[critor]

Sur la TI-84 Plus et TI-83 Plus Silver Edition, nous disposions d'un émulateur pour la console portable monochrome Nintendo Game Boy par calc84maniac.
Certes, les 96x64 pixels de l'écran étaient très insuffisants pour reproduire l'écran 160x144 pixels de la Game Boy, t'obligeant à choisir entre deux modes d'affichage ayant chacun ses inconvénients :

• adaptation de l'affichage Game Boy à la taille de l'écran, rendant nombre de choses illisibles ou même invisibles
• ou bien affichage original forcément tronqué, nécessitant d'arriver à faire défiler l'écran pour tout voir tout en jouant, avec des conséquences très souvent dramatiques...

C'était plus un exploit technique qu'autre chose.

Pour la rentrée 2013, Texas Instruments sortait sa première calculatrice couleur de milieu de gamme, la TI-84 Plus C Silver Edition avec son écran 320x240 pixels.
Dès février 2014, calc84maniac sortait TI-Boy CSE, le portage de son émulateur.
Il s'agissait toujours d'un émulateur de Game Boy monochrome, les jeux Game Boy Color n'étant pas supportés.
Toutefois, la Game Boy Color disposait d'une fonctionnalité permettant de coloriser automatiquement les jeux monochromes, reprise ici par le nouvel émulateur.

Pour la rentrée 2015 sortait le nouveau modèle couleur de milieu de gamme TI-83 Premium CE (et TI-84 Plus CE hors de France).
Et là, depuis maintenant 2 ans avec la plupart des informations et test techniques partagés dès le printemps 2015, nous sommes sans rien, sans émulateur Game Boy et même sans aucune information sur son avancement.
2 ans, cela paraît beaucoup pour un simple portage entre deux calculatrices de technologies similaires (processeurs 8-bits z80 et eZ80)...

Chacun a bien sûr le droit de vaquer à d'autres occupations, mais l'absence de code source public pour la plupart des projets de calc84maniac dont celui-ci n'aide sans doute pas...



Et ce qui devait arriver arriva.
Voici aujourd'hui Prizoop, le tout premier émulateur de console Game Boy monochrome pour Casio fx-CG10 ou fx-CG20 selon les pays.
Un portage complet cette fois-ci, développé en à peine 1 mois par tswilliamson à partir de Cinoop, un émulateur multiplateforme silencieux en langage C.

Contrairement à TI-Boy (C)SE, ici aucun besoin de conversion - la ROM Game Boy souhaitée pouvant être copiée telle quelle sur la calculatrice !
Attention toutefois à utiliser des noms de fichiers courts et sans caractères spéciaux, sans quoi on obtient des plantages au lancement du jeu...

Pour chaque jeu Game Boy, il te sera possible de choisir parmi nombre d'options :

• un overclock basé sur le code de l'utilitaire Ptune2
• redimensionner l'affichage pour l'écran de la calculatrice (384x216 pixels affichables) ou dans la résolution originale 160x144 pixels de la Game Boy, auquel cas tu auras droit à une petite décoration
• utiliser la colorisation automatique pas toujours très heureuse de jeux monochromes de la Game Boy Color, ou bien choisir les options de colorisation manuellement
• régler le frameskipping - la plupart des jeux testés donnent de très bons rendus et performances avec une valeur de 1

Au final, une émulation très fluide comme tu pourras constater sur la vidéo ci-dessous, réalisée sans aucun overclocking avec un simple frameskipping de 1 !

Mais ce n'est pas tout - rappelons que Casio sort le modèle successeur Graph 90+E (fx-CG50 hors de France) pour la rentrée 2017, avec une très bonne rétrocompatibilité et 2 fois plus de puissance.
L'émulateur devrait donc pouvoir y fonctionner directement ou très vite après quelques modifications mineures.
C'est-à-dire que la Graph 90+E n'est même pas encore en magasin qu'elle dispose déjà de son émulateur Game Boy...

... un échec cuisant pour la communauté TI-CE qui pour une fois n'a pas du tout su être à la hauteur.



Téléchargement : archives_voir.php?id=894696

Source : https://www.cemetech.net/forum/viewtopic.php?t=13527 via http://www.planet-casio.com/Fr/forums/l ... p?id=14711

[critor]

Dans un article précédent, suite à la publication possiblement prématurée de son manuel sur le site de Casio, nous avions l'honneur de t'annoncer en avant première la nouvelle fx-CG500 de la rentrée 2017 pour l'Amérique du Nord.

Aujourd'hui, Casio annonce enfin ce modèle officiellement, et nous avons donc le plaisir de disposer de sa toute première image !

La Casio fx-CG500 se voit donc dotée d'un boîtier similaire à celui de la fx-CP400 ou de son édition française fx-CP400+E, mais avec un thème blanc très réussi, similaire à celui de la Graph 90+E française.
Tout l'opposé donc du thème noir de la fx-CP400+E, mais également bizarrement de la fx-CG50, modèle équivalent à la Graph 90+E également lancé cette rentrée 2017 en Amérique du Nord.



Techniqument, la fx-CG500 est à ranger dans la famille des calculatrices Casio Classpad, modèles formels à écran couleur tactile, à la laquelle appartient notre fx-CP400+E française.
Mais commercialement, ce que l'on pouvait déjà deviner à la suppression systématique de tout mot Classpad du manuel ainsi qu'au nouveau nom de modèle plus proche de la fx-CG50 que de la fx-CP400, l'annonce affecte la fx-CG500 à la famille des Casio Prizm (famille comprenant déjà les fx-CG10, fx-CG20, fx-CG50 et Graph 90+E), le modèle y étant même nommé de façon complète fx-CG500 Prizm.

Comme déjà vu dans l'article précédent, par rapport aux fx-CP400 ou fx-CP400+E la seule (anti-)nouveauté de la fx-CG500 est la suppression de la possibilité de choisir la disposition de touches du clavier virtuel (Azerty, Qwerty, Qwertz...), le clavier ayant obligatoirement une disposition alphabétique, différence permettant (bêtement) au nouveau modèle d'être autorisé aux examens nord-américains contrairement aux anciens modèles Classpad.
Le changement de gamme est justement sans doute en partie dû au fait de vouloir volontairement s'affranchir de tout lien avec la gamme Classpad, sans doute encore trop liée à cette interdiction dans les esprits nord-américains.
A part cela, toutes les autres fonctionnalités sont identiques.



Mais le changement de gamme permet aussi une bonne surprise.
Contrairement à la France, aux Etats-Unis le constructeur a un bien plus grand contrôle sur les prix neufs, via la communication publique du prix MSRP (Manufacturer's Suggested Retail Price - prix de vente suggéré par le constructeur), prix auquel il faut certes ajouter la taxe équivalente à la TVA française, ici variable selon les Etats.
Contrairement à la France où certains se permettent nombre d'excès en toute impunité, un distributeur ou revendeur se permettant des prix excessivement supérieurs sera donc rapidement mis à l'index par les consommateurs, qui savent en prime qu'il a payé son stock bien moins cher que le prix MSRP.

La fx-CG10 avait un MSRP de 129.99$. Un prix certes excessif pour un modèle dépourvu de calul formel, ce qui explique sans doute en grande partie l'échec commercial quasi total de la fx-CG20 en France.
Avec la fx-CG50, Casio faisait déjà un gros effort de prix en passant le MSRP à 99.99$ !

La fx-CP400 avait un MSRP de 149.99$.
Comme la fx-CG500 descend commercialement en gamme, passant de la Classpad à la Prizm, nous avons ici un très bel effort de prix similaire, avec le même MSRP que pour la fx-CG10, 129.99$ !



Source : http://www.casio.com/news/detail/casio- ... calculator

[critor]

Aujourd'hui sur ta TI-83 Premium CE, LogicalJoe te sort RubEX, un simulateur de Cube Rubik programmé en langage assembleur.

Inventé par Ernõ Rubik en 1974, retrouve donc ce casse-tête géométrique 3D légendaire dès maintenant sur ta truculente TI-83 Premium CE !

Tu pourras faire pivoter l'élément sélectionné avec

2nde

+flèches, ou bien l'ensemble du cube pour changer de point de vue avec

alpha

+flèches, pendant que ta calculatrice se chargera de compter impitoyablement ton nombre de coups.

Et cette fois-ci, pas question de tricher en explosant le cube pour le reconstituer plus facilement !



Téléchargement : archives_voir.php?id=895531

Source : http://www.ticalc.org/archives/files/fi ... 46893.html

[critor]

Texas Instruments et Casio produisent des éditions spéciales dites "School Property" de leurs modèles.
Il s'agit de modèles clairement estampillés "School Property" (soit littéralement, Propriété de l'Ecole), et facilement identifiables visuellement avec l'utilisation d'une couleur très spécifique pour le dos et parfois aussi la bordure du modèle.
Le but est de lutter contre le vol de machines par les élèves, pour les établissements qui possèdent leur propre stock de calculatrices pouvant être prêtées aux élèves, soit de façon régulière, soit pour dépanner occasionnellement (machine en panne ou oubliée le jour d'un devoir par exemple).



Texas Instruments avait par exemple choisi le jaune, couleur très scolaire en Amérique du Nord, pour sa TI-Nspire School Property.

Casio pour sa part opta pour le bleu avec sa fx-CG10 School Property.



Officiellement, ces modèles ne sont commandables que par les institutions, et les lycéens ne sont donc pas censés en disposer.
La couleur permet ici de repérer facilement tout lycéen tentant de sortir de la salle ou même de l'établissement en emportant un de ces modèles, et donc de l'interpeller.

En pratique, on peut toutefois se les procurer relativement facilement sur le marché de l'occasion de l'Internet, ce qui limite beaucoup la fiabilité de la méthode.
Le système gagnerait certainement en fiabilité si les institutions et leurs personnels s'engageaient solennellement à ne jamais revendre ces modèles même si ils devaient ne plus être utilisés, ne pouvant par exemple que les céder à une autre institution, les retourner ou les détruire.

Le site de Casio nous annonce en tous cas aujourd'hui la poursuite de ce programme avec son nouveau modèle fx-CG50 School Property, toujours teinté de bleu, dans le contexte donc du lancement de la fx-CG50 (Graph 90+E en France) pour la rentrée 2017.
Il n'y a aucun surcoût, le prix annoncé pour la fx-CG50 School Property étant exactement le même que pour la fx-CG50 normale !



Source : http://casioeducation.com/products/calculators/graphing via http://casiopeia.net/forum/viewtopic.ph ... 845#p14842

Crédits images : fx-CG10 School Property

[critor]

Cette semaine a donc eu lieu le CAPES de Mathématiques 2017, dans sa 1ère mouture dispose d'une option Informatique.
Le sujet 1 d'Informatique ainsi que sa correction par Bisam sont dès maintenant disponibles.

Au menu, deux problème de programmation en Python :

• un premier dans le contexte concret du jeu de Sudoku
• un deuxième plus théorique dans un contexte géométrique

Dans le sujet zéro qui avait été publié l'année dernière, nous ne comprenions pas l'interdiction de la calculatrice.
Ce n'était visiblement pas une erreur mais le signe d'une véritable volonté, la calculatrice ayant été interdite pour cette épreuve 2017.

Je ne comprends absolument pas l'intérêt d'interdire la calculatrice programmable à une épreuve de programmation, surtout quand on impose un vrai langage de programmation et donc une syntaxe. C'est nier la réalité historique de l'invention de la programmation.

Je ne vois pas du tout ce que l'autorisation de la calculatrice programmable enlèverait à la qualité de l'évaluation des candidats, ni ce que son interdiction apporte.



Exiger de candidats qu'ils programment dans un véritable langage informatique sans support de vérification, c'est exiger d'eux une extrême technicité que l'on n'exige déjà même plus pour les calculs, c'est se focaliser sur l'évaluation d'un savoir-faire (la programmation en Python, de tête et juste du 1^er coup de préférence) et non d'un savoir (l'algorithmique).
Je m'interroge sur le rapport à l'algorithmique et à la programmation des concepteurs de ces sujets.

Je ne comprends pas que l'on autorise la calculatrice pour que les candidats vérifient leurs résultats à de rares questions calculatoires aux autres sujets de ce concours, et que cette vérification leur soit interdite pour leurs programmes.
Pourtant, l'ancien programme de collège appliqué jusqu'à l'année dernière introduisait les programmes sous la dénomination de "programmes de calcul", et l'aménagement de programme de Seconde pour 2017-2019 présente l'algorithme comme une fonction.
Un programme est donc assimilable à un calcul. Evaluer un calcul et évaluer un programme sont toutes deux des tâches techniques automatisables relevant d'un savoir-faire et non d'un savoir - une plus grande cohérence seraient bienvenue de la part des concepteurs de sujets.

Je regrette l'image théorique d'un travail purement mental véhiculée par une telle organisation de l'épreuve dans l'esprit des candidats, candidats qui pourront donc ainsi être amenés plus tard à reproduire de telles conditions d'évaluation.

On nous a "vendu" la programmation dans les derniers programmes de collège comme la solution miracle à la réussite de tous les élèves dans tous les chapitres avec son aspect ludique, de façon peut-être un peu excessive quand on allait même jusqu'à affirmer que ça allait miraculeusement résoudre les problèmes d'apprentissage du calcul littéral.

Si au final c'est pour en arriver dans les prochains programmes du lycée à ce genre de chose, de la programmation Python qui devra être réalisée et évaluée aussi souvent que possible déconnectée de toute manipulation sur machine car il faudra bien préparer les élèves dans les conditions de l'épreuve terminale, ce sera aussi "barbant" que du calcul littéral pour les élèves et je prédis un échec, pas forcément dans le pourcentage de réussite au BAC (là, on s'arrangera), mais dans l'envie de programmer et les compétences réelles acquises.

Quel dommage de gâcher ainsi une évolution qui aurait effectivement pu être salvatrice...



Quel professionnel de l'informatique sort un programme en s'étant contenté aux mieux de simples vérifications mentales, et donc sans aucune vérification sur machine ?

Veut-on recruter des enseignants qui pensent, capables de vérifier, douter, revenir en arrière et corriger, ou bien des "pisseurs de Python" ? Savoir sortir un code Python juste de tête du 1er coup sans forcément savoir pourquoi n'est sûrement pas un critère de recrutement pertinent qui aidera à la qualité de l'enseignement futur de la programmation, c'est-à-dire à l'accompagnement de chaque élève dans ses erreurs de programmation à venir.