Dans le monde, Casio commercialise actuellement 3 familles de calculatrices scientifiques en parallèle :
- les calculatrices SVPAM, à écran hybride 2 lignes
- les calculatrices ES/Natural-VPAM
- les calculatrices Classwiz
Les calculatrices ES/SVPAM commencèrent à sortir à partir de la rentrée 2004. Elles ont bénéficié de plusieurs générations :
La génération ES utilisait une architecture autour d'une puce unique, un microcontrôleur ML610901 (photographié ci-contre après extraction par epop) ou sa version révisée ML610901B. Il s'agissait de puces conçues par OKI, devenu depuis Lapis Semiconductor.
Ces microcontrôleurs intégraient :
Sans extraction, il existe toutefois une méthode logicielle permettant non pas d'identifier le processeur utilisé par une calculatrice, mais d'associer des calculatrices utilisant des processeurs apparentés. C'est le test de la signature trigonométrique.
Il suffit de calculer en mode dégrés
La génération ES répondait à l'unisson 9,00000000733338.
Précisons que pour que les conclusions sur le processeur soient valides, il faut toutefois que le cœur de calcul flottant utilisé fasse bien appel aux capacités flottantes matérielles. Sur les calculatrices graphiques, il est de moins en moins rare de nos jours que le cœur de calcul flottant soit intégralement codé dans le logiciel, ne permettant donc aucune déduction sur le matériel. Mais jusqu'à preuve du contraire, ce test est encore valable pour les calculatrices scientifiques moins évoluées.
Initialement à la rentrée 2009, la génération ES+ a repris le même microcontrôleur révisé ML610901B mais dans une architecture à 2 puces, l'accompagnant en effet d'une puce externe.
Puis pour la rentrée 2011, la génération ES+ a bénéficié d'une révision matérielle majeure revenant sur une architecture à puce unique avec un nouveau microcontrôleur disposant de 128 Kio de mémoire ROM. Les machines concernées étant identifiables à un suffixe X rajouté à la référence logicielle affichée à l'écran de version de l'auto-diagnostic.
Même si ils continuent à produire la même signature trigonométrique, nous ignorons à ce jour les références exactes des microcontrôleurs utilisés dans les ES+ révisée et ES+ 2nd edition.
- génération ES dès la rentrée 2004, avec en France la fx-92 Collège 2D pour la rentrée 2005
- génération ES+ pour la rentrée 2008, avec en France la fx-92 Collège 2D+
- génération ES+ 2nd edition pour la rentrée 2019, uniquement hors de France
La génération ES utilisait une architecture autour d'une puce unique, un microcontrôleur ML610901 (photographié ci-contre après extraction par epop) ou sa version révisée ML610901B. Il s'agissait de puces conçues par OKI, devenu depuis Lapis Semiconductor.
Ces microcontrôleurs intégraient :
- un processeur 8 bits RISC nX-U8/100cadencé à 0,5 MHz
- 3,5 Kio de mémoire RAM
- 96 Kio de mémorie ROM
Sans extraction, il existe toutefois une méthode logicielle permettant non pas d'identifier le processeur utilisé par une calculatrice, mais d'associer des calculatrices utilisant des processeurs apparentés. C'est le test de la signature trigonométrique.
Il suffit de calculer en mode dégrés
$mathjax$Arcsin\left(Arccos\left(Arctan\left(tan\left(cos\left(sin\left(9\right)\right)\right)\right)\right)\right)$mathjax$
. Le résultat théorique est de 9, mais comme les calculatrices scientifiques ne travaillent pas sur l'ensemble infini des nombres réels mais sur un ensemble fini de nombres en virgule flottante, le résultat qu'elles communiquent dévie de cette valeur. En classant les calculatrices par résultats obtenus, on identifie celles qui disposent d'un même cœur de calcul flottant, et donc de microprocesseurs identiques ou apparentés.La génération ES répondait à l'unisson 9,00000000733338.
Précisons que pour que les conclusions sur le processeur soient valides, il faut toutefois que le cœur de calcul flottant utilisé fasse bien appel aux capacités flottantes matérielles. Sur les calculatrices graphiques, il est de moins en moins rare de nos jours que le cœur de calcul flottant soit intégralement codé dans le logiciel, ne permettant donc aucune déduction sur le matériel. Mais jusqu'à preuve du contraire, ce test est encore valable pour les calculatrices scientifiques moins évoluées.
Initialement à la rentrée 2009, la génération ES+ a repris le même microcontrôleur révisé ML610901B mais dans une architecture à 2 puces, l'accompagnant en effet d'une puce externe.
Puis pour la rentrée 2011, la génération ES+ a bénéficié d'une révision matérielle majeure revenant sur une architecture à puce unique avec un nouveau microcontrôleur disposant de 128 Kio de mémoire ROM. Les machines concernées étant identifiables à un suffixe X rajouté à la référence logicielle affichée à l'écran de version de l'auto-diagnostic.
Même si ils continuent à produire la même signature trigonométrique, nous ignorons à ce jour les références exactes des microcontrôleurs utilisés dans les ES+ révisée et ES+ 2nd edition.
Les calculatrices Classwiz sont pour leur part d'actualité depuis la rentrée 2014. Elles ont bénéficié elles aussi de plusieurs générations :
Et ce qui nous intéresse aujourd'hui, ce sont leurs microcontrôleurs et processeurs.
Lorsque nous avions testé la fx-92 Spéciale Collège de génération EX Classwiz à la rentrée 2015, nous avions constaté la même signature trigonométrique de 9,00000000733338.
Casio Japon parlait d'un quadruplement de la puissance du processeur afin de pouvoir gérer sans ralentissement les différents affichages avec désormais une définition d'écran 4 fois plus grande (passage de 96×31+18=2994 pixels à 192×63+20=12116 pixels), rapport qui était confirmé par nos tests de performances.
Faute d'autre élément nous ne nous étions pas méfiés et étions partis sur l'hypothèse d'une poursuite avec le processeur 8 bits nX-U8/100 mais dans une version accélérée tournant à une fréquence supérieure.[/warning]
Les CW Classwiz passaient quant à elles en 4 niveaux de gris, doublant ainsi la profondeur d'écran (de 1 à 2 bits). Elles nécessitaient donc ici encore un doublement de la puissance pour ne pas ralentir les menus (passage de (192×63×1+20×1)/8=1,5145 Ko à (192×63×2+20×1)/8=3,0265 Ko).
Lorsque nous avions testé non pas la fx-92 Collège Classwiz de rentrée 2023 mais la toute première calculatrice de génération CW Classwiz dès la rentrée 2022, la fx-800DE CW, nous avions certes confirmé ce rapport mais aussi constaté une signature trigonométrique complètement différente de 9,0000000000000000075528.
Changement radical de cœur de calcul flottant donc, et par conséquent de processeur.
Ce n'est que l'année écoulée que nous avons pu enfin avoir le fin mot de l'histoire grâce au travail de la communauté scientifique Casio.
Par étude des émulateurs officiels, cette dernière a déterminé que la dernière génération CW Classwiz utilisait désormais un processeur 16 bits, le successeur nX-U16/100.
- génération EX Classwiz dès la rentrée 2014, avec en France les fx-92 Spéciale Collège de rentrée 2015 et fx-92+ Spéciale Collège de rentrée 2018
- génération CW Classwiz pour la rentrée 2022, avec en France la fx-92 Collège Classwiz de rentrée 2023
Et ce qui nous intéresse aujourd'hui, ce sont leurs microcontrôleurs et processeurs.
Lorsque nous avions testé la fx-92 Spéciale Collège de génération EX Classwiz à la rentrée 2015, nous avions constaté la même signature trigonométrique de 9,00000000733338.
Casio Japon parlait d'un quadruplement de la puissance du processeur afin de pouvoir gérer sans ralentissement les différents affichages avec désormais une définition d'écran 4 fois plus grande (passage de 96×31+18=2994 pixels à 192×63+20=12116 pixels), rapport qui était confirmé par nos tests de performances.
Faute d'autre élément nous ne nous étions pas méfiés et étions partis sur l'hypothèse d'une poursuite avec le processeur 8 bits nX-U8/100 mais dans une version accélérée tournant à une fréquence supérieure.[/warning]
Les CW Classwiz passaient quant à elles en 4 niveaux de gris, doublant ainsi la profondeur d'écran (de 1 à 2 bits). Elles nécessitaient donc ici encore un doublement de la puissance pour ne pas ralentir les menus (passage de (192×63×1+20×1)/8=1,5145 Ko à (192×63×2+20×1)/8=3,0265 Ko).
Lorsque nous avions testé non pas la fx-92 Collège Classwiz de rentrée 2023 mais la toute première calculatrice de génération CW Classwiz dès la rentrée 2022, la fx-800DE CW, nous avions certes confirmé ce rapport mais aussi constaté une signature trigonométrique complètement différente de 9,0000000000000000075528.
Changement radical de cœur de calcul flottant donc, et par conséquent de processeur.
Ce n'est que l'année écoulée que nous avons pu enfin avoir le fin mot de l'histoire grâce au travail de la communauté scientifique Casio.
Par étude des émulateurs officiels, cette dernière a déterminé que la dernière génération CW Classwiz utilisait désormais un processeur 16 bits, le successeur nX-U16/100.
Problème, la communauté a également déterminé que la génération EX Classwiz précédente était déjà passée au même processeur 16 bits nX-U16/100, ce qui ne se voyait donc pas du tout avec le test des signatures trigonométriques.
On peut avancer une hypothèse toutefois. Le nX-U16/100 dispose d'un mode de compatibilité le rendant capable d'exécuter du code nX-U8/100. Casio a peut-être conservé son code de calcul 8 bits dans un premier temps lors de la sortie des EX Classwiz, avant de le recoder en 16 bits optimisé pour le nouveau processeur pour la sortie des CW Classwiz.
On peut avancer une hypothèse toutefois. Le nX-U16/100 dispose d'un mode de compatibilité le rendant capable d'exécuter du code nX-U8/100. Casio a peut-être conservé son code de calcul 8 bits dans un premier temps lors de la sortie des EX Classwiz, avant de le recoder en 16 bits optimisé pour le nouveau processeur pour la sortie des CW Classwiz.
Quoi qu'il en soit la communauté scientifique Casio continue à effectuer de grandes avancées, avec récemment enfin l'identification des microcontrôleurs Classwiz.
La découverte a été réalisée cette fois-ci non pas avec extraction de la puce (méthode destructrice), mais par modification matérielle avec connexion d'un debugger EASE.
Sur les EX Classwiz et donc entre autres fx-92 Spéciale Collège, ce dernier renvoie l'identifiant 47119060 qui correspondrait à un microcontrôleur ML620Q906 toujours de chez Lapis Semiconductor,
Sur les CW Classwiz et donc entre autres la fx-92 Collège Classwiz de 2023, le doublement en performances a apparemment nécessité un microcontrôleur différent, de référence ML620Q909.
La découverte a été réalisée cette fois-ci non pas avec extraction de la puce (méthode destructrice), mais par modification matérielle avec connexion d'un debugger EASE.
Sur les EX Classwiz et donc entre autres fx-92 Spéciale Collège, ce dernier renvoie l'identifiant 47119060 qui correspondrait à un microcontrôleur ML620Q906 toujours de chez Lapis Semiconductor,
Sur les CW Classwiz et donc entre autres la fx-92 Collège Classwiz de 2023, le doublement en performances a apparemment nécessité un microcontrôleur différent, de référence ML620Q909.
Source : communauté scientifique Casio via https://en.wikipedia.org/wiki/Casio_V.P ... alculators