pour objet de permettre l'introduction, dans les salles d'examen, de données précises en rapport avec les sujets de l'épreuve, de nature à faire échec au but de tout examen qui est de contrôler l'acquisition des connaissances par les candidats. Tout candidat surpris à consulter, pendant le déroulement des épreuves, des données textuelles précises, susceptibles d'être utilisées directement pour répondre au sujet de l'épreuve, est considéré comme ayant commis une fraude, pouvant entraîner, pour le candidat, l'annulation de l'examen. Par ailleurs, il appartient aux responsables de l'élaboration des sujets de décider, pour chacune des épreuves, si l'usage des instruments de calcul, dont les calculatrices électroniques, est autorisé ou non. Ce point doit être précisé en tête des sujets. Les candidats doivent donc être préparés à l'éventualité d'épreuves ne requérant pas le recours à des calculatrices.


Donc, selon le Ministre, seraient interdits dans la mémoire de ta calculatrice :
  • les données textuelles en rapport avec le sujet
  • les données précises en rapport avec le sujet

Ces règles que nous découvrons semblent reprendre au mot près la motivation de la condamnation d'un candidat par le TA (Tribunal Administratif) de Rennes en 1999.
Sauf qu'il s'agissait d'un candidat au BAC agricole, et que la condamnation était donc motivée par le code rural, qui ne s'applique pas dans l'Education Nationale.
Ici justement, le Ministre évite de motiver son argumentation en droit.

A notre connaissance, ces règles ne sont présentes dans aucun texte réglementaire en vigueur dans l'Education Nationale pour la session 2017 du BAC.

Les termes de "données textuelles" ou "données précises" sont de plus tout sauf précis, et peuvent donner lieu à nombre d'interprétations.
Un programme de dérivation est-il permis ?
Après, son code c'est du texte, et il produit lui-même des lignes de calcul, soient données en rapport avec le sujet.
Et quand la dérivation est une fonctionnalité intégrée par le constructeur à la machine, là ce serait permis à la différence ?

Ces règles sont incompréhensibles et auraient mérité de faire l'objet d'un texte réglementaire écrit portée à la connaissance de tous les candidats avant l'épreuve.
Il n'y a pas égalité avec des règles que chacun invente/clarifie à sa sauce quand il attrape un candidat pendant l'épreuve. :mj:

Nous comprenons bien qu'il s'agit ici de répondre à un Sénateur que l'on peut considérer comme hostile.
Mais nous ne pouvons que regretter, avec 16 ans de retard, cette intervention très maladroite.
Car n'étant pas motivée par un texte réglementaire, elle incite les différents intervenants, surveillants et Proviseurs, à faire eux aussi de l'interprétation des règles, voir même de l'invention.
Les candidats ne sont donc pas à égalité :
  • entre ceux, majoritaires, dont les surveillants ne se mêleront pas du contenu des calculatrices autorisées
  • et ceux qui vont tomber sur des réactionnaires
Et même parmi ces derniers, il n'y a pas égalité, vu la formulation très approximative des données interdites. :mj:

Et ce sont justement des reformulations de cette intervention maladroite que sortent certains services de Rectorat (Lyon et Montpellier) pour se dédouaner et décourager, lorsque certains candidats les interpelle sur les inégalités de traitement dont ils ont été les victimes.

3644L'inégalité est pourtant flagrante et criante. Alors que tous les modèles sont capables de stocker des documents, même le milieu et l'entrée de gamme, ce ne sont que des candidats équipés de TI-Nspire CX qui se font attraper.
Parce qu'elles ont un écran couleur rétroéclairé qui permet de les repérer et d'en lire le contenu de loin ? Cela n'en reste pas moins de la discrimination totalement scandaleuse et inadmissible. :mj:



Au BAC 2017 tu n'auras hélas personne pour te défendre dans la salle d'examens.
Mieux vaut prévenir que guérir. Alors protège-toi, particulièrement si tu passes près d'un centre où il y a déjà eu des incidents, dans l'Académie de Lyon ou dans l'Académie de Montpellier où les D(A)EC visiblement couvrent les traitements discriminatoires/inégalitaires de candidats, et par conséquent donc les encouragent :
  1. si tu as un modèle à écran couleur rétroéclairé, n'attire pas l'attention - installe un film confidentiel pour faire croire de loin que ta calculatrice est éteinte ou n'a pas d'écran couleur rétroéclairé, et rendre la lecture de ton écran difficile pour le surveillant qui ne met pas sa figure au-dessus de ta table ou juste derrière toi ! :bj:
  2. si tu as une TI-Nspire, convertis tes documents avec le nouvel mViewer GX 1.4 muni d'une touche d'urgence rendant le document courant illisible ! :bj:
  3. si tu as une TI-Nspire, verrouille l'accès à tes dossiers avec nSonic2MS, empêchant ainsi non seulement de fermer et rouvrir le document courant pour le rendre à nouveau lisible, mais également de fouiller le reste du contenu de tes dossiers ! :bj:

Source : https://www.senat.fr/questions/base/199 ... 17832.html

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