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Zero Test performances + matériel calculatrice Zero ZGC1

New postby critor » 18 Jul 2022, 09:59

Dans une actualité précédente nous t'annoncions une grande nouvelle pour la rentrée 2022 : la sortie d'une toute nouvelle calculatrice graphique en Amérique du Nord, la Zero par l'entreprise du même nom (façon de faire qui rappelle la NumWorks). Le projet se voulait offrir une version améliorée et plus abordable de la TI-84 Plus CE, équivalent à l'international de notre TI-83 Premium CE française, tout en étant compatible avec ces dernières niveau utilisation.

Rappelons en effet que Texas Instruments dont les produits dominent en Amérique du Nord, les petits américains étant tout contents d'acheter un produit bien de chez eux, en profite pour y pratiquer à fonctionnalités équivalentes des prix beaucoup plus élevés que chez nous. Par exemple la TI-84 Plus CE, ce n'est pas dans les 80€ comme la TI-83 Premium CE mais dans les 120$ (quasiment autant en à ce jour), et ce alors qu'en prime la TI-84 Plus CE de milieu de gamme est inférieure en fonctionnalités, des tarifs qui seraient totalement inacceptables en France.

Les nombreuses améliorations de la Zero par rapport à la TI-84 Plus CE concernaient le logiciel et le matériel.
La Zero aurait donc dû être la star de la rentrée 2022, et en ce moment-même l'objet de discussions passionnées sur les sites communautaires de calculatrices. Nous pouvions lui citer entre autres :
  • la toute première connectivité USB-C officielle
  • une puissance très supérieure avec à la place du processeur eZ80 8 bits un processeur 32 bits à 100 MHz

Hélas le site officiel a été intégralement vidé de son contenu mi-avril 2022 avec entre autres effacement de l'intégralité des visuels. Une façon de faire pas bien propre, laissant supposer quelque ennui ou menace légale, probablement de la part de Texas Instruments.

C'est quand même surprenant, car si le tout premier design de la calculatrice Zero pouvait effectivement être confondu avec une TI-84 Plus CE, des efforts très significatifs avaient été faits depuis :


Suite à la sortie la semaine dernière de la NumWorks N0120EX, intégrant à la fois le tout premier connecteur USB-C officiel et présentant des performances astronomiques, on pouvait croire que décidément le sort s'acharnait contre la Zero.

1583515836Sauf que tout n'est peut-être pas perdu pour Zero.

D'une part, il semble que la NumWorks N0120 ne sortira pas en Amérique du Nord ou du moins pas dans l'immédiat, et que c'est l'ancien modèle N0110 à la connectivité micro-USB abandonnée par la norme depuis 2017 et aux performances très inférieures qui continuera à y être distribué.

En effet l'identifiant de certification FCC ID 2ALWP-N0120 présent dans le logiciel N0120 a été effacé des boîtes entre les modèles de développement que nous avons reçus il y a quelques mois et les premiers échantillons finalisés distribués aux enseignants portugais, et de plus n'a toujours pas été soumis pour validation selon le site FCC ID.
15816D'autre part, le développement logiciel de la Zero se poursuit.

Le site officiel vidé de son contenu en était certes resté à la version système publique 1.0.106 du 11 janvier 2022, mais les testeurs continuent à recevoir des versions nettement améliorées en privé, la dernière étant la 1.0.143 du 22 juin 2022.

1586615864Niveau logiciel, le lien avec la TI-84 Plus CE est bien lointain. Il n'y a aucune reprise du code de Texas Instruments niveau graphique, tout étant intégralement recodé à partir de zéro avec la bibliothèque graphique lvgl, en cherchant certes à offrir les mêmes fonctionnalités (la compatibilité étant quand même le but du projet) mais pas à copier la même apparence.

Justement cela permet de grandes améliorations. Par exemple on peut noter une fenêtre graphique tirant grandement profit de la définition en 320×240 pixels de l'écran avec une zone utile de 320×195 pixels (zone dans laquelle l'utilisateur peut allumer des pixels, par exemple via un tracé de graphes de fonctions ou via les instructions graphiques d'un programme).
À côté de cela la TI-84 Plus CE limite pour sa part la chose à une zone centrale de 265×165 pixels alors entourée d'une épaisse bordure peu esthétique et totalement inutile sur ses parties latérales.

Mais continuons à creuser les similarités ou plutôt leur absence. On peut effectuer notre test de signature trigonométrique. Il s'agit en mode décimal et degrés de calculer :
$mathjax$Arcsin\left(Arccos\left(Arctan\left(tan\left(cos\left(sin\left(9\right)\right)\right)\right)\right)\right)$mathjax$

Le résultat mathématique est de 9, mais le moteur de calcul flottant de nos calculatrices répond normalement une valeur approchante.

Plus exactement, le résultat dépend du cœur de calcul utilisé, qu'il soit logiciel ou matériel :
  • sur les calculatrices scientifiques à la mémoire très limitée, le cœur de calcul s'appuie grandement sur le matériel, et ce test permet usuellement d'identifier le processeur utilisé
  • sur les calculatrices graphiques avec bien davantage de mémoire, le cœur de calcul est plutôt codé dans le logiciel et ce test permet donc plutôt d'identifier ce dernier

15859Allons-y. Depuis la TI-85 de 1992, toutes les calculatrices Texas Instruments à processeur z80 ou eZ80, y compris les dernières TI-84 Plus CE, répondent 8.9999999695957.
Seules et uniques exceptions dans la gamme non formelle :
  • les TI-81 plus anciennes qui répondaient 8.999999616566
  • les TI-80 qui contrairement à leur nom n'utilisaient pas de processeur z80 et répondaient 8.999999007884

15860Sur la calculatrice Zero rien à voir, nous obtenons 8.9999999998325694578.

Donc aussi bien niveau graphique que niveau calcul jusqu'à présent, rien de commun entre les calculatrices TI-84 Plus CE et Zero.

Dans une actualité précédente, nous t'avions présenté un unboxing de la calculatrice Zero.

Aujourd'hui, nous allons plutôt nous concentrer sur les performances, et le matériel qui permet des choses aussi extraordinaires.

Réalisons plusieurs tests et comparons avec la concurrence :
  1. calcul d'une somme à l'écran de calculs
  2. programme de seuil sur une suite numérique
  3. tracés des graphes de fonctions trigonométriques



Sommaire :



1) Test de calcul :

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Commençons donc par un test de performances via un calcul avec l'opérateur de sommation. Nous retenons en mode degrés le calcul développé par pier4r sur HP Museum, en mode degrés :
$mathjax$\sum\limits_{x=1}^{1000}{\sqrt[3]{e^{sin\left(Arctan\left(x\right)\right)}}}$mathjax$


Précis, ce test a comme seul défaut d'exclure des comparaisons les modèles ne disposant pas de l'opérateur de sommation, soit des modèles d'entrée de gamme ainsi que nombre d'anciens modèles.

1587315869La Zero met très exactement 0.510s.

Pour référence, voici un classement avec une sélection de modèles actuels similaires ou approchants sur le même test :
  1. 0.130s pour la HP Prime G2
  2. 0.252s pour la NumWorks N0120EX
  3. 0.510s pour la Zero ZGC1
  4. 0.637s pour la NumWorks N0100
  5. 0.997s pour les TI-Nspire CX II
  6. 1.103s pour la NumWorks N0110
  7. 13.150s pour les TI-84 Plus CE
La Zero nous offre visiblement des performances absolument phénoménales :
  • 25.49% des performances de la HP Prime G2
  • 49.41% des performances de la NumWorks N0120EX
  • 1.25 fois plus rapide que la NumWorks N0100 ! :bj:
  • 2 fois plus rapide que les TI-Nspire CX II ! :bj:
  • 2.2 fois plus rapide que la NumWorks N0110 ! :bj:
  • 25.8 fois plus rapide que les TI-84 Plus CE ! :bj:




2) Test d'un programme :

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Poursuivons maintenant avec un test via un programme dans le langage interprété dédié de la machine, soit le Zero Basic.

Soit la suite
$mathjax$\left(u_n\right)$mathjax$
définie pour tout entier
$mathjax$n\geq 0$mathjax$
par
$mathjax$u_0=2$mathjax$
et par et
$mathjax$u_{n+1}=1+\frac{1}{\left(1-u_n\right)\left(n+1\right)}$mathjax$
.
On cherche à déterminer à partir de quelle valeur de n la suite vérifie
$mathjax$u_n\leq d$mathjax$
d est un réel donné.

Voici un programme en ce sens, que pour davantage de lisibilité nous donnons en Python :
Code: Select all
def seuil(d):
  n = 0
  u = 2.
  d = d**2
  while (u-1)**2 >= d:
    u = 1 + 1/((1-u) * (n+1))
    n = n + 1
  return [n, u]

Le but va être d'appeler seuil(0.008) et de comparer les temps nécessaires à la génération du résultat.

Voici maintenant les transcriptions en TI-Basic et Zero Basic :

TI-Basic
Zero Basic
Code: Select all
Prompt D
0→N
2→U
D²→D
While (U-1)^2≥D
1+1/((1-U)*(N+1))→U
N+1→N
End
{N,U}
15870
Code: Select all
0.008→D
0→N
2→U
D²→D
WHILE (U-1)^2≥D DO
1+1/((1-U)*(N+1))→U
N+1→N
END
{N,U}
15872

Bien que similaires, on peut noter ici encore que le Zero Basic n'est pas une copie à l'identique du TI-Basic :
  • pas encore à ce jour d'instruction d'entrée équivalente à Input ou Prompt, nous obligeant à mettre la valeur en dur dans le code (mais ce qui est en dehors du corps de la boucle et n'aura donc aucune incidence sur les performances mesurées)
  • la boucle While (Tant que) nécessite ici un mot clé supplémentaire DO pour séparer le test de la première instruction du corps de la boucle
  • pas de tokenisation lors de la saisie, les noms d'instructions et fonctions peuvent être librement saisis et modifiés caractère par caractère
  • et nul besoin de se soucier de la casse des caractères dans ce cadre

Précis, ce test a pour unique défaut d'exclure des comparaisons les anciens modèles ne disposant pas d'instruction pour la boucle Tant que.

1587115874Pour l'appel seuil(0.008), la Zero met très précisément 7.540s.

Pour référence, voici un classement avec une sélection de modèles :
  1. 0.690s pour la HP Prime G2
  2. 7.540s pour la Zero ZGC1
  3. 8.930s pour les TI-Nspire CX II
  4. 1min34.260s pour les TI-84 Plus CE
La Zero nous offre ici aussi des performances haut de gamme :
  • 9.15% des performances de la HP Prime G2
  • 1.2 fois plus rapide que les TI-Nspire CX II ! :bj:
  • 12.5 fois plus rapide que les TI-84 Plus CE ! :bj:




3) Test de graphes :

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1586515863Voici enfin un dernier test de performances.

Soit t la fonction auxiliaire définie par
$mathjax$t(x)=\arcsin\left(\arccos\left(\arctan\left(\tan\left(\cos\left(\sin(x)\right)\right)\right)\right)\right)$mathjax$
.
Nous allons demander à la Zero de tracer en mode radians les graphes des deux fonctions suivantes :
  • $mathjax$f(x)=\arcsin\left(\arccos\left(\cos\left(\sin\left(t^2(x)\right)\right)\right)\right)$mathjax$
  • $mathjax$g(x)=-\arcsin\left(\arccos\left(\cos\left(\sin\left(t^2(x)\right)\right)\right)\right)$mathjax$

Pour ne pas désavantager les modèles disposant d'un grand écran, nous ajusterons bien sûr ensuite le temps par le nombre de colonnes de pixels de l'écran graphique, comme vu plus haut. De même, la fonctionnalité permettant de déterminer automatiquement des bornes de fenêtre pertinentes sur les NumWorks sera ici désactivée.

Concernant les modèles où le tracé est quasi instantané, nous rajouterons autant de paires de fonctions que nécessaires selon ces mêmes définitions, et diviserons bien évidemment à la fin le temps chronométré par le nombre de paires.

La Zero nous met donc 0.793s pour une représentation sur 320 colonnes, soit une vitesse de
$mathjax$\frac{320}{0,793}\approx 404$mathjax$
pixels/s.

Pour référence, nous avons :
  1. 0.152s sur 320 colonnes pour la HP Prime G2, soit une vitesse de 2105.263 pixels/s
  2. 0.547s sur 320 colonnes pour la NumWorks N0120EX, soit une vitesse de 585.009 pixels/s
  3. 0.793s sur 320 colonnes pour la Zero ZGC1, soit une vitesse de 403.531 pixels/s
  4. 1.725s sur 320 colonnes pour la NumWorks N0110, soit une vitesse de 185.507 pixels/s
  5. 4.030s sur 320 colonnes pour la NumWorks N0100, soit une vitesse de 79.404 pixels/s
  6. 5.840s sur 318 colonnes pour les TI-Nspire CX II, soit une vitesse de 54.452 pixels/s
  7. 45.000s sur 265 colonnes pour les TI-84 Plus CE, soit une vitesse de 5.889 pixels/s
Une fois de plus La Zero déchire (presque) tout :
  • 19.17% des performances de la HP Prime G2
  • 68.98% des performances de la NumWorks N0120EX
  • 2.18 fois plus rapide que la NumWorks N0110 ! :bj:
  • 5.08 fois plus rapide que la NumWorks N0100 ! :bj:
  • 7.41 fois plus rapide que les TI-Nspire CX II ! :bj:
  • 68.52 fois plus rapide que les TI-84 Plus CE ! :bj:
Non non, tu ne rêves pas, sans mentir la Zero est plus de 68 fois plus rapide en graphiques que la TI-84 Plus CE, zyeute un peu cette vidéo par Frédéric Desautels alias Mr WompWomp, autre heureux testeur de la Zero, pour prendre véritablement conscience de toute l'instantanéité de la chose :




4) Matériel :

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C'est indiscutable ; peu importe le test la Zero fait preuve de performances phénoménales :
  • non seulement écrasant littéralement les TI-84 Plus CE
  • arrivant même à battre la N0110 qui sera visiblement pour le moment le seul adversaire que NumWorks lui opposera sur le marche nord-américain :bj:
  • et arrivant même en prime à se positionner au-delà du haut de gamme TI-Nspire CX II ! :#tritop#:

Mais comment fait-elle ? Le constructeur Zero nous avait révélé les spécifications matérielles.

Par rapport aux TI-84 Plus CE, la Zero offre :
  • niveau cœur à la place du processeur 8 bits eZ80 à 48 MHz, un 32 bits Cortex-M4 / ARMv7 cadencé à 100 MHz :bj:
  • à la place de l'antique port mini-USB AB, une connectivité USB enfin contemporaine et facile avec un port USB-C :bj:
  • non pas 4 Mio de Flash mais 5 Mio (répartis en 1 Mio de Flash interne au microcontrôleur + 4 Mio de Flash externe) :bj:
  • non pas 256 Kio de RAM mais 832 Kio (répartis en 320 Kio de RAM interne au microcontrôleur + 512 Kio de RAM externe) :bj:
  • non pas 1200 mAh de capacité pour la batterie mais 2200 mAh

Etrangement, la Zero avec son microcontrôleur STM32F413 est similaire avec l'ancien modèle NumWorks N0100 de 2017 et son microcontrôleur STM32F412 disposant juste d'un petit peu moins de RAM intégrée. Mais cela ne suffit bien évidemment pas à expliquer des performances aussi supérieures.

À titre comparatif, résumons tout cela :










Modèle
Zero
ZGC1
NumWorks
N0100
NumWorks
N0110
NumWorks
N0120EX
Sortie
2022 ?
2017
2019
2022
Zone
Amérique du Nord
France
International
Portugal
Microcontrôleur
Processeur
Cortex-M4
Cortex-M4
Cortex-M7
Cortex-M7
Architecture
ARMv7
ARMv7
ARMv7
ARMv7
Fréquence
100 MHz
100 MHz
216 MHz
550 MHz
RAM intégrée
320 Kio
256 Kio
256 Kio
564 Kio
RAM externe
512 Kio
Flash intégrée
1 Mio
1 Mio
64 Kio
512 Kio
Flash externe
4 Mio
4 Mio
8 Mio
8 Mio

Nous ignorons pourquoi, mais notons que bizarrement NumWorks semble avoir rendu le modèle N0110 de plus en plus lent au fur et à mesure des mises à jour, dans tous les cas bien plus lent que ce qui avait été testé lors de son annonce en 2019. C'est à un point que même l'ancien modèle N0100 pourtant nettement inférieur niveau matériel, est plus rapide. Il vaudra donc mieux se référer à la N0100.

Il est maintenant grand temps d'ouvrir la Zero afin de vérifier ces spécifications.

15794C'est parti pour le démontage. Il suffit de retirer les 4 vis cruciformes au dos, puis de retirer la bande de caoutchouc latérale afin d'accéder aux clips solidarisant les deux coques entre elles.
1579915800

1581315812Nous confirmons déjà l'utilisation d'une batterie de capacité nominale 2200 mAh sous 3.7 Volts, même si il faut se méfier des indications sur les batteries démarquées.

La calculatrice utilise une carte électronique intitulée GraphingCalculator v1.11.

15814Nous trouvons bien deux des composants indiqués :
  • le microcontrôleur STM32F413, intégrant donc entre autres :
    • le processeur Cortex-M4 ARMv7 à 100 MHz
    • 320 Kio de mémoire de travail RAM
    • 1 Mio de mémoire de stockage Flash
  • la mémoire de stockage Flash de 4 Mio externe, puce MX25L3206EZNI de chez MXIC (Macronix)

15815Mais voilà, contrairement à ce qui avait été annoncé aucune trace des 512 Kio de mémoire RAM externe.

Mais rappelons que nous avons eu droit à un prototype, et notons justement la présence de 2 emplacements pour des puces ici manquantes :
  • U2 avec 2×24 broches
  • U3 avec 2×22 broches
Peut-être justement qu'ils étaient destinés à accueillir les puces RAM additionnelles à l'approche de la sortie du modèle.




Conclusion :

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La Zero ZGC1 arrive donc à reproduire une TI-84 Plus CE mais en beaucoup plus rapide, plusieurs 10aines de fois, le rêve pour des américains en grande partie inconditionnels de ce modèle ! :bj:

Mais niveau performances c'est loin d'être tout. La Zero arrive :
  • à dépasser sensiblement la NumWorks N0100 de 2017 malgré un matériel très similaire
  • à dépasser très nettement l'actuelle NumWorks N0110 opposée sur le marché nord-américain, cette dernière ayant visiblement beaucoup perdu en performances suite aux mises à jour depuis 2019
  • et même à battre les performances des TI-Nspire CX II sur certains tests, ce dont l'ancienne NumWorks N0100 était incapable ! :#tritop#:

Les performances de la Zero sont d'autant plus exceptionnelles que le matériel n'est pas extraordinaire ; comme quoi la façon de coder et la lourdeur du système d'exploitation comptent pour beaucoup également. ;)

Avec la formidable Zero ZGC1, tu obtiens les performances du haut de gamme mais au prix (nord-américain) du milieu de gamme, splendide ! :D

Décidément les américains ont beaucoup de chance, du moins si la calculatrice Zero finit par réussir à sortir un jour ; espérons-le...

TI-Nspire Imprime tes autocollants TI-Nspire CX II officiels

New postby critor » 18 Jul 2022, 08:45

1153515538Sur les salons et événements, Texas Instruments distribue régulièrement des autocollants, de quoi personnaliser avec style le couvercle de ta calculatrice pour la rentrée.

À nos concours nous te faisons régulièrement gagner des calculatrices, mais des calculatrices pas comme les autres car accompagnées de goodies qui ne courent pas les rues.

Tu as notamment déjà eu droit dans les deux cas à des autocollants Texas Instruments représentant des TI-84 Plus CE ou TI-Nspire CX anthropomorphisées, et nous t'en avons même récupéré de tout nouveaux pour la prochaine fois. :favorite:

Si tu aimes ce style d'autocollants comme annoncé dans une actualité précédente aucun besoin d'attendre ces prochains événement, car Texas Instruments t'a partagé de quoi les imprimer toi-même ! :D



Ces visuels sont optimisés pour une compatibilité avec les étiquettes rondes Avery de 2,5" de diamètre (soit 6 cm). Tu pouvais soit acheter un lot de ces étiquettes vierges, soit commander directement ces étiquettes préimprimées avec le visuel de ton choix.

Mais petit problème, ces étiquettes concernaient essentiellement la TI-84 Plus CE.

Peut-être préférais-tu plutôt la TI-Nspire CX II ?

Et bien bonne nouvelle, aujourd'hui à l'approche de la rentrée 2022 Texas Instruments te publie de nouvelles planches d'autocollants, incluant cette fois-ci en grande partie la TI-Nspire CX II ! :bj:



Notons juste le format différent pour la dernière planche avec des visuels optimisés pour une compatibilité avec les étiquettes rondes Avery de 1" de diamètre (soit 2,5 cm).

Téléchargement : (dans l'ordre illustré ci-dessus)

Liens :

Source : https://ti-enews-education.ti.com/Stick ... e=tiplanet via https://twitter.com/TICalculators/statu ... 5982124032

NumWorks NumWorks N0120EX : phénomène de puissance au Portugal !

New postby Admin » 11 Jul 2022, 06:43

15832Surprise inattendue à la rentrée 2017, NumWorks, une entreprise française nouvellement créée, se lance dans l'aventure des calculatrices graphiques et sort sa propre calculatrice, tout simplement la NumWorks, modèle initial ayant pour référence N0100. Une véritable révolution dans le monde scolaire : il s'agissait de la toute première calculatrice graphique officiellement programmable en Python et elle bénéficiait aussi d'une ouverture du code source.

Pour la rentrée 2019, NumWorks sortait une première révision matérielle majeure avec la N0110.

Pour cette rentrée 2022 NumWorks nous sort enfin une nouvelle révision matérielle que l'on pourrait supposer majeure comme vu le nouveau changement de référence, la N0120EX au Portugal (les N0100 et N0110 étant formellement interdites aux examens portugais), et nous pensions à une N0120 pour le reste du monde, que notre cher cent20, grand acteur de la communauté enseignante NumWorks, imaginait depuis des années, l'ajoutant chaque année à sa liste de Noël avec tout ce dont il rêvait dessus.

15833Comme tu peux déjà le noter sur la boîte qui présente le produit et contrairement à ses prédécesseures, la calculatrice voit son code N0120 inscrit en gros au dos, accompagné également en gros du suffixe EX.

Cela devrait permettre aux surveillants d'examens portugais des vérificiations faciles et rapides, afin de s'assurer que les candidats utilisent bien le modèle N0120EX autorisé et non pas un des modèles précédents N0100 et N0110 interdits.

1583515836Les échantillons que nous sommes plusieurs à avoir reçus il y a quelques mois, et pour lesquels nous remercions bien évidemment chaleureusement le constructeur, sont accompagnés de boîtes qui sont toujours porteuses sur leur tranche inférieure de l'identifiant FCC ID de l'organisme de certification américain, passant fort logiquement de 2ALWP-N0110 à 2ALWP-N0120.

Cet identifiant est également mentionné à l'écran À propos de l'application Paramètres. Un identifiant déjà présent selon l'équipe Omega/Upsilon dans les fichiers des versions 16 distribués par le site officiel ces derniers mois à l'attention des testeurs de la nouvelle machine.

Toutefois, à maintenant seulement quelques semaines de la rentrée, nous ne pouvons que nous inquiéter : cet identifiant n'existe pas dans les soumissions de NumWorks sur le site officiel du FCC. Même en cas de demande d'un délai de confidentialité comme c'est usuellement le cas avec Texas Instruments, nous avions pu noter que les identifiants étaient dans tous les cas listés, seuls les documents associés ne pouvaient être consultés jusqu'à expiration du délai.

Autre chose, des échantillons de N0120EX que l'on peut cette fois-ci supposer finalisés viennent d'être exhibés et distribués au ProfMat2022, la réunion annuelle nationale des enseignants de Mathématiques au Portugal. Et l'on peut constater ci-contre que la mention de l'identifiant FCC ID a cette fois-ci été complètement retirée des boîtes.

Se pourrait-il donc qu'en seulement quelques mois les projets de NumWorks aient changé et qu'il ne soit plus prévu de distribuer de modèle N0120 en Amérique du Nord ?...




Sommaire :




1) Déballage et tour d'observation :

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158391584015841Commençons donc par ouvrir la boîte. Elle comprend la calculatrice, le guide de sécurité, l'habituel autocollant NumWorks, et comme déjà annoncé un câble USB A ↔ USB-C aux couleurs de NumWorks.

Et oui, la NumWorks N0120EX troque le port micro-USB historique (fragile, embêtant car il faut tenir compte du sens d'insertion malgré la miniaturisation, et de plus format abandonné par la norme depuis 2017) contre un port USB-C contemporain connectable dans les deux sens, devenant la première calculatrice USB-C au monde !
158381583715831


1584415843Niveau pesée, pas de différence apparente par rapport au modèle précédent N0110. La N0120 fait toujours :
  • 131 g sans couvercle
  • 169 g avec couvercle

1584715846Niveau mesures, la N0120EX sans couvercle est absolument identique à la précédente N0110 :
  • 16,05 cm de hauteur
  • 8,21 cm de largeur
  • 1,17 cm d'épaisseur

1584815849Par contre, avec couvercle il y a du changement. Nous trouvons :
  • 1,55 cm d'épaisseur pour la N0120EX contre 1,52 cm pour l'ancienne N0110
  • 8,67 cm de largeur pour la N0120EX contre 8,59 cm pour l'ancienne N0110
Et effectivement à y regarder de plus près, on se rend alors compte que le couvercle de la N0120EX semble légèrement renforcé et donc plus épais sur ses parties latérales.

1585315851Regardons de plus près la face arrière de la calculatrice. La calculatrice est toujours indiquée comme assemblée en Chine.

Curieusement toutefois sur cet échantillon, l'UKCA, la nouvelle certification britannique suite au Brexit, n'est pas présente contrairement à ce qu'indiquait l'emballage :
1583315852


Notons que l'un des testeurs, cent20, a eu droit au privilège d'un petit clin d'œil du constructeur sur son échantillon.

En effet la coque arrière n'est pas celle de la N0120EX, mais une coque semblant reprendre la sérigraphie de la N0110, au détail près que le nom de modèle a été modifié en Ncent20. Une calculatrice collector unique au monde et absolument inestimable !

Résumons le tout avec un petit unboxing :




2) Logiciel :

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15845Niveau logiciel, la N0120EX a bénéficié successivement :
  • d'Epsilon 16.3.5, version avec laquelle les échantillons sont venus préchargés
  • d'Epsilon 16.4.4, mise à jour du 28 avril 2022
  • d'Epsilon 19.0.0, mise à jour bêta du 2 juin 2022
  • d'Epsilon 19.1.0, mise à jour bêta du 17 juin 2022
  • d'Epsilon 19.2.0, mise à jour du 7 juillet 2022
Nous n'avons pas grand chose à dire, dans le sens où il s'agit donc du même Epsilon 19.2 dont les fonctionnalités et nouveautés viennent tout juste de faire l'objet de la publication d'un test détaillé que nous t'invitons donc à aller lire.

15850À l'écran À propos de l'application Paramètres, en validant deux fois avec
OK
sur le champ affichant la version d'Epsilon, on obtient normalement la révision matérielle. Les dernières N0110 affichaient 03.43 pour la révision matérielle 3.43.

Nous n'en saurons pas plus pour le moment, car Epsilon 19.2 affiche apparemment 00.00 sur les N0120EX ; il nous faudra démonter pour en savoir davantage.




3) Performances :

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Le changement de référence de N0110 à N0120EX nous suggère donc des changements matériels majeurs, qui habituellement ont de l'influence sur les performances. Voyons donc un petit peu ce qu'ils donnent niveau performances.

Commençons par un test de performances via un calcul avec l'opérateur de sommation. Nous retenons le calcul développé par pier4r sur HP Museum, en mode degrés :
$mathjax$\sum\limits_{x=1}^{1000}{\sqrt[3]{e^{sin\left(Arctan\left(x\right)\right)}}}$mathjax$


La NumWorks N0120EX met très exactement 0,252s.

Pour référence, voici un classement avec les modèles similaires ou approchants sur le même test :
  1. 0,130s pour la HP Prime G2
  2. 0,252s pour la NumWorks N0120EX
  3. 0,510s pour la Zero ZGC1
  4. 0,997s pour les TI-Nspire CX II
  5. 1,103s pour la NumWorks N0110
La NumWorks N0120EX nous offre visiblement des performances absolument phénoménales :
  • 52% des performances de la HP Prime G2 !
  • 2 fois plus rapide que la Zero ZGC1 !
  • 4 fois plus rapide que les TI-Nspire CX II !
  • 4,4 fois plus rapide que l'ancienne NumWorks N0110 !

Mais après, les performances peuvent varier en fonction du type de tâche demandée à la calculatrice.

Tentons donc justement de distinguer cela. Passons au Python avec dans un premier temps un travail sur les nombres entiers. Voici un test de primalité :
Code: Select all
try:from time import monotonic
except:pass

def hastime():
  try:
    monotonic()
    return True
  except:return False

def nodivisorin(n,l):
  for k in l:
    if n//k*k==n:
      return False
  return True

def isprimep(n):
  t=hastime()
  s,l,k=0 or t and monotonic(),[3],7
  if n==2 or n==5:return True
  if int(n)!=n or n//2*2==n or n//5*5==5:
    return False
  if n<k:return n in l
  while k*k<n:
    if nodivisorin(k,l):l.append(k)
    k+=2+2*((k+2)//5*5==k+2)
  r=nodivisorin(n,l)
  return (t and monotonic() or 1)-s,r


Sur l'appel isprimep(10000019), la NumWorks N0120EX met très précisément 0,609s.

Voici le classement avec ce que donnent d'autres modèles sur le même appel :
  1. 0,171s pour la HP Prime G2
  2. 0,451s pour les TI-Nspire CX II
  3. 0,609s pour la NumWorks N0120EX
  4. 1,739s pour la NumWorks N0110

Dans ce contexte le rapport de performances de la NumWorks N0120EX est moins impressionnant, bien que restant très honorable pour un modèle de milieu de gamme :
  • 28% des performances de la HP Prime G2
  • 74% des performances des TI-Nspire CX II
  • 2,9 fois plus rapide que l'ancienne NumWorks N0110

Restons en Python mais changeons le contexte de travail pour des nombres flottants. Voici un test de seuil sur une suite numérique :
Code: Select all
try:
  from time import *
except:
  pass

def hastime():
  try:
    monotonic()
    return True
  except:
    return False

def seuil(d):
  timed,n=hastime(),0
  start,u=0 or timed and monotonic(),2.
  d=d**2
  while (u-1)**2>=d:
    u=1+1/((1-u)*(n+1))
    n=n+1
  return [(timed and monotonic() or 1)-start,n,u]


Avec l'appel seuil(0.008), la NumWorks N0120EX nous met 0,128s.

Pour référence, voici le classement sur le même appel :
  1. 0,087s pour la HP Prime G2
  2. 0,128s pour la NumWorks N0120EX
  3. 0,297s pour les TI-Nspire CX II
  4. 0,833s pour la NumWorks N0110

Nous retrouvons donc ici des performances exceptionnelles pour la NumWorks N0120EX :
  • 68% des performances de la HP Prime G2 !
  • 2,3 fois plus rapide que les TI-Nspire CX II !
  • 6,5 fois plus rapide que l'ancienne NumWorks N0110 !
Décidément c'est particulièrement sur les nombres flottants que la NumWorks N0120EX déchire tout ; nous avons hâte de découvrir ce qu'elle peut bien renfermer comme secrets...




4) Matériel :

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15855Et bien puisque tous les éléments observés dans les points précédents nous renvoient au matériel, il est grand temps de s'y plonger et de répondre ainsi aux ultimes interrogations sur la N0120EX.

Déjà, même batterie PD295572 que pour l'ancienne N0110, une LiPo (Lithium Polymère) avec une tension de 3.7 Volts pour une capacité de 1450 mAh, soit une énergie de 5,365 Wh.

Notons par contre un tout nouvel écran d'après les références, mais sans plus de précisions pour le moment.

Penchons-nous enfin sur la carte. Les pistes sont très différentes, si bien que plusieurs composants changent de place :


15854Dans le coin nous trouvons le numéro de révision matérielle. À la place du 3.43 des dernières NumWorks N0110, nous lisons maintenant 4.18, un saut effectivement majeur.

Notons aussi un timbre à date, YWX 2149, indiquant donc une production de la carte la 49ème semaine de l'année 2021, soit en décembre 2021.

Nous retrouvons la même puce de mémoire Flash Adesto 25SF641B qu'avec les NumWorks N0110, et donc toujours une capacité de 8 Mio.

Par contre niveau microcontrôleur, il s'agit ici d'un STM32H725 intégrant donc :
  • processeur Arm Cortex-M7 cadencé à 550 MHz
  • 512 Kio de mémoire de stockage Flash
  • 564 Kio de mémoire de travail RAM (répartis en 432 Kio de RAM système, 128 Kio de TCM RAM, et 4 Kio de SRAM)

Mais des valeurs isolées n'indiquant rien, voici maintenant de quoi mieux mettre en avant le formidable progrès par rapport aux modèles précédents :








Modèle
N0100
N0110
N0120EX
Sortie
2017
2019
2022
Microcontrôleur
Processeur
Cortex-M4
Cortex-M7
Cortex-M7
Architecture
ARMv7
ARMv7
ARMv7
Fréquence
100 MHz
216 MHz
550 MHz
RAM intégrée
256 Kio
256 Kio
564 Kio
Flash intégrée
1 Mio
64 Kio
512 Kio
Flash externe
8 Mio
8 Mio


La NumWorks N0120EX bénéficie donc d'un processeur tournant à 550 MHz, un record toute concurrence confondue, détrônant ainsi la HP Prime G2 avec ses 528 MHz.

La mémoire de travail RAM fait plus que doubler par rapport au modèle précédent, et nous bénéficions cette fois-ci d'un espace de stockage additionnel conséquent avec 512 Kio internes qu'il n'y avait pas sur le modèle précédent.

À ce jour à notre connaissance, en dehors de la puissance du nouveau processeur, Epsilon 19.2 ne fait hélas pas profiter l'utilisateur de ces spécifications accrues. C'est dommage.

Par exemple l'espace de stockage Python ainsi que la mémoire de tas (heap) Python sont tous deux pris sur la mémoire RAM, mais ont à version firmware identique exactement les mêmes capacités sur N0100, N0110 et N0120EX. On peut imaginer des capacités augmentées sur N0120EX, si bien sûr ce n'est pas trop complexe à gérer et maintenir niveau développement.

Et pour les 512 Kio de mémoire Flash interne supplémentaire, c'est largement suffisant pour imaginer bien des choses supplémentaires encore...




Conclusion :

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La NumWorks N0120EX offerte au Portugal est un véritable phénomène de puissance ; nous en tombons immédiatement amoureux ! Cette réussite technologique est en effet comme nous avons pu voir beaucoup plus rapide que le modèle précédent N0110, avec en prime des performances tournant autour de celles des TI-Nspire CX II selon la tâche et chatouillant même celles de la HP Prime G2. C'est-à-dire que tu obtiens les performances du haut de gamme mais toujours pour le prix du milieu de gamme, félicitations NumWorks !

Une formidable nouvelle itération de la calculatrice NumWorks sur laquelle il va y avoir tant de choses à créer et à faire !

Même si ils ne s'en rendent tristement pas encore compte vu l'absence de retours/partages à la mesure de ce phénomène suite au ProfMat2022, les enseignants et petits portugais ont décidément énormément de chance d'être choyés à ce point, surtout après tout ce que le constructeur a eu à subir comme discriminations et brimades sur ce territoire.

La N0120EX est donc déjà disponible au Portugal, achetable dans la boutique NumWorks portugaise. Mais malheureusement cette boutique ne livre qu'au Portugal, et nous n'avons jusqu'à présent vu passer aucun signe indiquant que les autres déclinaisons locales de la boutique NumWorks livraient autre chose que les N0110 précédentes. À quand donc la disponibilité pour la France d'un modèle N0120 similaire visiblement capable de ferrailler avec les plus grands de ce monde ?...

En attendant, résumons tout cela en quelques tableaux comparatifs :

NumWorks Les 1ères photos NumWorks N0120EX révèlent de l'USB-C !

New postby Admin » 09 Jul 2022, 21:01

4366Aux épreuves d'examens de l'enseignement secondaire français la calculatrice graphique doit être mise en mode examen, un mode qui selon les modèles efface ou vérrouille les éléments additionnels préchargés, et parfois même certaines fonctionnalités officielles intégrées.

La France n'est pas le seul pays à avoir ainsi institutionnalisé le mode examen. C'est également le cas, entre autres :
Au Portugal justement, le mode examen est appliqué depuis la session 2019 pour les épreuves de Physique-Chimie et 2021 pour les épreuves de Mathématiques.

Une liste nationale officielle de modèles conformes aux exigences est mise à jour et diffusée chaque année. Cette liste se veut non exhaustive. Un candidat peut très bien passer l'examen avec un modèle non listé, mais à condition de faire approuver sa conformité par son centre local d'examen avant le 31 Mai de chaque année. Parmi les exigences figure l'absence de toute fonctionnalité de calcul littéral ou formel. Commercialement, c'est toutefois bien mieux de figurer sur la liste nationale.

Dans la liste mise à jour pour la session 2022 publiée le 19 février dernier, nous notions l'apparition d'un tout nouveau et mystérieux modèle de chez NumWorks, la N0120EX.

Nous faisions alors l'hypothèse que la N0120EX serait un modèle spécifique au Portugal, et que le reste du monde bénéficierait d'un nouveau modèle N0120 en remplacement des actuelles N0110.

Le chemin conduisant à l'approbation de NumWorks au Portugal ne fut pas un long fleuve tranquille.

Pour la rentrée 2020, NumWorks était en effet tout fier de s'afficher dans la presse portugaise, cette dernière annonçant le modèle comme en cours de validation par le JNE (Jury National des Examens) et la chose comme acquise, une simple formalité.

Gifle magistrale pour NumWorks lors de la publication de la mise à jour de la liste des modèles approuvés pour la session 2021 en Mars 2021, la NumWorks n'y figurait tout simplement pas. Les motivations accompagnant la liste pour justifier l'extension immédiate du mode examen aux épreuves de Mathématiques ne faisaient pas nommément mention de NumWorks, mais incriminaient clairement la possibilité d'installer des fonctionnalités de calcul littéral ou pire formel, fonctionnalités strictement interdites au Portugal, à la fois sur d'anciens modèles approuvés les années précédentes mais aussi sur de nouveaux modèles examinés dans le cadre de l'élaboration de cette mise à jour. La NumWorks étant le seul modèle récent absent de la liste finale aucun doute possible, lui était donc reproché la possibilité d'installer des capacités de calcul littéral et formel avec le firmware tiers Omega et l'application KhiCAS.

À première vue ce n'était pas si grave. Au Portugal comme déjà expliqué, la liste nationale garantit juste la conformité des modèles énoncés, dans le sens où ils n'ont pas besoin de vérifications complémentaires par les centres d'examens locaux et leurs surveillants. Les candidats équipés de modèles non listés ont juste à faire vérifier leur calculatrice avant la session d'épreuves auprès de leur centre d'examens, ce dernier ayant parfaitement le droit de la juger conforme et de l'autoriser localement. Et les candidats ayant acheté une NumWorks suite aux articles de rentrée 2020 allaient quand même pouvoir l'utiliser.

Sauf que non les choses ne se sont pas arrêtées là, l'institution nationale est allée beaucoup plus loin en émettant sans doute exprès pour la session 2021 une stricte interdiction des calculatrices open source, interdisant ainsi toute décision d'autoriser la NumWorks au niveau local d'un centre d'examen. Une action discriminatoire, les modèles concurrents qui sont plusieurs à permettre l'ajout de fonctionnalités de calcul littéral et formel comme l'admettaient volontiers les motivations, parfois même y compris en mode examen, n'ayant pas eu droit à un tel traitement. Une mention possiblement illégale de plus, une entité n'ayant pas à s'occuper de la façon dont un produit est développée (avec ou sans opensource) tant que les objectifs du cahier des charges restent atteints. Une mention supprimée sous quelques semaines.

Ce grave incident est à notre connaissance l'une des deux raisons essentielles ayant conduit au verrouillage des calculatrices NumWorks N0110 ainsi qu'au changement de licence avec la version 16.3.

Mais cela ne pouvait en l'état satisfaire le Portugal ; les NumWorks N0110 si autorisées auraient dû faire l'objet de vérifications individuelles et donc lourdes. En effet seules les machines achetées récemment ou mises à jour étaient concernées par le verrouillage, et rien ne les distinguait des autres. Et en prime même sous ces critères, il restait matériellement possible de déverrouiller les calculatrices concernées.

Voilà qui semble expliquer la sortie pour cette rentrée 2022 au Portugal non pas d'une NumWorks N0120 tout court, mais d'une NumWorks N0120EX spécifique. Nous supposions que contrairement au numéro de modèle jusqu'à présent, le suffixe EX sera fortement mis en avant sur le boîtier de ce modèle portugais. Sa présence pourra ainsi être rapidement vérifiée par les surveillants, leur garantissant qu'il s'agit bien du nouveau modèle N0120 que l'on pourra supposer comme sécurisé et donc fiable, et non des anciens modèles N0100 ou N0110 permettant l'installation de fonctionnalités interdites.

Très intéressée par cette nouveauté à venir, la communauté Omega/Upsilon a fouillé le site de NumWorks et trouvé des images firmwares pour un nouveau modèle N0120. Leur étude révèle l'utilisation d'un tout nouveau microcontrôleur de la famille STM32H7.

Comparons cela tout-de-suite :








Modèle
N0100
N0110
N0120
Sortie
2017
2019
2022
Microcontrôleur
Processeur
Cortex-M4
Cortex-M7
Cortex-M7
Architecture
ARMv7
ARMv7
ARMv7
Fréquence
100MHz
216MHz
280-550MHz
RAM intégrée
256Kio
256Kio
564Kio-1Mio
Flash intégrée
1Mio
64Kio
128Kio-2Mio


Même si la référence exacte du microcontrôleur STM32H7 ne nous est pas connue à ce jour, on peut déjà noter des améliorations significatives des capacités de la calculatrice avec la N0120 :
  • le processeur ne tournerait plus à 216 MHz comme sur la N0110, mais au minimum à 280 MHz et peut-être même jusqu'à 550 MHz, pour des performances encore plus extraordinaires notamment en Python ! :bj:
  • la capacité de la mémoire RAM intégrée ne ferait plus les ridicules 256 Kio de la N0110, mais au minimum un formidable 564 Kio soit plus du double, et peut-être même jusqu'à 1 Mio, de quoi débrider enfin ta créativité dans le contexte de projets si le supplément est correctement alloué à l'application Python ! :bj:

Dans une actualité précédente nous t'annoncions NumWorks allait organiser des ateliers les 7 et 8 Juillet au Portugal lors du ProfMat 2022, la rencontre annuelle nationale des professeurs de Mathématiques.

Ateliers avec prêt de calculatrices pour ceux qui viendraient sans en avoir, et même distribution d'échantillons aux enseignants qui n'en auraient pas déjà.

Vu l'historique au Portugal et à la veille de la rentrée 2022, nous doutions fortement qu'il s'agisse encore des N0110 interdites qu'il vaudrait mieux faire oublier, et penchions plutôt pour les nouvelles N0120EX.

Nous avions très hâte de voir cela et prendre connaissance des premiers partages et retours...

Et bien justement, les premières photos de l'événement viennent d'être publiées :


Regarde bien, les légendaires N0120EX ainsi que leur nouvel emballage sont sur les tables, sous tes yeux :

Jusqu'à aujourd'hui, les calculatrices graphiques étaient équipés d'anciens connecteurs USB abandonnés par la norme depuis des années :
  • au format mini-USB chez Casio et Texas Instruments (abandonné en 2011, avec aujourd'hui des difficultés de plus en plus grandes pour trouver la connectique correspondant à certains besoins)
  • au format micro-USB chez Hewlett Packard et NumWorks (abandonné en 2017, connecteur bien plus petit et fragile, et dont la miniaturisation est bien embêtante vu qu'il faut toujours tenir compte du sens lors de l'insertion)
Face à ces inconvénients, nous avons noté dernièrement un intérêt de plus en plus grand envers le format USB-C actuel les ayant remplacé dans la norme, avec le gros avantage d'être connectable dans les deux sens d'insertion ! On peut citer :
  • d'une part des modifications matérielles effectuées par certains utilisateurs, sur TI-84 Plus CE, TI-Nspire CX II CAS et NumWorks N0110 avec remplacement du port d'origine par de l'USB-C
  • d'autre part la calculatrice Zero qui a failli pour cette rentrée 2022 être la première calculatrice graphique officiellement dotée d'une connectique USB-C, avant que des ennuis ne repoussent la sortie
    1579315797

Mais ô que voit-on ? Sur leur tranche inférieure les nouvelles N0120EX disposent d'un port USB aux dimensions bien plus imposantes, notamment bien plus haut que l'USB micro-B qui équipait les modèles précédents N0100 puis N0110 !
C'est RapidZapper, acteur de la modification USB-C de l'ancien modèle N0110, qui va être content !

Non non tu ne rêves pas, cela ne s'est franchement joué à pas grand chose, mais la NumWorks N0120EX rentre ce soir dans l'histoire en tant que toute première calculatrice graphique au monde officiellement munie d'une connectivité USB-C !
1582815831

Source : https://www.facebook.com/ProfMat-2022-1 ... 915885879/ via RapidZapper

NumWorks Mise à jour NumWorks v19: listes intégrées + 64K heap Python

New postby Admin » 09 Jul 2022, 12:40

15827Début juin NumWorks a lancé le bêta-test public de sa future mise à jour 19 de rentrée 2022 avec la version 19.0.0 datée du 2 juin, alors uniquement pour les modèles N0110 ainsi que les testeurs du futur modèle N0120.

Nous avions depuis eu droit à deux nouvelles versions :
  • la 19.1.0 datée du 17 juin pour N0110 et N0120
  • la 19.1.1 datée du 20 juin pour N0100
Un ajout était donc le support du modèle historique N0100, remplacé par la N0110 depuis la rentrée 2019.

Ce 7 juillet voici enfin la sortie de la version stable 19.2.0 mais pour les seules N0110 et N0120. L'ancien modèle N0100 reste pour le moment avec la version bêta.

Découvrons ou redécouvrons-en ensemble les nouveautés.


Mais avant cela, parlons N0100. Cet ancien modèle sorti pour la rentrée 2017 ne dispose que de 1 Mio de mémoire Flash, et le firmware officiel Epsilon est bien évidemment devenu de plus en plus gros avec tous ses ajouts ces dernières années. Cela rendait l'intégration des ajouts apportés par les dernières mises à jour de plus en plus difficile.

NumWorks avait dû ruser lors des dernières mises à jour, par exemple en supprimant toutes les langues autres que le Français et l'Anglais lors de la mise à jour 17.0.0 dès novembre 2021.

Mais plus on gagne de la place et plus il devient difficile d'en gagner davantage. La dernière version 18.2.0 de mars 2022 par exemple nécessitait 1015,584 Kio soit 99,17% de la mémoire Flash de la machine.

Un problème fort complexe de sélection au kilooctet près des fonctionnalités que l'on décide de compiler ou pas qui explique justement le retard de cette version bêta pour N0100, et sans doute l'absence de version finale stable à ce jour.

Cette fois-ci hélas pas de miracle, faute de place pour la première fois la N0100 ne bénéficie pas de l'intégralité des nouveautés d'Epsilon 19. Nous te préciserons le cas échéant ci-après.

La version 19.1.1 ainsi dépouillée de plusieurs des grandes nouveautés d'Epsilon 19 nécessite 1015,938 Kio, soit 99,21% de la mémoire Flash.

Le modèle N0100 nous semble donc maintenant en fin de vie : il ne pourra pas (ou juste très peu) recevoir de nouvelles fonctionnalités, sauf à supprimer d'autres fonctionnalités jugées moins importantes pour faire de la place. Ou alors, une solution serait que NumWorks permette à l'utilisateur de sélectionner lui-même les fonctionnalités à installer ou pas lors d'une tentative de mise à jour. Mais le temps de développement nécessaire spécifiquement pour cet ancien modèle en voie de disparition en vaudrait-il vraiment la peine ?...

15532Egalement, avertissement d'importance si tu es muni(e) d'une calculatrice N0110 et as installé les dernières versions des firmwares tiers Omega, Upsilon ou Khi intégrant un bootloader.

Les bootloaders tiers en question étaient conçus pour te permettre d'installer et basculer entre 2 firmwares, idéalement le firmware tiers concerné et une copie récente du firmware officiel Epsilon comme illustré ci-contre, ce qui marchait parfaitement avec toutes les versions d'Epsilon conçues pour s'amorcer sur un bootloader, c'est-à-dire jusque-là les versions 16 à 18.

15819Sans surprise, cela ne fonctionne soudainement plus avec Epsilon 19. Il est certes toujours possible d'installer Epsilon 19 sur les bootloaders tiers précédents avec le raccourci dédié reset+
4
mais le problème vient après : Epsilon 19 refusera de s'amorcer sur ces bootloaders tiers et selon le cas :
  • te donnera un écran noir (cas des bootloaders Omega et Phi), avec le gros inconvénient de faire passer la machine pour éteinte alors que ce n'est pas le cas et donc de vider ta batterie.
  • redémarrera sur l'écran d'erreur du bootloader (cas du bootloader Upsilon)

14500Il semble en effet que la mise à jour Epsilon 19 intègre également une nouvelle version du bootloader officiel qui :
  • d'après des membres de la communauté Omega/Upsilon qui ont regardé de près change des choses dans le contexte de l'amorçage, notamment des horloges/fréquences, ce qui peut expliquer le plantage avec les bootloaders tiers
  • et d'après nos propres tests ne permet plus d'installer/amorcer les anciennes version d'Epsilon disposant de la faille permettant de déverrouiller sa machine

Pour pouvoir installer et tester Epsilon 19 sur ta machine, tu dois donc autoriser la réécriture du bootloader en effectuant la mise à jour dans le contexte du raccourci reset+
6
.

C'est-à-dire que tu reverrouilles ta machine et perds ainsi à ce jour définitivement la liberté d'utiliser Omega, Upsilon et Khi/KhiCAS.


Sommaire :




Mais avant d'entrer dans le détail, commençons pour une fois par l'écran d'accueil, présentant la liste des applications officielles au nombre de 9.

Rappelons que l'écran de la NumWorks n'est pas tactile. Pour lancer une application il fallait donc commencer par la sélectionner avec les touches du pavé directionnel, manipulation répétitive et longue qui n'était pas la plus agréable de la machine, avant de valider.

Les firmwares tiers Omega, Upsilon et Khi avaient pour leur part introduit des raccourcis permettant de lancer directement n'importe laquelle des 12 application intégrées, applications justement affichées en premier.

Les applications étant affichées sur 3 colonnes, les raccourcis utilisaient de façon fort intuitive le pavé numérique avec de haut en bas aussi bien sur le clavier qu'à l'écran :
  • shift
    7
    ,
    shift
    8
    ,
    shift
    9
    pour les 3 applications de la 1ère ligne
  • shift
    4
    ,
    shift
    5
    ,
    shift
    6
    pour les 3 applications de la 2ème ligne
  • shift
    1
    ,
    shift
    2
    ,
    shift
    3
    pour les 3 applications de la 3ème ligne
  • shift
    0
    ,
    shift
    .
    ,
    shift
    ×10^x
    pour les 3 applications de la 4ème ligne

Une amélioration jusqu'ici jamais reprise par le firmware officiel Epsilon.

Et bien nous y sommes, avec cette version 19 Epsilon rajoute enfin des raccourcis pour sélectionner et lancer rapidement n'importe laquelle des 9 applications officielles.

Ces raccourcis utilisent ici encore les touches numériques. Ils sont toutefois nettement plus agréables que les précédents, n'utilisant chacun qu'une seule touche. Et pour valider le lancement de l'application une fois sélectionnée même pas besoin de changer de touche, il suffit de taper une deuxième fois la même touche numérique !

Par contre, l'ordre de numérotation choisi est le sens naturel de lecture, totalement différent du choix précédent donc :
  • 1
    ,
    2
    ,
    3
    pour les 3 applications de la 1ère ligne
  • 4
    ,
    5
    ,
    6
    pour les 3 applications de la 2ème ligne
  • 7
    ,
    8
    ,
    9
    pour les 3 applications de la 3ème ligne
C'est regrettable car nous trouvons ce choix absolument pas intuitif, obligeant à un décompte mental lors de tes premières tentatives avant de peut-être à terme retenir tout ou partie des raccourcis par cœur.

Certes, l'on pourra nous objecter que c'est également le choix effectué par Casio pour ses modèles Graph 35+E II et Graph 90+E.

Mais grosse différence, avec Casio ces raccourcis non naturels sont clairement indiqués sur l'icône de chaque application.




A1) Transversal : boîte à outils et saisie (N0100, N0110 et N0120)

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Plusieurs nouveautés sont transversales à l'ensemble des applications bénéficiant d'une intégration à l'environnement Epsilon, c'est-à-dire à ce jour toutes à l'exception de l'application Python. Cela concerne la saisie ainsi que la boîte à outils accessible via la touche dédiée.

Voici ici dans un premier temps les changements et ajouts communs à l'ensemble des modèles.

Niveau saisie il y a des changements sur l'ensemble des modèles, dont plusieurs qui nous laissent perplexes.

Jusqu'à présent comme chez la concurrence, on distinguait sur la NumWorks :
  • la variable i saisie via le modificateur
    alpha
    du nombre complexe i saisi via sa touche dédiée
    i
  • la variable e saisie via le modificateur
    alpha
    du nombre e saisi via sa touche dédiée
    e^x
Impossible de les confondre visuellement.

Et pourtant malgré cela c'est fini, désormais peu importe la façon dont tu saisis les lettres e et i, si en minuscules elles seront toujours interprétées comme les nombres mathématiques.

C'est un changement fort curieux dont nous n'arrivons pas à voir l'intérêt. Cela fait que nous perdons définitivement 2 noms de variables usuels pour stocker des résultats. Dans un contexte purement mathématique l'utilisateur disposait des touches dédiées
i
et
e^x
pour une saisie immédiate de ces nombres, nous ne comprenons pas l'intérêt à aller embêter les utilisateurs qui faisaient le choix plus long de passer par la touche
alpha
exprès afin d'utiliser des variables. Cela fait maintenant plusieurs combinaisons de touches possibles pour saisir les mêmes nombres e et i au clavier, et donc des doublons...

Accessoirement, cela semble condamner un peu plus un éventuel retour un jour du formidable moteur de calcul littéral supprimé avec la mise à jour 11.2 si plusieurs lettres sont désormais inutilisables en tant que variables.

Effet de bord, les opérateurs de sommation et produit qui utilisaient jusqu'ici par défaut la variable i comme itérateur, sont obligés d'en changer pour k.

Si il s'agissait de faciliter la vie de l'utilisateur, et bien nous trouvons justement que c'est raté. i est en effet très courant en tant qu'itérateur dans ce contexte, et l'impossibilité désormais de le choisir forcera l'utilisateur à s'embêter à transformer l'expression sommée ou multipliée en conséquence, on espère sans erreurs...

Du changement niveau multiplications implicites.

Par exemple la saisie xln(5) est maintenant interprétée en x×ln(5).

Mais cela va beaucoup plus loin que ça. En fait lors de toute saisie ininterrompue d'une suite de lettres, la NumWorks regarde désormais en mémoire les sous-suites de lettres en commençant par les plus longues correspondant à des variables déjà affectées, et interprète la saisie en conséquence en rajoutant les multiplications éventuelles.

Ici c'est mieux dans le sens où cela n'interdit pas de noms de variables, dans le sens où c'est toujours interprété intelligemment en fonction du contexte.

Par contre, cette façon de priviléger les variables déjà affectées nous semble une nouvelle fois entrer en conflit avec un éventuel retour un jour du moteur de calcul littéral.

La réutilisation de la dernière réponse dans la saisie d'une expression était possible via la touche
Ans
qui saisissait ans.

Cette saisie est maintenant modifiée en Ans de façon plus cohérente avec les instructions du clavier.
Justement lorsque tu commençais une saisie par un opérateur infixé, par exemple +, × ou /, la calculatrice comprenait que tu souhaitais faire intervenir le dernier résultat en tant que première opérande, et préfixait donc automatiquement ta saisie d'un ans.

Par contre ce n'était pas le cas lorsque tu commençait une saisie par -, car là il y avait ambiguité. Il pouvait s'agir :
  • soit effectivement de l'opérateur infixé de soustraction comme dans 2-7
  • soit de l'opérateur unaire préfixé de signe, comme dans -5
Jusqu'ici, la machine interprétait systématiquement toute saisie commençant par - comme opérateur de signe, et si ce n'était pas la signification que tu avais en tête tu devais donc taper toi-même
Ans
avant.

Et bien maintenant tu as le choix. Si tu démarres une saisie en commençant par quelque chose que tu veux être l'opérateur infixé de soustraction, c'est désormais possible : il te suffira de taper
-
-
pour voir ta saisie préfixée de Ans. Une nouvelle fois pas de changement de touche, c'est fort bien pensé !

Contrairement à l'ensemble de la concurrence, jusqu'à présent la NumWorks ne gérait pas d'objet de type liste. Tu avais bien les délimiteurs {} au clavier depuis le lancement à la rentrée 2017, mais en dehors de l'application Python ils ne servaient strictement à rien.

Les seules choses pouvant être qualifiées de listes que tu avais étaient les colonnes des tableaux de données des applications Statistiques et Régressions.

Mais d'une part ce n'était pas une gestion complète de listes dans le sens où tu ne pouvais pas faire tout ce que tu voulais avec ces listes, uniquement les manipulations orientées permises par les applications en question. D'autre part, ces listes ne pouvaient être exploitées par les autres applications, un gros défaut d'intégration.

Et bien grande nouvelle, Epsilon 19 apporte enfin une gestion transversale des objets de type liste !

La touche
var
te permettra de retrouver et exploiter l'ensemble des listes présentes en mémoire, peu importe l'application où elles ont été définies. Tu y trouveras donc aussi bien tes affectations de l'application Calculs que tes remplissages de colonnes des applications Statistiques et Régressions.

15820La boîte à outils accessible avec la touche dédiée accueille également une nouvelle section concernant les listes.

On y trouve :
  • de quoi saisir une liste manuellement comme au clavier
  • la fonction dim() pour interroger la taille d'une liste
  • ainsi que de quoi générer une liste par itération d'une simple formule !
Vu d'où l'on partait, un formidable travail d'intégration qui a clairement dû monopoliser une grande part du temps de développement de cette version 19. Félicitations !




A2) Transversal : boîte à outils et saisie (N0110 et N0120 uniquement)

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Restons sur les nouveautés transversales à l'ensemble des applications en dehors de Python

Voici maintenant les changements et ajouts spécifiques aux seuls modèles N0110 et N0120.

Concernant la nouvelle gestion des listes, la boîte à outils comporte ici bien davantage de fonctions dédiées.

D'une part dans Opérations, en plus de la fonction dim() nous en trouvons bien d'autres :
  • min() et max() pour trouver le minimum ou le maximum d'une liste
  • sort() pour trier les éléments d'une liste
  • sum() et prod() pour calculer la somme ou le produit des éléments d'une liste
D'autre part, toujours pour une meilleure intégration, nous trouvons dans Statistiques de quoi demander le calcul de différents paramètres d'une série statistique, mais ici sans avoir à passer par les applications Statistique ou Régressions !

8909Comme nous l'avons déjà dit maintes fois, l'application Probabilités de la NumWorks est absolument formidable. Elle permet d'interroger poser à la calculatrice directement dans la langue de l'énoncé plein de questions types sur une remarquable collection de lois de probabilités différentes !

Mais voilà, comme déjà évoqué plusieurs fois rien que dans cette partie elle souffrait du même défaut que bien d'autres choses, un manque cruel d'intégration, qui pouvait jusqu'à présent faire paraître la NumWorks non pas comme un véritable logiciel intégré de Mathématiques, mais comme un simple agrégat d'applications diverses.

Sur les 9 lois de probabilités gérées par la calculatrices, seules 2 pouvaient être interrogées depuis n'importe quelle application grâce à la section Probabilités de la boîte à outils : les lois binomiale et normale. Toutes les autres lois nécessitaient obligatoirement de passer par l'application Probabilités.

Et bien ici encore il y a un net mieux, la boîte à outils permet désormais d'interroger 5 lois de probabilités différentes !
Les 3 nouvelles lois devenant utilisables de façon transversale à l'ensemble des applications sont les loi géométrique, loi de Student et loi de Poisson.

Bien que le symbole pourcent soit présent au clavier depuis le tout début à le rentrée 2017, la NumWorks avait toujours refusé jusqu'à ce jour d'effectuer des calculs sur des pourcentages.

En dehors de l'application Python, le symbole % ne servait donc à rien.

Et bien bonne nouvelle, les calculs de pourcentage sont dès maintenant gérés !

Tu peux entre autres :
  • prendre une proportion d'une valeur par multiplication par un pourcentage
  • appliquer une hausse ou une baisse à une valeur par simple addition ou soustraction d'un pourcentage
  • combiner des hausses ou baisses par addition ou soustraction de pourcentages
Nous ne sommes toutefois pas convaincus que l'addition ou soustraction d'une valeur et d'un pourcentage soit une bonne chose pour la construction mentale des jeunes utilisateurs, ce raccourci d'écriture certes possiblement plus facile à saisir n'ayant pas de sens mathématique, ou du moins pas du tout le sens correspondant au résultat communiqué.

Puisque la calculatrice nous indique que
$mathjax$10\%=0.1$mathjax$
, pour nous
$mathjax$10\%+10\%$mathjax$
est la simple somme de deux nombres, donnant donc
$mathjax$0.1+0.1=0.2$mathjax$
et non pas
$mathjax$0.11$mathjax$
.

La NumWorks nous introduit donc des pourcentages qui changent de signification/sens en fonction de la position dans la saisie (l'addition étant pourtant une opération commutative), ou encore en fonction de si le pourcentage est affecté à une variable ou non.
Les opérateurs + et - changent eux aussi de signification en fonction de si ils sont utilisés avec un pourcentage ou pas, devenant des multiplications qui en prime n'ont pas la même priorité opératoire. Une saisie se terminant par +10% par exemple indique en réalité une multiplication par le coefficient
$mathjax$1+\frac{10}{100}$mathjax$
.

Des saisies pourtant toutes équivalentes sur les différents écrans précédents selon les règles des priorités opératoires, auraient dû donner le même résultat.

Les
$mathjax$10\%+10\%$mathjax$
et
$mathjax$10\%-10\%$mathjax$
qui changent de sens selon la façon dont on l'effectue, ou encore le
$mathjax$0+10\%\ne 10\%+0$mathjax$
... beaucoup de choses nous piquent les yeux rien que sur les quelques exemples des écrans ci-contre.

Ce choix certes original et innovant nous semble extrêmement dangereux. Déjà que nombre d'élèves ne maîtrisent pas les priorités opératoires même en Terminale, ont du mal à comprendre la différence entre le moins de soustraction (opérateur binaire infixé) et le moins de signe (opérateur unaire préfixé), ou encore dans le même style les différents sens du signe égal (égalité entre deux objets comme dans
$mathjax$\frac{1}{4}=0.25$mathjax$
, définition d'une notation comme dans
$mathjax$\Delta=b^2-4ac$mathjax$
, affectation comme dans «soit
$mathjax$x=42$mathjax$
», équation comme dans
$mathjax$x^2=42$mathjax$
, ...)
, nous n'avons pas besoin de ça en prime. Autant de mauvaises constructions mentales induites auxquelles il faudra ensuite remédier, d'autant plus dans la douleur que les années de mauvaises pratiques passeront...

Nous avons interrogé plusieurs professeurs à ce sujet, et jusqu'à présent ils nous ont tous fait part de réticences.

Là où la NumWorks était jusqu'à présent un modèle de rigueur mathématique, c'est très dommage de voir l'équipe ainsi céder ainsi aux sirènes d'une facilité qui n'est que d'apparence, vu les lourdes erreurs de construction mentale qu'elle génère en contrepartie pour qui n'a pas le recul suffisant pour comprendre toutes les nuances précédentes.

La concurrence pour sa part a fait le choix certes peut-être frustrant mais respectable de refuser d'interpréter la saisie de calculs avec des pourcentages, évitant d'induire la compréhension des élèves en erreur que ce soit dans un sens ou dans l'autre.




B) Application Calculs (N0110 et N0120 uniquement)

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Sur les seuls modèles N0110 et N0120, l'application Calculs bénéficie d'une nouveauté absolument inédite dans le monde des calculatrices.

En effet lorsque tu effectues des calculs avec des unités et demandes des informations complémentaires sur le résultat obtenu, en fonction de l'unité tu pourras maintenant obtenir des comparaisons par rapport à des grandeurs de référence jugées suffisamment proches.

Mont Everest, tour Eiffel, piscine olympique, terrain de foot ou de tennis, océan Atlantique, la Manche, fosse des Mariannes, bouteille de pongée, grain de riz ou de sable, goutte d'eau, atome d'hydrogène, système solaire, la Lune, planète Mars, ballon de basket ou de foot, flash, pyramide de Khéops... c'est une formidable culture générale que renferme désormais ta NumWorks, permettant de donner du sens aux résultats obtenus, d'en vérifier éventuellement la pertinence, et même de te faire remarquer favorablement par ton correcteur en en faisant mention ou encore mieux usage dans tes devoirs !




C) Applications Fonctions et Suites (N0100, N0110 et N0120)

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Contrairement à l'ensemble de la concurrence munie d'un écran couleur, les applications Fonctions et Suites ne te permettaient pas de choisir les couleurs des diverses représentations graphiques. Ces couleurs étaient choisies automatiquement par la calculatrice en fonction de l'ordre de saisie des définitions de fonctions ou suites associées.

C'était particulièrement contraignant dans le cadre du défi #LesMathématiquesSontBelles organisé chaque année depuis maintenant 3 ans par cent20.

Et bien excellente nouvelle, avec Epsilon 19 tu as maintenant le choix !

Dans les options de ta définition, tu trouves maintenant une nouvelle entrée Couleur, avec pas moins de 8 couleurs prédéfinies au choix : rouge, bleu, vert, jaune, magenta, turquoise, rose et orange.

Notons de plus une interface particulièrement bien pensée, à la fois intuitive et inclusive. En effet nous notons à droite un aperçu des couleurs montrant donc ce que ça va donner, et à gauche en écriture contrastée les noms de couleurs pour notamment ceux qui les percevraient mal :




D) Applications Statistiques et Régressions (N0100, N0110 et N0120)

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Les applications Statistiques et Régressions partagent la même interface de saisie dans leur onglet Données, permettant de saisir jusqu'à 3 séries statistiques.

Toute série dans tu entâmais la saisie était systématiquement prise en compte pour les calculs et représentations graphiques. Or, ce n'était pas toujours le comportement souhaité.

La seule façon que tu avais de faire ignorer une série statistique était d'en effacer les données. Or c'était fort embêtant d'avoir donc peut-être à ressaisir les mêmes données plus tard...

Et bien quand tu vas chercher le menu contextuel d'une série statistique (sélection du titre d'une de ses colonnes puis validation avec
OK
)
, tu disposes d'une nouvelle option pour désactiver (ou réactiver) la série en question.

Il t'est donc maintenant possible d'ignorer une série sans avoir à l'effacer !

Mais ce n'est pas tout. Dans le cadre de la nouvelle gestion des listes, il y a du nouveau pour le remplissage d'une colonne à partir d'une formule.

Tu te vois maintenant présenter une série d'exemples préremplis dans laquelle tu es libre de piocher pour modification.

Et ces exemples incluent non seulement les opérations sur des colonnes qui étaient déjà possibles dans les versions précédentes (par exemple V1=V2+V3 pour la somme de deux colonnes), mais également la génération de séries valeurs à partir de l'itération d'une formule comme vu plus haut.




E) Application Statistiques (N0100, N0110 et N0120)

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Voici maintenant les changements spécifiques à l'application Statistiques.

Les deux onglets de représentations graphiques Histogramme et Boîte sont fusionnés en un unique onglet Graphique.

Basculer sur ce nouvel onglet te donne la possibilité de choisir le type de représentation graphique, avec certes Histogramme et Boîte à moustaches mais aussi 2 nouvelles possibilités :
  • Fréquences cumulées pour le polygone des fréquences cumulées croissantes
  • Loi normale pour un diagramme quantile-quantile

Une fois la représentation graphique affichée, une nouvelle ligne de menu permet d'en changer le type, et également de mieux mettre en avant les réglages qui n'étaient accessibles jusque-là qu'en tapant
OK
avec qu'un élément du diagramme était sélectionné.

Les histogrammes bénéficient en passant d'une amélioration de leur graphisme. Le nouvel affichage avec bordure est également une excellente chose du point de vue scolaire, mettant davantage en avant le fait que c'est l'aire des bandes qui représente les effectifs/fréquences pour les histogrammes, et non pas leur hauteur.

La légende subit également quelques changements. Bizarrement bien que la zone géographique de la calculatrice soit chez nous réglée sur France, les intervalles abandonnent l'écriture française avec le ; comme séparateur de valeurs, pour l'écriture internationale avec le , comme séparateur.

Grave erreur mathématique dans ce contexte, la nouvelle version affiche mal les intervalles dans la légende des différentes barres de l'histogramme.

Par exemple sur la série statistique ci-dessus, la légende de la 2ème barre annonce 304 d'effectif pour l'intervalle fermé
$mathjax$\left[5;7\right]$mathjax$
, et non plus comme la version précédente pour l'intervalle semi-ouvert
$mathjax$\left[5;7\right[$mathjax$
.

Or si l'intervalle
$mathjax$\left[5;7\right[$mathjax$
inclut les valeurs 5 et 6 ce qui donne bien pour effectif
$mathjax$122+182=304$mathjax$
, l'intervalle
$mathjax$\left[5;7\right]$mathjax$
pour sa part inclut les valeurs 5, 6 et 7 ce qui donne comme effectif
$mathjax$122+182+272=576$mathjax$
. La légende est donc fausse, et ne doit surtout pas être comprise et recopiée en l'état.

Nous avions testé nombre de choses avec les versions bêta, mais en effet pas encore toute l'application Statistiques, le temps disponible d'un de nos administrateurs étant hélas encore grandement réduit, le pire étant que NumWorks en avait même été prévenu dans un courriel du 8 avril qui avait forcément été lu puisque suivi d'une réponse. Nous venons tout juste de nous rendre compte de ce problème en générant les captures d'écran pour l'annonce. Malheureusement, pour la première fois depuis des années et contrairement à son habitude, et encore pire dans la situation actuelle dont il avait pourtant été informé, le constructeur ne nous a cette fois-ci pas prévenu de la sortie par son habituel petit message quelques jours auparavant. Si cela avait été fait nous aurions pu nous organiser en conséquence, privilégier ces dernières captures d'écran à d'autres actualités, et peut-être ainsi découvrir et signaler le problème à temps. Espérons que NumWorks saura revenir à de meilleures pratiques dès la prochaine fois, dans l'intérêt de ses utilisateurs et donc par conséquent dans son propre intérêt.

Dans nombre d'annonces précédentes, nous louions de bonne foi la haute rigueur Mathématique de la NumWorks par rapport à l'ensemble de la concurrence. Là cela nous fait mal de constater que nous sommes à l'extrême opposé de ces affirmations avec un affichage faux (et donc grave pour les utilisateurs scolaires). Sur les calculatrices graphiques toute concurrence confondue, les affichages faux avec des versions censées être stables sont exceptionnels. Actuellement ils ne concernent à notre connaissance que les saletés bas de gamme Lexibook/Esquisse qui ne devraient pas faire illusion, ainsi que de façon hautement plus scandaleuse vu son prix la HP Prime dans laquelle Moravia, la société ayant racheté la branche HP calculatrices, ne semble pas vouloir investir grand chose. Mais pour NumWorks, nous n'avons à la différence pas connaissance d'un contexte évident pouvant expliquer une erreur aussi grossière (Troisième)...

Heureusement cette mise à jour sort après la période d'examens et on peut supposer que ce sera corrigé d'ici la rentrée s'il s'agit bien d'un bug trivial d'affichage, mais quand même...

Les diagrammes à moustaches bénéficient également d'amélioration de leur graphisme. La sélection des différents paramètres décrits dans la légende y est bien plus visible.

Ce n'est pas tout. Les réglages mis en avant par la nouvelle barre de menu permettent de plus de choisir d'afficher ou pas les valeurs aberrantes :

Du nouveau maintenant spécifiquement dans l'onglet Données.

Tu disposes d'une nouvelle colonne ECC pour les effectifs cumulés croissants, dont tu peux activer ou désactiver l'affichage dans les options de la série (touche
OK
sur un titre de colonne)
.

Enfin du nouveau également dans l'onglet Stats.

Nous bénéficions d'un nouveau paramètre de position, le mode, jusqu'à présent une exclusivité des calculatrices Casio Graph.

Encore mieux que chez Casio, il est ici accompagné de son effectif !




F) Application Régressions (N0100, N0110 et N0120)

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Dans l'application Régressions, lorsque tu basculais sur l'onglet Graphique, tu obtenais par défaut une régression linéaire.

Or ce n'était pas toujours un choix très pertinent.

Maintenant par défaut, tu obtiens un simple nuage de points sans régression.

C'est ensuite que tu choisis le type via l'option Régression de la barre de menu.

Concernant la régression exponentielle, les différents modèles de calculatrices graphiques pouvaient proposer des formules différentes :
  • $mathjax$y=a\times e^{b\times x}$mathjax$
    (cas de la version précédente d'Epsilon)
  • $mathjax$y=a\times b^x$mathjax$
    (cas des TI-z80 et TI-Nspire)
D'autres modèles proposaient même les deux formules : Casio Graph, Casio Classpad, HP Prime et Sharp.

Et bien à compter de cette version, la NumWorks te propose les deux version de la régression exponentielle !

Justement ce n'est pas tout, un nouveau type de régression est également proposée dans la liste : la droite des médianes !

Autre problème. Les équations des régression étaient jusqu'ici présentées en légende de bas d'écran.

Ne pouvant être sélectionnées on ne pouvait pas les copier-coller, et leur réutilisation dans d'autres applications nécessitait donc de les recopier à la main sur un bout de papier avant de les ressaisir dans l'autre application.

Ce gros problème est maintenant corrigé. Désormais les équations ne sont plus présentées en légende, cette dernière étant donc allégée, mais accessibles via le menu contextuel
OK
dédié.

Via ce menu il devient enfin possible de les sélectionner et copier-coller !

Enfin, concernant les régressions linéaires, le menu contextuel de la réprésentation graphique permet maintenant de basculer l'affichage sur une autre représentation, le graphique des résidus.




G1) Application Probabilités (N0100, N0110 et N0120)

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Passons maintenant sur les changements et ajouts relatifs à l'application Probabilités, dans un premier temps communs à l'ensemble des modèles N0100, N0110 et N0120.

Le test d'indépendance du Khi² présente maintenant sur le premier écran de résultats un nouvel onglet avec les contributions à la valeur :

Toujours dans les test statisiques, passons maintenant au test z à deux proportions.

Au premier écran de résultats, nous avons maintenant en prime les valeurs calculées de la proportion groupée :

Enfin, les intervalles de confiance disposent d'une nouvelle représentation bien plus pertinente dans le contexte d'intervalles, troquant sur l'écran conclusif le diagramme en cloche contre des segments.

Cela rejoint de plus une de nos propositions faite il y a déjà nombre d'années dans le contexte alors de l'ancien programme de Maths du lycées, à savoir avoir une application pour les intervalles de confiance et pouvoir y modifier le seuil directement sur l'écran de la représentation graphique afin d'observer directement son effet sur les résultats. On ne peut certes pas le modifier comme proposé, mais dans l'esprit cela rejoint le but, nous avons maintenant illustrés les segments correspondant à différentes valeurs de seuil autres que celle choisie.




G2) Application Probabilités (N0110 et N0120 uniquement)

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Restons sur les changements et ajouts relatifs à l'application Probabilités, mais maintenant pour les seuls modèles N0110 et N0120.

Nous disposons dans les tests statistiques d'un tout nouveau choix, le test de la pente d'une droite de régression :




H) Application Python (N0100, N0110 et N0120)

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Passons maitenant enfin à la délicieuse application Python. Rappelons que les interpréteurs MicroPython ou similaires qui tournent sur nos calculatrices font appel à différents types de mémoires :
  • La mémoire de stockage, qui contient physiquement tes scripts prêts à l'emploi.
  • La pile (stack) qui référence, à l'exécution, les objets Python créés. Sa capacité limite donc le nombre d'objets Python pouvant coexister simultanément en mémoire.
  • Le tas (heap) qui stocke, à l'exécution, le contenu des objets Python créés. Il limite donc la taille globale utilisée pour les données de ces différents objets.

Un défaut historique de la calculatrice NumWorks, c'était son espace de stockage ridicule pour les scripts Python, initialement 2.946 Ko extensibles jusqu'à 4,094 Ko en supprimant les scripts d'exemple préchargés.

La mise à jour 1.8.0 de Novembre 2018 avait quadruplé la capacité de cet espace, le passant à 16,382 Ko (15,243 Ko utilisables si l'on conserve les exemples préchargés).

Par la suite la mise à jour 13.1.0 de Mars 2020 avait encore doublé la capacité, la passant à 32,766 Ko (30,653 Ko libres si conservation des exemples intégrés).

Cela restait toute somme faite absolument ridicule, une capacité préhistorique tout juste digne des calculatrices qui étaient commercialisées au siècle dernier. Par exemple très concrètement, la NumWorks était le seul et unique modèle sur lequel les scripts des deux défis de notre concours de rentrée 2021 ne pouvaient rentrer simultanément.

Avec cette mise à jour 19, le constructeur effectue encore un petit effort qui résout ce dernier problème.

L'espace de stockage libre passe à une capacité de 43,006 Ko, dont 40,893 Ko libres si l'on conserve les exemples !

Passons maintenant à la mémoire de tas (heap). La bibliothèque Python standard gc permet de connaître la capacité exacte du heap, d'un simple appel gc.mem_alloc() + gc.mem_free(). Toutefois toutes les calculatrices Python n'intègrent pas ce module, et ce n'est malheureusement pas le cas de la NumWorks.

Dans une véritable implémentation Python, la bibliothèque sys permet de connaître la taille occupée en heap par les données d'un objet. Sur ordinateur 64 bits, quelques appels permettent de conjecturer les règles suivantes :
  • entier nul : 24 octets
  • entier court non nul (codable sur 31 bits + 1 bit de signe) : 28 octets
  • entier long :28 octets + 4 octets pour chaque groupe de 30 bits utilisé par son écriture binaire au-delà des 31 bits précédents
  • chaîne de caractères : 49 octets + 1 octet par caractère
  • tableau d'octets : 33 octets + 1 octet par octet
  • liste : 64 octets + 8 octets par élément + les tailles de chaque élément
  • tuple : 40 octets + 8 octets par élément + les tailles de chaque élément
Sur Micropython la méthode sys.getsizeof() n'est pas présente. On peut toutefois se baser sur les règles précédentes pour avoir une estimation de la taille occupée en heap par les différents objets Python.

Comme tu peux le voir, Python est un très gros consommateur de mémoire heap. Le moindre petit entier court consommera 28 octets et non pas un seul comme dans d'autres langages compilés. Et ne parlons même pas des types composés, la liste d'entiers étant une vériable catastrophe en terme d'espace gaspillé... Des 3 mémoires définies ci-dessus, le heap sera le plus souvent le facteur limitant pour tes projets, sa capacité étant épuisé bien avant celle des autres mémoires.

Mais combien fait le heap ? Voici une astuce reprenant les règles précédentes pour estimer la capacité heap. Notre script va tenter de remplir la mémoire heap. Il utilise pour cela plusieurs objets qu'il va tenter de faire grandir chacun son tour, jusqu'à déclenchement d'une erreur, et retourner alors la taille du plus grand objet alloué avec succès, normalement très proche de la capacité heap maximale.

Voici donc le script :
Code: Select all
def size(o):
  t = type(o)
  s = t == str and 49 + len(o)
  if t == int:
    s = 24
    while o:
      s += 4
      o >>= 30
  elif t == list:
    s = 64 + 8*len(o)
    for so in o:
      s += size(so)
  return s

def mem(v=1):
  try:
    l=[]
    try:
      l.append(0)
      l.append(0)
      l.append("")
      l[2] += "x"
      l.append(0)
      l.append(0)
      while 1:
        try:
          l[2] += l[2][l[1]:]
        except:
          if l[1] < len(l[2]) - 1:
            l[1] = len(l[2]) - 1
          else:
            raise(Exception)
    except:
      if v:
        print("+", size(l))
      try:
        l[0] += size(l)
      except:
        pass
      try:
        l[3], l[4] = mem(v)
      except:
        pass
      return l[0] + l[3], max(l[0], l[4])
  except:
    return 0, 0


L'idéal est de lancer le script juste après l'initialisation de Python, sans importation d'aucune autre bibliothèque, ou alors juste après avoir nettoyé la mémoire avec le ramasse-miettes gc.collect(), hélas non disponible sur NumWorks. Cette méthode empirique ayant une part d'imprécis, on peut lancer le test plusieurs fois de suite et récupérer le meilleur résultat :
Code: Select all
def testmem():
  m1, m2 = 0, 0
  while 1:
    t1, t2 = mem(0)
    if t1 > m1 or t2 > m2:
      m1 = max(t1, m1)
      m2 = max(t2, m2)
      input(str((m1,m2)))

Historiquement la NumWorks était une catastrophe en terme de mémoire heap, la pire toute concurrence confondue avec seulement dans les 16K.

Avec la mise à jour 13.2 le constructeur avait fait un effort, doublant la capacité avec dans les 32K.

Cela permettait certes de respirer un petit peu et entâmer des projets un peu plus ambitieux, mais cela restait malgré tout parmi les pires solutions toute concurrence confondue. Nos scripts Python de concours de rentrée par exemple devaient bénéficier de versions spécialement allégées/optimisées pour pouvoir tourner sur NumWorks.

15826Avec Epsilon 19 le constructeur fait un nouvel effort, doublant encore la capacité avec dans les 64K ; nous avons trouvé au mieux 64,888 Ko.

Cela ne change certes pas radicalement le rapport de la NumWorks face à la concurrence et encore moins son classement d'avant-dernier, mais au niveau où nous en étions c'est toujours très bon à prendre. Et au moins, cela largue encore davantage les modèles TI-82 Advanced / 83 Premium CE Edition Python devenant de loin grands derniers avec leurs ridicules 19,7 Ko te laissant à peine de quoi commencer à coder tes propres fonctions une fois les bibliothèques graphiques importées.




Conclusion

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Que dire de cette mise à jour Epsilon 19 ?... Ce n'est pas notre préférée, nous sommes très partagés.

D'un côté nous ne pouvons que féliciter le travail sans doute très conséquent sur l'intégration. La NumWorks pouvait paraître initialement comme un agrégat d'applications cloisonnées, ne partageant des données au mieux que par copiés-collés. Cette fois-ci nous avons enfin les objets de type listes communs à l'ensemble des applications hors Python. Après 5 ans le retard d'intégration sur la concurrence Casio et TI nous semble enfin rattrapé, et Epsilon peut enfin commencer à être qualifié de logiciel intégré de Mathématiques !

Egalement les valeurs de référence qui donnent maintenant du sens aux résultats.

Ou encore la nette amélioration des capacités mémoire pour l'application Python qui comptaient jusqu'à présent parmi les plus limitées toute concurrence confondue, une formidable bouffée d'oxygène pour les projets !

D'un autre côté, nous déplorons un net recul de la rigueur mathématique qui n'avait pourtant jamais fait défaut au produit jusqu'à présent. Nous avons :
  • d'une part l'invention d'une nouvelle notation des pourcentages qui dans un contexte scolaire pose bien davantage de problèmes qu'elle n'en résout... Nous avons à de nombreuses reprise vanté de bonne foi la haute rigueur mathématique du logiciel Epsilon par rapport à l'ensemble de la concurrence, et ces changements nous paraissent entrer en contradiction totale avec l'esprit que laissait initialement paraître le projet. C'est curieux, le but serait-il de prendre une part du marché des calculatrices financières sans sortir de produit spécifique ?... Calculatrices scientifique et financière sont pourtant des antagonistes pour nous, et si l'on ne souhaite pas sortir des modèles distincts alors il faut scinder clairement la chose avec une application financière dédiée.
  • et d'autre part les erreurs nouvellement affichées par l'application Statistiques
Pour ce dernier point on peut toujours excuser NumWorks en tenant compte du contexte, la sortie du jailbreak Phi ayant visiblement induit le lourd développement de nouvelles sécurités. Pour le reste y aurait-il eu des changements au sein de l'équipe avec l'introduction d'acteurs nettement plus éloignés des problématiques pédagogiques et didactiques de l'enseignement des Mathématiques ?... Il reste malgré tout surprenant que ces deux points aient pu passer en l'état dans une version stable, interdisant de plus tout retour à une version précédente.

Entre les deux nous avons la formidable collection de nouveautés mineures parfois très pointues en statistiques et probabilités, déjà amorcée par les mises à jour précédentes, fonctionnalités dont nous n'avons que faire au lycée français. Les anciens programmes du lycée avaient bien trop exagéré là-dessus, entraînant l'enseignement de nombre de formules (loi Normale, intervalle de confiance, intervalle de fluctuation, ...) à des niveaux où l'on ne pouvait non pas les démontrer mais au mieux que les montrer, transformant ainsi l'enseignement des Mathématiques au lycée en un enseignement de Maths appliquées. Ce n'est heureusement plus le cas avec les derniers programmes, la part des statistiques et probabilités a été nettement réduite. Mais au-delà de cela la réforme du lycée et du Baccalauréat fait que les statistiques et probabilités ne concernent même plus l'ensemble des élèves. L'introduction maintenant de tout ceci paraît ainsi totalement anachronique ; ce n'est clairement pas pour nous que NumWorks développe tout cela. Peut-être est-ce nécessaire en Amérique du Nord par contre, le nouveau marché dont NumWorks tente de prendre une part, et vu la taille du marché nous comprenons qu'une part du gâteau même infime soit importante.
Mais justement, à côté de cela Epsilon souffre encore de lourds manques en France par rapport à la concurrence : absence d'une application tableur, d'une application de tableau périodique des éléments, ou encore du calcul littéral et formel. Il serait bon que le constructeur recentre une partie de son équipe de développement sur les besoins français.
Le comble dans l'histoire, c'est que nombre de ces manques était paliés par des firmwares tiers via le jailbreak Phi dont l'installation est visiblement farouchement combattue. Si c'est donc pour nous interdire d'installer ces solutions non officielles, la moindre des choses serait de se concentrer au plus tôt sur l'intégration de solutions officielles équivalentes.

Espérons donc que la prochaine mise-à-jour majeure s'attaque à ces points, car de nouvelles applications officielles/embarquées seront (sauf surprise) toujours mieux intégrées et puissantes que les applications tierces externes, même si NumWorks vient de les améliorer quelque peu ces dernières semaines... mais nous nous plongerons dans ce sujet dans un prochain article. :)

Liens :Source : https://www.numworks.com/fr/calculatric ... ersion-19/

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