( Poisson d'avril - la "Nspire CX Atomium" n'existe pas ) Dans un
article précédent, nous vous reparlions du mode examen à diode obligatoire à compter de 2018.
Nous vous expliquions que même en supposant que le système d'exploitation était parfaitement sécurisé, il était très aisé de contourner le mode examen matériellement, sur la
HP Prime de façon particulièrement facile, et également sur les modèles
Casio Graph 25+E/35+E/75+E.
Quelle n'est donc pas notre surprise de voir que c'est le constructeur
Texas Instruments non concerné à ce jour qui est le premier à réagir avec l'annonce d'un nouveau modèle
TI-Nspire CX, probablement pour la rentrée 2016, la
TI-Nspire CX Atomium Edition !
Il s'agit visiblement d'une
TI-Nspire CX utilisant un nouveau boîtier dépourvu de vis, et qui apporterait selon l'annonce ci-contre une sécurité accrue pour les examens.
Aucune vis autre que celle du couvercle batterie ne semble être visible, alors que nous en avions 6 auparavant comme visible ci-contre, 2 étant dissimulées sous les deux patins supérieurs. Au moins 4 d’entre elles auraient donc disparu sur le nouveau modèle.
On peut raisonnablement supposer que le modèle utilise un nouveau boîtier ne pouvant être ouvert
'proprement', empêchant ainsi par conséquent toute modification interne au circuit de la diode examen.
Apprécions d’ailleurs encore une fois la grande culture des responsables ‘marketing’ Texas Instruments, ‘atomium’ étant de la famille de ‘atome’ venant lui-même du grec ‘a-tomos’ - signifiant littéralement “ne peut être séparé”.En fait,
Texas Instruments n'est pas le premier constructeur à proposer une calculatrice graphique ne pouvant pas être ouverte, ce qui nous permet de vous livrer de premières informations dès ce soir.
Auparavant il y a en effet eu
Hewlett Packard dès 1990 avec la série des
HP 48S/SX/G/G+/GX.
Outre la présence de 7 loquets latéraux représentés ci-contre par des tirets bleus et que nous sommes habitués à rencontrer et déverrouiller de nos jours, l'assemblage en usine des deux coques du boîtier verrouillait de façon définitive pas moins de 10 rivets internes dont les positions sont indiquées par des points rouges ci-contre, un véritable coffre-fort !
La seule façon de déverrouiller ces rivets pour ouvrir sa calculatrice, c'était de les détruire - et rappelons que ces rivets sont internes et donc non accessibles. Une opération tellement difficile sur les
HP 48, que
hpcalc.org y consacre une
section dédiée dans son système d'archives, avec différents tutoriels.
Ils se répartissent globalement en deux types :
- ceux proposant de retirer le revêtement clavier pour percer, avec une pointe de tournevis ou une perceuse, les points indiqués précédemment en rouge
- ceux proposant de forcer l'écartement des deux coques du boîtier avec un levier pour scier les rivets avec un outil adéquat
Dans chaque cas, il y avait de gros risques de dommages irréversibles au matériel, et dans tous les cas la calculatrice ne retrouvera plus jamais son aspect d'origine, se faisant passer définitivement pour une mutilée de guerre.
Bizarre d'ailleurs que Hewlett Packard n'ait pas pensé à réutiliser le même système pour la HP Prime, seul modèle de la marque conforme pour 2018 à ce jour.Si c'est bien quelque chose de similaire que nous prépare
Texas Instruments, on peut donc s'attendre à de nouvelles
TI-Nspire CX à rivets dont l'ouverture sera difficile voir dangereuse, forçant à endommager le boîtier de façon irréversible ce qui, si la calculatrice y survit, laissera des traces définitives.
En examen les surveillants pourraient alors réagir défavorablement devant ces calculatrices ayant clairement été ouvertes et donc peut-être modifiées.
Comme ce n’est sûrement pas en trois jours depuis notre dernier article que ce nouveau modèle a été développé, Texas Instruments a visiblement toujours une longueur d’avance dans tout ce qui concerne le mode examen… A très bientôt pour le test de la nouvelle TI-Nspire CX Atomium Edition !