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Fraude mode examen par modification d'image système

New postby critor » 23 Nov 2016, 17:49

Découvrons ou redécouvrons aujourd'hui ensemble un autre méthode de fraude au mode examen, la fraude par modification d'image système.

Précisons au préalable que la méthode de fraude présentée ici nous a été suggérée par un lycéen, initialement dans le contexte des calculatrices Casio Graph 35+E et Graph 75+E, et c'est bien volontairement que cet article n'apportera aucune valeur ajoutée à sa mise en application.
C'est donc une des différentes idées qui circulent au sein des lycées, et il nous semblait important que le problème devienne connu avant le 3ème trimestre 2017-2018.



En théorie, on peut modifier facilement le système d'exploitation des calculatrices Casio Graph 25+E, Graph 35+E, Graph 75+E, fx-CP400+E et HP Prime, car le système n'y est pas suffisamment protégé.
En pratique, les outils et informations disponibles à ce jour ne rendent cette manipulation possible que sur les Casio Graph 35+E, Casio Graph 75+E (outil fxRemote) et HP Prime.

Sur les modèles Texas Instruments, c'est officiellement impossible. L'intégrité du système est validée par une signature 2048-bits qui est absolument impossible à falsifier. Tout système modifié échouera à la vérification de signature et ne sera pas installé/lancé.
En pratique toutefois, rappelons qu'il existe toujours des failles...



Bref, que peut-on modifier dans le système d'exploitation de la calculatrice ?
Certes, on pourrait altérer le code gérant le mode examen, pour ne pas effacer la mémoire, ou allumer la diode sans avoir à activer le mode examen.
Cela nécessite toutefois de connaître le langage machine qui de plus est spécifique à chaque gamme de modèles.

Mais si le mode examen efface/verrouille bien toutes les données introduites par l'utilisateur, il ne s'attaque bien évidemment pas aux données du constructeur intégrées au système d'exploitation.
Et ce qui est bien plus abordable pour tous, c'est donc de modifier les données intégrées du système, comme par exemple les images lorsqu'il y en a.



2755Par exemple, tous les modèles Casio affichent une image plein écran du logo du constructeur lorsqu'on les éteint.

Pour les modèles Graph 35+E et Graph 75+E, il existe un petit outil sorti en 2013 (soit bien avant qu'il ne soit question du mode examen) qui permet de personnaliser ta calculatrice en remplaçant ce logo par l'image de ton choix, outil par la suite amélioré par Planete Casio.

7531On peut donc par exemple remplacer ce logo par un petit formulaire qui sera affiché brièvement à chaque extinction de la calculatrice, et ce même après activation du mode examen comme illustré ci-contre.
En écrivant sur son image 128x64 pixels avec une petite police de hauteur 8-9 pixels, il y a de quoi faire rentrer bien des choses utiles... ;)

C'est en théorie réalisable de façon similaire sur Graph 25+E et fx-CP400+E, mais aucun outil public ne permet à ce jour d'installer un système modifié sur ces calculatrices.
Nous ne manquerons pas d'informer si jamais la situation venait à évoluer.



75337532Sur la calculatrice HP Prime nous sommes plus que gâtés. Nous avons :
  • à chaque allumage de la calculatrice, un bref affichage du logo du constructeur
  • à chaque redémarrage de la calculatrice, non seulement un affichage de ce logo, mais de plus une animation avec un fondu vers 2 autres images
Il est donc très facile de modifier ces images pour y écrire une ou plusieurs formules - voir illustrations ci-contre. Nous ne chercherons/préciserons pas la localisation de ces images dans les fichiers système, mais celui qui cherche et trouve aura donc 3 images 320x240 pixels à sa disposition pour écrire bien plus d'informations que sur les modèles précédents, et il lui suffira juste ensuite d'installer son système modifié.



Sur la TI-82 Advanced cela va être rapide. Non seulement le système est protégé contre les modifications par une signature électronique, mais de plus aucun écran/menu n'utilise d'image. Il n'y a donc de toutes façons rien à modifier par cette méthode.



7534Sur la TI-83 Premium CE, l'Américain Brandon Wilson a publié dès avril 2015 une photo prouvant qu'il avait réussi à installer un système modifié sur sa calculatrice et donc à contourner les protections. Toutefois, il n'a par la suite et jusqu'à ce jour jamais partagé publiquement la méthode utilisée.
Contrairement au modèle précédent, la calculatrice comporte bien une image, le logo du constructeur pouvant être affiché à l'allumage. Mais à la différence des modèles étudiés plus haut, cette image n'est pas plein écran, et il ne serait donc pas possible d'y inscrire grand chose.



5180Sur les TI-Nspire, il y a 2 possibilités d'affichages d'image plein écran avec le logo du modèle au démarrage de la calculatrice.
Techniquement il n'est pas possible de modifier directement ces images qui disposent là encore d'une signature 2048-bits, mais il est possible d'injecter du code affichant autre chose à la place. Comme ces modèles sont toutefois très bien protégés, précisons que ce n'est réalisable que sur d'anciens modèles en voie de disparition ou qui le seront d'ici 2018 :
    7494
  • Un 1er affichage d'image a lieu au lancement du Boot1, et peut être altéré par l'utilisation du couple nBoot + ControlX. Ces outils en eux-même n'affichent rien de méchant, mais rien n'empêcherait un utilisateur de modifier le code source pour afficher une autre image, ou même plusieurs...
    Ces outils ne sont utilisables que sur les TI-Nspire CX produites jusqu'en octobre 2015. La plupart des candidats renouvelant le parc de calculatrices à neuf chaque année, et rares étant ceux qui choisissent le haut de gamme avant la Terminale, les modèles concernés sont déjà en voie de disparition et devraient se faire rares d'ici 2018.
  • L'outil chinois Nlaunchy CUS permet de réaliser un 2ème affichage d'image au lancement du Boot2 (à environ 50% de la barre de chargement).
    Toutefois, ici c'est encore plus difficile à exploiter. Cet outil n'est utilisable qu'avec les TI-Nspire produites jusqu'en février 2013, modèles qui sont déjà extrêmement rares à ce jour.



Pour résumer, la fraude par modification d'image système est donc possible à ce jour :
  • facilement sur toute Casio Graph 35/75+E mais de façon assez limitée (128x64 pixels)
  • avec un peu de recherche et de croisement de ressources préexistantes sur toute HP Prime et bien plus de place (3 fois 320x240 pixels)
  • avec de lourdes manipulations sur certains rares modèles TI-Nspire, sans limitations autres que physiques à condition d'avoir en plus les compétences pour modifier des outils déjà existants car non prévus pour ça (1 à plusieurs fois 320x240 pixels selon l'outil utilisé)



Bref, comment les surveillants peuvent-ils détecter facilement la fraude par modification d'image système ? Il leur suffira de déclencher l'affichage de ces différentes images système, et de vérifier qu'elles ne comportent aucune information :
  • sur les Graph 35+E et Graph 75+E, venir éteindre la calculatrice du candidat
  • sur la HP Prime, venir éteindre, rallumer, et enfin redémarrer la calculatrice du candidat (enfoncer le bouton 'reset' au dos avec une pointe) pour patienter quelques secondes jusqu'à la fin de l'animation
  • sur les TI-Nspire, venir redémarrer la calculatrice du candidat (enfoncer le bouton 'reset' au dos avec une pointe), et patienter quelques secondes jusqu'à-ce que la barre de chargement dépasse les 50% (plus aucune nouvelle image ne sera affichée après cela)

C'est certes très rapide, mais cela s'ajoute à la liste de vérifications spécifiques à chaque méthode de fraude et à chaque modèle... Les personnes destinées à surveiller les épreuves avec calculatrices en 2018 ont visiblement un beau travail de veille technologique devant elles...
On commence à toucher à des méthodes de fraude qui seront difficilement détectables par les surveillants non-experts, et c'est très loin d'être terminé - le pire est à venir...



Nous sommes en train de foncer dans un mur, et l'Institution ferait bien mieux d'abroger les textes du mode examen avant de se ridiculiser (d'autant plus qu'elle a été mise au courant d'une partie de ces problèmes avant même la sortie de la première version du texte en avril 2015 mais n'a pas pris la peine d'ajourner pour creuser la question), pour que l'on puisse, tous ensemble, repartir sur la conception d'une nouvelle réglementation qui aura cette fois-ci à coeur à la fois l'égalité et la fiabilité.

Revends ta calculatrice non conforme 2018 pour l'IB

New postby critor » 05 Nov 2016, 16:22

Dans un article précédent, nous explorions les possibilités de revente des calculatrices graphiques non conformes pour la France aux Pays-Bas.
Le pays a en effet adopté récemment une règlementation imposant l'usage du mode examen, mais sans nécessité de contrôle à distance via une diode.

Les calculatrices TI-84 Plus monochromes entre autres y sont donc revendables, mais pas les Casio Graph, même pas après avoir été mises à jour vers une version 2.05+ incluant le mode examen.

Le problème est que les Pays-Bas ont une liste de modèles autorisés qui utilise les noms internationaux fx-7400G, fx-9750G et fx-9860G de ces modèles, et non les noms Graph 25, Graph 35 et Graph 75 spécifiques à la France. :(



Aujourd'hui, étudions la règlementation calculatrices tout récente (2015) de l'examen du Baccalauréat international (IB : International Baccalaureate).

Il n'y a pas de liste de modèles autorisés, mais :
  • une liste de modèles conseillés
  • une liste de modèles interdits

Pour les modèles conseillés on remarque même que les noms français et internationaux de chaque modèle Casio y sont présents. :)

La règlementation n'est pas contraignante : les calculatrices doivent être soit mises en mode examen pour les modèles qui le supportent, soit réinitialisées.


Bref il n'y a donc aucun problème : pour revendre ta calculatrice non conforme pour les examens français peu importe son constructeur, tu peux cibler ceux qui passent l'examen du Baccalauréat International en France ou chez nos voisins.



Remarquons toutefois que les modèles haut de gamme TI-Nspire et HP Prime ont droit à un traitement de faveur : ils doivent obligatoirement être mis à jour avec la dernière version système disponible.
Sans doute considère-t-on qu'il y a moins de failles, ou qu'il y a alors moins de chances qu'elles aient eu le temps d'être exploitées.
Dans le contexte des TI-Nspire CX, mettre à jour en verion 4.3 a pour conséquence d'interdire définitivement à ce jour l'installation de Ndless. :(



Source : http://www.ibo.org/globalassets/jobs-an ... icy-en.pdf

La calculatrice graphique à moitié interdite au Portugal

New postby critor » 04 Nov 2016, 22:00

En Europe de l'ouest, les règlementations autorisant la calculatrice aux examens de l'enseignement secondaire sont régulièrement mises à jour ces dernières années, et nous constatons deux tendances :

Le Portugal vient de faire son choix qui nous est annoncé par la circulaire S-DGE/2016/3793 du 10 octobre 2016 dernier.
Il emprunte au final un chemin comparable à celui de l'Allemagne :
  • pour l'épreuve de Physique-Chimie, la calculatrice graphique est interdite dès cette année scolaire 2016-2017, au profit de la seule calculatrice scientifique non programmable
  • pour les Mathématiques, il y aura 2 parties à l'épreuve à compter de l'année scolaire 2017-2018 prochaine :
    • une partie avec calculatrice graphique autorisée
    • et une partie sans calculatrice


Une déconvenue pour les trois constructeurs historiques de calculatrices graphiques qui avaient investi à divers degrés dans le mode examen ces dernières années, et les ventes vont forcément baisser dans cette zone.
Rappelons que Texas Instruments venait juste de développer et sortir de 2 tout nouveaux modèles pour l'Europe :
  • la TI-84 Plus T, comparable à la TI-82 Advanced française
  • la TI-84 Plus CE-T, comparable à la TI-83 Premium CE française
D'ailleurs, on peut en profiter pour regarder les langues disponibles sur les calculatrices Texas Instruments :


ModèlesTI-82 Plus
TI-83 Plus
TI-84 Plus
TI-84 Pocket.fr
TI-84 Plus C Silver EditionTI-83 Premium CE
TI-84 Plus CE
TI-84 Plus T
Sortie
1999-2011
2013
2015
Anglais
X
X
X
Allemand
X
X
X
Danois
X
X
Espagnol
X
X
X
Finnois
X
Français
X
X
X
Italien
X
Néerlandais
X
X
X
Norwégien
X
Portugais
X
X
X
Suédois
X
X
X
TOTAL
11
8
7


Alors que Texas Instruments met l'accent sur le fait que ses calculatrices parlent la même langue que toi, on peut remarquer que l'on a perdu énormément de langues ces deux dernières décennies.
Sans doute celles de pays où il y a eu des interdictions, ou dans lesquels le constructeur s'attend à des interdictions.

Outre l'anglais qui est la langue par défaut commune à tous les modèles, il ne reste donc plus que 6 langues optionnelles différentes sur les modèles récents, sans doute celles des pays en lesquels le constructeur avait encore espoir.
Alors certes, même si l'Allemagne et le Portugal n'ont pas pris la voie du mode examen, ces pays n'ont pas non plus prononcé d'interdiction complète.
Mais ce n'en reste pas moins 2 décisions à connotation négative qui impacteront très certainement les ventes à moyen terme, et dont une suite logique pourra être une interdiction totale.
Dans tous les cas, par rapport au peu de langues qui nous restait sur les derniers modèles, ce n'est certainement pas négligeable.



Source : http://www.dge.mec.pt/noticias/ensino-s ... ge20163793

Fraude mode examen par préactivation : intérêt et limites

New postby critor » 02 Nov 2016, 20:24

Dans cet article, nous allons étudier ensemble l'une des nombreuses façons de contourner le mode examen de la calculatrice aux examens 2018+, la méthode dite par préactivation.



Pour commencer et pour comprendre justement pourquoi c'est possible, petite clarification du mode examen 2018+ à l'usage des candidats et surveillants.

4973Le mode examen à activer pour les examens 2018+ confirme son bon fonctionnement au surveillant en produisant un signal lumineux régulier de période d'environ 1Hz sur une diode sur la tranche supérieure de la calculatrice.
Le clignotement de cette diode ne signifie pas que la mémoire de la calculatrice est vide, mais qu'elle a été vidée il y a un certain temps, normalement en début d'épreuve, et cette nuance va être très importante pour la suite.

C'est donc avant même le démarrage de l'épreuve que le surveillant devra faire toutes les vérifications qu'il juge utiles.
Si un surveillant avait l'idée de fouiller une calculatrice en cours d'épreuve (ce qui, contrairement aux smartphones, ne repose à ce jour sur aucune base réglementaire puisque c'est un matériel autorisé à la différence), il pourrait parfaitement trouver des données que le candidat a tapées depuis le début de son épreuve, comme par exemple une retranscription de ce qu'il se souvient des fiches qu'il révisait encore dans le couloir, ce qui reste parfaitement autorisé à ce jour.

Dans l'esprit des textes, aucune donnée introduite par le candidat ne doit plus être accessible au démarrage de l'épreuve. Rien n'interdit par contre les données du constructeur, ainsi que les données que le candidat saisira par la suite pendant son épreuve.

Ce qui en passant pose un énorme problème d'égalité, puisque les candidats ayant opté pour des modèles d'entrée de gamme moins chers où les constructeurs sont donc moins généreux, ne peuvent plus rajouter les fonctionnalités manquantes parfois essentielles avec des programmes gratuits. Citons parmi ces énormes problèmes :
  • absence de calcul matriciel sur la Casio Graph 25+E
  • absence des lois normales et binomiales sur la Casio Graph 25+E
  • absence de calcul vectoriel sur les Casio Graph 25/35/75+E
  • absence des fonctions de probabilités inverses sur les Casio Graph 25+E, TI-82 Advanced et TI-Nspire
  • absence d'un moteur de calcul exact sur la TI-82 Advanced
  • calculs des quartiles faux sur les TI-82 Advanced, TI-Nspire et HP Prime
  • absence d'un convertisseur de base sur les TI-82 Advanced et TI-83 Premium CE
  • absence des constantes physiques et du tableau périodique des éléments sur les Casio Graph 25/35/75+E, Casio fx-CP400+E, TI-Nspire non-CAS et HP Prime
  • absence d'un convertisseur d'unités sur les Casio Graph 25/35+E, Casio fx-CP400+E et TI-Nspire non-CAS



Bref, comment contourner le mode examen donc dans ce contexte ?

Il existe une méthode générale et très facile - il s'agit de la méthode par préactivation du mode examen.

En théorie, l'idée est que le candidat préactive le mode examen chez lui bien avant son épreuve, ce qui fait certes bien disparaître toutes les données personnelles préexistantes. Mais maintenant que la calculatrice est en mode examen, le candidat a tout le temps d'introduire les données de son choix.

Arrivé à son épreuve, il pourra raconter gentiment au surveillant mal informé qu'il a voulu lui faire gagner du temps...
Ou encore dire au surveillant qui insiste malgré tout qu'il n'a sur lui aucun moyen de désactiver le mode examen, ce qui est vrai puisque tout a été fait pour rendre cette désactivation très contraignante (nécessité de connexion à une 2ème calculatrice compatible, ou bien à un ordinateur muni des logiciels adéquats)...
Ou encore se prévoir un moyen de faire croire que la calculatrice n'est pas en mode examen en masquant le clignotement de la diode, ce qui pourra aller selon les compétences du candidat du simple scotch opaque couleur calculatrice qu'il retirera en début d'épreuve en espérant ne pas être vu (les 2-3 surveillants maximum par salle ne peuvent avoir les yeux partout en même temps), jusqu'à un véritable bricolage d'une discrète trappe intégrée au boîtier pour obturer l'orifice de la diode de l'intérieur.

Et voilà, le candidat est donc maintenant à son épreuve en mode examen et avec ses données, et la calculatrice ne disposant pas de dateur il n'est plus possible de prouver qu'elles ont été introduites avant le début de l'épreuve.

C'est une méthode connue par nombre d'enseignants de Mathématiques ou Physique-Chimie avec lesquels nous avons pu échanger aux journées APMEP, mais visiblement pas par tout-le-monde puisque certains enseignants exigent déjà cette année le mode examen pour leurs Devoirs Surveillés en classe, mais pour gagner du temps demandent aux élèves de l'activer chez eux. Comme ça, les élèves ont tout le loisir de s'entraîner sur cette méthode de fraude... :P

Rappelons de plus que les surveillants d'une épreuve ne sont à ce jour pas forcément des enseignants de la matière en question, et ne seront donc pas forcément aussi bien informés que leurs collègues.



En pratique maintenant, est-ce que c'est vraiment une méthode de fraude idéale pour les candidats ?
La réponse est non pour la quasi-totalité des modèles, ce que tous les enseignants nous ayant interrogés à ce sujet aux journées APMEP ignoraient justement. :#non#:

En effet sur presque tous les modèles, tout transfert de données avec le câble désactive le mode examen et éteint donc la diode, ce qui réduit à néant l'intérêt de la manipulation.
La seule façon d'introduire des données en mode examen est donc de les saisir à la main au clavier, ce qui, même avec les rares candidats voulant passer plusieurs heures à taper la veille de leur épreuve, limitera quand même énormément la quantité, sans compter que le clavier de la calculatrice n'est pas Azerty/Qwerty et ne convient donc pas aux longues saisies.



Seule exception, les calculatrices TI-Nspire qui ont un mode examen qu'il est bien plus difficile de désactiver, et qu'un simple transfert de données USB ne dérange absolument pas - clairement un avantage du point de vue candidats. ;)



5326Précisons également que cette méthode est totalement inutile sur les calculatrices HP Prime, puisque le menu officiel de personnalisation du mode examen laisse le candidat librement choisir si il souhaite activer le mode examen en conservant ou pas ses données personnelles.
En pratique cela produit un signal lumineux tricolore différent sur 3 diodes au lieu de la seule diode verte centrale, ce qui pourra certes avertir les rares surveillants connaissant ce modèle de la fraude, mais il est plus que facile sur une machine personnelle d'avoir neutralisé au préalable les deux diodes adjacentes :



En conclusion, il est parfaitement possible d'introduire des données à un examen 2018+ :
  • avec la HP Prime, de façon massive et extrêmement facile par personnalisation du mode examen et éventuellement neutralisation de deux diodes
  • avec la TI-Nspire, de façon massive par préactivation du mode examen (*)
  • avec tous les autres modèles, de façon très limitée par préactivation du mode examen (*)
(*) La fraude par préactivation du mode examen nécessite, rappelons-le, de tomber sur un surveillant mal informé que l'on arrive à tromper.



Le moment crucial pour le surveillant est donc le début de l'épreuve, où il faut vérifier que la diode examen reste bien visible et éteinte pendant au moins 2 secondes sur toutes les calculatrices de la salle.
Et les éventuels retardataires pouvant encore être admis pendant la 1ère heure de composition devront tous être vérifiés de façon similaire, ainsi que les éventuels modèles de remplacement si un candidat demande à changer de calculatrice en cours d'épreuve... bon courage à tous les surveillants ! :)

Fin des calculatrices au CAPES ?... et bientôt au lycée ?

New postby critor » 25 Oct 2016, 18:38

La calculatrice graphique programmable est habituellement autorisée aux épreuves écrites du CAPES de Mathématiques.
Elle n'y sert usuellement à pas grand chose, à part pour de rares questions purement calculatoires assez minoritaires.

Aussi avions-nous déjà été très surpris de constater que la calculatrice était interdite à l'exemple d'épreuve d'option Informatique du nouveau CAPES de Mathématiques 2017.
Au moment où la calculatrice devenait un peu plus utile pour vérifier ses réponses, on se met à l'interdire ?... :#roll#:

Cette interdiction totalement illogique en regard de l'évolution du contenu de l'épreuve laisse planer un doute général sur l'autorisation des calculatrices pour les sessions 2017 ou 2018 aux options du CAPES qui étaient encore concernées par cet outil en 2016.


Une autre source rendant crédible à court terme une interdiction globale de la calculatrice au CAPES, vient de la ciculaire d'octobre 2015 obligeant à compter de 2018 l'utilisation de calculatrices à mode examen dont les données sont effacées en début d'épreuve.
Ce texte mentionne en préambule ses cibles :
  • les examens de l'enseignement scolaire (BAC, DNB...)
  • les concours de l'enseignement scolaire (concours général, olympiades académiques...)
  • les examens de l'enseignement supérieur (DCG, DSCG, DEC, BTS)
L'on peut noter que les concours publics de l'enseignement supérieur ne sont pas mentionnés.
Soit que l'on considère que les données présentes dans la calculatrice ne servent à rien...
Soit que ces concours ne sont pas concernés car il n'est plus prévu d'y autoriser la calculatrice...



Mais hélas, ce n'est pas tout :
Jury CAPES Mathématiques wrote:NB : algobox et les émulateurs de calculatrices ne seront plus proposés à partir de la session 2018


Sur sa page dédiée, le jury du CAPES de Mathématiques annonce que les émulateurs de calculatrices ne seront plus disponibles pour les épreuves orales dès la session 2018. Cela commence à faire beaucoup pour de simples coïncidences...
Fini donc les logiciels TI-SmartView, Casio Manager, et HP Virtual Calculator.

Les habituées de la calculatrice HP Prime pourront peut-être passer au logiciel Xcas et lui trouver un petit air de famille. ;)
En toute logique, le logiciel TI-Nspire ne devrait pas être retiré des épreuves orales, puisque ce n'est pas un émulateur mais un véritable logiciel de Mathématiques descendant du logiciel Derive par Soft Warehouse, et offrant juste en bonus une vue calculatrice optionnelle.
Mais ce n'est pas le sujet.

En revenant donc maintenant aux véritables émulateurs, on peut certes considérer que ceux basés sur des calculatrices de milieu de gamme étaient un peu faibles pour la première épreuve orale de niveau Licence.
Mais pourquoi donc bannir également les émulateurs de modèles haut de gamme Casio Classpad Manager et HP Prime Virtual Calculator ?

Quant aux émulateurs de moyenne gamme, ils étaient pourtant des choix fort pertinents pour la 2ème épreuve orale portant bien souvent sur le programme du lycée, puisque à la fois il s'agissait d'outils utilisés par les enseignants en classe, et qu'ils permettaient de représenter/simuler de plus l'outil calculatrice utilisé par l'élève.

A moins bien sûr, que le jury du CAPES de Mathématiques ne soit en train d'anticiper un changement très prochain des pratiques, considérant qu'un nouvel enseignant faisant sa rentrée en 2018 n'aura plus aucune utilité de la calculatrice...



Rappelons en effet que dans le contexte du Grand Plan Numérique, tous nos élèves de Cinquième de l'enseignement public étaient censés disposer d'une tablette tactile pour cette rentrée 2016, et qu'ils devaient donc arriver au lycée avec à la rentrée 2019.
Acheter une calculatrice alors que l'on dispose déjà d'une application calculatrice sur sa tablette semble à priori n'avoir pas de sens.
Donc ce contexte, la décision du jury du CAPES de Mathématiques peut se défendre.

Mais rappelons toutefois :
  • Qu'un retard énorme a été pris, et que ce ne sont pas 100% des élèves de Cinquième qui sont équipés cette rentrée 2016, mais seulement 25%...
  • Qu'il n'est à ce jour pas prévu d'atteindre les 100% de cette génération avant leur rentrée 2018 en Troisième dans le meilleur des cas...
  • Qu'en parallèle, comme la tablette est donnée à l'élève et non à son établissement, il va falloir également équiper les générations montantes derrière...
  • Que cela coûte une fortune (finalement, les caisses de l'Etat seraient donc loin d'être vides... excellente nouvelle ! :) )
  • Qu'il n'est pas garanti que le prochain gouvernement poursuive dans cette voie...
  • Qu'à la rentrée 2019 au lycée, les tablettes de nos Cinquièmes d'aujourd'hui avec 3 ans d'âge seront désuètes, possiblement hors service (3 ans, c'est beaucoup pour une tablette - sans même tenir compte d'un transport quotidien dans un sac scolaire...), et dans tous les cas n'auront probablement plus rien de magique/intéressant aux yeux des élèves...
  • Et qu'à notre connaissance à ce jour, les tablettes ne sont pas (encore?...) autorisées aux sessions 2019 du DNB et 2022 du BAC, contrairement à la calculatrice.
Le jury du CAPES de Mathématiques ne serait-il pas en train d'aller un peu vite en besogne?...
Si une autorisation prochaine des tablettes aux examens est déjà dans les tuyaux, c'était bien la peine de nous pondre juste pour quelques années une réforme bâclée imposant un mode examen inégalitaire non fiable qui ne résout aucun problème, et bien au contraire en crée de nouveaux au pluriel ! :mj:



A bien relire la précision faite par le jury du CAPES de Mathématiques, on peut noter que les émulateurs de calculatrices ne sont pas les seuls logiciels disparaissant.
Algobox est également concerné, ce qui permet d'envisager une autre hypothèse un petit peu moins extrême.

Il s'agirait donc de pousser les candidats à se former sur, utiliser puis enseigner d'autres langages de programmation que ceux spécifiques à la calculatrice ou à Algobox.

Le programme des classes préparatoires post-BAC inlut un enseignement d'algorithmique s'appuyant obligatoirement sur le langage Python.
Le nouveau programme du collège de cette rentrée 2016 inclut également une partie codage. Aucun langage n'est imposé dans le texte officiel cette fois-ci, mais en pratique les formateurs/inspecteurs poussent au Scratch.

Au lycée, pris en sandwich entre le Scratch et le Python, on peut effectivement se dire en théorie qu'il n'y a plus aucun intérêt à apprendre le langage de sa calculatrice pour continuer à programmer.

Mais même à ça. Supposons que tous les élèves arrivent donc au lycée à la rentrée 2019 avec une tablette fonctionnelle...
Si jamais ce n'était pas le cas, rêvons que tous les cours de Mathématiques puissent se dérouler en salle informatique, vu que l'algorithmique est un outil transversal qu'il est pertinent d'utiliser à chaque cours si l'on reste dans l'esprit des programmes actuels.

En pratique et même dans ce monde idéal, il reste un écueil.
Pourquoi faire programmer les élèves sur un outil (la tablette) dont ils ne disposeront pas à l'examen écrit si sa partie algorithmique est reconduite ?
Dans le contexte de la réussite des élèves, il reste bien plus pertinent de le faire sur calculatrice programmable, qui une fois maîtrisée pourra donc remplir son rôle de vérification des réponses aux épreuves écrites.

A moins bien sûr qu'une autorisation prochaine des tablettes aux examens ne soit dans les tuyaux, avec peut-être un mode examen. (peut-être Apple et Google travaillent-ils déjà là-dessus?...)
Et dans un tel contexte, je pense que les surveillants n'ont pas fini de s'arracher les cheveux.
Car contrairement aux calculatrices, dans le contexte des tablettes tactiles, il y aura bien plus de développeurs compétents issus de milieux très divers et donc à la moralité très variable capables de casser ce mode examen...
Si dans le contexte de calculatrices graphiques personnelles le mode examen ne vaut pas grand chose, dans celui de tablettes tactiles personnelles l'on peut s'attendre à bien pire...


Source : http://capes-math.org/index.php?id=epreuves-orales

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